von Mélanie Luzignan Vor 4 Jahren
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Un projet journal numérique est en cours d'élaboration dans l'établissement en collaboration avec une enseignante de français et la professeure documentaliste. L'objectif de celui-ci est de valoriser les projets citoyens menés dans l'établissement. Le projet interculturel aura ainsi pleinement sa place dans le journal.
Ce projet d'échange interculturel est mené par Mme C., professeure d'espagnol au collège depuis plusieurs années. Elle est accompagnée de la professeure d'EMC de la classe concernée ainsi que de la professeur d'arts plastiques.
Ce projet est mené chaque année avec la classe de 4ème de Mme C. et est ponctué par un voyage en Espagne afin de découvrir le quotidien des élèves avec lesquelles les élèves de la classe ont correspondu par courrier. Ce projet a donc été présenté au conseil pédagogique et voté en Conseil d'Administration l'année passée. Cette année, le collège travaille avec un collège de Marbella en Espagne. De plus, ce projet est inscrit au programme du Comité d'Education à la Santé et à la citoyenneté (CESC).
D5. Environnement numérique
D3. Création de contenu
D1. Informations et données
D5. Les représentations du monde et de l'activité humaine
D3. La formation de la personne et du citoyen
D2. Les méthodes et outils pour apprendre
D1. Les langages pour penser et communiquer
Notre hypothèse théorique sera la suivante : l’éducation interculturelle est un levier pour la construction identitaire des adolescents.
Nos hypothèses opérationnelles seront les suivantes :
(1) le projet de vie scolaire constitue un levier pour la mise en place d’une éducation interculturelle ;
(2) les Conseillers Principaux d'Éducation contribuent à la mise en oeuvre d’une éducation interculturelle propice à l'appropriation de compétences interculturelles ;
(3) les compétences interculturelles participent à la construction d’identités à différentes échelles (individuelle, sociale, culturelle, citoyenne, etc.) nécessaires à la formation d’individus épanouis et de citoyens responsables.
L'École en tant qu’espace de socialisation et d’échanges, riche d’interactions, semble être un terrain d’étude propice aux recherches portant sur la construction d'identités plurielles. Ainsi, l'Ecole qui, à la fois vectrice d’une culture commune et révélatrice de diversité, semble pleinement associer transmission d’une culture partagée et ouverture à une pluralité des possibles. Qui sont alors ces acteurs de l’éducation interculturelle aujourd’hui ? Quelle place les Conseillers Principaux d'Éducation occupent-ils dans cette mission d'éducation ?
Il s'agira donc de se demander : dans quelle mesure les Conseillers Principaux d’Education, coordonnateurs du projet éducatif d’établissement, participent-ils en lien avec l’ensemble de la communauté éducative, à la mise en oeuvre d’une réelle éducation interculturelle propice à l'acquisition de compétences nouvelles chez les élèves nécessaires à la construction d'individus épanouis et de futurs citoyens autonomes et responsables ?
Dans la lignée de l'École de Palo Alto, Alex Mucchielli propose une synthèse rassemblant un grand nombre de travaux sur l’identité. L’auteur s'appuie sur une conception interactionniste de la construction identitaire. Selon lui, l’identité est “un construit biopsychologique et communicationnel et culturel”. Ces identités sont à la fois “auto-énoncées” et “énoncées par autrui” ce qui leur donne une très grande variabilité (individuelle, groupale, culturelle, etc.).
L’adolescence constitue alors une période charnière de la construction identitaire. En effet, comme le montre la psychologue clinicienne Christine Cannard, les transitions biologiques, cognitives, psychiques et sociales à l’adolescence bouleversent la vie des jeunes. Ainsi, l’auteure montre le lien véritable qui existe entre identité et environnement en s’appuyant principalement sur les travaux d’Erik Erikson et de James Marcia.
Bibliographie :
Le concept de "culture" est d’abord défini par l’anthropologue Edward Burnett Tylor comme un "ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les mœurs, le droit, les coutumes, ainsi que toute disposition ou usage acquis par l’homme vivant en société” (E.B Tylor, 1873). Cette conception universaliste sera par la suite complétée par une position relativiste défendue par Franz Boas, père fondateur du relativisme culturel. S'inscrivant dans cet héritage, Geneviève Vinsonneau définit aujourd’hui la culture comme : “un système relativement cohérent, à la fois d’un point de vue synchronique que diachronique, des productions symboliques et pratiques d’un groupe humain, historiquement constitué, rassemblé le plus souvent par une territorialité physique” (G. Vinsonneau, 2000, p.178).
La compétence interculturelle (ou pluriculturelle) est alors définie par Daniel Coste, Danièle Moore et Geneviève Zarate comme : “la compétence à communiquer langagièrement et à interagir culturellement possédée par un locuteur qui maitrise, à des degrés divers, plusieurs langues et a, à des degrés divers, l’expérience de plusieurs cultures, tout en étant à même de gérer l’ensemble de ce capital langagier et culturel” (D. Coste et al. 2009, p.11). Cette approche replace ainsi l'interaction au coeur de la communication et de l'échange entre les individus. Au sein de l'Ecole, "l’éducation interculturelle va ainsi amener l’élève à élaborer des compétences dans plusieurs cultures et lui permettre de construire une vision du monde à la fois individuelle et collective” (O. Meunier, 2007, p.12).
Bibliographie :
Le questionnaire envoyé via le logiciel de suivi de l'établissement nous permet d'établir un premier état des lieux des compétences interculturelles des 23 élèves (7 garçons et 16 filles) de la classe concernés par le projet dans le cadre de leur cours d'espagnol (LV2).
Le taux de participation à ce questionnaire est de 52,2%.
Les résultats du questionnaire sont disponibles dans le document joint à la présente carte mentale.
Les élèves de 4ème C LV2 espagnol sont engagés dans un projet de correspondance interculturelle avec des collégiens de Marbella en Espagne. Ce projet qui a débuté en 2019-2020 et porté par l'enseignante d'espagnol de la classe se poursuit cette année en collaboration avec l'enseignante d'Education Morale et Civique (EMC) et d'arts plastiques autour des notions de stéréotype et de préjugé propices à une approche compréhensive de la diversité.
Le projet d'établissement se compose de trois axes :
La question de l'ouverture culturelle et du vivre-ensemble est au cœur de ce projet d'établissement. Par une culture du voyage réaffirmée d'années en années (séjours en Espagne, en Italie, en Angleterre ou encore en Inde), le collège et ses acteurs s'engagent en faveur d'une éducation interculturelle propice à la formation de futurs citoyens responsables et d'individus curieux, porteurs des valeurs de respect et de tolérance.
Ainsi, cette ambition est instituée par deux objectifs :
Selon le contrat d'objectifs tripartite présenté en Conseil d'Administration en juin 2019, la part des élèves concernés par les projets internationaux (voyages, telecollaborations, etc.) est en hausse depuis l'année 2015-2016 passant de 57 élèves à 70 élèves en 2018-2019 (soit +22%).
(Remarque : compte tenu de l'impact de la crise sanitaire sur l'organisation de l'année 2019-2020, nous préférons ici nous référer aux indicateurs de l'année 2018-2019).
Le collège Emile DURKHEIM, situé à Peujard (commune appartenant à la communauté des communes du Grand Cubzaguais et rattachée à la ZAP de Blaye), accueille 752 élèves cette année. Le bassin de recrutement s'étend sur les villes de Peujard, Saint Selve, Marsas, Cubnezais, Gauriaguet, Cézac et Virsac. Le collège voit sa population scolaire augmenter d'années en années (+9,3% entre la rentrée 2019-2020 et 2020-2021).
La population scolaire se caractérise par une diversité des classes sociales :