Réchauffement climatique

origine

Si le climat se réchauffe, c’est principalement à cause de l’effet de serre : l’atmosphère terrestre est composée de gaz, dont certains qui laissent passer l’énergie solaire, mais l’empêchent de sortir. Parmi ces gaz, on retrouve le CO2, dont la quantité a augmenté de 40 % par rapport à son niveau au début de l’industrialisation. Selon des données de la Commission européenne, le CO2 est responsable de 63 % du réchauffement de la planète causé par l’homme. Le rayonnement solaire, les changements d’orbite et l’activité volcanique agissent également sur le climat, mais leur effet est moindre.

conséquences

DISPARITION DES ESPÈCES

Un cinquième des espèces sauvages est menacé d’extinction en raison du seul changement climatique. Ainsi, selon notre rapport “La nature face au choc climatique” paru en 2018, un réchauffement atteignant les 4,5°C d’ici 2100 menacerait près de 50% des espèces peuplant actuellement les écorégions prioritaires.

CATASTROPHES NATURELLES

Le changement climatique contribue, selon les régions, à l’augmentation du risque de sécheresse (hausse de la variabilité interannuelle de la pluviométrie) et d’incendies mais aussi aux inondations liées aux pluies diluviennes ou encore aux cyclones, ouragans et typhons qui peuvent croître en intensité ou en fréquence.

MONTÉE DES EAUX

La montée du niveau de la mer pourrait être 5 fois plus importante selon le pire des scénarios, augmentant de 15 mm par an d’ici 2050. A cet horizon et en raison de la littoralisation croissante des peuplements, 1 milliard de personnes vivant à une altitude intérieure à 10m pourraient être affectées par cette hausse selon le GIEC.

PERTE DE RÉCOLTES

Réchauffement et aléas climatiques menacent les rendements agricoles, un constat qui ne se limite pas aux zones tropicales. En 2016 en France, la sécheresse mais aussi les inondations répétées ont entraîné une perte de 20 à 30% des récoltes céréalières et maraîchères.

MIGRATIONS

Selon une étude de la Banque mondiale, l’aggravation des effets du changement climatique dans trois régions du monde densément peuplées pourrait pousser plus de 140 millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur propre pays d’ici 2050.

PAUVRETÉ

Selon la FAO, les baisses de rendements agricoles et la diminution des stocks halieutiques pourraient faire basculer plus de 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, près de 600 millions pourraient souffrir de malnutrition d’ici 2080.

cause

L’INDUSTRIE

29% des émissions de GES
L’Industrie est responsable d’environ 29% des GES dans le monde (plus un tiers d’émissions indirectes supplémentaires provenant de la génération d’électricité ou de chaleur via la combustion d’énergie fossile nécessaire aux procédés industriels). Sont concernés l’ensemble des activités, de la sidérurgie à la fabrication de ciment en passant par l’agroalimentaire, le papier, le tabac ou encore le traitement des eaux usées.


Les émissions du secteur de l’énergie (production, raffinage, torchage, etc.), comptabilisés à part dans les rapports du GIEC, représentent environ 10%.

LA PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ ET DE CHALEUR

25% des émissions de GES
La production d’électricité et de chaleur consommées par l’ensemble des secteurs (industrie, bâtiment principalement) constitue la seconde source d’émissions (25% des gaz à effet de serre).


La génération d’électricité, encore faiblement décarbonée à l’échelle mondiale, dépendait en effet encore (à 63% des hydrocarbures en 2018).

L’AGRICULTURE INTENSIVE (Agriculture, foresterie et autre affectation des terres)

23% des émissions de GES
L’agriculture émet deux principaux gaz à effet de serre : le méthane et le protoxyde d’azote. Le méthane, 28 fois plus « réchauffant » que le dioxyde de carbone, provient des flatulences des bovins, des déjections animales et des rizières. Quant au protoxyde d’azote, au pouvoir réchauffant 310 fois plus grand que le CO2, il se dégage de l’épandage des engrais azotés minéraux et organiques. Il faut ajouter à cela les émissions de CO2 liées à l’utilisation des tracteurs et autres machines agricoles.


Enfin, d’immenses surfaces sont défrichées pour la culture de céréales, légumineuses, etc. à destination des animaux d’élevage. Ces changements d’affectation des sols contribuent largement à la déforestation de certaines régions clés comme l’Amazonie.

LES TRANSPORTS

14% des émissions de GES
Les trois quarts des émissions de ce secteur sont liées aux transports routiers (camions, bus et voiture). L’avion arrive en deuxième position suivi de près par les transports maritimes.


Fait notable, les SUV, qui représentent plus de la moitié des voitures vendues dans le Monde aujourd’hui, émettent 20% de plus de CO2 qu’une petite voiture et constituent, c’est la 2ème source de croissance des émissions en France.

LE BÂTIMENT

6% des émissions de GES
Le secteur du bâtiment est responsable des émissions de GES à hauteur de 6%. L’essentiel de ses émissions directes incombe aux logements, locaux commerciaux, bâtiments publics et à leur consommation de combustibles fossiles (fioul et gaz principalement) par les chaudières afin de produire du chauffage ou de l’eau chaude sanitaire.

LES DÉCHETS

3% des émissions de GES
Près de 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont imputables aux déchets. Le secteur d’activité du traitement des déchets fait l’objet d’une catégorie spécifique au sein des inventaires de GES, leurs émissions n’étant liées ni à la consommation d’énergie ni à des processus de production industrielle. Hormis pour l’incinération, les émissions de GES du traitement des déchets résultent de processus biologiques provoqués par le traitement et la décomposition des déchets organiques. Ces processus engendrent des émissions de méthane liées aux opérations de stockage, au compostage, à la méthanisation ou aux procédés de traitement des eaux usées.

solution

Modifions nos habitudes alimentaires !

Pour limiter l’impact de notre alimentation sur le climat, privilégions autant que possible les fruits et légumes de saison. En effet, ils génèrent en moyenne 7 fois mois de GES que les produits cultivés sous des serres chauffées. De nombreux calendriers de fruits et légumes de saison sont disponibles pour nous guider dans nos achats.

Réduisons notre consommation de viande !

Contrairement à une idée reçue, les protéines ne sont pas uniquement présentes dans les viandes ou les produits d’origine animale. On les retrouve, notamment, en quantité élevée dans certains végétaux tels que les légumes secs, les graines ou les fruits à coque. Soyons curieux et expérimentons une recette végétarienne au moins une fois par semaine.

Luttons contre la déforestation !

Certains labels garantissent une gestion durable des forêts. En achetant des produits (papier, meubles, etc.) portant le label Forest Stewardship Council (FSC) ou Programme Européen des Forêts Certifiées (PEFC), nous pouvons contribuer à la préservation des forêts et limiter ainsi les émissions anthropiques de GES.

Préservons les océans !

Pour lutter contre le changement climatique, nous devons préserver les océans. Pour cela, chacun de nous peut agir au quotidien. Par exemple, nous pouvons acheter des produits ménagers respectueux de l’environnement afin d’éviter de déverser des produits chimiques polluants dans les océans.

Consommons de l’énergie propre !

Pour réduire notre impact sur le climat au quotidien, nous pouvons faire le choix d’une énergie propre, issue de ressources renouvelables. De plus en plus de fournisseurs d’énergie encouragent leur développement : favorisons-les dès que possible pour réduire nos émissions de GES au quotidien.

Trions nos déchets !

Le meilleur déchet reste celui que nous ne produisons pas ! Pour cela, de nombreuses solutions existent : s’interroger sur la nécessité de nos achats, privilégier les produits en vrac ou sans suremballage, préférer les éco-recharges, etc.

Réduisons nos consommations d’énergie !

Une étiquette énergie classe les produits en fonction de leur consommation d’énergie. Ce classement est symbolisé par une lettre. Les plus économes en énergie et donc les plus respectueux de la planète sont classés A+, A++ et même A+++ ! Par exemple, un appareil classé A++ consomme 45% d’énergie en moins qu’un appareil classé A.

Passons à l’économie circulaire !

Nous pouvons à notre échelle modifier nos modes de consommation pour lutter contre le réchauffement climatique. En s’appuyant sur le principe des 3 R : Réduire, Réutiliser et Recycler nous pouvons réduire considérablement nos quantités de déchets et éviter de produire inutilement de nouveaux objets. Mobilier, textiles ou électroménager, tous nos produits de consommation quotidiens peuvent être réparés ou trouver une nouvelle vie grâce au recyclage.

Utilisons des modes de transport doux !

Privilégier les transports en commun, les véhicules électriques ou faire du covoiturage sont des solutions efficaces pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre lorsque nous nous déplaçons. Les meilleures solutions restent évidemment le vélo et la marche à pied, à la fois écologiques, économiques et bonnes pour la santé. D’ailleurs, une enquête de l’ADEME révèle que la moitié des déplacements en voiture font moins de 3 km, une distance parfaitement calibrée pour le vélo et la marche.

Compensons nos émissions carbone !

Depuis 2006, le programme Action Carbone Solidaire de la Fondation GoodPlanet a pour mission de lutter contre le réchauffement climatique en développant des alternatives durables et économiquement viables aux activités polluantes, au profit des populations les plus défavorisées. En soutenant ces projets de compensation carbone volontaire, nous pouvons tous contribuer à la lutte contre le changement climatique.