Comment l'empreinte du numérique est-elle
considéré et traité à l'Eurométropole de Strasbourg,
et dans quelle perspective ?
Définition
Considéré et Traité ?
Empreinte numérique
Perspective ?
Les réalités et les projections sur le numérique dans l'imaginaire politique
Dématérialisation des services
Techno-solutionnisme
Économies réalisées
Transition écologique et numérique : vers des territoires communs
Ce texte soulève le problème de mener une transition écologique et numérique à la fois puisque le numérique est par essence par du tout écologique (extractivisme, mondialisation, etc). Ce paradoxe est donc à déconstruire et nous amène à réellement explorer un nouveau paradigme, une nouvelle place du numérique, afin de ne pas contre-balancer l'impératif de transition écologique.Depuis André Gorz au moins, on oppose souvent deux écologies (Gorz, 1975). L’une serait technocratique, l’autre serait démocratique. Il est d’usage par exemple d’opposer l’écologie top-down et l’écologie bottom-up, l’écologie globale et l’écologie locale, l’écologie high tech et l’écologie low tech [5], et on pourrait ajouter, l’écologie artiste et l’écologie sociale [6], ou encore, l’écologie industrielle et l’écologie politique [7]. => écologie de l'environnement et écologie du milieu.Cet article questionne la manière dont le numérique est coordonné voire planifié. Il y a effectivement un point de bascule où le numérique ne permet de faire la transition écologique tant mis en avant. En effet, même si certaines plateformes comme AirBnB permettent de mettre en location des logements dans lesquels les résidents vivent, et donc minimise a priori l'empreinte d'un séjour en vacance, il y a tout de même des logiques capitalistes derrière qui engendre des effets néfastes puisque le but principal est de produire de la richesse. Ainsi, les auteurs brandissent une autre voix porté par André Gorz, qui est celle des communs. Incarné notamment par les logiciels libres, et donc les communs immatériels ou de la connaissance, ceux-ci répandent une autre manière de pratiquer le numérique. En effet, l'importance ici est porté sur la valeur d'usage et non la valeur marchande. Sur les territoires, on remarque que les communs de la connaissance ont besoin parfois d'un endroit, souvent incarnés par les Tiers-lieux (espace de coworking, fablabs, makerspace, hackaton).Poursuivre la lecture sur le Renouveau des territoires (en commun).
Les politiques numériques, vecteurs d’apprentissage de la coopération intercommunale ?
Le cas de l’agglomération havraise
Globalement, la compétence "aménagement numérique" est plutôt transversale vis à vis des autres services. Il n'y a en réalité aucun intérêt de prime abord à déployer le réseau internet fibré d'un point de vu électoral puisque c'est extrêmement coûteux et long. Le risque de communiquer pour les élus sur ce genre de projet est haut, puisque les démarches pour ce genre d'aménagement (réseau souterrain, déploiement d'une antenne, etc) est très long et risque d'être insatisfait sur la durée d'un mandat. De plus, les coûts d'aménagements sont élevés. Pour justifier d'un tel travail, les élus défendent alors le déploiement du réseau à travers d'autres prismes (tels que l'attractivité pour les entreprises, l'installation de caméra de surveillance, etc).
Territoires ruraux face aux Tlc :
quel désenclavement numérique ?
Les questionnements sur le numérique dans les années 2000 a souvent abouti à des positions caricaturales consistant à faire des TIC des outils venant au secours du rural."Avoir accès à l'internet haut débit, être doté d'une couverture télécom sans faille, et bénéficier de la TNT comme l'ensemble des urbains ne fait plus des territoires ruraux des espaces innovants mais s'insère tout simplementdans l'ensemble des aménités qu'une collectivité se doit d'offrir à ses habitants."Le "désenclavement numérique" s'inscrit en fait dans le maintien de la "ruralité" : "de préservation et de renforcement des spécificités, de mise en valeur dupatrimoine architectural ou mémoriel, de soutien au tourisme vert, de formation des agriculteurs ou d'équipements des écoles." Il s'agit de "continuer l'histoire de ces territoires qui ont choisi de rester « ruraux » tout en tirant le meilleur parti des TIC".
La dépendance et l’autonomie technologique des territoires
Serveurs (données sensibles
et personnelles)
Réseau d'antennes
Propriété des logiciels
Fracture et dépendance: l'enfer des réseaux ?
Autrefois inexistants puisque le chauffage et l'eau, par exemple, étaient gérés à très petite échelle en se fournissant en bois et en puisant dans un puits, les réseaux sont naturellement plus complexes induisent une gestion qui jongle entre le choix d'assumer une fracture dans la société, ou sa dépendance. En d'autres termes, les réseaux peuvent être investi de manière à privilégier certains usagers plutôt que d'autres, par exemple en ce qui concerne le tout-à-l'égout qui a mis plus d'un siècle avant de relier le premier et le dernier immeuble de Paris, ou comme on peut le constater aujourd'hui entre les maisons isolées et les zones urbaines. Toutefois, cela favorise la résilience du territoire. De l'autre côté, on peut investir pour que l'ensemble des usagers puissent avoir accès à la ressource, c'est notamment le cas avec le réseau d'eau potable qui dessert la majeure partie de la population. Toutefois, cela peut occasionner de grands risques de dépendance au réseau et requiert un investissement continue pour maintenir le réseau, même quand il n'est plus adapté (on peut penser aux problèmes d'eau stagnante dans les réseaux de distribution d'eau dans une ville en décroissance).La dépendance et la fracture sont intimement liées : l’élargissement d’un réseau peut réduire les fractures, mais renforcer la dépendance globale.
Les maires périurbains face à l'appétence numérique de leurs habitants
En milieu périurbain, le numérique est devenu une composante indispensable de la vie. Pour certains habitants, c'est même un critère primordial dans le choix de vivre ici ou là, en comparaison à deux territoires.« C’était un critère de sélection. Je savais par exemplequ’il y avait des terrains pas chers à côté de chez monbeau-père mais les connexions étaient pourries, ça necaptait pas, même avec n’importe quel opérateur, jene pouvais pas m’imaginer dans une maison où çane captait pas [...] Je veux toujours être joignable. »(Agent immobilier/ coiffeuse, installés à B-l-G en2009, Eure)Certains maires ont donc compris qu'il était essentiel d'avoir une couverture internet sur son territoire afin d'attirer des ménages, souvent plus jeunes. Le numérique permet en cela de rester connecter socialement, tandis que l'aménagement urbain est en réalité totalement déconnecté (maisons pavillonnaires, zoning, etc). Le numérique permet aussi d'optimiser la vie périurbaine, en évitant des déplacements :"les usages numériques permettent un gainde temps et sont vecteurs d’un amoindrissementdes contraintes de mobilités en direction des lieuxd’achats"Le numérique permet aussi de compenser une certaine lacune en service des territoires périurbains (e-commerce,e-administration, télétravail, sociabilités virtuelles,co-voiturage).Pour les habitants déjà résidents et plus âgés, certaines collectivités décident de mettre en place des espaces numériques afin de réaliser des démarches administratives et d'avoir accès à des équipements.
L'influence économique d'un programme
portée par une collectivité dans le secteur du numérique, notamment au regard des acteurs
ESS
Associations
Coopératives
Entreprises privées
Services publics
Les élus de proximité à l'heure
du numérique territorial :
Quelles marges de manœuvre ?
Initialement, à partir des années 90, les collectivités s'étaient emparées d'internet afin de l'institutionnaliser et de créer leur propre site web ainsi que la communication sur le territoire. Mais en devenant démocratique, l'émergence de différents acteurs a fait d'internet à lieu de contribution ouvert à tous, faisant des territoires un objet malléable par les entreprises et les citoyens, quelque soit le domaine, à l'instar des transport (Blablacar, Uber, etc), l'animation touristique des territoires (Géocaching), la promotion des circuits courts de l'agriculture locale (La Ruche qui dit Oui, Drive fermier, etc). Ce faisant, les élus doivent s'adapter à cette évolution des pratiques numériques et de l'animation des territoires. Aujourd'hui, l'Open Data témoigne d'une adaptation des collectivités sur le numérique citoyen, en donnant accès aux habitants à des données publiques sur l'aménagement ou sur le maillage socio-professionnels du territoire.
Bonnes pratiques
numérique responsable
pour les organisations
Guide de 114 pages à destination des collectivités.
La structuration de la politique locale
au regard des programmes politiques menés
par les institutions supérieures
Département
Région
Gouvernement national
Union Européenne
La prise en compte des limites planétaires
au sein de la collectivité dans une pensée prospective du territoire
Vision du territoire en 2050 ?
Démantèlement ?
Interview de l'élu en charge
de la communication numérique
à Villeneuve-d'Ascq
Primé parmi 5 autres collectivités (Saint-chamond (42), Eurométropole de Strasbourg (67), Villeneuve d’Ascq (59), Rueil-Malmaison (92), Trilport (77)), la collectivité de Villeneuve d'Ascq a reçu la distinction de l'arobase verte. Ce sigle permet de récompenser les collectivités qui s'engage dans le déploiement d'un numérique "responsable et durable".L'élu défend alors divers projets qui ont été mis en place ces dernières années et les motivations qui les ont mené. Ainsi, la collectivité a entreprit des économies sur les fluides (gaz, eau, électricité) sur ses bâtiments grâce à l'IoT, l'Internet connecté des objets. Par exemple, en ce qui concerne l'eau, elle a fait posé des sondes connectées afin de captés les fuites dans le réseau. En ce qui concerne l'éclairage public, elle a remplacé une partie de ses lampadaires afin d'installer des LEDs pilotables qui ont permis 50% d'économie d'énergie sur ce domaine. De plus, la collectivité a mis fin au dogme de l'achat neuf d'équipements numériques et favorise les produits reconditionnés.
Etat des lieux de l’impact des systèmes d’information des organisations européennes,
écrit par l'INR
Le rapport dresse un état des lieux de l'impact environnemental des Systèmes d'Information et de la maturité numérique responsable des 75 organisations européennes participantes à l'étude WeNR, en analysant l'impact des usages de plus d'1,3 million de collaboratrices et collaborateurs européens, et sur 5 millions d'équipements numériques.Le numérique représentait, en 2019, 2 % des émissions de gaz à effet de serre françaises, 7 % sont prévus en 2040.Pour une transition Numérique Écologique, rapport de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, Juin 2020
Publication du rapport « Déployer la sobriété numérique » rédigé par
le Shift Project
Projeter les futurs environnementaux de la numérisation
Gauthier Roussilhe traite ici de l'imaginaire et les projections du numérique dans le futur. Il convient pour lui de rappeler que les projections ne sont que des témoins contemporains du présent, et ne sont en réalité pas très fiables.Il s'amuse à analyser l'évolution du Metavers, qui a sa sortie, était très médiatisé et était annoncé comme le futur du numérique. Toutefois, aujourd'hui, plus personne n'en parle. Selon lui, le Metavers, principalement développé par l'entreprise Meta, ex Facebook, a était trop disruptif. Meta a essayé de créer en même temps du “nouveau” matériel, des “nouveaux” services (Horizon Worlds) et des “nouveaux” usages (des interactions homme-machine aux micro-paiements). Pris en isolation, aucun de ces éléments sont réellement nouveaux, par contre modifier les trois à la fois est risqué.Mon hypothèse est la suivante : plus un système numérique lancé aujourd’hui à l’échelle globale nécessite de modifier matériel, services ou usages moins il y a de chances de se développer. Cela peut paraître étrange d’avoir une hypothèse aussi conservatrice dans un secteur qui se vante de sa capacité d’innovation et de rupture technologique, pourtant il s’approche de façon proche des dynamiques réelles des mondes numériques. En fait, les facteurs structurants de notre monde numérique actuel n’ont pas changé depuis 15 ans. Nous vivons dans une phase du monde numérique dont la structure s’est actualisée vers 2010-2011 : l’usage des smartphone se massifie à l’échelle mondiale, les réseaux 4G font leur apparition, permettant des débits plus importants sur le réseau mobile, et les services web capitalisent sur la diffusion de vidéos. Notre monde numérique est la rencontre des smartphones, des infrastructures 4G et des plateformes de vidéo, le tout encadré par le modèle de financement par la pub en ligne.