La période de la Renaissance fait entrer l’occident dans la modernité

quelques définitions

humanisme : mouvement culturel né à la fin du XIVe siècle en Italie, se basant sur la recherche des sources écrites antiques et qui place l’homme au centre de ses réflexions

renaissance : la période artistique et culturelle des XVe et XVIe siècles et le mouvement artistique

réforme religieuse : Église protestante qui conserve des évêques et de fastueuses cérémonies religieuses

représentation de l'Homme

Une vison renouvelée de l'homme : Les humanistes croient en la dignité et la capacité de l’homme, et les placent au coeur de la création. De même, ils s’intéressent à la place de l’homme dans la société : au niveau politique, social et religieux.

Une nouvelle manière de représenter l’homme : Les artistes représentent des thèmes religieux et de nouveaux sujets comme les scènes mythologiques et antiques. En effet, l’homme y occupe une place centrale et l’art du portrait se diffuse dans toute l’Europe. En outre, les sculpteurs évoquent un être humain parfait, dont la beauté refléterait la perfection divine.

L’Homme de Vitruve par Léonard de Vinci (1490)

David de Michel‑Ange (1504)

l'art de la renaissance

La circulation des nouvelles idées

Les relations entre humanistes : Les humanistes échangent entre eux par lettres. Ces échanges s’accompagnent de transferts d’objets qui circulent à travers tout l’Occident. De surcroit, ils voyagent beaucoup donc de nouveaux réseaux d’amitié se constituent. De plus, des lieux privilégiés de discussion entre savants se forment, on en retrouve en Pologne, en Espagne, en France. Les cours princières sont des lieux de rencontre entre humanistes.

cours princière en Italie

cours princière en Italie

Le livre imprimé : L’invention de l’imprimerie en 1454 permet de reproduire les livres en un très grand nombre d’exemplaires, ce qui diminue leur prix. Le livre devient un objet commercial et accessible. Plusieurs penseurs ou souverains constituent des bibliothèques regroupant à la fois des manuscrits et des livres imprimés. Les premiers livres imprimés demeurent des ouvrages religieux comme la Bible.

l'invention de l'imprimerie

De nouveaux usages de l'écrit : les livres deviennent des outils de recherche et le livre de poche se développe, permettant un usage plus simple de l’écrit. Les libraires impriment et vendent des comptes-rendus de batailles ou d’événements exceptionnels. Peu à peu apparaissent des journaux, publiées régulièrement : c’est la naissance de la presse écrite. Ces supports accélèrent la circulation des nouvelles dans un espace européen.

presse

presse

Réformes et Contre-Réforme

Les Réformes protestantes : Depuis le XVe siècle, les critiques contre l’Église se multiplient. Le clergé est accusé de s’occuper surtout de ses revenus et la vente des indulgences est condamnée. Les humanistes souhaitent revenir aux sources de l’Église et notamment au texte originel des Évangiles. Le moine allemand Martin Luther critique le pape dans ses « 95 thèses » en 1517. En 1530, la Confession d’Augsbourg présentée à l’empereur contient les grands principes du luthéranisme : seule la foi permet de gagner le salut, il n’y a pas de clergé, la Bible est la seule autorité reconnue, trois sacrements seulement sont conservés : baptême, communion, pénitence.

la réforme

La Contre-Réforme catholique ; Les critiques protestantes poussent l’Église catholique à se réformer. Entre 1545 et 1563, le pape réunit dans la ville italienne de Trente un concile afin de réfléchir à la Contre-Réforme. Les mesures prises lors de ce concile permettent de réaffirmer les principes de l’Église catholique : importance de la hiérarchie ecclésiastique et le maintien des sept sacrements. Plusieurs moyens sont développés pour défendre l’Église catholique.

la ville de Trente

la ville de Trente

La fin de l'unité religieuse de l'Europe occidentale : vers 1560, 40 % des Européens sont protestants. Des territoires entiers ont adopté les Réformes, parfois pour des raisons politiques. Des guerres civiles éclatent dans les pays où plusieurs communautés religieuses se côtoient, notamment dans l’Empire germanique entre 1547 et 1552 et en France entre 1562 et 1598. À la fin du XVIe siècle, la paix revient grâce à des mesures de tolérance. En France l’édit de Nantes en 1598 permet la liberté de confession.

édit de Nantes

édit de Nantes