par Vergnaud Estelle Il y a 3 années
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Source : education.gouv.fr
D’après la Convention internationale des droits de l’enfant, tous les enfants du monde sont égaux et doivent être protégés contre la violence, la maltraitance et la discrimination (articles 2 et 3). Tout enfant doit pouvoir bénéficier de la même instruction et pouvoir aller à l’école dans un environnement favorable à son apprentissage (article 28). L’article 19 sert à protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales. Près de 130 millions d’élèves âgés de 13 à 15 ans (un peu plus d’un sur trois) dans le monde sont victimes de harcèlement
Source: Unicef
Bien que l'ensemble de la communauté éducative se doit d'être vigilante et d'agir au moyen de regards croisés sur d'éventuels signes de harcèlement, le CPE, aidé de son équipe d'AED (assistants d'éducation) est un acteur majeur dans le repérage de ces signaux. La vigilance se porte dans et hors de la classe au moyen de regards croisés et en communiquant. Le CPE met en place des outils comme les tableaux de repérage.
Dans une situation de harcèlement avéré, les élèves témoins se doivent de parler aux adultes pour les prévenir.
Le CPE intervient auprès de la classe concernée afin de resensibiliser les élèves aux conséquences du harcèlement et ainsi leur faire prendre conscience de leur responsabilité individuelle et collective dans le but de l'acquisition de leur autonomie.
Les familles sont alertés (par le CPE ou le chef d'établissement) dès qu'une situation de harcèlement est repérée. A l'inverse, les familles alertent l'établissement d'une situation que leur enfant a pu leur confier.
Le dialogue est primordial entre école et famille afin de mieux comprendre et chercher ensemble des solutions dans le cadre d'une coéducation réussie.
Le livre de Nora Fraisse "Marion, 13 ans pour toujours" (2015), témoigne d'une histoire vraie sur le harcèlement scolaire poussant une jeune fille au suicide. L'histoire a également été adaptée en film.
EPLE "Etablissement public local d'enseignement"
Le harcèlement scolaire se gère au niveau de l'établissement par le biais des instances : CESC, CVL, CVC... dont le CPE fait parti et peut en être le référent.
L'ensemble de l'équipe éducative et pédagogique y contribuent, c'est une responsabilité collective.
Niveau élève
Au moyen de la médiation "Ambassadeurs harcèlement" mis en place dans les collèges et lycées, soit élèves élus au CVL/CVC, soit élèves volontaires.
Les formations de ces élèves se font par l'intermédiaire de partenaires extérieurs (chargé de mission de la DACVL par exemple) afin que ces élèves puissent à leur tour former et transmettre aux élèves de leur établissement, dans le cadre d'un projet de classe par exemple qui a pu subir un cas avéré de harcèlement.
"Parole de Bulle" - Mission de lutte contre le harcèlement scolaire à Bordeaux
Les élus du conseil pour la vie lycéenne (CVL) et conseil académique pour la vie lycéenne (CAVL) établissent des projets dont la lutte contre le harcèlement scolaire. Le CPE informe et sensibilise à ces instances lors de la semaine de sensibilisation et organise les élections des délégués lors de la semaine de la démocratie.
Transmission d’information préoccupante au Conseil Départemental, en concertation avec l’équipe ressource.
Signalement au procureur de la République en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale
Source : Canopé
Voir lien = circulaire du 27 mai 2014 "Application de la règle, mesures de préventions et sanctions"
Les ambassadeurs lycéens doivent être des élèves volontaires pas uniquement des élus lycéens (CVL, CAVL) ou des délégués de classe.
Ils doivent être au nombre minimum de trois par établissement, afin de ne pas se retrouver seul pour mettre en place leur projet de prévention.
Un adulte ressource (CPE notamment) doit accompagner les ambassadeurs dans chaque établissement et veiller à ce que le projet de lutte contre le harcèlement des élèves s’intègre bien dans le plan de prévention des violences et du harcèlement de l’établissement.
Leur rôle contre le harcèlement est de mettre en place un projet de sensibilisation sur la problématique du harcèlement entre pairs.
Source: : www.nonauharcelement.education.gouv.fr
Le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) s'inscrit dans le pilotage de chaque établissement scolaire du second degré. C'est une instance de réflexion, d'observation et de proposition qui conçoit, met en œuvre et évalue un projet éducatif en matière d'éducation à la citoyenneté et à la santé et de prévention de la violence, intégré au projet d'établissement. Le CESC organise également le partenariat en fonction des problématiques éducatives à traiter (Eduscol).
Dans la prévention de la violence qui est l'une de ses missions, un plan est mis en place par ses membres afin d'agir au niveau de l'établissement en fonction de ses problématiques propre et de ses moyens locaux.
Eric Debarbieux, 2011, enquête de victimation.
Au cours du printemps 2011, 18 000 élèves de collèges publics ont, pour la première fois, été invités à répondre à un questionnaire sur le climat scolaire et les atteintes dont ils ont pu être victimes. À 93 %, ces élèves se disent satisfaits du climat scolaire de leur établissement. Les insultes, les vols de fournitures scolaires et les moqueries sont les atteintes les plus courantes. Très peu d'élèves déclarent des faits de violences graves telles que les menaces ou les blessures par armes. De façon globale, 6 % des élèves déclarent un nombre de victimations qui pourrait indiquer une situation de harcèlement. Elle concerne plus souvent les garçons que les filles. En revanche, l’écart est faible entre les élèves des collèges des réseaux ambition réussite (RAR) et les autres, même si les premiers remontent plus d'incidents graves que les autres collégiens et ont une opinion sur le climat scolaire un peu moins favorable. Au cours du printemps 2011, 18 000 élèves de collèges publics ont, pour la première fois, été invités à répondre à un questionnaire sur le climat scolaire et les atteintes dont ils ont pu être victimes. À 93 %, ces élèves se disent satisfaits du climat scolaire de leur établissement. Les insultes, les vols de fournitures scolaires et les moqueries sont les atteintes les plus courantes. Très peu d'élèves déclarent des faits de violences graves telles que les menaces ou les blessures par armes. De façon globale, 6 % des élèves déclarent un nombre de victimations qui pourrait indiquer une situation de harcèlement. Elle concerne plus souvent les garçons que les filles. En revanche, l’écart est faible entre les élèves des collèges des réseaux ambition réussite (RAR) et les autres, même si les premiers remontent plus d'incidents graves que les autres collégiens et ont une opinion sur le climat scolaire un peu moins favorable
Conflit : On est dans une relation symétrique.
Le conflit c’est: "je t’insulte, je te réponds par une autre insulte, je te mets un coup, moi aussi…"
La symétrie veut dire que chacun va agir, mais que de de toute façon, il y a toujours une réponse de l’autre.
Harcèlement : Il faut que les trois critères se cumulent. Il faut une répétition, le fait que les agissements vont vers la cible et que cela est identifié et enfin, l’asymétrie, c’est-à-dire un rapport de force.
Le CPE organise des partenariats avec des organismes externes afin de former les élèves à la prévention dans la lutte contre le harcèlement.
Exemple d'outil pédagogique utilisé par le partenaire "Ligue de l'enseignement"
Les heures de vie de classe sont attribuées au professeur principal de classe et servent en priorité à l'éducation à la citoyenneté.
Elles peuvent être animés en partenariat avec le CPE (conseiller principal d'éducation) dans sa mission de contribuer à une citoyenneté participative (circulaire de mission 2015) mais aussi lié au référentiel de compétence 2013 spécifique qui est "d'accompagner les élèves, notamment dans leur formation à une citoyenneté participative"(C6).
Pendant la semaine de la sensibilisation, qui se tient avant les vacances de la Toussaint, les élèves sont informés via des affiches et des interventions dans la classe, animée par le CPE ou son équipe d'assistants d'éducation. Le but est d'informer les élèves et les sensibiliser au rôle "d'ambassadeur harcèlement" qu'ils peuvent investir mais aussi de manière plus large, connaître les situations de harcèlement.
Selon Jonathan Cohen, co-fondateur du "national school climate center", le climat scolaire reflète le jugement qu'ont les parents, les éducateurs et les élèves de leur expérience de la vie et du travail au sein de l'Ecole. Pur autant, il ne s'agit pas d'une simple perception individuelle.
Elle se décline en plusieurs domaines qui prend en compte tout ce qui fait le quotidien d'un élève, d'un personnel, au sein d'une structure, la qualité de vie au sens large dans une école.
Elle prend en compte la justice scolaire, la qualité de vie à l'école, les pratiques partenariales, la coéducation, la prévention des violences et du harcèlement, la pédagogie et la coopération, la justice scolaire, la stratégie d'équipe.
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