par Doguet Mélina Il y a 2 années
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If there are multiple players, they will roll the dice one by one. The first one who gets all sides of the die and completes the mind map will win. They can use the same die or different dice.
Let's roll the dice!
Les lycées professionnels aujourd'hui
L'organisation pédagogique et administratif des lycées professionnels
Accessibles après la 3ème : propose une formation qui à pour but l’apprentissage d’un métier, l’acquisition d’une qualification et d’une compétence professionnelles et l’insertion directe sur le marché du travail. Alternance des cours dans l’établissement et des périodes d’apprentissage en entreprises : « périodes de formation en milieu professionnel » (PFMP). En 2008 : organisation pédagogique de la voie professionnelle a été remaniée en profondeur avec 2 voies de formation : - Un cycle court d’études de 2 ans = obtention d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ; - Un cycle long de 3 ans = obtention d’un baccalauréat professionnel. Comprend 3 classes (2ne pro, 1ère pro, terminal pro). A la rentrée 2019, avec la nouvelle réforme des LP ces spécialités sont regroupées en 2nd en familles de métiers. Dans ce cycles les élèves peuvent obtenir un BEP (diplôme intermédiaire). Organisation pédagogique globalement identique à celle des lycées et collèges.
Les lycées aujourd'hui : les lycées d'enseignement général et technologique (LEGT)
L'organisation des lycées: Les différents conseil que compte un EPLE
(P74-75) Conseil d’administration Conseil de classe Commission permanente Conseil de la vie collégienne Conseil pédagogique
Organisation administrative des lycées
Comporte une assemblée générale des délégués des élèves qui se réunit au moins deux fois par an, sous la présidence du chef d’établisment Conseil des délégués pour la vie lycéenne (CVL) : organe de représentation des élèves composé de 10 lycéens élus pour 2 ans. Ne dispose pas de pouvoir décisionnel mais a un champ de compétence large.
Organisation pédagogique des lycées
L’organisation pédagogique des lycées va connaître une transformation importante avec la mise en œuvre, à la rentrée 2019 pour les classes de premières et à la rentrée 2020 pour les classes de terminale, de la réforme portée par le ministre de l’Éducation nationale Jean- Michel Blanquer. Avant : enseignements composés de 3 classes (2nd, 1ère, terminale) = 2 cycles. Classe de « seconde générale et technologique » le cycle de détermination. Volume hebdomadaire des enseignements obligatoires en 2nd = 28h30 répartie en enseignements communs et 2 enseignements d’exploration ainsi que 2h d’accompagnement personnalisé. En 1ère : 3 séries de la voie générale & 8 séries de la voie technologique. Rentrée 2019 = organisation maintenue sur certains aspects & modifiée sur un certain nombre de points essentiels : - 2nd : pas bcp de changement (horaires et architecture pédagogique); - 1ère et terminale de la voie générale : disparition des sériés littéraire, économique et sociale et scientifique. Organisées entre enseignements communs à tous (voie générale ou techno) et enseignement de spécialité choisis par les élèves. - filière technologique conserve son organisation traditionnelle en séries Le Bac session 2021 sera constitué d’épreuves finales qui ne compteront plus que pour 60% de la note finale, avec 5 épreuves. Et part impor- tante de contrôle continu (40% note finale : 10% bulletins de 1ère et terminale & 30% épreuves).
L'organisation pédagogique des collèges : Le collège s’inscrit désormais dans la continuité de l’enseignement primaire
L'organisation pédagogique du collège a connu des transformations importantes avec la réforme du collège (rentrée 2016) et qui consiste concrètement en 3 principaux textes qui définissent la nouvelle organisation pédagogique des collèges : • le décret no2015-544 du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements au collège ; • l’arrêté du 19 mai 2015 relatif à l’organisation des enseignements dans les classes de collège ; • la circulaire du 30 juin 2015 Ces textes réaffirment notamment que le collège s’inscrit désormais dans le cadre du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Le collège est désormais conçu comme le prolongement de l’école primaire, et non plus, comme c’était le cas au 19e siècle, comme l’antichambre du lycée. La loi d’orientation de 2013 comme les textes de la réforme de 2015 disposent en effet que la scolarité du collège fait partie intégrante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture qui définit les savoir, savoir-faire et savoir-être devant être acquis par tous les élèves à l’issue de la scolarité obligatoire. • Nouvelle organisation des enseignements au collège : enseignements obligatoires se subdivisent désormais entre enseignements communs et enseignements complémentaires qui se décomposent eux aussi entre les « Enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) et l’accompagnement personnalisé (AP). • L’arrêté fixe un volume de 26h hebdomadaires pour toutes les classes du collège. • Un point clé de la réforme du collège réside dans le fait que le temps consacré aux enseignements complémentaires : 3 heures en 6e et 4 heures au cycle 4 prélevé sur l’horaire des différentes disciplines. • Les EPI ont vocation à être un levier de transformation de la pédagogie dans les collèges.
L'organisation administrative des collèges : Le double statut et la double fonction du chef d’établissement
Le chef d’établissement, principal de collège, a une double fonction et un double statut : organe exécutif de l’établissement public local d’enseignement et représentant de l’État. Le conseil d’administration (24 à 30 membres) est l’organe délibérant de l’établissement comporte une commission permanente Un conseil pédagogique qui a un rôle est central dans la définition de l’organisation et de la politique pédagogique de l’établissement. Un conseil de la vie collégienne, présidé par le chef d’établissement, est composé de représentants des élèves dont le fonctionnement et les modalités de désignation de ses membres sont fixés par le conseil d’administration.
L'organisation administrative des collèges : Les principaux domaines dans lesquels s’exerce l’autonomie des EPLE (établissement publique locaux d’enseignement)
EPLE = Collèges et Lycées = Etablissement publics locaux d’enseignement L’autonomie des EPLE s’exercent à travers leurs Personnalité morale (voir p74 du cours) : 🡪Autonomie pédagogique et éducative (formalisée dans un projet d'établissement) 🡪Autonomie budgétaire 🡪Autonomie de Gestion de leurs affaires courantes
L'organisation administrative des écoles élémentaires
Même fonctionnement que pour les écoles maternelles. Avec un conseil de cycle en + du conseil des maîtres qui sert de concertation et de coordination pour les enseignants qui interviennent dans 1 même cycle. Elles ont un lien administratif avec les collèges (conseil école-collège) avec des réunions 2x par an min. C’est le principe de continuité pédagogique et éducative dans le cadre de la scolarité obligatoire, tout comme la redéfinition des cycles, qui justifie la création de celle nouvelle instance.
Les 5 domaines de formation du socle commun
Le cadre fixé par le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture est défini par le décret no 2015-372 du 31 mars 2015. Le nouveau socle commun définit les contenus indispensables qui doivent être acquis par les élèves à l’issue de la scolarité obligatoire et se compose de « cinq domaines de formation : - Les langages pour penser et communiquer : « Le Français, les langues étrangères, langages scientifiques, informatiques, des médias, langages des arts et du corps ». - Les méthodes et outils pour apprendre : « Enseignement des moyens d’accès à l’information et la documentation, outils numériques, conduite de projet, organisation des apprentissages ». - La formation de la personne et du citoyen : « Apprentissage de la vie en société, de l’action collective et de la citoyenneté, formation morale et civique respectueuses des choix personnels de chacun et des responsabilités individuelles ». - Les systèmes naturels et les systèmes techniques : « Approche scientifique et technique de la Terre et de l’Univers : développer la curiosité, sens de l’observation, capacité à résoudre des problèmes ». - Les représentations du monde et l’activité humaine : « Compréhension des sociétés dans le temps et dans l’espace, interprétation de leurs productions culturelles et à la connaissance du mon social contemporain ». Pour chacun de ces 5 domaines de formations, des « objectifs de connaissances et de compétences » sont précisés. Le socle se trouve au sommet de la hiérarchie des normes pédagogiques. Les programmes de l’école élémentaire ont été réécrits dans le cadre de la politique dite de « Refondation de l’école de la République » et précisent les spécificités de chaque cycle ils réaffirment les objectifs prioritaires de la maîtrise de la langue française et des principaux éléments de mathématiques et proposent des apprentissages élargis (langues vivantes, art, sport...)
Les 5 domaines d’apprentissage de l’école maternelle
Dans le cadre de la politique de « Refondation de l’école de la République » menée de 2012 à 2017 l’organisation des cycles d’enseignements ont été réformée (Décret no 2013-682 du 24 juillet 2013 relatif aux cycles d’enseignement à l’école primaire et au collège). De nouveaux programmes pour l’école maternelles ont été publiés en février 2015 (arrêté du 18 février 2015). Ces programmes nationaux, valables et obligatoires pour toutes les écoles de France, définissent 5 domaines d’apprentissage : - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions - Agir, s’exprimer, comprendre à travers l’activité physique - Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques - Construire les premiers outils pour structurer sa pensée (découvrir les nombres, explorer les formes et les grandeurs) - Explorer le monde (se repérer dans le temps et dans l’espace, explorer le monde du vivant, des objets et de la matière.
- Les écoles maternelles et primaires ne sont pas des établissements au sens juridique du terme. - Le directeur d’Ecole n’est pas le Chef d’établissement comme dans les collèges ou lycée. Il n’appartient pas au corps de direction mais au cours enseignant. - La fonction d’encadrement administrative et pédagogique est assurée par l’Inspecteur de l’Education Nationale (IEN) en charge de la circonscription d’enseignement primaire. - Les écoles maternelles et primaires ne disposent pas de la personnalité morale = un conseil d’école est mis en place et permet de discuter du projet d’école. - Les maîtres se réunissent quant à eux dans le cadre du conseil des maîtres.
Décret du 24 Janvier 2013 (précisés par la circulaire no 2013-017 du 6 février 2013) : 24heures hebdomadaires réparties en 9 demi-journées, dont le mercredi matin, à raison de 4 heures trente maximum par jour et 3 heures trente maximum par demi-journée.
Sur le plan pédagogique, l’école élémentaire constitue désormais le deuxième bloc de la scolarité obligatoire. Les enseignements y sont organisés en cycles, conformément aux dispositions du décret no 2013-682 du 24 juillet 2013 relatif aux cycles d’enseignement à l’école primaire et au collège : 1er cycle : le cycle des apprentissages premiers : la maternelle (petite, moyenne et grande section) 2ème cycle : cycle des apprentissages fondamentaux : CP (cours préparatoire), CE1 (cours élémentaire première année) , CE2. 3ème cycle : Cycle de consolidation : CM1 (cours moyen première année) + CM2 + 6ème 4ème cycle : Cycle des approfondissements : 5ème, 4ème et 3ème Lycée non obligatoire = cycle 2 : la seconde : Cycle de Détermination
Loi pour « une école de la confiance », Loi Blanquer : Scolarité obligatoire de 3 à 16 ans.
À la fin du 19ème siècle, constitution de concurrence pour offrir une scolarisation prolongée au-delà de l’instruction élémentaire. Les principaux modèles constitutifs pour penser cet enseignement intermédiaire coincé entre l’enseignement élémentaire et la fin des études secondaires sont : - L’enseignement secondaire classique - L’enseignement secondaire moderne - L’enseignement primaire supérieur Situation dans le temps : Passage d’un système d’enseignement par ordres au système d’enseignement par degrés durant l’entre-deux-guerres. Années 1920, décret du 12 Septembre 1925 : enseignement élémentaire : rapprochement entre les petites classes des lycées et collèges et celles des écoles élémentaires (réellement supprimer par l’ordonnance du 03 mars 1945) + unification du corps enseignant : Les Instituteurs et Institutrices. Arrêté du 11 Février 1926 : unification des programmes scolaires FRONT POPULAIRE : Loi 09 août 1936 : prolongation de l’instruction obligatoire jusqu’à 14 ans. Sur le plan de Structures : Décret du 1er juin 1937 : réorganisations des directions du Ministère. Les écoles primaires supérieures sont rattachées à une direction du second degré, et non plus du secondaire marquant ainsi le passage d’une organisation par ordre à une organisation en degrés. Sur le plan Pédagogique : Le premier cycle du second degré et les écoles primaires supérieures se voit attribuer des programmes identiques Inspirée par la Libération : processus de rapprochement puis d’unification entre primaire et secondaire au niveau des collèges. Il faudra cependant attendre l’avènement de la 5ème République pour trouver la traduction législative ou réglementaire visant à réformer l’organisation du système d’enseignement : 🡪Sous la 5ème république : - elles sont devenues des « collèges modernes » et ont intégré l’enseignement secondaire. Les cours complémentaires vont prendre la place laissée vacante par les EPS ; les élèves peuvent donc poursuivre leurs études soit dans les cours complémentaires qui deviendront des « collèges d’enseignement général » en 1959, soit dans les collèges modernes, soit dans les premiers cycle des lycées lesquels proposent toujours, soit une section moderne soit une section classique. - CC sont rallongés à 4 années d’études et deviennent des classes correspondantes à l’enseignement secondaire - CC devienne en 1959 : collège d’enseignement général. 🡪Décret et ordonnance du 06 Janvier 1959 : Réforme de Berthoin : - Ordonnance du 6 janvier 1959 : prolonge la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans - Décret du 6 Janvier 1959: Création d’un cycle d’observation de deux ans communs à toutes les filières et à tous les établissements. 🡪Face à l'échec de cette réforme (du 6 janvier 1959), le Décret du 03 août 1963 est créer: Création par Fouchet des collèges d’enseignements secondaire (CES). Ils sont appelés à remplacer les premiers cycles des lycées. Il s’agit d’un établissement polyvalent regroupant dans un même lieu des filières autrefois un planter dans des établissements distincts. Il propose 4 sections : - classique (Où l’étude du latin commence dès la 6ème et qui doit normalement conduire jusqu’au baccalauréat) - moderne long (sans latin et qui doit normalement conduire jusqu’au baccalauréat) - moderne court (ou l’enseignement correspond à celui des CEG et qui, normalement, ne doit pas déboucher sur une poursuite d’études) - classes de transition et pratiques 🡪Il faudra attendre la loi du 11 Juillet 1975 (Loi Haby) et ses décret d'application pour que le paysage de l’école moyenne soit clarifié : abolition des différences ente CES et CEG qui deviennent des collèges + suppression des sections existantes et début de la filière unique = collège d’aujourd’hui.
On peut dater des origines de l'enseignement supérieure à la Loi du GUIZOT du 28 Juin 1833 : 🡪Article 1 : « l’instruction primaire du 28 Juin 1833 » 🡪Article 2: « les communes chefs-lieux de département et celles dont la population excède 6000 âmes, devront avoir en outre une école primaire supérieure ». 🡪Victor Cousin chargé de mission par le Ministre de l’instruction publique et des Cultes : il doit étudier l’état de l’instruction et les différentes institutions qui participent à la dispenser = découverte des Mittelschulen et Burgerschulen « école bourgeoise » (instruction + élèves que dans les écoles populaires) 🡪Il prend position pour un nouvel enseignement : « affaire d’Etat », « lacune de notre système d’instruction publique » 🡪Destination : classes moyennes, parties inférieures de la bourgeoisie = ¾ de la population. 🡪Maintenir l’ordre social et politique + préservation de l’ordre scolaire =Attention au risque de « l’ouverture sociale » 🡪La loi Guizot reprend l’essentiel des préconisations de Victor Cousin (grands rôles dans la préparation de la Loi) En 1850, le modèle forgé par Victor COUSIN et François GUIZOT connait un certain succès. On compte 17 000 élèves scolarisés dans les 343 écoles primaires supérieures. C’est cependant la 3ème République qui va donner son plein développement à cette nouvelle forme de scolarisation. Les années 1880 vont conduire à l’élaboration d’une réglementation d’ensemble de cette forme d’enseignement intermédiaire et à l’autonomisation de l’organisation pédagogique de l’univers primaire. Caractéristiques : 🡪Organisation en 2 degrés hiérarchisés = volonté de préserver socialement et scolairement l’enseignement secondaire. 🡪15 janvier 1881 : création de types d’institutions = les Cours complémentaires : école d’un an annexées à l’Ecole élémentaire et les Ecole primaires Supérieurs (EPS) avec au moins 2 années. 🡪Cours complémentaire (CC) : Dirigés par les instituteurs avec un seul adjoint. Organisation pédagogique calquée sur école primaire à laquelle ils sont administrativement rattaché. 🡪Ecole primaire Supérieurs (EPS) : Début de spécialisation disciplinaire : Directeur doit avoir un certificat d’aptitude à l’enseignement des Ecoles normales : 3 maîtres : 1 prof de dessin, un prof de langues vivante et un auxiliaire pour le travail manuel. 🡪Disciplines communes aux EPS et CC : moral, langue française, écriture, histoire, géographie arithmétique, physique chimie, histoire naturelle, dessin musique, gymnastique. 🡪Spécialité EPS : comptabilité, notion d’économie politique et langue vivante. Conclusion : 🡪Différence du niveau de l’enseignement entre CC et EPS - CC approfondissement des programmes de l’école primaire qui dure un an - EPS dispense un certificat d’études primaires supérieures, durent jusqu’à 3 ans, se rapprochent des exigences et de l’esprit de l’enseignement secondaire spécial.
Si l’œuvre de la 3ème république en matière scolaire est belle et bien essentielle, c’est parce qu’elle vient parachever et compléter l’édifice déjà existant et parce qu’elle fait ainsi de l’enseignement primaire un univers homogène très fortement intégré tant sur le plan politique et social que symbolique. Principales mesures : 🡪Loi du 09 Août 1879 (loi Paul Bert) : oblige les départements à se doter d’écoles normales d’instituteurs et institutrices avec l’aide de subvention du ministère de l’instruction publique. 🡪16 juin 1881 : Accroit considérablement le contrôle de l’Etat sur l’accès de la profession d’instituteur. - Première loi qui instaure la gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publique = cette loi vient systématiser une pratique déjà répandue. + Subvention aux communes. - Une deuxième loi supprime les équivalences au brevet de capacité pour l’enseignement primaire prévues par la loi du 15 mars 1850. 🡪Loi du 28 Mars 1882 entérine la disparition de l’instruction religieuse au profit « d’une instruction morale et civique » + Suppression du droit d’inspection des écoles aux ministres des cultures = enseignement véritablement Républicain. + création du certificat d’études primaires = sanction officielle à cette scolarité. Obligation scolaire pour les enfants de six à 13 ans 🡪Loi du 30 Octobre 1886 (loi Gobelet) : Règlementation sur les modalités d’ouverture des écoles primaires, le fonctionnement de l’inspection, et les conditions d’accès aux métiers de l’enseignement et de direction. Reconnaît l’existence des écoles privées mais soumet leurs directeurs à la surveillance et à l’inspections des autorités publiques. Elle entérine la séparation filles et garçons. Elle définit différents types d’établissement = primaire devient un ordre d’enseignement autonome et hiérarchisé. L’enseignement primaire offre désormais une filière de scolarisation intégrée pouvant prendre en charge les enfants de leur plus jeune âge jusqu’à l’adolescence.
La loi du 28 Juin 1833 est une loi mise en place par François Guizot sur l’instruction primaire des garçons. François Guizot va créer à travers cette loi le premier système d’instruction publique élémentaire basée sur 4 grands principes. Cette loi va attribuer la gestion économique et le fonctionnement des établissements primaires aux communes en précisant qu’elles pourront recourir à un impôt. Si celui-ci ne suffisait pas c’est l’Etat qui devra être le dernier ressort financier de cette instruction primaire. Cet élément est primordial car l’Etat devient le garant de l’instruction. L’enseignement primaire apparaît donc communal et étatique. C’est le premier principe : le principe étatique. Afin de ne pas donner les pleins pouvoirs à l’Etat en termes d’éducation, cette loi à travers le second principe, le principe de libre industrie, donne la possibilité de créer des écoles dites « privées ». De plus, elle cadre l’enseignement en préconisant que toute personne ayant 18 ans et étant titulaire d’un brevet de capacité ou d’un certificat de moralité peut exercer la fonction d’enseignant. D’autres parts, afin de ne pas contrarier les plus conservateurs de la sphère politique, la loi réaffirme le troisième principe : le caractère religieux de l’instruction primaire tout en y ajoutant une notion primordiale : la liberté de conscience. C’est notre quatrième principe. Le Principe de liberté de conscience tend à contre balancer le caractère religieux de l’enseignement. Cette liberté de conscience est dans la loi attribuée aux pères de familles. En conclusion, cette loi tend à donner plus de pouvoir à l’Etat dans la sphère de l’enseignement tout en tentant de définir des contrepouvoirs à travers le principe de libre industrie ou de liberté de conscience notamment.
« La Révolution n’a pas les moyens de sa politique » L’état consacre ses maigres ressources financières sur l’enseignement secondaire. L’enseignement primaire : multiplications des initiatives privées pendant la Révolution, s’imposant comme le fait massif concernant l’évolution institutionnelle de l’instruction élémentaire au cours de la période révolutionnaire. Il faut attendre la monarchie de Juillet pour que soient posées les premières fondations d’un enseignement élémentaire d’Etat. François GUIZOT crée le nouveau système d’instruction publique élémentaire aux termes de la loi du 28 Juin 1833.
2 cycles : Le premier cycle (section classique) va de la 6ème à la 3ème = une section classique avec latin obligatoire dès la sixième et l’autre (section moderne) où le grec est facultatif et commence dès la 4ème. A la fin du cycle, l’élève et sa famille optent entre 4 sections qui débouchent toutes sur 2 baccalauréats différents mais de même valeur dont les épreuves se déroulent fin de la 1ère ou de la terminale. Cette transformation de l’architecture pédagogique de l’enseignement secondaire se double d’une réforme des programmes eux-mêmes. (Voir cours : schéma simplifié de l'organisation de l'enseignement secondaire public du premier au second empire) Les lycées et les collèges proposent aussi un enseignement élémentaire. Il ne faut donc pas confondre ou assimiler comme on le ferait aujourd’hui, élémentaire et primaire. Contrairement à aujourd’hui, tous les enfants scolarisés à l’âge de 6 ou 7 ans n’allaient pas à l’école primaire communale. (Voir cours : Schéma de l'enseignement secondaire d'après Victor Duruy : suppression de la bifurcation et création de l'enseignement secondaire spécial + schéma de l'enseignement secondaire après la réforme de 1902 + schéma de l'organisation de l'enseignement secondaire après la réforme dite de la "bifurcation" (décret du 10 Avril 1852, Hyppolyte Fortoul étant ministre de l'Instruction publique))
Enseignement secondaire spécial : - Un cycle dure 4 ans à parti de la 6ème. - Pas de baccalauréat mais un diplôme de fin d’études. - Ne s’adresse pas aux élites : destinés à un segment intermédiaire de la population situé entre les classes populaires et la bourgeoisie. - Enseignement : Maths, physique, chimie mécanique, histoire naturelle, comptabilité, économie, droit, dessin - Pas de latin, ni de grec - Objectif : industrie et agriculture. Début 1880 : processus de translation vers le haut de la hiérarchie sociale. Enseignement secondaire moderne - durée 5 ans : - 2 cycles : un cours moyen de 3 ans avec à la clé un certificat d’étude et un cours « supérieur » conduisant à un baccalauréat de l’enseignement spécial. (Pas les mêmes débouchées que le baccalauréat classique). - 1886 : l’enseignement passe à 6 ans - 1891 : l’enseignement secondaire spécial devient l’enseignement secondaire moderne : caractère utilitaire et pratique relégués au second plan, devient un véritable enseignement de culture.
La Restauration est la période de l’histoire de France comprise entre la première abdication de Napoléon Bonaparte le 6 avril 1814 et son retour en mars 1815, et entre la chute du Premier Empire et la révolution des Trois Glorieuses du 29 Juillet 1830. Cause de la segmentation de l'enseignement secondaire : - Suivre l’évolution sociale et les besoins de l’économie = apparition des 1er cours « spéciaux » - Répondre aux besoins des professions commerciales et industrielles - Peu de soutien politique : mise en place de ces cours laisser aux choix des établissements - Création des établissements à enseignement « spécial » par le successeur de Guizot : Salvandy le 5 Mars 1847. Résumé plus détaillé : Au début du 19ème siècle, l’enseignement secondaire apparaît comme un bloc monolithique. Cette indifférenciation commence à être perçue comme inadaptée à l’évolution de la structure sociale et à celle des besoins de l’économie. À la fin de la Restauration (1814-1830) sont créés les premiers cours spéciaux qui ont vocation à combler les insuffisances de l’enseignement classique quand il s’agit de répondre aux besoins des professions commerciales ou industrielles. Faute de soutien politique, ces premiers cours spéciaux, ne connaissent qu’un faible développement. L’éventualité d’une différenciation interne de l’enseignement secondaire est relancée à la fin de la monarchie de juillet. Le statut du 5 mars 1847 prévoit en effet la création progressive dans les établissements secondaires, d’un enseignement spécial qui commence à la sortie de la 4ème, dure 3 ans et s’oriente vers les langues vivantes, le dessin, les sciences et leurs implications à l’industrie. C’est avec l’arrivée à la tête de l’État de Louis-Napoléon Bonaparte que s’amorce véritablement le processus de différenciation des structures et des contenus de l’enseignement secondaire. Par le décret du 10 avril 1852, le ministre Hippolyte Fortoul instaure en effet une « bifurcation » à la fin de la classe de 4ème, à laquelle succède donc deux sections distinctes, l’une littéraire et l’autre scientifique. L’instauration d’une séparation nette entre les études classiques désintéressées et les études scientifiques et techniques aux finalités pratiques, est une manière de réaffirmer la supériorité tant scolaire que culturelle des premières. Ce système secondaire dual est abandonné peu après l’arrivée de Victor DURUY au poste de ministre de l’instruction publique en 1864.
Le nombre de diplômés augmente aussi. En 1842 : 3000 bacheliers En 1889 : 7000 bacheliers
Le taux de scolarisation connaît une forte hausse. 1 garçon sur 45 est scolarisé en 1842 =2% ; contre 1 pour 21 en 1876 =5%
2 pôles opposés : 1° l’idéal classique et humaniste : fondé sur l’étude des belles–lettres héritées des collèges d’Ancien Régime. Sur le plan symbolique, c’est ce pôle qui reste dominant. 2° une pédagogie réaliste : qui privilégie les disciplines positives L’idéal classique reste dominant symboliquement.
Naissance du 1er corps enseignant national, public et laïque Caractéristiques du corps enseignants (dans l'enseignement secondaire): - 1ère Fonctionnalisation : qui permet à ses membres de bénéficier de garanties et notamment : stabilité d’emploi et droit à la retraite. - 2ème Diversité et hiérarchisation statuaire : En haut, ce sont les professeurs titulaires de chaires (sommet pyramide), les agrégés qui servent de suppléants et enfin les chargés de cours qui font fonction d’enseignant sans avoir les titres requis. - 3ème Procédure de recrutement nationales fondée sur des examens et des concours nationaux : décret du 17 Mars 1808. - 4ème Ils sont placés sous une seule et même autorité : le Grand Maître de l’Université Impériale puis du ministre de l’Instruction publique.
Suppression des congrégations (Les congrégations jouant un rôle clé dans l’enseignement, tant au niveau élémentaire que secondaire): par le décret du 18 Août 1792. La loi du 8 mars 1793 décide quant à elle la vente des biens appartenant aux collèges et leur retire toute autonomie de gestion. Loi de 1795 suppression des collèges et remplacement par des écoles centrales : Celle-ci se distinguant des collèges en mettant au cœur de leurs enseignements non plus les humanités classiques, mais une pédagogie réaliste prenant au sérieux les choses du monde. Plan d’étude: discipline contemplatives et spéculatives des collèges reléguées dans une position subalterne : - 1er cycle : latin (1 cours) + dessin +histoire naturelle - Second cycle : Sciences (Mathématiques, physique et chimie expérimentales) en parallèles de l’histoire législation + grammaire rénovée. -> Exercice de composition écrite INEXISTANT -> Etudes des belles lettres : place marginale Le système d’enseignement ayant horreur du vide, la suppression des collèges va se solder par la multiplication des pensions et autres institutions d’enseignement privé. Le réseau des établissements secondaires va être à nouveau profondément bouleversé à la suite de l’arrivée au pouvoir de Napoléon. - Loi du 11 Floréal en X en Mai 1802 (sous Napoléon) supprime les écoles centrales et introduit une nouvelle organisation de l’enseignement secondaire : Création des Lycées -> La loi prévoit la création de lycées financés en partie par l’État, administrés par un proviseur, un censeur et un procureur, dotés d’au moins 8 professeurs assistés de maîtres d’études, de maîtres de dessin, d’exercices militaires et d’arts d’agrément : les lycées sont conçus comme « l’établissement modèle est pivot de l’instruction publique ». -> Et, placées à un niveau intermédiaire entre l’enseignement primaire et les lycées, les écoles secondaires définies comme « toute l’école établi par les communes ou tenues par les particuliers, dans laquelle on enseignera les langues latine et française, les premiers principes de la géographie, de l’histoire et des mathématiques ». L'État laisse à celles-ci champ libre aux initiatives municipales et privées. 10 mai 1806 : Université Impériale Décret du 17 Mars 1808 : 4 types d’établissement hiérarchisés qui concourent à offrir un enseignement secondaire en France : - 1° Les faculté pour les sciences approfondies et la collation des grades - 2° Les lycées pour les langues anciennes, l’histoire, la rhétorique, la logique et les éléments des sciences mathématiques et physiques. - 3°Les collèges, les écoles secondaires communales, pour les éléments des langues anciennes et les premiers principes de l’histoire et des sciences. - 4°Les institutions, écoles tenues par des instituteurs particuliers, où l’enseignement se rapproche de celui des collèges. - 5° Les pensions : pensionnats appartenant à des maîtres particuliers, et consacrés à des études moins fortes que celles des institutions. - 6° Les petites écoles, Ecoles primaires, où l’on apprend à lire et à écrire et les premières notions du calcul. Ce sont ces 4 types d’enseignement hiérarchisés, qui concourent à offrir un enseignement de type secondaire en France. Le réseau des établissements d’enseignement secondaire connaît une relative stabilité dans les 2 premiers tiers du 19ème siècle.
Passage d’un système organisé en ordres parallèles à un système organisé par degrés (comme aujourd’hui). Le réseau des institutions dispensant un enseignement secondaire se divise. Il y a 348 collèges d’enseignements secondaires - Dont : 171 collèges dits de pleins exercices (scolarité complète de la 6ème à la classe de philosophie), et 177 collèges dits d’humanités (scolarité de la 6ème à la classe rhétorique, dont petits séminaires). A partir de la fin du 17ème siècle, les institutions peuvent dispenser un enseignement équivalent à celui des collèges proprement dit à des personnes qui se destinent à embrasser la carrière sacerdotale, mais aussi à d’autres, qui n’abandonneront pas l’État laïc. En marge de ces établissements, on trouve également des institutions plus modestes, les régences latines et les petits collèges, afin de répondre à une demande croissante d’éducation de la part des notables de petites villes.
Double rupture fondamentale dans les institutions scolaires : l’éducation devient à la fois nationale et étatique. La plupart des régimes politiques qui se sont succédés ont entrepris de mettre sur pied un système d’enseignement public organisé est contrôlé par l’État et ce, à tous les niveaux de scolarité, de l’élémentaire jusqu’à la fin de l’enseignement secondaire. L'Église catholique s’est efforcée de résister à cette mainmise croissante de l’État. L’histoire scolaire du 19ème siècle est rythmé par l’évolution des rapports aux faits de conflits virulents et/ou compromis entre Eglise (Loi Falloux 1850) et l’Etat (1877 la République définitivement installée). Loi Falloux 1850 : Promulguée le 15 mars 1850, elle aborde tous les aspects de l’éducation, à l’exception du supérieur, mais est surtout connue par ses dispositions sur la liberté d’enseignement laissant une place ample à l’enseignement confessionnel (= dont le principe d’éducation s’inspire d’une religion). Elle complète la loi Guizot, qui rendrait obligatoire une école de garçons dans toute communes de 500 habitants, en rendant obligatoire également la création d’une école de filles dans toute commune de 800 habitants. La Première République, officiellement nommée République française, est le nom conventionnellement donné par les historiens à l’ensemble des régimes parlementaires de la France entre septembre 1792 et mai 1804. Amenée par la Révolution française, la Première République succède à la monarchie constitutionnelle qui disparaît le 10 août 1792 avec la prise du palais des Tuileries par les sans-culottes, annonçant une nouvelle guerre d’exercice du pouvoir en Europe. Comprendre le système d’enseignement actuel : C’est au cours du 19ème siècle que se constituent les cadres institutionnels et pédagogiques de l’univers primaire et de l’enseignement secondaire tels qu’on les connaît aujourd’hui. Si le système d’enseignement s’est transformé depuis le 19ème siècle, nos institutions contemporaines lui doivent une grande part de leurs caractéristiques actuelles. De plus apparaît le conflit entre le primaire et le secondaire, et non entre l’église et l’État. On à donc d’un côté la constitution de deux ordres de scolarisation complets, autonomes et concurrents ; et de l’autre la segmentation interne de ses 2 ordres : conflit entre le primaire (=école du peuple) et secondaire (=école des notables).
Les critiques du modèle des collèges et du monopole des humanité classiques dans la 2ème moitié du 18ème siècle : - Enseignement essentiellement littéraire basé sur le latin : critique de l’idéal pédagogique basé sur l’humanisme - Domination du latin en enseignement de la philosophie critiqué - Enseignement en décalage avec les attentes de la nouvelle bourgeoisie : Art de la guerre = inadapté aux évolutions des techniques militaires. - Conséquences : création d’écoles militaires (concurrence) en 1776 par le ministre de la Guerre le Comte Saint Germain : -Mise en place d’un curriculum -Objectif de l’Etat : maitriser la formation de ses corps techniques -Mise en place de l’éducation physique -Connaissance du latin restreinte -Apprentissage du Français et de l’Allemand. -Maths et géométrie enseignées à des fins militaires -Philosophie enseigné de manière plus légère - Collèges des Jésuites n’a pas su répondre aux attentes éducatives nouvelles
Organisation pédagogique : - Enseignement essentiellement littéraire / Pédagogie intensive et forcée. - Apprentissage des belles lettres = cœur de l’idéal pédagogique Humaniste : (division possible en Ordines = sous classe). - Classe de Grammaire : apprentissage des bases latine (conjugaison et règles grammaticales, mise en application sur texte et enfin syntaxe et technique des versification). - Classe d’humanités : Préparation à la rhétorique (vocabulaire…) + grec + hébreu (à Messine) = Augmentation de l’exigence scolaire. - Classe de rhétorique : apprentissage des canons de l’éloquence = être capable de s’exprimer avec élégance tant à l’écrit qu’à l’oral. - Collège de Messine : attention Numérotation des classes part de la plus basse vers la meilleure. - Recours à la compétition entre élèves : système de prix pour récompenser les meilleurs. - Une classe ≠ une année - Dialectique et Arts non enseigné dans les collèges Jésuites ≠ des collèges parisiens.
Organisation administrative : - Collèges Jésuites sont très structurés et hiérarchisés - A la tête : le Recteur a les pleins pouvoirs. Assisté par un préfet des Etudes. Assisté par des Officiers chargés de la discipline. - Enseignement dispensé par des professeurs appelés Régents. Rapport hebdomadaire au Recteur - Aucun pouvoir politique ou religieux ne peut intervenir dans le fonctionnement interne de l’établissement - "Syndic" d’élèves : choisi par le Recteur pour surveiller leurs camarades. (Absence, utilisation de langue interdite …) - Règlement intérieur très strict : nombreux interdits / lu publiquement chaque semaine / châtiments corporels autorisés et exclusion - Pas d’internat / Enseignement gratuit.
La réinvention des collèges est l’une des principales contributions de l’époque moderne à l’histoire des Institutions scolaire : évolutions organisationnelles et pédagogiques. Compagnie de Jésus crée en 1540 par Ignace de Loyola : pour lutter contre l’hérésie protestante : principale organisation enseignante de la chrétienté. Jésuites ont poussé très loin la logique de l’organisation pédagogique. Les sources du modèle pédagogique Jésuites sont : - Le modus parisiensis : désigne l’organisation pédagogique et l’enseignement en vigueur dans les collèges parisiens tout début de la période moderne - Communauté très structurés et hiérarchisés (1 principal qui a les pleins pouvoirs + des assistants chargés des études et de la discipline) - Encadrement très stricte (comme dans les écoles charitables) + contrôles réguliers = beaucoup d’interdits - Différenciation entre les « bons » collèges et « mal famés » = déplacement de l’enseignement vers les collèges = apparition d’un enseignement secondaire - Mise en place de l’étude des arts au collèges estompe le caractère supérieur de l’université - Collèges deviennent préliminaires de l’Université - Contenus des enseignements : baisse de la dialectique au profit de la grammaire + Eloquence devient but de l’enseignement + Apparition du grec = Les humanités (=idéal pédagogique du système français). - Innovation pédagogique : représentation théâtrale comme outils + transposent et adaptent l’esprit scolastique à l’étude des belles lettres Les frères de la vie communes : - Modèle pédagogique original - Division des élèves en classe scolairement distinctes ≠ des classes d’âges d’aujourd’hui - Recours systématique à des examens de passage semestriel pour passer en classe supérieure. - Système des décuries : 1 classe = 100 élèves / en 10aines et dirigé par décurion chargé de la surveillance et relais avec les maîtres - Frères confient la classe aux élèves les + avancés dans le cursus scolaire - Mise en situation de responsabilité des élèves + enseignement mutuel - Système de gratification matérielle et symbolique - Ce modèle a été exporté en France par Jean Standock
->Objectifs : Accueillir jeunes enfants des rues pour éviter les troubles à l’ordre public. ->Jean-Baptiste La Salle crée Institut des Frères et des écoles chrétiennes crée en 1680 = devient une congrégation séculière laïque : vivre en communauté, vœux de chasteté, de pauvreté, d’obéissance et de stabilité. = contribue à élargir le recrutement social des maîtres d’écoles ->Organisation et pédagogie innovantes + uniformes + reproductibles sur tout le territoire +fondée sur l’idée d’une prise en charge globale. ->Gros développement entre 1730 et 1750 ->Objectif : lutter contre le protestantisme. Point important : La formation des maîtres (1ère école de formation des maîtres : le séminaire Saint Charles crée par Charles Démia en 1672). En résumé : -Les école de JB La Salle et C. Démia repose sur la constitution d’un véritable corps d’agents spécialisés et formés de manière homogène. -Modèle pédagogique innovent : encadrement spatial stricte cad séparation hermétique entre l’extérieur et l’intérieur / espace scolaire cloisonné / permet une surveillance constante. -Encadrement temporel stricte : maitrise du temps : à chaque moment de la journée correspond une activité particulière. -Développent un système de sanctions et de gratifications matérielles et symbolique (sanctions : instaurer sentiment de honte ou de culpabilité / gratification : mise en avant des + méritants). -Mise en place d’un processus de transmission et d’appropriation des savoirs : découpage de lire écrire et compter en plusieurs tâches de la + simple à la plus complexe : Processus linéaire. -Les élèves sont rassemblées en groupe de niveau et nom d’âge. -Innovation dans les contenus : le français tend à remplacer le latin / introduction de nouveaux contenus : l’histoire, la géographie, et le dessin.
Les contenus et les finalités de l'instruction dans les petites écoles rurales -Objectifs de ces écoles : objectifs religieux dans le cadre des luttes religieuses entre protestants et catholiques. -Ni local, ni matériel : instruction se fait souvent chez les maîtres -Protestants veulent instruction pour accéder aux textes sacrés -Catholiques : lutter contre l’hérésie (opinion, dogme qui sort du cadre admis c’est-à-dire religieux) -L’instruction élémentaire est un outil de christianisation, de moralisation et d’acculturation des masses paysannes. -Instruction s’apparente à un catéchisme : apprentissage des principaux éléments de la foi et de la doctrine de leur religion / apprentissage oral / par cœur. L’apprentissage de la lecture intervient plus tardivement dans le cursus scolaire. Calcul et écriture réservé à une minorité des élèves = élites.
Les contenus et les finalités de l'instruction dans les petites écoles urbaines Objectifs des écoles urbaines au niveau paroissial : évangélisation comme école rurales + objectif : lutter contre le protestantisme. Apparition aussi des Manécanteries : école de chant religieux : rôle fondamental pour les catholiques + apprentissage de la grammaire + offre gite et couvert gratuitement = idéal famille modeste Maîtres écrivains : maîtres qui exercent à titre privé / organisation en une corporation propre / enseigne le geste de l’écriture + à composer un document ou un acte dit authentique + comptabilité / caractère professionnel et utilitaire.
Bipartition de la France : - France du Nord : Modèle paroissial et ecclésiastique - France du Sud : Modèle municipal France du Nord : Nomination des maîtres soumise à l’approbation d’une autorité religieuse : Rôle important du curé de la paroisse Personnes choisies sont souvent des diacres ou prêtres. Rémunération varie selon région : soit prélèvement sur la dîme ou une partie du revenu de la fabrique. + avantage en nature : logement, nourriture. Les maîtres doivent faire d’autres tâches que l’enseignement : exp : auxiliaire au curé. France du Sud : Affaire municipale Contrat passé avec conseiller municipaux pour un an. Rémunération : augmentation de l’impôt : la taille Maîtres sont principalement laïcs Il existe modèles de financement et rémunérations : ce sont souvent des fonctions qui servent à entretenir les maîtres. (France de l’Ouest)
-Taux d’alphabétisation se mesure à la signature de l’acte de mariage -Entre 1686-1690, France du Nord, pour les 2 sexes, sauf 3 départements, 20% des conjoints ont signé. France du Sud : taux inférieur à 20%. -Entre 1786-1790, France du Nord, pour les 2 sexes, sauf 1 département, + de 30% des conjoints ont signé. France du Sud : taux inférieur à 30% -Taux inférieurs chez les femmes.
Ecole rurale sont comme dans l’antiquité, une simple salle dans une maison privée, dépendance d’une Eglise ou dans une grange. Il n'y a pas de matériel spécifique, comprend uniquement quelques élèves. La scolarisation se fait en dents de scies car elle dépendent de la situation économique de la famille. Les enfants travaillent avec la famille en parallèle de la scolarisation ce qui engendre un manque à gagner pour la famille.Faible degré d’institutionnalisation (pas comme collège ou université). Jusqu’à la fin du 17ème siècle : Cartographie (Charles Dupin) avec ligne de démarcation allant de Saint Malo à Genève : au nord beaucoup d’écoles, au sud peu d’écoles (52% des communes n’ont pas d’écoles). Au 18ème siècle : France du Nord : réseau d’écoles très dense (22% des communes n’ont pas d’école) / Régions montagneuses et forestières peu d’école. (Mais Hautes alpes département le plus alphabétisé car présence d’instruction élémentaire). =Influence du secteur géographique et la proximité avec voies de communication = sur la densité du réseau scolaire.
La formation d’une corporation universitaire relativement autonome constitue assurément une rupture majeure dans l’histoire des institutions scolaires occidentales. Cette évolution institutionnelle s’accompagne en effet d’une profonde mutation de la culture scolaire et de la pensée. Les intellectuels des 12e et 13e siècles vont commencer à rechercher la connaissance pour elle-même. Leur intérêt ne s’arrête plus à la seule étude des Ecritures sainte mais porte également vers celle de l’homme et du monde. Cette mutation culturelle et intellectuelle tient de la redécouverte des sources grecques qui se produit, par l’intermédiaire des intellectuels arables. Cette renaissance intellectuelle est un cas exemplaire de la circulation internationale des idées. Perdues dans l’Occident chrétien, les sources grecques ont été précieusement conservées et traduites par les Arabes musulmans qui les avaient reçus de chrétiens d’Orient et de juifs fuyant les persécutions. Conquise par les musulmans à la fin du 9e siècle, la Sicile voit ainsi se développer une civilisation tout à fait particulière où se mêlent les cultures et les langues latines, grecques et arabes. La Sicile fut le lieu propice à la traduction de nombreux ouvrages scientifiques du grec et de l’arabe vers le latin, mais c’est en Espagne que cette activité de traduction connu son plein développement. L’entreprise de traduction à été rendu possible par le multilinguisme et la rencontre des civilisations, la traduction des ses textes grecs et arabes en latin va produire ses effets et se diffuser parce qu’elle à été organisée et institutionnalisée. Les résultats du travail de ces traducteurs sont considérables. On constate que ce sont toutes les branches du savoir de l’époque qui voient alors leurs bases considérablement enrichies. La « renaissance du 12e siècle » à tant donné sur le plan du contenu de l’enseignement que de ses méthodes. S’agissant du contenu de l’enseignement médiéval, on ne pourra là encore que livrer une synthèse très générale. La principale tendance de la pensée des universitaires médiévaux découle de la découverte d’Aristote et notamment de ses 6 traités de la logique. Appuyée sur une solide connaissance du langage, acquise grâce à l’étude de la grammaire qui se trouve toujours à la base de l’enseignement, la dialectique (l’art de raisonner justement et de convaincre), tend dès lors à devenir le cœur de l’activité intellectuelle et de l’enseignement des maîtres de la faculté des arts. Cette disposition dialectique caractérise la pensée scolastique qui se prédomine de base par l’étudier les choses humaines et naturelles, sont étude sera cependant plus théologique. Dès lors, déterminer les rapports pouvant exister entre la raison et la fois va constituer l’un des principaux enjeux de cette pensée médiévale renaissante. Les intellectuels médiévaux ne considèrent pas la méthode expérimentale comme une modalité légitime d’établissement de la vérité. A l’expérience, ils préfèrent le livre et le recours à l’autorité des grands auteurs. C’est là, la caractéristique essentielle de la pédagogie médiévale. Le livre en est assurément la principale activité, avant l’observation, l’expérimentation ou la pratique par exemple. Alors que le monde de l’édition connaît alors une profonde transformation « le livre est devenu la base de l’enseignement ». Il sert de base aux 2 exercices fondamentaux de la pédagogie scolastique : la lectio (=la leçon) et la quaestio (=la réflexion). La quaestio peut se prolonger en dispute (disputatio) qui est un exercice caractéristique et couronnement de la pédagogie scolastique qui consiste à faire le tout d’une question en dépliant l’ensemble des arguments pouvant être soulevés à l’encontre et en faveur d’une thèse donnée et à proposer in fine une synthèse personnelle.
Les maîtres en se constituant en corporation cherche à préserver leur autonomie vis-à-vis du pouvoir religieux et du pouvoir civil. Cette revendication d’autonomie des maîtres ne va pas de soi et a rencontré de fortes résistances. Les maîtres acceptent de se définir comme des clercs qui dans une acceptation tout à fait spécifique leurs permet de conquérir une certaine autonomie mais qui sera toute relative lorsqu’on considère leur statut. Les principaux enjeux qui décrivent ce processus d’autonomisation de la corporation universitaire commence qu’au 11e siècle. Les écoles épiscopales détiennent un quasi-monopole sur l’enseignement, la première résistance à l’affirmation de l’autonomie des maîtres est logiquement venue des évêques et de leurs chanceliers. Dès le 12e siècle, les autorités épiscopales ont imposé aux maîtres pour qu’ils puissent enseigner de détenir la licentia docendi. Dès le début du 13e siècle à Paris, des conflits qui ont duré 25 ans montent entre maîtres et autorités ecclésiastiques pour ce clôturer par une victoire de l’université grâce au soutien du pape Innocent III, les chancelier devront accorder la licentia docenti à tout candidat qui lui serait présenté par les maîtres (= plus de droit de véto). Le soutient du pape à permis aux maîtres d’échapper à la tutelle directe des évêques, mais en conséquence ça les à placer sous son contrôle plus lointain mais pas moins présent, ni moins réel. Dans sa lutte pour l’autonomie, la corporation universitaire parisienne a également pu compter sur le soutien du roi de France. Cela permet aux membres de l’université de ne plus relever seulement de la justice ecclésiastique mais ils échappent aussi à la répression que leur font subir le prévôt du roi et ses sergents. Les universitaires ont conquis leurs autonomies relatives en s’affirmant comme des clercs d’un genre particulier, cependant ils ne doivent pas cette conquête qu’à des soutiens extérieurs. Dans ces luttes ils ont usé d’actions essentiels et très efficaces que sont la grève et la sécession. Grâce à ces actions collective le Pape Grégoire IV en 1231 vient définitivement approuver juridiquement l’autonomie et les privilèges universitaires.
En fin du 10ème siècle (décomposition de l’Etat carolingien), l’Occident chrétien connaît une période de transformations profondes sur le plan politique, social, économique, démocratique, géographique, technique, culturel qui de cause à effet va faire émerger une corporation de maîtres et d’étudiants nommé corporation universitaire. Plusieurs bouleversements ont eu lieu, comme l’expansion démographique qui à durer jusqu’au 14e siècle, là ou l’épidémie de la peste à décimée la moitié de la population européenne sur un siècle. Cette expansion démographique à créer des changements dans le monde rural et agricole, où l’on observe une augmentation de la surface exploitable ainsi que l’augmentation de la production agricole. De plus, on assiste à une expansion économique sur le bassin parisien qui est liée aux foires de Champagne. Deux bouleversements seront décisifs pour l’avenir des institutions scolaires et l’histoire de celle-ci. - Cet avenir sera lié à la renaissance des ville par leurs croissance démographique ainsi que l’augmentation la population urbaine mais également l’apparition de nouvelles ville moyennes qui densifie le réseau urbain préexistant. - L’histoire des institutions scolaire est donc lié à l’urbanisation qui grâce à la croissance villes et de l’activité économique, différents corps de métier commencent à s’organiser afin de mieux défendre leurs intérêts face aux pouvoirs laïcs et ecclésiastique. - La communauté se veut avec citoyens égaux sans liens verticaux (hiérarchie), dont le grade (apprentis, valets, maîtres) ne corresponde pas à des liens de servitude. C’est la une caractéristique fondamentale de ce Moyen Age des 11e-12e siècle, les maîtres sont considérés et se considèrent comme des hommes de métier. S’inspirant des modèles élaborés par les autres corps de métier, ils vont eux aussi se constituer en corporation, ou comme on le disait dans la langue de l’époque en universitas. Ainsi, à l’origine, seulement l’université est une corporation puisque cette association de maîtres et d’étudiants, dont l’organisation concrète peut présenter des visages très divers selon la ville et/ou la période considérée.
Les premiers collèges dotés : lieux d’hébergement et de restauration pour les étudiants les moins favorisés financièrement. Collèges Réguliers : L’institution connaît une 1ère mutation décisive du 13e siècle avec l’apparition des collèges dits réguliers. Implication des grands ordres religieux. Lieux d’hébergement, de restauration et d’enseignement. Offre un modèle communautaire qui oblige l’étudiants à vivre en communauté, se fermer vis-à-vis de l’extérieur et l’expulsion des étrangers, le partage des tâches et des repas aussi que l’organisation d’assemblée régulières. Collèges Séculier : apparition des collèges séculiers (très largement inspirer des collèges réguliers). Enseignements sommaires avec des répétitions d’exercices. Collèges moderne : institution connaît une 2ème mutation ce qui donne les collèges moderne. Enseignement se localise à l’intérieur des collèges, les maîtres des arts de l’université nommé régents vont donner cours dans les collèges. Leurs situation financière et matériel s’améliore lorsqu’il obtient la sécurité de l’emploi (ne peuvent pas se faire destituer par le proviseur du collège). L’externat arrive, les étudiants non interne aux collèges peuvent venir étudier s’il paie un acquittement d’un droit d’étudier au proviseur. A la fin du Moyen-âge, les collèges ont acquis une place centrale dans le paysage universitaire. Il ne faut pas oublier que l’Université ne se résume pas aux collèges (qui reste minoritaires) puisqu’environ 17% du total des étudiants de l’Université sont aller dans ses collèges.
Ce qui rapproches et séparent les collèges médiévaux des collèges actuels : le système d’externat actuel se rapproche de ce qu’il y avait dans les collèges du Moyen-âge. De nos jours, en Angleterre on peut voir des collèges qui ont gardé leurs significations primitives de l’époque médiévale, ce qui est différent des collèges en France qui n’ont plus du tout ce rôle essentiel dans les universités les plus prestigieuses. La disparition de ce que Jacques le Goff appelle « l’intellectuel médiéval » et à l’émergence de la figure de « l’humaniste ». Transformation du statu socio-économique des universitaires médiévaux (fin du moyen-âge les maîtres se définissent comme des travailleurs et plus comme des gens de métiers). - Les postes universitaires tendent à se transmettre de manière héréditaire. - La scolastique (= philosophie et théologie enseignées au Moyen-âge à l’université) , autrefois innovante et vivante, va avoir tendance à se scléroser (méthode routinière ou le strict respect des exigences formelles prend le pas sur l’invention. - La théologie tend à s’émanciper des exigences de la raison et se développe un courant anti- intellectualisme mettant l’accent sur le piété plutôt que sur les sciences profanes). - Le rapport aux pouvoirs civils et religieux se modifie lui aussi profondément. Par la multitude l’université en Europe, elles perdent leurs caractère international et cosmopolite pour être d’avantage soumis aux différents souverains temporels. - L’autonomie chèrement conquise aux 12-13e siècle apparaît alors comme un lointain souvenir.
Vers 1250 il y a une 12ène d’université qui sont apparies et se sont maintenu en Europe. Les déclinaisons du modèle général qu’est l’université de Paris (à quelques subtilités près) sont innombrables en Europe. Différences : - Physionomie matérielle: Les universités de l’époque sont très différentes des universités contemporaines au niveau de leurs physionomie matérielle. - Organisation des spatiale : Les universités contemporaines ont des campus et des cités universitaires, alors que l’université médiévale n’a pas véritablement d’emprise spatiale dans la ville (ni terrain ni bâtiments qui leurs sont propres, les maîtres enseignes dans des maisons privées, qu’ils louent, et se réunissent dans les églises ou dans les couvents). Les étudiants se loges le plus souvent chez des particuliers. - Organisation par nations : Le système des facultés a perduré entre les université médiéval et contemporaine cependant le système des nations (point central des institutions internationales) à disparu. Les maîtres et les étudiants ont tendance à se regrouper en fonction de leur origine géographique (à des fins de solidarité et d’entraide). Ex : On retrouve à Paris dans la faculté des arts la nation française, la nation normande, la nation picarde, la nation anglaise. De plus, ce n’est pas un doyen mais un procureur qui est élu par les maîtres. Cette faculté des arts étant les plus puissante, fait office de recteur de l’université tout entière (toutefois il est soumis au contrôle constant des assemblées de l’université qui ont vraiment le pouvoir). - Gestion de l'enseignement : Elles sont également différentes parce que les maîtres de l’université n’ont toutefois pas le monopole de l’enseignement. Début du 13e siècle, 2 grands ordres mendiants se constituent ; les Dominicains et les franciscains. Ils vont s’installer dans de nombreuses villes et ils vont s’investir dans l’enseignement, en premier lieu celui de la théologie (dans un but de prédication), puis de la grammaire et de la dialectique. Leurs venus à finalement créer des conflits car les Dominicains et franciscains appartiennent à un ordre auquel ils ont déclaré obéissance et ne se soumette pas aux règles de la communauté des maîtres rédigé par le fondateur. A Paris, ce conflit entre séculiers (= les maîtres) et réguliers (= les mendiants) atteint son paroxysme milieu 13e siècle, notamment parce que les séculiers reprochent aux mendiants d’avoir un grade en théologie sans avoir étaient à la faculté des arts, mais également parce qu’ils donnent des cours lorsque l’université est en grève, mais aussi parce qu’il enseigne gratuitement ce qui donne une concurrence déloyale et prive des séculiers de source de subsistance. Les ressources des maîtres réguliers sont celles de leur communauté (les réguliers on fait vœux de pauvreté). - Recrutement des étudiants : Le recrutement selon le profil social des étudiants des université médiévale restent un problème. Ces institutions, notamment les plus prestigieuses, se distinguent par le caractère international de leur recrutement et pas la forte mobilité géographique des étudiants. Dans leurs débuts, elles connaissaient une relative ouverture sociale avec des étudiants issue de l’élite sociale, d’autre des franges supérieurs classes moyenne mais également de nombreux étudiants pauvres. Points communs : - On a toutefois des points communs, les universités médiévales ont une organisation institutionnelle qui préfigurent en partie à celle des structures contemporaines. Selon la discipline enseignée, les maîtres et les étudiants sont regroupés par facultés au nombre de 4 dans les universités les plus importantes : faculté des arts, faculté de droit (civil et canon), faculté de médecine, faculté de théologie. A la tête de chaque faculté se trouve un doyen élu par l’assemblée de ses membres. - D’un point de vue institutionnel, les universités médiévales apparaissent comme des institutions véritablement démocratiques, au moins autant voire plus que les universités contemporaines.
Le Moyen Age, souvent perçu comme une époque sombre, voire obscurantiste ne l’ai pas concernant les institutions scolaires. Le Moyen Age, (11-12-12è siècle) est une période particulièrement féconde tant sur la plan intellectuel (dans ses contenus, ses méthodes) qu’institutionnel (maître s’organise et s’autonomise face au pouvoir religieux et pouvoir civil ; un système de grades universitaires se met en place = premier vrai système d’enseignement). Une ambition de plusieurs maîtres (Abélard, Bernard de Chartres, Anselme de Laon) ont permis à parti du 11è siècle de créer au niveau du bassin parisien un réseau assez dense d’école (épiscopales, cathédrales ou capitulaire). Avant cela, 7 arts libéraux (trivium et quadrivium) constituaient la base de l’enseignement, mais une dialectique nouvelle, « rationaliste et critique » tend à devenir « l’instrument essentiel de commentaire de l’Ecriture sainte ».
Causes des mutations (apparition des collèges réguliers puis des collèges modernes) 1. Création du collège: a. (Weijers 1983 ; Durkheim 1938) : De nos jours, en Angleterre on peut voir des collèges qui ont gardé leurs significations primitives de l’époque médiévale, ce qui est différent des collèges en France qui n’ont plus du tout ce rôle essentiel dans les universités les plus prestigieuses. Les collèges servaient à accueillir les jeunes étudiants dans les villes universitaire, toutefois la première forme de cohabitation des étudiants se fit dans des maisons louées par ceux-ci pour réduire le coût du logement, c’est logement s’appeler hospitum (fonctionnement assez démocratique et horizontal ; à la tête un principal élu pour l’ensemble des membres ; cohabitation élève et maîtres sous le même toit). Les hospitum sont réservé aux étudiants qui sont assez riches pour louer à plusieurs, mais pas suffisamment pour louer seul. Cependant l’afflux d’étudiants rendit ce type de logement trop couter et trop rare. b. (Perraut 2009 ; Hottin 2011) : Les collèges dotés (pour étudiants pauvres) sont créés pour remédier à la crise du logement et aux potentiels troubles à l’ordre public. Un certain nombre d’étudiants pauvres seraient logés et entretenus gratuitement, grâce à une dotation perpétuelle affectée à l’institution. Ce premier collège est particulièrement modeste puisqu’il ne s’agit que de leur fournir un toit, des lits convenables et la somme, peu élevée, de 12 deniers par mois. à À l’origine, les collèges sont donc bel et bien des institutions charitables visant uniquement à fournir le gîte et le couvert à des étudiants désargentés. 2. Mutation 1 du collège : a. (Kouamé 1998) : L’institution connaît une 1ère mutation décisive du 13e siècle avec l’apparition des collèges dits réguliers. Fort investissement dans les choses scolaires des grands ordres religieux, créations de couvents notamment le couvent des jacobins pour les Dominicains, et le couvent des Cordeliers pour les Franciscains. Ses différents lieux servent de lieux d’hébergement, de restauration et d’enseignement. Cette réunion dans un même lieu de la fonction d’hébergement et de la fonction d’enseignement n’est pas la seule innovation organisationnelle introduite par les collèges réguliers. Il proposer un modèle d’organisation communautaire (inspiré des modèle monastique) ou il y à obligation de vie commune, une fermeture vis-à-vis de l’extérieur et l’exclusion des étrangers, le partage des taches et des repas ainsi que l’organisation d’assemblée régulières. b. 2ème moitié du 13e siècle : apparition des collèges séculiers (très largement inspirer des collèges réguliers). 1250-1300, création d’une 12ène de collèges à Paris. Les enseignements sont sommaires avec des répétitions d’exercices. 1300-2350, 27 nouveaux collèges sont fondés. 1350-1400 c’est 8 collèges fondés et après 1400 seulement 2. 3. Mutation 2 du collège : Au 15e siècle, institution connaît une 2ème mutation ce qui donne les collèges moderne. L’activité d’enseignement va commencer à se localiser à l’intérieur même des collèges et à y occuper une place centrale. Les maîtres des arts de l’université y occupent une place de régents (=professeur), mais un jours un régent du collège de Lisieux se fait renvoyer par le proviseur du collège. A ce moment-là la faculté intervient pour le protéger, ce qui fait que par la suite les proviseurs de collège perdent le droit de destituer des maîtres des arts. Cela permet à ses régents d’avoir une grande amélioration de leur situation financière et matérielle. Une 2ème évolution se fait lorsque ses collèges s’ouvrent à l’externat sou acquittement du versement d’un droit au proviseur. Finalité et questionnement de ses mutations : 1. A la fin du Moyen-âge, les collèges ont acquis une place centrale dans le paysage universitaire. Il ne faut pas oublier que l’Université ne se résume pas aux collèges (qui reste minoritaires) puisqu’environ 17% du total des étudiants de l’Université sont aller dans ses collèges. Les collèges médiévaux sont pour les élèves désargenté, les boursiers ne font pas partie des classes les plus basses de la société médiévale. Donc l’obtention d’une bourse suppose d’avoir des relations avec un personnage puissant. Le collège apparaît comme l’instrument d’une, modeste, promotion sociale. 2. Le Moyen Âge apparaît donc comme une période d’intense effervescence en matière scolaire et intellectuelle. a. Comment, dans ce cas, expliquer l’image dégradée qu’il a pu renvoyer pendant des siècles ? Les hommes de la renaissance se sont évertués à dépeindre négativement le Moyen-âge pour mettre en avant leur propre originalité. Également lié aux évolutions que connaissent les institutions scolaires et la culture intellectuelle au cours des 14-15e siècles. b. Pourquoi le terme qui désigne l’esprit de l’époque, la scolastique, a-t-il acquis aujourd’hui un sens péjoratif entériné dans le dictionnaire tandis que l’humanisme, associé à la Renaissance, semble paré de toutes les vertus ? La disparition de ce que Jacques le Goff appelle « l’intellectuel médiéval » et à l’émergence de la figure de « l’humaniste ». Transformation du statu socio-économique des universitaires médiévales.
La contribution la plus durable des hommes de cette période réside dans l’institution d’un système d’examens et de grades dont l’architecture générale perdure jusqu’à aujourd’hui. La réglementation des examens et des grades est à la fois assez lâche, surtout si on la compare à celle qui prévaut aujourd’hui, et très variable d’une faculté à l’autre, d’une région à l’autre ou encore d’un pays à l’autre. Toutefois, nous avons des points communs. Le premier grade présent dans tout l’Occident chrétien est la licence (délivré par une autorité extérieure à l’université = le chancelier, soumis à la réussite d’un examen, le candidat est jugé suffisamment compétent scolairement pour pouvoir enseigner). Situé en amont de la licence dans le cursus universitaire ont à le baccalauréat (délivré à l’issue de plusieurs épreuves scolaires, les étudiants peuvent devenir assistant de leurs maîtres. En aval de la licence on trouve la maîtrise ou le doctorat (constituent le couronnement des études, obtention de ces deux grades n’est pas conditionnée à la réussite à un examen, les candidats accomplissent des rites qui finalise symboliquement leur passage dans la communauté des maîtres, temps d’obtention cours après la licence = 6 mois, un nombre restreint de licenciés ont accès à ces deux grades). L’université médiévale se caractérise par le caractère marchand des grades (acquittement par les étudiants d’une forte somme d’argent). Une large majorité d’étudiants à probablement quitté l’université sans obtenir le moindre grade. Par leur rareté, les grades universitaires sont pour les heureux élus, un outil efficace d’ascension sociale.
La formation d’une corporation universitaire relativement autonome constitue assurément une rupture majeure dans l’histoire des institutions scolaires occidentales. Cette évolution institutionnelle s’accompagne en effet d’une profonde mutation de la culture scolaire et de la pensée. Les intellectuels des 12e et 13e siècles vont commencer à rechercher la connaissance pour elle-même. Leur intérêt ne s’arrête plus à la seule étude des Ecritures sainte mais porte également vers celle de l’homme et du monde. Cette mutation culturelle et intellectuelle tient de la redécouverte des sources grecques qui se produit, par l’intermédiaire des intellectuels arables. Cette renaissance intellectuelle est un cas exemplaire de la circulation internationale des idées. Perdues dans l’Occident chrétien, les sources grecques ont été précieusement conservées et traduites par les Arabes musulmans qui les avaient reçus de chrétiens d’Orient et de juifs fuyant les persécutions. Conquise par les musulmans à la fin du 9e siècle, la Sicile voit ainsi se développer une civilisation tout à fait particulière où se mêlent les cultures et les langues latines, grecques et arabes. La Sicile fut le lieu propice à la traduction de nombreux ouvrages scientifiques du grec et de l’arabe vers le latin, mais c’est en Espagne que cette activité de traduction connu son plein développement. L’entreprise de traduction à été rendu possible par le multilinguisme et la rencontre des civilisations, la traduction de ses textes grecs et arabes en latin va produire ses effets et se diffuser parce qu’elle à été organisée et institutionnalisée. Les résultats du travail de ces traducteurs sont considérables. On constate que ce sont toutes les branches du savoir de l’époque qui voient alors leurs bases considérablement enrichies. La « renaissance du 12e siècle » à tant donné sur le plan du contenu de l’enseignement que de ses méthodes. S’agissant du contenu de l’enseignement médiéval, on ne pourra là encore que livrer une synthèse très générale. - La principale tendance de la pensée des universitaires médiévaux découle de la découverte d’Aristote et notamment de ses 6 traités de la logique. Appuyée sur une solide connaissance du langage, acquise grâce à l’étude de la grammaire qui se trouve toujours à la base de l’enseignement, la dialectique (l’art de raisonner justement et de convaincre), tend dès lors à devenir le cœur de l’activité intellectuelle et de l’enseignement des maîtres de la faculté des arts. Cette disposition dialectique caractérise la pensée scolastique qui se prédomine de base par l’étudier les choses humaines et naturelles, sont étude sera cependant plus théologique. Dès lors, déterminer les rapports pouvant exister entre la raison et la fois va constituer l’un des principaux enjeux de cette pensée médiévale renaissante. Les intellectuels médiévaux ne considèrent pas la méthode expérimentale comme une modalité légitime d’établissement de la vérité. A l’expérience, ils préfèrent le livre et le recours à l’autorité des grands auteurs. C’est là, la caractéristique essentielle de la pédagogie médiévale. Le livre en est assurément la principale activité, avant l’observation, l’expérimentation ou la pratique par exemple. Alors que le monde de l’édition connaît alors une profonde transformation « le livre est devenu la base de l’enseignement ». - Il sert de base aux 2 exercices fondamentaux de la pédagogie scolastique : la lectio (=la leçon) et la quaestio (=la réflexion). - La quaestio peut se prolonger en dispute (disputatio) qui est un exercice caractéristique et couronnement de la pédagogie scolastique qui consiste à faire le tout d’une question en dépliant l’ensemble des arguments pouvant être soulevés à l’encontre et en faveur d’une thèse donnée et à proposer in fine une synthèse personnelle.
Les maîtres en se constituant en corporation cherche à préserver leur autonomie vis-à-vis du pouvoir religieux et du pouvoir civil. Cette revendication d’autonomie des maîtres ne va pas de soi et a rencontré de fortes résistances. Les maîtres acceptent de se définir comme des clercs qui dans une acceptation tout à fait spécifique leurs permet de conquérir une certaine autonomie mais qui sera toute relative lorsqu’on considère leur statut. Les principaux enjeux qui décrivent ce processus d’autonomisation de la corporation universitaire commence qu’au 11e siècle. Les écoles épiscopales détiennent un quasi-monopole sur l’enseignement, la première résistance à l’affirmation de l’autonomie des maîtres est logiquement venue des évêques et de leurs chanceliers. Dès le 12e siècle, les autorités épiscopales ont imposé aux maîtres pour qu’ils puissent enseigner de détenir la licentia docendi. Dès le début du 13e siècle à Paris, des conflits qui ont duré 25 ans montent entre maîtres et autorités ecclésiastiques pour se clôturer par une victoire de l’université grâce au soutien du pape Innocent III, les chanceliers devront accorder la licentia docendi à tout candidat qui lui serait présenté par les maîtres (= plus de droit de véto). Le soutient du pape à permis aux maîtres d’échapper à la tutelle directe des évêques, mais en conséquence ça les à placer sous son contrôle plus lointain mais pas moins présent, ni moins réel.
2 principaux ordres mendiants : - Séculiers (= les maîtres) - Réguliers (= les mendiants ; les Dominicains et les franciscains) Connaître la différence entre séculiers et réguliers : - Les Séculiers enseigne la théologie dans un but de prédication. - Les Dominicains et Franciscains appartiennent à un ordre auquel ils ont déclaré obéissance et ne se soumette pas aux règles de la communauté des maîtres rédigé par le fondateur. - Les mendiants ont un grade en théologie sans avoir étaient à la faculté des arts, ils donnent des cours lorsque l’université est en grève, ils peuvent enseigner gratuitement ce qui donne une concurrence déloyale et prive des séculiers de source de subsistance. Les ressources des maîtres réguliers sont celles de leur communauté (les réguliers on fait vœux de pauvreté).
Selon la discipline enseignée, les maîtres et les étudiants sont regroupés par facultés au nombre de 4 dans les universités les plus importantes : - faculté des arts - faculté de droit (civil et canon) - faculté de médecine - faculté de théologie.
Cette association de maîtres et d’étudiants, dont l’organisation concrète peut présenter des visages très divers selon la ville et/ou la période considérée. Cette corporation n’est pas comme les autres car elle se caractérisent par « son ambiguïté fondamentale dans la société ». La corporation universitaire à la particularité d’être une « corporation ecclésiastique » (les maîtres et étudiants dans une majorité des cas appartiennent au clergé mais il ne sont pas forcément diacre, prêtres ou curés, il peuvent juste avoir reçu leurs tonsure). Tous les maîtres ne sont pas entrés dans l’état ecclésiastique mais tous relèvent de lui juridiquement pour les affaires civiles et criminelles. La particularité de la corporation des maîtres est son caractère résolument international. La corporation universitaire est un groupe à part, le style de vie et la nature intellectuelle de l’activité de ses membres la distinguent du reste de la bourgeoisie urbaine. Les conflits furent nombreux entre les Town and Gown (la ville = la bourgeoisie ; la robe = les étudiants dont la robe était l’attribut).
C’est la une caractéristique fondamentale de ce Moyen Age des 11e-12e siècle, les maîtres sont considérés et se considèrent comme des hommes de métier à l’instar des bouchers, tanneurs, maçons, forgerons et commerçants. Ce sont des « vendeurs de mots », ils circulent leur science comme les artisans et les marchands le font avec leurs produits et leurs marchandises. S’inspirant des modèles élaborés par les autres corps de métier, ils vont eux aussi se constituer en corporation, ou comme on le disait dans la langue de l’époque en universitas. Ainsi, à l’origine, l’université est une corporation. Les maîtres et les étudiants vont commencer à s’organiser. Tous les maîtres tendent à la réalisation d’un même objectif qui est de contrôler les frontières du groupe et garantir son autonomie vis-à-vis des pouvoir en place (évêque et roi). - Les maîtres veulent obtenir que ni le roi ni l’évêque ne puissent interférer dans leurs affaires internes.(ils veulent avoir le contrôle d’accès à la profession et ne plus être sous tutelle de l’évêque ni de subir le droit de veto du chancelier en matière de qui a le droit d’enseigner ou pas). - Ils veulent aussi « avoir le droit de se donner des statuts réglementant sont fonctionnement interne », « exiger de ses membre un serment d’obéissance » et « d’exclure les récalcitrants » - Les maîtres peuvent se doter de représentants librement choisis, qui incarneront la corporation vis-à-vis de l’extérieur et seront mandatés pour agir en son nom. En défendant ces 4 grandes revendications, la corporation universitaire parisienne s’inscrit assurément dans le mouvement général d’affirmation et de constitution des professions qui caractérise la ville médiévale.
Bouleversement lié à l’urbanisation (décisif pour l’histoire des institutions scolaires) : grâce à la croissance des villes et de l’activité économique, différents corps de métier commencent à s’organiser afin de mieux défendre leurs intérêts face aux pouvoirs laïcs et ecclésiastique. Elle se nommes corporations, chacune d’elles sont composées d’artisans d’une même profession, organisée selon une hiérarchie. On y retrouve les apprentis, les valets, les maitres (=partons). La corporation se définissait par son autonomie interne et la reconnaissance de sa personnalité morale par les pouvoirs publics. Cette communauté se veut avec des citoyens égaux sans liens verticaux (hiérarchie), dont le grade (apprentis, valets, maîtres) ne corresponde pas à des liens de servitude. Une des caractéristiques fondamentales de ce Moyen ge des 11e et 12ème siècle, est que les maîtres sont considérés et se considèrent comme des hommes de métier comme des commerçants par exemple. S’inspirant des modèles élaborés par les autres corps de métier, ils vont eux aussi se constituer en corporation, ou comme on le disait dans la langue de l’époque en universitas. Ainsi, à l’origine l’université est seulement cela : une corporation. C’est-à-dire une association de maîtres et d’étudiants, dont l’organisation concrète peut présenter des visages très divers selon la ville ou la période considérée.
Durant cette période il y eux des invasions, Les guerres, Les épidémies, Les famines. On pu voir 4 type de bouleversements qu'à connut l'Occident chrétien à parti de la fin du 10ème siècle : - Bouleversement lié à l’expansion démographique : Augmentation de la population jusqu’au 14è siècle, l’épidémie de la peste débute en 1348 et dessine presque la moitié de la population européenne un siècle plus tard. - Bouleversement lié au monde rural et agricole : A partir du 10ème siècle, on observe une augmentation de la surface agricole exploitable, qui va grâce à la série d’innovations techniques (collier d’attelage, moulin à vent, …) augmenter la production agricole. - Bouleversement lié à l’expansion économique : bouleversement qui va bénéficier au bassin parisien (région centrale de la vie scolaire en France). Les foires de Champagne sont devenues la plaque tournante du grand commerce européen. - Bouleversement lié à la renaissance des villes (Décisif pour l’avenir des institutions scolaires) : croissance démographique des villes avec augmentation de la population urbaine. Apparition de nouvelles villes moyennes qui viennent densifier et resserrer le réseau urbain préexistant. Bouleversement lié à l’urbanisation (décisif pour l’histoire des institutions scolaires) : grâce à la croissance des villes et de l’activité économique, différents corps de métier commencent à s’organiser afin de mieux défendre leurs intérêts face aux pouvoirs laïcs et ecclésiastique.
Sous le règne des Mérovingiens et des Carolingiens, on assiste à un développement, une consolidation et une transformation du système d’enseignement médiéval. Le réseau des écoles chrétiennes va sensiblement se développer. Dès l’an 600, on compte environ 200 monastères en Gaule. Au début tout les monastère n'était pas des lieux d'études, les habitants suivaient des règles Bénédictines. Au 7ème siècle presque tout les monastères devinrent des foyer d'étude grâce à un agrandissement des lieux et l'acquisition de livres. Fin 7ème siècle, les monastères deviennent des foyers intellectuels et artistiques. Les écoles monastiques vont bénéficier aux mêmes titres que les écoles presbytérales et épiscopales de la relative stabilité politique liée à l’avènement des dynasties mérovingiennes et carolingiennes. Ses écoles presbytérale et épiscopales sont stables politiquement grâce aux dynasties mérovingienne et carolingiennes qui veulent redonner une place à l’écriture dans l’administration de leurs royaumes, mais aussi uniformiser les pratiques religieuses en se fondant sur les textes canoniques et de s’appuyer sur un clergé compétent pour gouverner, les carolingiens vont encourager le développement de l’enseignement, et plus particulièrement d’un enseignement fondé sur la maîtrise de l’écrit. Premièrement, le réseau scolaire sous les carolingiens, signale un basculement décisif pour l’histoire de la scolarisation en France. Alors qu’historiquement, la Gaule romaine s'impose comme la terre de prédilection de la culture et de l’étude, et que la Gaule barbare apparaissait comme un désert intellectuel, la situation s’inverse. Deuxièmement, à mesure que leur développement devient une affaire d’État, les écoles monastiques, épiscopales et presbytérales, d’abord uniquement destinées à la formation de futurs clercs, vont s’ouvrir, très modestement au départ, aux laïcs (personnes généralement illettré). C’est le début de la culture médiévale, privilège d’une toute petite minorité (élite de clercs, moines, princes ont accès à la culture intellectuelle). Troisièmement, la culture transmise dans ses écoles va connaître une évolution assez nette. En effet, à la toute fin du 7ème siècle, on assiste à une espèce de renaissance culturelle (renaissance carolingienne). L’instruction dispensée dans les écoles s'enrichit peu à peu. L’étude de la Bible, fondée notamment sur la grammaire, prend une tournure plus savante et annonce ainsi la culture et l’instruction médiévale.
Les écoles presbytérales et épiscopales sont apparues au début du 6ème siècle. Elles reprennent le modèle éducatif éprouvé dans les monastères (monastique). On peut voir dans le concile de Tolède de 527, l’acte de naissance des premières écoles. De même dans le concile de Vaison de 529, l’acte de naissance des secondes. Si leur naissance officielle se produit donc bien au début du 6ème siècle, elles devaient cependant déjà exister depuis un certain temps. Le concile de Vaison fait allusion à une coutume similaire déjà en usage en Italie. De l’éducation monastique, ces premières écoles chrétiennes reprennent tout d’abord l’idée de vie en communauté. Elles s’apparentent en effet à de véritables internats, elles reprennent également l’idéal pédagogique. Dans les écoles épiscopales, les futurs clercs sont initiés à la lecture des textes sacrés (en latin), à l’écriture et au chant dans l'objectif de comprendre les textes sacrées (pas seulement les savoirs par coeur ou de savoir les lires) Au-delà de cet apprentissage à la fois intellectuel et religieux, l’enfant ou le jeune garçon fera aussi l’apprentissage des fonctions administratives inhérentes à la carrière cléricale en assistant l’évêque. On peut donc dire que l’enseignement dans les écoles épiscopales a bien une dimension professionnelle. Les jeunes qui rentrent dans ces école choisissent à 18 ans s'il veulent se marier ou entrer les les ordres majeurs. Dans les écoles presbytérales, le programme était le même, simplement en plus rudimentaire.
Le monachisme chrétien est apparu en Orient, dès la fin du 3ème siècle. Le monachisme chrétien est le creuset où va s’élaborer le nouveau type d’éducation qui va constituer le modèle des futures écoles épiscopales et presbytérales. Le monachisme se soucie peu, voire se méfie des études classiques. Pour eux ça représente un caractère mondain qu’il ne peut pas y avoir au monastère. Henri-Irénée Marrou (1981) souligne que , « c’est là un trait fondamental, qui restera toujours caractéristique du monachisme oriental : au désert, on se préoccupe moins d’étudier que d’oublier les poètes et la science profane, à supposer qu’on ait, dans le siècle, fréquenté les écoles. Le monachisme a ravivé, dans la tradition chrétienne, le "primat des simples", s’opposant à l’orgueil intellectuel que véhiculait la culture antique et qui […] menaçait au IIIe siècle d’étouffer la simplicité évangélique » L’éducation monastique est d'ordre spirituel et moral et non intellectuel et scolaire. Elle permet l'apprentissage de la lecture, l'étude et la lecture du livre Saint. Cette éducation monastique donne une culture monastique exclusivement religieuse. Le monachisme s’implante en Occident à la fin du 4ème siècle, caractérisé par la place centrale faite au commerce avec les lettres sacrées. « Lectio divina [...] inséparable du plein exercice de la vie monastique » (MARROU) : lecture sous forme de prière des Ecritures saintes qui doit amener à la réflexion et se conclure dans un dialogue avec Dieu (religion Catho). La Règle de Saint Benoît prévoit 3 parties dans la vie de moine : lecture, prière, travail manuel
Avant la disparition des écoles antiques, la situation va évoluer à la faveur du mouvement d'évangélisation des campagnes et de la diffusion du christianisme à l'extérieur des villes où il s'était principalement développé. Les premières écoles chrétiennes font suite à la résolution d'un problème de communication entre les clercs et la population lors de ce mouvement d'évangélisation des campagnes. Les clercs ont reçu une formation cléricale avec un apprentissage au contact de l'évêque et des prêtres dans le but de transmettre le message chrétiens. Ils vont donc transmettre ce message dans les zones rurales mais sont confronter à un problème. Le population populaire n'ayant aucune instruction scolaire ou élémentaire ne comprend pas le message. Pour qu'il y est une diffusion de masse du christianisme à l'extérieur des villes, un grand nombre de clercs fût former. Pour que le message de l'Eglise soit compris par tous, ces clercs sont former à utiliser un langage compris par la population rurales. C’est de la conjonction des ces deux facteurs que sont la formation en masse de clercs et l'utilisation d'un langage compris par le peuple que sont naît les premières école chrétiennes.
Au début de l’aire chrétienne, l’éducation religieuse et l’éducation scolaire ne se confondent pas. L’éducation chrétienne est trop sérieuse pour être laissée à un simple maître d'école. Elle relève de la responsabilité de la famille est surtout de l'église elle-même. Pour occuper les fonctions cléricales il faut des compétences en langue écrite et oral, et l’éducation classique est adéquate pour cette fonction. souligne le pape Grégoire le Grand, « l’étude séculière, qui par elle-même n’est pas utile dans le combat spirituel mené par les saints, le devient si elle est au service d’une compréhension plus grande de la divine Écriture. "En connaissant les arts libéraux, nous comprenons beaucoup mieux les paroles divines" » (Riché 1995 : 130) Donc on comprend bien que les chrétiens étaient interdit de lire des auteurs païens mais comme il n’y avait pas d’alternatives à l’éducation et l’école classique, la culture des premiers chrétiens lettrés apparaît comme un mélange de culture classique et de culture chrétienne (l’étude de l’écriture sainte n’est qu’un aspect parmi d’autres de l’éducation). De plus, ces premiers chrétiens sont profondément et intimement imprégnés de l’éducation classique. Cette formation spécifiquement religieuse se juxtapose à l’instruction classique. Beaucoup de maîtres chrétiens exercent dans les degrés de l’enseignement antique ce qui créer une cohabitation entre les deux cultures.
L’école antique n’a pas été remplacée par l’école chrétienne contrairement à ce que l’on peut penser. Les deux types d’écoles ont coexisté. Durant une période plus longue encore, l’éducation chrétienne a coexisté avec l’éducation classique (= culture antique). Le sens strict de l’éducation chrétienne vise à d’initié le dogme et la formation morale à travers l’éducation religieuse.
Il est difficile de dater précisément la disparition effective de l’école et de l’éducation antique. Si l’on veut malgré tout donner une réponse à cette question, il faut d’abord insister sur le fait que la situation varie grandement selon la région considérée. - Dans l’Empire Orient : école et éducation classique sont maintenus jusqu’à la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453. - En Italie, Afriques Romaine et Espagne : elles survivent longtemps après 476, jusqu’à la conquête lombarde dans le dernier tiers du 8ème siècle pour l’Italie, jusqu’à la prise de Carthage par les Omeyyades à la toute fin du 7ème siècle pour l’Afrique Romaine et jusqu’à l’invasion arabe au début du 8ème siècle pour l’Espagne. - En Gaule romaine: les écoles publiques municipales ont pu perdurer juste que dans la première moitié du 6ème siècle. Ce qui n'est pas le cas pour la gaule barbare où son éducation antique à disparu avant dû fait que la civilisation romaine était moins implanté. On peut voir que la disparition de l’école antique se distingue de la disparition de la culture antique qui elle survécu longtemps après la disparition de l’école antique. Même en l'absence de maître et d'un enseignement public organisé, la culture antique à pu se transmette au sein des familles, à l’aide d’aîné, de processeurs et de lecture. Mais par manque de transmission scolaire, cette culture c’est appauvrie mais à quand même perduré jusqu’en milieu du 7ème siècle. La culture antique à perduré 200 ans après la déposition du dernier empereur romain.
L’école Antique et la culture classique reposaient sur 3 facteurs : valeur sociale, facteur politique, facteurs économiques. On assiste à un bouleversement des valeurs sociales. L’école Antique et la culture classique reposaient sur l’existence d’une aristocratie sénatoriale et urbaine. Les individus étudiaient pour justifier leur appartenance à la « bonne société » et en être digne. Les études reposaient principalement sur la manière de s’exprimer c'est à dire l’art oratoire ou la rhétorique. Avec le nouvelle ordre politique, va apparaître une nouvelle aristocratie dont la légitimité ne reposera plus sur l’art oratoire mais sur l’art de la guerre. Le second facteur qui fût bouleversé est l’ordre politique. En effet, cette culture élitiste à travers l’art oratoire donnait accès aux carrières politiques, administratives et juridiques les plus prestigieuses. Avec l’apparition d’une nouvelle aristocratie légitimée par l’art de la guerre, les stratégies scolaires de reproduction sociale des classes dominantes sont rompues. En effet, les Romains ont adopté « le mode de vie » des barbares et notamment dans l’éducation de leurs enfants. Par exemple, en attribuant une place plus importante au sport qu’aux lettres. Le troisième facteur dont dépendaient l’école Antique et la culture classique est un facteur économique. Il s’agit là, du financement des établissement. Les villes et les municipalités sont en déclin, les aristocrates désertent et partent dans leurs propriétés rurales. Les établissements d’enseignements, majoritairement urbains, étant financé par ces institutions publiques vont peu à peu voir leur nombre réduire pour ensuite disparaitre complètement. En conclusion, c’est l’effondrement de ces différents piliers sur lesquels reposaient l’école antique et la culture classique qui vont engendrer leurs disparitions.
Les écoles supérieures avec pour maître le Rhéteur, le maître qui enseigne la rhétorique dans l’Antiquité Romaine. Le cadre matériel à changer, puisque le maître accueille ses élèves dans de belles salles bien aménagées souvent mises à disposition par les autorités publiques. Le rhéteur jouit d’une considération sociale beaucoup plus importante que ses homologues des premiers et seconds degrés, mais ne fais toujours pas partie de l'élite (sauf rares exceptions). Il s’agit d’un enseignement permettant d’acquérir des connaissances et des techniques très valorisées dans la société antique et plus particulièrement dans le champ du pouvoir politique et juridique. Comme l’enseignement secondaire, cet enseignement est réservé à l’élite. Le contenu de cet enseignement est repris presque à l’identique de ce qui est pratiqué en Grèce. À Rome comme à Athènes, la rhétorique (ou art oratoire) consiste essentiellement à apprendre les règles et les techniques qui permettent de composer des discours beaux et convaincants. -3 genres de discours : le judiciaire, où il s’agit d’accuser ou de défendre ; le délibératif, où il s’agit de persuader ou de dissuader ; et le démonstratif, où il s’agit de louer ou de blâmer. -5 opérations rhétoriques à mettre en œuvre dans la composition de ces discours : l’inventio : la recherche d’arguments ; la dispositio : l’art d’assembler ces arguments ; l’elocutio : le choix d’un style ; la memoria : l’apprentissage par cœur du discours ; l'action : la capacité à donner corps au texte en le faisant passer de l’écrit à l’oral La Culture oratoire présente un caractère scolastique : elle amène de fit les élèves à travailler sur des sujets détachés des enjeux du monde réel et à mettre en pratique leurs savoirs et savoir faire sur des situations et des cas très éloignés de ceux qu’ils rencontreront dans leurs vie sociales et professionnelles. L’élite de la Rome Antique n’a pas de réelle formation technique. Ce qui diffère de nos élites actuelles qui sont des technocrates. (Experts techniques).
L’école du grammaticus considérer comme un enseignement secondaire, est accessible à partir de 11-12 ans et cela jusqu’à la réception de la toge virile. Les élèves ont pour maître le Grammaticus, qui est le maître du langage. Le cadre matériel est à peu près similaire à celui de l’enseignement primaire. Il s’agit toujours d’une simple boutique et le matériel pédagogique reste réduit à sa simple expression. Le grammaticus jouit d’une médiocre considération sociale, il a cependant un salaire environ quatre fois plus élevé que le litterator du primaire. Il enseigne essentiellement la grammaire. Cependant, ce n’est pas la même grammaire que celle de nos jours. Dans la Rome Antique, étudier la grammaire revenait à étudier la langue d’un point de vue théorique (lecture expliquée = praelectio) et savoir expliquer les textes (=ennaratio) des grands poètes classiques (ex: Horace). Dans cette culture classique, les sciences ne sont pas aborder. Mais cet enseignement reste plus ambitieux que le degré élémentaire. C’est un enseignement mixte. Cet enseignement secondaire s’est adressé essentiellement aux classes dominantes de la société romaine. L’accès à cette culture classique est un privilège réservé à une élite.
Les écoles primaires, où le maître nommé Magiter Ludi à pour objectif de faire entrer dans la culture écrite les enfants de 7 à 12 ans. D’un point de vue matériel, ces dites écoles primaires ne ressemblent pas du tout à nos écoles contemporaines. Le plus souvent il s’agit d’une modeste boutique avec seulement une estrade et une chaise pour le maître et quelques bancs ou sièges pour les élèves. Durant l’Antiquité, le métier de maître est peu considéré et occupe une place peu enviable dans la hiérarchie des professions. Les maîtres sont soupçonnés d’être de moralité douteuse et ont des salaires très bas. L’enseignement est proprement élémentaire : apprentissage de la lecture et de l’écriture et parfois quelques rudiments de calculs pour les meilleurs. C’est un enseignement mixte, qui ne s’adresse cependant pas aux 2 pôles extrêmes de la société romaine. L’aristocratie et les classes dominantes préfèrent recourir aux services d’un précepteur privé, quant aux couches les plus basses de la société, elles ne fréquentaient pas ces écoles primaires car les enfants devaient aller travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Pour aller dans cette école, l'enfant à besoin d'un paedagogus, c'est un esclave qui accompagne le jeune enfant à l'école et qui est chargé de son éducation. Cette esclave joue parfois le rôle de répétiteur et veille à la bonne éducation morale (Marrou 1981, p65).