r20.03.2010- Témoignage «Je passais entre dix-neuf etvingt heures devant mon écran. Les volets de ma chambre sont restés ferméspendant quasiment deux ans. Je n'avais aucune raison de quitter la vievirtuelle, j'avais mes chips, mon Coca, mon clavier et mon père ne pouvait rienfaire», explique-t-il. Jusqu'au jour où sa vie bascule à nouveau : «On m'aenvoyé reprendre mes études dans un pensionnat.» Il doit alors tout réapprendreou presque : se lever le matin et se coucher le soir, se laver, manger… Etça marche. Aujourd'hui il peut se remettre devant un ordinateur :«j'arrive à canaliser mes envies car j'ai appris à redécouvrir la vie»,assure-t-il, tout en ajoutant un peu moqueur : «cette addiction ne faisaitpas de moi un futur meurtrier».- Les difficultés commencent en classe dequatrième ou de troisième. Ces adolescents qui plongent conjuguent souvent desdifficultés psychiques, sociales et familiales. Le jeu leur offre uneéchappatoire.