Les institutions scolaires
Chapitre 1 : De l'antiquité au haut moyen âge : l'éducation devient une affaire religieuse
L'enseignement dans la Rome antique
Les 3 degrés de l’enseignement dans l’Antiquité romaine
Les 3 facteurs qui concourent à l’existence et la pérennité de l’éducation et de la lecture classique
Les chronologies différenciées selon les régions de la disparition de l’éducation et de la culture classique
L’école antique n’a pas été remplacée par l’école chrétienne
De l'école antique à l'école chrétienne
Les premiers chrétiens n’ont pas cherché à créer une éducation scolaire chrétienne
Les deux facteurs de l’émergence des premières écoles chrétiennes
Date d’apparition des écoles monastiques, ainsi que les principales caractéristiques
Date et apparition des écoles presbytérales et épiscopales, ainsi que leurs principales caractéristiques
La consolidation et l’extension des écoles chrétiennes sous le règne des Mérovingiens et des Carolingiens
Obectif du chapitre
Voir les éléments fondamentaux (sur les lieux de scolarisation, sur les maîtres, sur les finalités, les contenus et les méthodes de l’enseignement et sur les élèves) qui distingue la période de l’antiquité et celle du haut moyen âge
D’un point de vue diachronique, pourquoi et comment l’école chrétienne s’est peu à peu substituée à l’école antique ?
Quelles ont étaient les ruptures et les continuités entre les deux périodes
Chapitre 2 : La scolarisation au moyen âge : l'université, les collèges et l'émergence d'un premier système d'enseignement
Les conditions sociales, économiques et politiques de la création des institutions scolaires médiévales
Les quatre principaux bouleversements (mutations profondes) que connaît l’Occident chrétien (sociétés médiévales) à partir de la fin du 10e siècle (an mil)
L’affirmation des corporations
Les universités médiévales: la création du premier véritable système d'enseignement
Savoir montrer en quoi la corporation des maîtres est une corporation comme les autres
Savoir montrer en quoi la corporation des maîtres est une corporation pas comme les autres
Connaître les quatre facultés
Connaître les 2 principaux ordres mendiants qui assurent un enseignement de type universitaire et connaître la différence être ses deux là
Pouvoir restituer brièvement les tenants et les aboutissant du conflit entre la corporation des maîtres et l’évêque de Paris
Être capable d’exposer les principaux éléments de la culture et de la pédagogie universitaires au Moyen-âge
Pouvoir présenter le système des grades
La naissance des collèges ou la fusion progressive des fonctions d'hébergement et d'enseignement
Pouvoir exposer l’évolution institutionnelle des collèges, notamment de ses 2 mutations principales
Objectif du cours
Avoir une représentation la plus claire possible de ce qu’étaient les institutions scolaires du début de l’an mil à la fin du Moyen Age
Savoir caractériser institutionnellement les universités médiévales : savoir ce qui les rapproches et les sépares des universités contemporaines
Savoir caractériser institutionnellement les collèges médiévaux ; Savoir ce qui les rapproches et les sépares des collèges actuels
Caractéristiques des collèges médiévaux
Être capable de rattacher l’émergence de la corporation des maîtres à des évolutions plus générales des sociétés médiévales sur les plans économiques, politiques, sociales et spatiales.
Savoir caractériser les rapports qui s’établissent alors entre la corporation des maitres et les pouvoirs spirituels et temporels et de présenter le système des grades institué à cette période
Être capable d’exposer les principales caractéristiques de la culture et de la pédagogie universitaires
Chapitre 3: L'époque moderne : aux origines de la forme scolaire contemporaine
A l'époque moderne, la scolarisation s'imposer comme une entreprise d'instruction, de conservation, de disciplinatisation. et de moralisation = conflits entre Protestant et Catholique. Début d'une forme scolaire originale
Les petites écoles: christianiser, inculquer les rudiments et moraliser
La physionomie du réseau des petites écoles rurales
La géographie et la mesure du taux d’alphabétisation
L’opposition entre le modèle paroissial et le modèle municipal
Les contenus et les finalités de l’instruction dans les petites écoles rurales et urbaines
Les origines et les caractéristiques des écoles charitables
La (ré)invention des collèges : les Jésuites et la naissance de l'enseignement secondaire
Les sources du modèle pédagogique des Jésuites
L’organisation administrative et pédagogique des collèges jésuites
Les critiques administrative et pédagogique des collèges jésuites
Objectif du chapitre
Avoir une idée des transformations majeures que connaissent les institutions scolaires à l’époque moderne.
Sous quelles formes se développe une institution élémentaire à destination du peuple, tant dans les campagnes que dans les villes ?
Comment se constitue, avec les collèges jésuites, un modèle pédagogique pour l’instruction et l’éducation des classes dominantes ? (Modèle pédagogique qui influencera de manière décisive l’enseignement secondaire contemporain et ce au moins jusqu’au milieu du 20e siècle.
Chapitre 4: Les institutions scolaires au 19ème siècle : naissances de l'école primaire et de l'enseignement secondaire
L'enseignement secondaire de 1789 à 1914 : étatisation et segmentation
C’est au 19e que l’on voit apparaître un véritable service public étatique de l’enseignement, tant au niveau secondaire qu’au niveau primaire
Double rupture fondamentale dans les institutions scolaires : l’éducation devient à la fois nationale et étatique.
La plupart des régimes politiques qui se sont succédés ont entrepris de mettre sur pied un système d’enseignement public organisé est contrôlé par l’État et ce, à tous les niveaux de scolarité, de l’élémentaire jusqu’à la fin de l’enseignement secondaire.
L'Église catholique s’est efforcée de résister à cette mainmise croissante de l’État.
L’histoire scolaire du 19ème siècle est rythmé par l’évolution des rapports aux faits de conflits virulents et/ou compromis entre Eglise (Loi Falloux 1850) et l’Etat (1877 la République définitivement installée).
Loi Falloux 1850 : Promulguée le 15 mars 1850, elle aborde tous les aspects de l’éducation, à l’exception du supérieur, mais est surtout connue par ses dispositions sur la liberté d’enseignement laissant une place ample à l’enseignement confessionnel (= dont le principe d’éducation s’inspire d’une religion). Elle complète la loi Guizot, qui rendrait obligatoire une école de garçons dans toute communes de 500 habitants, en rendant obligatoire également la création d’une école de filles dans toute commune de 800 habitants.
La Première République, officiellement nommée République française, est le nom conventionnellement donné par les historiens à l’ensemble des régimes parlementaires de la France entre septembre 1792 et mai 1804. Amenée par la Révolution française, la Première République succède à la monarchie constitutionnelle qui disparaît le 10 août 1792 avec la prise du palais des Tuileries par les sans-culottes, annonçant une nouvelle guerre d’exercice du pouvoir en Europe.
Comprendre le système d’enseignement actuel : C’est au cours du 19ème siècle que se constituent les cadres institutionnels et pédagogiques de l’univers primaire et de l’enseignement secondaire tels qu’on les connaît aujourd’hui. Si le système d’enseignement s’est transformé depuis le 19ème siècle, nos institutions contemporaines lui doivent une grande part de leurs caractéristiques actuelles. De plus apparaît le conflit entre le primaire et le secondaire, et non entre l’église et l’État.
On à donc d’un côté la constitution de deux ordres de scolarisation complets, autonomes et concurrents ; et de l’autre la segmentation interne de ses 2 ordres : conflit entre le primaire (=école du peuple) et secondaire (=école des notables).
Le paysage de l’enseignement secondaire tel qu’il se présente en 1789
Passage d’un système organisé en ordres parallèles à un système organisé par degrés (comme aujourd’hui).
Le réseau des institutions dispensant un enseignement secondaire se divise. Il y a 348 collèges d’enseignements secondaires - Dont : 171 collèges dits de pleins exercices (scolarité complète de la 6ème à la classe de philosophie), et 177 collèges dits d’humanités (scolarité de la 6ème à la classe rhétorique, dont petits séminaires).
A partir de la fin du 17ème siècle, les institutions peuvent dispenser un enseignement équivalent à celui des collèges proprement dit à des personnes qui se destinent à embrasser la carrière sacerdotale, mais aussi à d’autres, qui n’abandonneront pas l’État laïc.
En marge de ces établissements, on trouve également des institutions plus modestes, les régences latines et les petits collèges, afin de répondre à une demande croissante d’éducation de la part des notables de petites villes.
La révolution n’a pas les moyens de ses ambitions en matière scolaire
Suppression des congrégations (Les congrégations jouant un rôle clé dans l’enseignement, tant au niveau élémentaire que secondaire): par le décret du 18 Août 1792.
La loi du 8 mars 1793 décide quant à elle la vente des biens appartenant aux collèges et leur retire toute autonomie de gestion.
Loi de 1795 suppression des collèges et remplacement par des écoles centrales : Celle-ci se distinguant des collèges en mettant au cœur de leurs enseignements non plus les humanités classiques, mais une pédagogie réaliste prenant au sérieux les choses du monde.
Plan d’étude: discipline contemplatives et spéculatives des collèges reléguées dans une position subalterne :
- 1er cycle : latin (1 cours) + dessin +histoire naturelle
- Second cycle : Sciences (Mathématiques, physique et chimie expérimentales) en parallèles de
l’histoire législation + grammaire rénovée.
-> Exercice de composition écrite INEXISTANT
-> Etudes des belles lettres : place marginale
Le système d’enseignement ayant horreur du vide, la suppression des collèges va se solder par la multiplication des pensions et autres institutions d’enseignement privé. Le réseau des établissements secondaires va être à nouveau profondément bouleversé à la suite de l’arrivée au pouvoir de Napoléon.
- Loi du 11 Floréal en X en Mai 1802 (sous Napoléon) supprime les écoles centrales et introduit
une nouvelle organisation de l’enseignement secondaire : Création des Lycées
-> La loi prévoit la création de lycées financés en partie par l’État, administrés par un proviseur, un censeur et un procureur, dotés d’au moins 8 professeurs assistés de maîtres d’études, de maîtres de dessin, d’exercices militaires et d’arts d’agrément : les lycées sont conçus comme « l’établissement modèle est pivot de l’instruction publique ».
-> Et, placées à un niveau intermédiaire entre l’enseignement primaire et les lycées, les écoles secondaires définies comme « toute l’école établi par les communes ou tenues par les particuliers, dans laquelle on enseignera les langues latine et française, les premiers principes de la géographie, de l’histoire et des mathématiques ». L'État laisse à celles-ci champ libre aux initiatives municipales et privées.
10 mai 1806 : Université Impériale
Décret du 17 Mars 1808 : 4 types d’établissement hiérarchisés qui concourent à offrir un enseignement secondaire en France :
- 1° Les faculté pour les sciences approfondies et la collation des grades
- 2° Les lycées pour les langues anciennes, l’histoire, la rhétorique, la logique et les éléments des
sciences mathématiques et physiques.
- 3°Les collèges, les écoles secondaires communales, pour les éléments des langues anciennes et les
premiers principes de l’histoire et des sciences.
- 4°Les institutions, écoles tenues par des instituteurs particuliers, où l’enseignement se rapproche de
celui des collèges.
- 5° Les pensions : pensionnats appartenant à des maîtres particuliers, et consacrés à des études
moins fortes que celles des institutions.
- 6° Les petites écoles, Ecoles primaires, où l’on apprend à lire et à écrire et les premières notions du
calcul.
Ce sont ces 4 types d’enseignement hiérarchisés, qui concourent à offrir un enseignement de type secondaire en France.
Le réseau des établissements d’enseignement secondaire connaît une relative stabilité dans les 2 premiers tiers du 19ème siècle.
Les 4 caractéristiques du corps professoral dans l’enseignement secondaire
Les 2 pôles entre lesquels oscille le curriculum formel des lycées et collèges
2 pôles opposés :
1° l’idéal classique et humaniste : fondé sur l’étude des belles–lettres héritées des collèges d’Ancien Régime.
Sur le plan symbolique, c’est ce pôle qui reste dominant.
2° une pédagogie réaliste : qui privilégie les disciplines positives
L’idéal classique reste dominant symboliquement.
Le taux de scolarisation masculin dans l’enseignement secondaire en 1876
Le nombre de bacheliers en 1889
Les causes de la segmentation de l’enseignement secondaire
La Restauration est la période de l’histoire de France comprise entre la première abdication de Napoléon Bonaparte le 6 avril 1814 et son retour en mars 1815, et entre la chute du Premier Empire et la révolution des Trois Glorieuses du 29 Juillet 1830.
Cause de la segmentation de l'enseignement secondaire :
- Suivre l’évolution sociale et les besoins de l’économie = apparition des 1er cours « spéciaux »
- Répondre aux besoins des professions commerciales et industrielles
- Peu de soutien politique : mise en place de ces cours laisser aux choix des établissements
- Création des établissements à enseignement « spécial » par le successeur de Guizot : Salvandy le 5 Mars
1847.
Résumé plus détaillé :
Au début du 19ème siècle, l’enseignement secondaire apparaît comme un bloc monolithique. Cette indifférenciation commence à être perçue comme inadaptée à l’évolution de la structure sociale et à celle des besoins de l’économie.
À la fin de la Restauration (1814-1830) sont créés les premiers cours spéciaux qui ont vocation à combler les insuffisances de l’enseignement classique quand il s’agit de répondre aux besoins des professions commerciales ou industrielles. Faute de soutien politique, ces premiers cours spéciaux, ne connaissent qu’un faible développement.
L’éventualité d’une différenciation interne de l’enseignement secondaire est relancée à la fin de la monarchie de juillet. Le statut du 5 mars 1847 prévoit en effet la création progressive dans les établissements secondaires, d’un enseignement spécial qui commence à la sortie de la 4ème, dure 3 ans et s’oriente vers les langues vivantes, le dessin, les sciences et leurs implications à l’industrie.
C’est avec l’arrivée à la tête de l’État de Louis-Napoléon Bonaparte que s’amorce véritablement le processus de différenciation des structures et des contenus de l’enseignement secondaire. Par le décret du 10 avril 1852, le ministre Hippolyte Fortoul instaure en effet une « bifurcation » à la fin de la classe de 4ème, à laquelle succède donc deux sections distinctes, l’une littéraire et l’autre scientifique.
L’instauration d’une séparation nette entre les études classiques désintéressées et les études scientifiques et techniques aux finalités pratiques, est une manière de réaffirmer la supériorité tant scolaire que culturelle des premières. Ce système secondaire dual est abandonné peu après l’arrivée de Victor DURUY au poste de ministre de l’instruction publique en 1864.
Les principales caractéristiques de l’enseignement secondaire spécial et de l’enseignement secondaire moderne
L’organisation de l’enseignement secondaire à l’issue de la réforme de 1902
La constitution d'un enseignement primaire d'Etat au 19è
Contrairement à ce qui prévaut aujourd’hui, la scolarité élémentaire ne s’effectue pas nécessairement à l’école primaire mais aussi dans les petites classes des lycées et collèges
« La Révolution n’a pas les moyens de sa politique » L’état consacre ses maigres ressources financières sur l’enseignement secondaire.
L’enseignement primaire : multiplications des initiatives privées pendant la Révolution, s’imposant comme le fait massif concernant l’évolution institutionnelle de l’instruction élémentaire au cours de la période révolutionnaire.
Il faut attendre la monarchie de Juillet pour que soient posées les premières fondations d’un enseignement élémentaire d’Etat.
François GUIZOT crée le nouveau système d’instruction publique élémentaire aux termes de la loi du 28 Juin 1833.
Les 4 principes de l’enseignement primaire aux termes de la loi du 28 juin 1833
La loi du 28 Juin 1833 est une loi mise en place par François Guizot sur l’instruction primaire des garçons. François Guizot va créer à travers cette loi le premier système d’instruction publique élémentaire basée sur 4 grands principes.
Cette loi va attribuer la gestion économique et le fonctionnement des établissements primaires aux communes en précisant qu’elles pourront recourir à un impôt. Si celui-ci ne suffisait pas c’est l’Etat qui devra être le dernier ressort financier de cette instruction primaire. Cet élément est primordial car l’Etat devient le garant de l’instruction. L’enseignement primaire apparaît donc communal et étatique. C’est le premier principe : le principe étatique.
Afin de ne pas donner les pleins pouvoirs à l’Etat en termes d’éducation, cette loi à travers le second principe, le principe de libre industrie, donne la possibilité de créer des écoles dites « privées ». De plus, elle cadre l’enseignement en préconisant que toute personne ayant 18 ans et étant titulaire d’un brevet de capacité ou d’un certificat de moralité peut exercer la fonction d’enseignant.
D’autres parts, afin de ne pas contrarier les plus conservateurs de la sphère politique, la loi réaffirme le troisième principe : le caractère religieux de l’instruction primaire tout en y ajoutant une notion primordiale : la liberté de conscience. C’est notre quatrième principe. Le Principe de liberté de conscience tend à contre balancer le caractère religieux de l’enseignement. Cette liberté de conscience est dans la loi attribuée aux pères de familles.
En conclusion, cette loi tend à donner plus de pouvoir à l’Etat dans la sphère de l’enseignement tout en tentant de définir des contrepouvoirs à travers le principe de libre industrie ou de liberté de conscience notamment.
Les principales mesures de la 3e République
Si l’œuvre de la 3ème république en matière scolaire est belle et bien essentielle, c’est parce qu’elle vient parachever et compléter l’édifice déjà existant et parce qu’elle fait ainsi de l’enseignement primaire un univers homogène très fortement intégré tant sur le plan politique et social que symbolique.
Principales mesures :
🡪Loi du 09 Août 1879 (loi Paul Bert) : oblige les départements à se doter d’écoles normales d’instituteurs et institutrices avec l’aide de subvention du ministère de l’instruction publique.
🡪16 juin 1881 : Accroit considérablement le contrôle de l’Etat sur l’accès de la profession d’instituteur.
- Première loi qui instaure la gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publique = cette loi vient systématiser une
pratique déjà répandue. + Subvention aux communes.
- Une deuxième loi supprime les équivalences au brevet de capacité pour l’enseignement primaire prévues par la loi du 15 mars 1850.
🡪Loi du 28 Mars 1882 entérine la disparition de l’instruction religieuse au profit « d’une instruction morale et civique » + Suppression du droit d’inspection des écoles aux ministres des cultures = enseignement véritablement Républicain.
+ création du certificat d’études primaires = sanction officielle à cette scolarité. Obligation scolaire pour les enfants de six à 13 ans
🡪Loi du 30 Octobre 1886 (loi Gobelet) : Règlementation sur les modalités d’ouverture des écoles primaires, le fonctionnement de l’inspection, et les conditions d’accès aux métiers de l’enseignement et de direction. Reconnaît l’existence des écoles privées mais soumet leurs directeurs à la surveillance et à l’inspections des autorités publiques.
Elle entérine la séparation filles et garçons.
Elle définit différents types d’établissement = primaire devient un ordre d’enseignement autonome et hiérarchisé.
L’enseignement primaire offre désormais une filière de scolarisation intégrée pouvant prendre en charge les enfants de leur plus jeune âge jusqu’à l’adolescence.
Les origines et les principales caractéristiques de l’enseignement primaire supérieur
On peut dater des origines de l'enseignement supérieure à la Loi du GUIZOT du 28 Juin 1833 :
🡪Article 1 : « l’instruction primaire du 28 Juin 1833 »
🡪Article 2: « les communes chefs-lieux de département et celles dont la population excède 6000 âmes, devront avoir en outre
une école primaire supérieure ».
🡪Victor Cousin chargé de mission par le Ministre de l’instruction publique et des Cultes : il doit étudier l’état de l’instruction et
les différentes institutions qui participent à la dispenser = découverte des Mittelschulen et Burgerschulen « école bourgeoise
» (instruction + élèves que dans les écoles populaires)
🡪Il prend position pour un nouvel enseignement : « affaire d’Etat », « lacune de notre système d’instruction publique »
🡪Destination : classes moyennes, parties inférieures de la bourgeoisie = ¾ de la population.
🡪Maintenir l’ordre social et politique + préservation de l’ordre scolaire =Attention au risque de « l’ouverture sociale »
🡪La loi Guizot reprend l’essentiel des préconisations de Victor Cousin (grands rôles dans la préparation de la Loi)
En 1850, le modèle forgé par Victor COUSIN et François GUIZOT connait un certain succès. On compte 17 000 élèves scolarisés dans les 343 écoles primaires supérieures. C’est cependant la 3ème République qui va donner son plein développement à cette nouvelle forme de scolarisation. Les années 1880 vont conduire à l’élaboration d’une réglementation d’ensemble de cette forme d’enseignement intermédiaire et à l’autonomisation de l’organisation pédagogique de l’univers primaire.
Caractéristiques :
🡪Organisation en 2 degrés hiérarchisés = volonté de préserver socialement et scolairement l’enseignement secondaire.
🡪15 janvier 1881 : création de types d’institutions = les Cours complémentaires : école d’un an annexées à l’Ecole élémentaire
et les Ecole primaires Supérieurs (EPS) avec au moins 2 années.
🡪Cours complémentaire (CC) : Dirigés par les instituteurs avec un seul adjoint. Organisation pédagogique calquée sur école
primaire à laquelle ils sont administrativement rattaché.
🡪Ecole primaire Supérieurs (EPS) : Début de spécialisation disciplinaire : Directeur doit avoir un certificat d’aptitude à
l’enseignement des Ecoles normales : 3 maîtres : 1 prof de dessin, un prof de langues vivante et un auxiliaire pour le travail
manuel.
🡪Disciplines communes aux EPS et CC : moral, langue française, écriture, histoire, géographie arithmétique, physique chimie,
histoire naturelle, dessin musique, gymnastique.
🡪Spécialité EPS : comptabilité, notion d’économie politique et langue vivante.
Conclusion :
🡪Différence du niveau de l’enseignement entre CC et EPS
- CC approfondissement des programmes de l’école primaire qui dure un an
- EPS dispense un certificat d’études primaires supérieures, durent jusqu’à 3 ans, se rapprochent des exigences et de
l’esprit de l’enseignement secondaire spécial.
Les principales étapes du passage du système d’enseignement par ordres au système d’enseignement contemporain par degrés
Objectif du chapitre
De manière générales quelles sont les transformations institutionnelles et morphologiques qui ont eu lieu au 19e siècle et qui ont donné naissance aux institutions scolaires actuelles ?
Comment se constituent ses 2 ordres de scolarisations complets, autonomes et concurrents que sont l’univers primaire et l’enseignement secondaire ?
Chapitre 5: L'organisation actuelle des institutions scolaires
Etat actuelle des institutions françaises
La durée de la scolarité obligatoire
Les cycles de la scolarité obligatoire
Les écoles maternelles et élémentaires aujourd'hui
La durée hebdomadaire d’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaire
Le statut particulier du directeur d’école et le rôle de l’IEN (inspecteur d’Education national) et l'organisation pédagogique des écoles maternelle et élémentaires
- Les écoles maternelles et primaires ne sont pas des établissements au sens juridique du terme.
- Le directeur d’Ecole n’est pas le Chef d’établissement comme dans les collèges ou lycée. Il n’appartient pas au corps de direction mais au cours enseignant.
- La fonction d’encadrement administrative et pédagogique est assurée par l’Inspecteur de l’Education Nationale (IEN) en charge de la circonscription d’enseignement primaire.
- Les écoles maternelles et primaires ne disposent pas de la personnalité morale = un conseil d’école est mis en place et permet de discuter du projet d’école.
- Les maîtres se réunissent quant à eux dans le cadre du conseil des maîtres.
Les écoles maternelles aujourd'hui
Les écoles élémentaires (= primaire) aujourd'hui
Les 5 domaines de formation du socle commun
Le cadre fixé par le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture est défini par le décret no 2015-372 du 31 mars 2015. Le nouveau socle commun définit les contenus indispensables qui doivent être acquis par les élèves à l’issue de la scolarité obligatoire et se compose de « cinq domaines de formation :
- Les langages pour penser et communiquer : « Le Français, les langues étrangères, langages scientifiques, informatiques, des médias, langages des arts et du corps ».
- Les méthodes et outils pour apprendre : « Enseignement des moyens d’accès à l’information et la documentation, outils numériques, conduite de projet, organisation des apprentissages ».
- La formation de la personne et du citoyen : « Apprentissage de la vie en société, de l’action collective et de la citoyenneté, formation morale et civique respectueuses des choix personnels de chacun et des responsabilités individuelles ».
- Les systèmes naturels et les systèmes techniques : « Approche scientifique et technique de la Terre et de l’Univers : développer la curiosité, sens de l’observation, capacité à résoudre des problèmes ».
- Les représentations du monde et l’activité humaine : « Compréhension des sociétés dans le temps et dans l’espace, interprétation de leurs productions culturelles et à la connaissance du mon social contemporain ».
Pour chacun de ces 5 domaines de formations, des « objectifs de connaissances et de compétences » sont précisés. Le socle se trouve au sommet de la hiérarchie des normes pédagogiques. Les programmes de l’école élémentaire ont été réécrits dans le cadre de la politique dite de « Refondation de l’école de la République » et précisent les spécificités de chaque cycle ils réaffirment les objectifs prioritaires de la maîtrise de la langue française et des principaux éléments de mathématiques et proposent des apprentissages élargis (langues vivantes, art,
sport...)
L'organisation administrative des écoles élémentaires
Même fonctionnement que pour les écoles maternelles. Avec un conseil de cycle en + du conseil des maîtres qui sert de concertation
et de coordination pour les enseignants qui interviennent dans 1 même cycle. Elles ont un lien administratif avec les collèges (conseil école-collège) avec des réunions 2x par an min. C’est le principe de continuité pédagogique et éducative dans le cadre de la scolarité obligatoire, tout
comme la redéfinition des cycles, qui justifie la création de celle nouvelle instance.
Les collèges et lycées aujourd'hui
Les collèges aujourd'hui
L'organisation administrative des collèges : Les principaux domaines dans lesquels s’exerce l’autonomie des EPLE (établissement publique locaux d’enseignement)
EPLE = Collèges et Lycées = Etablissement publics locaux d’enseignement
L’autonomie des EPLE s’exercent à travers leurs Personnalité morale (voir p74 du cours) :
🡪Autonomie pédagogique et éducative (formalisée dans un projet d'établissement)
🡪Autonomie budgétaire
🡪Autonomie de Gestion de leurs affaires courantes
L'organisation administrative des collèges : Le double statut et la double fonction du chef d’établissement
L'organisation pédagogique des collèges : Le collège s’inscrit désormais dans la continuité de l’enseignement primaire
Les lycées aujourd'hui
Les lycées aujourd'hui : les lycées d'enseignement général et technologique (LEGT)
Organisation pédagogique des lycées
Organisation administrative des lycées
L'organisation des lycées: Les différents conseil que compte un EPLE
Les lycées professionnels aujourd'hui
L'organisation pédagogique et administratif des lycées professionnels
Objectif du chapitre
Présenter de manière synthétique et simplifiée le cadre institutionnel qui régit aujourd’hui (2019), le fonctionnement, tant pédagogique qu’administratif, des écoles maternelles, des écoles primaires, des collèges, des lycées d’enseignement général et technologique et des lycées professionnels.
Vue d’ensemble des principaux textes législatifs et réglementaires qui concourent à définir le travail et les pratiques des différents acteurs participant à la vie du système d’enseignement en France.