LA DOULEUR
(expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire réel ou potentiel, ou décrit en des termes d'une telle lésion)
6. CONSÉQUENCES ET RÉPERCUSSIONS
Limitation des activités / attitude antalgique / conséquences physiologiques / modification de l'appétit / répercussion cardiovasculaire (hausse TA et pouls) / pulmonaire (hausse fréquence resp.) / asthénie / hausse glycémie / rougeur, pâleur, tremblements, sueur / conséquences psycho (stress, anxiété, angoisse, appréhension, irritabilité...) / fugue
7. ÉVALUATION
= réflexe
POURQUOI ? L'article I, 1110-5 du code de la santé publique spécifie que "toute personne à la droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée."
OBJECTIF: identifier un patient douloureux, à travers son comportement, les signes non verbaux de sa communication, le contenu de son discours et de surveiller l'efficacité du ttt antalgique afin de le réadapter si besoin
QUESTIONS A POSER POUR ÉVALUER LA DOULEUR :
- Quand ? (jour/nuit - mobilisation - autre)
- Où ? (localisation - trajets)
- Comment ? (type douleur)
- Combien ? (intensité)
OUTILS D’ÉVALUATION :
- EVA = Échelle Visuelle Analogique : 2 extrêmes (douleur absente et douleur extrême) / 2 faces (1 patient avec les extrêmes et l'autre soignant), muni d'un curseur
- Échelle des faciès : cotation de la douleur selon le faciès sélectionné
- EN = Échelle numérique : note de 0 à 10
- Échelle doloplus : score > ou = à 5/30 : signe d'une douleur
- Échelle algoplus : score > ou = à 2 : douleur
8. TRAITEMENTS
Médicamenteux : antalgiques / anesthésiants, anxiolytique, amnésiant / antidépresseurs / co-antalque (anti-inflammatoire)
Non médicamenteux : hypnose / psychothérapie / Tens (neuro stimulation transcutanée)
9. RÉCAPITULATIF ET CONCLUSION
Entendre la douleur de l'autre / éviter toute interprétation personnelle / observer, communiquer, évaluer et réévaluer / adapter l'outil au patient / évaluer de façon précoce et aussi souvent que nécessaire / transmissions O & E
Le rôle de l'AS et de l'AMP est primordial pour dépister la douleur, évaluer son soulagement et repérer les effets secondaires des antalgiques.
De nombreuses IDE disent "Les AS sont mes yeux et mes oreilles, je ne pourrai rien faire sans elles".
5. TYPES
NOCICEPTIVE = chairs abîmées : Processus inflammatoire, traumatique, ischémique, distension viscérale
NEUROPATHIQUE OU NEUROGÈNES = nerfs abîmés : résulte du dysfonctionnement du SN (P ou C) --> zona, diabète, patho cancéreuses (lésions après AVC)...
PSYCHOGÈNES : état douloureux sans lésion organique décelable, y compris neurologique et relèvent de diagnostics psychiatriques --> dépression masquée, hypocondrie, hystérie
4. CLASSIFICATION
DOULEUR AIGÜE : mécanisme protecteur (enlève sa main du feu) : véritable signe d'alarme, elle oriente le diagnostic. Symptôme qui a pour finalité biologique la préservation de l'intégrité de l'organisme
DOULEUR CHRONIQUE : caractérise des douleurs depuis au moins 3 à 6 mois. Peut être en relation avec une maladie évolutive / séquelles maladie ou traumatisme / pathologie psycho. Elle induit peu à peu un retentissement sur les capacités physiques et l'équilibre psycho. et social du patient
3. COMPOSANTES
1. Sensorielle : correspond à ce que sent le patient, à quel endroit, superficiel/profond, ce qui l'aggrave
2. Cognitive : ensemble des processus mentaux susceptibles d'influencer la perception et les réactions comportementales du patient
3. Émotionnelle et affective : correspond aux aspects désagréables et pénibles de la douleur (soit simple gène, soit horrible, pénible, fatiguant, déprimant, insupportable)
4. Comportementale : ensemble des manifestations de la douleur, consciente ou non (cri, hurlement, pleurs, pâleur, tachycardie, paroles, gestes, attitudes...)
2. PHYSIOLOGIE ET MÉCANISME
A partir du site d'une lésion, naît un message nerveux qui est véhiculé le long des nerfs périphériques jusqu'au cerveau, en passant par la ME
1. LÉGISLATION
Le respect de la personne, de ses droits, de sa dignité, constitue le fondement éthique des professions de santé
Loi du 04/04/2002 relative aux droits des malades et à la qualité des soins, reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental de toute personne