Le fou du père
Vocabulaire
Éléments thématiques (thèmes)
Relation père-fils
Des antagonistes
Éternel quémandeur de tendresse
Confusion identitaire
S’ausculte longuement
Travail intellectuel
Refuge : Mots
Culture
Ville
Idéal viril
Meneur d'homme (avant)
Fuit l'introspection
Travail manuel
Refuge : Silence
Nature
Forêt
Incompréhension
«J’imagine qu’il comprend, à sa façon» (p.26)
«Là, s’il me regarde, c’est qu’il ne comprend pas.» (p.31)
«il me regarde sans comprendre» (p.85)
«ll ne comprendrait pas, lui, mon père. Il ne peut plus savoir et, d’ailleurs, par où commencerais-je?» (p.113)
Incommunicabilité
«rager en silence dans un paysage qui me ferait mal, qui me le rappelait, lui avec sa rivière et ses arbres» (p.25)
«Je ne pourrai jamais lui dire ce qui me fait si mal, encore» (p.111)
Obstacles
Le désir de parler contredit l'idéal viril incarné par le père.
Le narrateur, écrivain, en vient à douter du pouvoir des mots.
«Les paroles ne servent jamais à rien, ne transmettent pas le savoir qui fait vivre. Les mots ne disent que ce qui fuit.» (p.12)
Persistance d'un fantasme de fusion avec le père.
Quête identitaire
L'identité masculine
Vulnérabilité
Virilité
Agressivité
Violence
Lutte
Instinct
Sauvage
Sexe
Exister pour/dans le regard de l'autre
Réconciliation
«Pour qu’on soit enfin égaux, tous les deux.» (p.34)
L'union charnelle est une forme de réconciliation différente de celle souhaitée par le fils au départ.
Enchevêtrement identitaire
«C’est facile, je suis lui, il est moi, je mène le bal.» (p.34)
«Je ne peux pas me tromper, je l’ai tant regardé depuis toujours, je suis quelquefois devenu lui, facilement. Lui dans sa tête, pas dans son corps.» (p.30)
«son influence à lui, qui est encore subie, qui n’a pas passé, qui fait la moitié de ce que je suis aujourd’hui» (p.24)
La trace
Emprisonnement
Trop-plein
Forêt
«dans ce paysage qui m’a été tour à tour prison ou jungle, désert et oasis» (p.14)
«tombeau de sa forêt» (p.26)
«Je ne suis plus libre, ici, plus un homme» (p.20)
« Ici, ça lutte tout le temps, c’est tout sauf un paysage, c’est amer et violent et ça fait semblant d’être beau» (p.20)
«La forêt qui diminue d’année en année, sans perdre pour autant sa tranquille torpeur de jungle, sa rumeur de piège. Son territoire à lui. » (p.17)
«Ici, c’est l’éternité ou, mieux, toujours le même temps, le même instant étale où tout se retrouve, pêle-mêle et bouleversant, sans raison.» (p.16)
Idoles
«prisonnier pour toujours de l'évocation magique de l'homme d'avant moi» (p.83)
Sirène
Autoportrait
Folie
Nostalgie/Perte
La mère (décédée)
La scierie (fermée)
Le village de l'enfance (déserté)
Le père d'avant
Retour
Amour/Haine
L'imaginaire comme exutoire
Rêve
«j’avais rêvé de plumes ensanglantées, d’impossibles envols, les miens, et de grosses mains trop fortes qui m’étouffaient.» (p.53)
«Depuis toujours, en face de lui, je fuis, je m'échappe, je fabrique des rêves, je troque mon malheur contre le songe préféré, mon obsession, où je suis tout entier livré au désir qui me soulage tout de suite, en emportant sa réalité à lui et aussi le temps.» (p.112)
Art
«la ville et [...]ses horreurs quotidiennes [...] contre lesquelles je fais des phrases et toi des couleurs [...] ce que la peur fait faire à d’autres, parfois des chefs-d’œuvre.» (p.121)
«Le petit renard»
«le mal est parfois même un moteur qui pousse à inventer une vie différente, une vie riche et complexe, à la fois sauvage et civilisée, mais avec ses oasis, sa liberté souvent exaltante, avec ses légendes et ses fictions qui rendent les passions vivables, peut-être même nécessaires.» (p.121)
Symbolique
Titre : Le fou du père
Idéologie
Intertextes
Littérature
Peinture
roi Œdipe (p.57)
Hiérarchie
Père dominant
Fils dominé
«Alors, je marche en me laissant suborner par son monde à lui, opaque, déloyal, trop suave.» (p.39)
«La saignée claire du sentier de sable, entre les pins, m’hypnotise et je suis, c’est vrai, tout chaud, mou, docile, apprivoisé. Amadoué.» (p.38)
«Il n’a pas peur de mon regard de fils. Il sait que ce regard- là admire, même s’il n’approuve pas nécessairement.» (p.22)
«la loi: un fils regarde pour apprendre, il dépend du moindre geste» (p.22)
«C’est moi qui balaierai, déchirerai les toiles d’araignée, laverai la table. Lui, il ne s’occupe pas de ce travail “de femme”.» (p.15)
«Depuis qu’il m’a fait venir ici, au monde et dans ce paysage qui m’a été tour à tour prison ou jungle, désert et oasis, depuis toujours, donc, je suis derrière lui, dessous lui, à tâcher de m’accrocher ou de me décrocher, à tenter d’ouvrir mes pauvres ailes » (p.14)
«Aucun fil d’Ariane à remonter, aucun mystère à fouiller, aucune loi à dépasser. [...] Il marche infiniment à l’aise dans ses pas absurdes mais faciles. Il n’est hanté par rien, il n’a rien oublié non plus.» (p.78)
«On ne l’a pas encore trouvé, le chemin qui mène à cette clairière où les pères et les fils pourront enfin se toucher doucement, se toucher jusqu’au cœur et s’arrêter de vouloir tuer.» (p.112)
Forêt vs ville
Monde du père
Monde du fils
«Il faut qu’il sorte de la lune, de sa lune de ville et de fausse intelligence, ce fils déraciné, ce grand enfant dénaturé!» (p.31)
«Mes yeux de ville, maintenant, longent les choses proches, ne sont plus capables de sonder le ciel» (p.23)
«elle est trop mince, trop blanche, trop sensible, ta peau de ville!» (p.14)
Les mots
«j’avais ma passion à moi, ma passion des mots, une force peut-être, en tout cas une extravagance, une curiosité bien concrète, moi aussi.» (p.54)
«j’étais protégé, sauvé. parce que je savais, parce que j’avais les mots.» (p.139)
Femmes à distance sinon à titre d’adjuvantes ou de symboles.
Narration
Sans dialogue
Sans noms
Arc narratif
Structure
Ponctuation abondante
Phrases nominales
Cycle
L'impression qu'on a tourné en rond.
Manière dont l'auteur a de préciser la pensée du narrateur au fil des lignes. Des couches de sens sont continuellement ajoutées.
Action du roman = intérieure
Énonciation
Correspondance
Confession