por Vale Ettiep 9 anos atrás
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La révolution numérique à depuis peu touchée le secteur du livre. Tout en offrant des perspectives nouvelles, elle a redéfini les rôles au sein de la chaîne éditoriale du livre.
Face à ces transformations, les librairies indépendantes sont en difficultés. Il devient urgent pour elles de trouver des solutions afin de parvenir à intégrer le numérique en leur sein. Mais, nest-il pas trop tard pour espérer une visibilité face aux géants solidement implantés ? L’échec du site 1001libraires.com illustre la difficulté à fédérer une action, même largement soutenue par les pouvoirs publics.
L’essor des nouvelles technologies numériques a amorcé des bouleversements décisifs dans le secteur du livre et sa chaîne de valeur. La production, la distribution ou encore la consommation de ce bien culturel évoluent. Editeurs, libraires, bibliothécaires et lecteurs sont confrontés à de nouveaux supports, de nouveaux distributeurs et de nouvelles pratiques.
Avec l'arrivée du numérique, il est devient plus facile pour les auteurs de s'autoéditer. Cela consiste pour un auteur à prendre lui-même en charge l'édition de ses ouvrages en contournant les maisons d'éditions et leurs très nombreux refus de publication.
Il fabrique «matériellement» un livre et c'est le métier qui a le plus évolué ces dernières années. Aujourd'hui, il assure toute l’infrastructure qui permet d’obtenir des ouvrages imprimés et numériques, ainsi que de nombreux services de reprographie appuyés sur les techniques les plus avancées comme, par exemple, l’impression à la «demande. Malgré tout, l'arrivée du numérique a eu un fort impact négatif sur ce métier.
En France c’est en effet le secteur de la distribution, largement contrôlé par les éditeurs, qui dégage la plus forte rentabilité. Or la distribution physique est évidemment absente dans la chaîne du livre numérique, remplacée par les plates-formes de téléchargement. Il s’agit donc de trouver des sources de revenus reposant sur d’autres leviers que la seule logistique du livre.
Déja fragilisés par le développement de la vente de livres papier par Internet, les libraires vont également l'être avec le développement des livres numériques. Il va donc être necessaire pour eux de trouver des solutions rapidement afin d'apprivoiser le numérique au sein même de leur métier.
Les éditeurs ont tardés à prendre le tournant du numérique de peur de voir leurs livres subir une destruction de la valeur ajoutée. Malgré tout il est necessaire pour eux également de développer leur fonction afin de ne pas dispaitre. Par exemple, avec le numérique, l'une des solutions pourrait être qu'ils vendent dirrectement leurs propre contenus sans passer par les librairies.
Le numérique va nécessiter pour les librairies un travail d'adaptation à ce nouveau marché. C'est en développant diverses techniques qu'elles vont pouvoir petit à petit intégrer cette nouvelle technologie à leur métier. Malgré tout, pour beaucoup cette adaptation va être difficile et onéreuse.
Le téléchargement d’un fichier numérique peut paraître simple, mais en réalité il existe encore trop de problèmes de compatibilité entre les différents types de fichiers et les modèles de tablettes et liseuses. (Certains modèles de tablettes ont développé une solution propriétaire qui oblige les lecteurs qui l’utilisent à ne télécharger que des fichiers issus de la plate-forme de la marque. (ex: Apple)). Ceci est un frein au développement du numérique, et pourrait être une idée de développement pour les éditeurs et les acteurs de la distribution.
Une des solutions pourrait être de réunir les acteurs de l’édition et de la distribution du livre autour d'une plateforme de téléchargement unique. Cela pourrait être le moyen d'organiser un marché français du livre numérique de manière fluide. En effet, la fragmentation actuelle de la distribution du livre numérique ne peut
que profiter aux grands acteurs du Web (Amazon en premier lieu).
L'interopérabilité c'est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre.
Exemple: interopérabilité des fichiers numériques entre les différents modèles de tablettes et de liseuses.
Projet à l'iniative de Guillaume Decitre. C'est en mars 2012 que le PDG du groupe Decitre, lance son TEA. Celui-ci propose aux librairies des solutions clés en mains pour vendre des livres numériques : location de logiciels, liseuses numériques, gestions de droits (etc).
Il offre également aux clients une utilisation simple et rapide des logiciels.
L'une des solutions pour les libraires va être de transposer en ligne ce qui fait leur spécificité : le conseil et la proximité. Par exemple, proposer des librairies en ligne, plutôt que des sites de vente de livres en ligne, (à l'image d'initiatives telles que nonfiction.fr ou 1001libraires.com) qui intégreraient des conseils de lecture, de la médiation, de l’animation en ligne par le biais de vidéos, d’entretiens, de bibliographies, de sélections d’ouvrages (etc).
La librairie peut être un lieu formidable pour promouvoir et vendre le numérique. Les clients pourraient venir prendre conseil auprès de leur libraire avant de télécharger leurs livres sur des sites, plateformes, bornes.
La librairie numérique peut se placer comme le prolongement du lieu physique oùl’écran représente une nouvelle porte d’entrée de la librairie. Le libraire doit donc porter une attention toute particulière au soin du site web de sa librairie comme il porterait attention à son magasin. Cela peut voir pour but d'encourager le lecteur à venir dans sa librairie.
Plusieurs librairies indépendantes ont déjà eu le réflexe de s'oganiser ensemble depuis l'arrivée du numérique pour former des sites en ligne communs. L'exemple du site ruedeslibrairies.com (librairies Quebecoises) ou la plateforme Librest (crée par la librairie Dialogue à Brest). Les lecteurs peuvent s'y procurer des livres papiers et numériques. Les librairies y ont intégrées des conseils et des recommendations de lectures.
L’offre couplée papier-ebook "Paperus" est apparue il y a un an environ. Les librairies partenaires à cette offre, donnent à l'achat d'un livre papier, un code d'accès unique. Il ne reste plus qu'a télécharger son livre en format numérique sur le site Paperus.
La majeure partie des librairies éprouvent des difficultés à intégrer le livre numérique. Malgré les nombreuses solutions d'adaptation qui leurs sont proposées cela reste pour elle un investissement lourd.
Peu de librairies proposent actuellement en magasin ou par le biais d'une plateforme web, des livres numériques aux côtés de leurs éditions papiers et cela principalement pour des questions de coûts d'équipements. Les investissements dans ces nouveaux procédès sont importants et difficiles pour des commerces qui peine à préserver leur équilibre.
Les libraires sont aujourd’hui dans une situation fragile qui les empêche pour beaucoup de prendre le tournant du livre numérique.
Les libraires tentent de résister mais ne dégagent pratiquement pas de bénéfices: 2.200 euros de bénéfice annuel en moyenne et une rentabilité moyenne de 0,3%. Des chiffres faibles qui ne leurs permettent pas d'investir.
L'évolution des pratiques culturelles des Français explique également les difficultés actuelles des libraires. Les Français lisent, en effet, de moins en moins. Tout d'abord, la désaffection de la lecture touche plus fortement une population jeune : les lecteurs de demain. De plus, le nombre de gros lecteurs est en baisse et il constitue la majorité des nouveaux lecteurs s'emparant des livres numériques.
A l'heure actuelle, le marché du numérique est dominé par trois grands acteurs américains, Apple, Amazon et Google, qui bénéficient de positions de force en aval de la chaîne de valeur. Aucun ne vient tout à fait du monde de la culture, et le livre apparaît comme un élément d’une stratégie de diversification.
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Beaucoup de libraires craignent notamment que le groupe contourne la loi Lang qui interdit de vendre un livre neuf en dessous du prix fixé par l'éditeur.
Afin d'aider les librairies à intégrer le numérique en leur sein, différents plans d'aides ont été mis en place.
Afin d'aider les librairies, le Syndicat de la Librairie Française (SLF) et le gourvenement tentent de lutter contre la concurrence déloyale qu'exercent les multinationales d'Internet, Amazon en tête, en pratiquant la gratuité des frais de port, synonyme de vente à perte, et en échappant à l'impôt en France.
En 2012, le taux de TVA du livre papier était passé de 5.5 % à 7 %. Ce fut un coup dur pour les librairies déja dans une situation difficile. Cependant, début 2013, ce taux de TVA est repassé à 5.5¨% afin d'apporter une aide aux librairies et de relancer les ventes.
Le médiateur du livre va être une autorité administrative indépendante et interviendra pour faciliter la conciliation des litiges, particulièrement de ceux qui concernent le respect du prix unique du livre papier (Loi Lang de 1981) et du livre numérique (Loi de 2011). Le médiateur aura comme pouvoir de saisir la justice.
Aurélie Filippetti (Ministre de la Culture et de la Communication) a annoncée la mise en place d'un fonds de soutien de 9 millions d'euros destiné à soulager les problèmes de trésorerie des librairies. Cela permet de faire face à l'arrivée du numérique et aux concurrents tels qu'Amazon.
Le développement du numérique se heurte malgré tout à des difficultés d'implantation. Fraude, droits d'auteurs en sont les principaux problèmes.
A la différence du iPod pour la musique, il n’existe pas vraiment de dispositif portable de lecture de livres numériques qui ait vraiment enthousiasmé les consommateurs. La raison de ce peu d’enthousiasme tient au prix des liseuses (elles sont souvent perçues comme étant cheres) mais aussi au manque de capacités des appareils existants (lenteur d’affichage, conditions de lecture difficiles, etc.).
Le marché du livre numérique est peu connu de tous aujourd'hui en France. Cela provoque l'antisme de nombreux acteurs de la chaine du livre (notamment les libraires) dans la mesure où il est difficile d'imaginer quel pourrait être le modèle économique sur un marché inconnu, et donc de s'y engager.
Beaucoup d'auteurs craignent parfois de ne pas préserver leurs intérêts dans l’exploitation des droits numériques de leurs ouvrages. En effet, les clauses d’exploitation des droits numériques ne sont pas toujours présentes dans les contrats d’édition. Un flou donc, qui n’encourage pas les auteurs à montrer de l’enthousiasme pour le passage au numérique.
Comme cela a pu être le cas avec la musique, la question de fraude et de téléchargement illégal est mise en avant avec l'arrivée des livres numériques.
Aujourd’hui, le livre numérique se pirate déja d’un simple clic. Il suffit par exemple de chercher sur Google un titre et un format de livre électronique.
Face au livre papier, le numérique offre de nombreux avantages aux lecteurs. Rapidité, interactivité, facilité en sont les maitres mots.
Avec un livre électronique, la lecture n'est plus linéaire. Le lecteur peut dessiner sur l'écran avec un stylet et voir ses annotations automatiquement intégrées au texte. A chaque appel de note, il n'a plus besoin de se reporter en bas de page, il clique sur le mot difficile et instantanément la définition s'affiche.
C'est notamment le cas pour tous les ouvrages techniques tels que les codes juridiques, encyclopédies, annuaires (etc). Avec leurs plus de 6000 signes, ils sont très difficiles à manipuler sur un support papier. Le format numérique est alors une bonne alternative à leur utilisation.
Les juristes pourront par exemple télécharger les nouvelles jurisprudences et autres dispositions légales. En effet, le premier marché visé par le livre électronique est celui de l'édition professionnelle.
L'un des avantages du livre numérique est qu'il ne pèse rien du tout et peut facilement être transporté partout. Le lecteur peut donc emmener avec lui un nombre important d'oeuvres sans difficultés.
Avec les plateformes de téléchargement en ligne, la rapidité d'achat et d'acquisition d'un livre numérique est d'autant plus importante qu'avec le livre papier. De plus, l'accéssibilité est également plus rapide grâce à l'instantanéité d'internet.
Internet permet la résurrection des titres délaissés, et une vraie vie pour les livres à petits tirages dont le public est trop dispersé pour qu'ils puissent être proposés durablement.
En réduisant les coûts de fabrication et de distribution, les livres électroniques ouvrent un nouvel espace pour certaines éditions : les livres à faible tirage comme en sciences ; les textes rares, quasi introuvables, que les éditeurs hésitent à rééditer, car le public est trop restreint ; les livres à risque, comme ceux de jeunes auteurs. Enfin, les lecteurs pourront accéder, via le Web, aux livres du monde entier.
Les chiffres exposant l'implantation du numérique sur le marché du livre sont tirés d'une enquète réalisée par l'institut d'analyse GFK en février 2013.
Une analyse récente qui permet de se rendre compte que les livres aux formats numériques sont de plus en plus présents sur le territoire français.
Depuis mai 2011, la loi du « prix unique du livre numérique » a transposée l'esprit de la loi Lang (1981) au domaine du numérique. Cela renforçe les moyens d'actions législatifs qui permettent de lutter contre les politiques commerciales agressives des distributeurs situés en France, mais aussi hors de France comme les géants Amazon, Google, ou Apple.
Le secteur du numérique est appelé à se développer depuis la réduction du taux de TVA. Auparavant, les éditions numériques étaient taxées à 19,6%, alors que le livre papier était lui à 5,5 %. En 2012, la TVA est passée à 7 %, puis à 5,5% en 2013 à la fois pour le livre numérique et le livre papier.
1 français sur 6 lit des livres sur tablettes.
100 000 oeuvres numériques sont disponibles aujourd'hui en France.
3.6 millions de tablettes et 300 000 liseuses ont été vendues en France en 2012.
37% des librairies faisaient de la vente en ligne en 2012
Malgrè une arrivée très marquée du numérique, une majeure partie des lecteurs restent très attachés au livre papier.
Le lieu physique de la librairie est un atout important face aux plateformes de téléchargement. En effet, les lecteurs sont attachés à ces lieux culturels où le libraire peut donner de vrais conseils.
Certains ouvrages restent "mythiques" en version papier et ne pourront jamais être remplacés par un format numérique.
Les caractéristiques du libraire sont très nombreuses. Contact humain, proximité, conseil, échange, discussions... C'est également celui chez qui on entre avec l’intention d’acheter un livre, pour repartir avec un autre: le libraire est celui qui offre un autre livre, parce qu’il a le savoir des livres. Il est là pour nous ouvrir à des univers. Nombreux sont ceux attaché à ces caractérististiques, qui font que ces libraires-là sont irremplaçables.
Le livre papier demeurera un segment de marché prédomiant, même si le numérique se développe. Il existera toujours des personnes réfractaires à cet environnement technique, qui préférerons s'offrir un livre papier bien imprimé.