Théorie
De la
Reproduction
et les approches alternatives
L'apparition du problème sociale de l'échec scolaire et de son analyse sociologique
Comment définiriez vous cette inégalité face à la réussite scolaire, notamment avec les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron?
Question - L'inégalité sociale à tel toujours exister ? Comment définiriez vous cette inégalité face à la réussite scolaire, notamment avec les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron? Plan - (détour par l'histoire => recherches sociologique) Pour comprendre les tenant et aboutissant de l'inégalité sociale face à la réussite scolaire faire un détour historique ainsi que les recherches sociologiques permette de comprendre l'inégalité sociale face à la réussite dans la société française que nous vivons de nos jours. Partie I : Inégalités n'a pas toujours était présente au cours de l'histoire (lois, république) Sous-partie: IIIème république - inégalité sociale ne fait pas polémique-Sous la IIIème république l'école à pour but de transmettre des valeurs communes comme celle de la république. A cette époque le fait d'avoir un ordre social établit (école primaire gratuite ; école secondaire payante) ne faisait pas polémique dans la société. Sous partie: l'école à un nouveau rôle -Les lois Ferry de 1881 et 1882 instituent l'instruction primaire publique gratuite, laïque et obligatoire pour les filles et les garçons de 6 à 13 ans. L'école devient donc un ascenseur sociale par la méritocratie des "effort" et des "capacités" de chacun. Donc, a partir de 1950, l'école devient juge de cette méritocratie et sert de levier vers l'ascension social par la distribution de diplôme. Partie II: Problème majeur actuelC'est de là que les inégalité sociale face à la réussite scolaire pose un problème majeur (->les politique éducatives travail dessus) car le rôle de l'école trie les élèves selon leur mérite, ce qui créer pour certains leurs échecs scolaires. Cet échec concerne plus certaines classe social, ce qui montre que la réussite n'est pas que lié totalement à la méritocratie mais à un facteur social. Par cause à effet, cela à créer un "problème social" qui n'étant pas présent tout au long de l'histoire, montre que selon l'époque, le sens de de l'inégalité social n'a pas le même sens selon la réalité sociale existante. Partie III: Recherche sociologique + Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron:-Un fois que ce problème social fut posé, des recherche sociologique fut mené, notamment des études statistiques de l'INED vers 1960 qui ont montrer une cause à effet entre l'échec scolaire et l'origine sociale. -La base dans la réflexion en sociologie de l'éducation provient des travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, qui ont publié plusieurs ouvrages dans ce domaine. Ils ont permis de montrer 3 causes des inégalités sociales devant l'école: le système scolaire est un instrument de reproduction sociale, le capital culturel et sa transmission, l'arbitraire culturel et l'indifférences aux différences. Par leurs critiques du système ils ont développer les premières théories alternatives.
Inégalité n'a pas toujours exister (réalité sociales, lois, république)
Partie I : Inégalités n'a pas toujours était présente au cours de l'histoire (lois, république) Sous-partie: IIIème république - inégalité sociale ne fait pas polémique-Sous la IIIème république l'école à pour but de transmettre des valeurs communes comme celle de la république. A cette époque le fait d'avoir un ordre social établit (école primaire gratuite ; école secondaire payante) ne faisait pas polémique dans la société. Sous partie: l'école à un nouveau rôle -Les lois Ferry de 1881 et 1882 instituent l'instruction primaire publique gratuite, laïque et obligatoire pour les filles et les garçons de 6 à 13 ans. L'école devient donc un ascenseur sociale par la méritocratie des "effort" et des "capacités" de chacun. Donc, a partir de 1950, l'école devient juge de cette méritocratie et sert de levier vers l'ascension social par la distribution de diplôme.
Problème majeur actuel : echec scolaire
Partie II: Problème majeur actuelC'est de là que les inégalité sociale face à la réussite scolaire pause un problème majeur (les politique éducatives travail dessus) car le rôle de l'école trie les élèves selon leurs mérite, ce qui créer des échecs scolaires. Cet échec concerne plus certaines classe social, ce qui montre que la réussite n'est pas que lié totalement à la méritocratie mais à un facteur social. Par cause à effet, cela à créer un "problème social" qui n'étant pas présent tout au long de l'histoire, montre que selon l'époque, le sens de de l'inégalité social n'a pas le même sens selon la réalité sociale existante.
Recherche sociologique (INED + MEN) + Travaux de pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron
Partie III: Recherche sociologique + Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron:-Un fois que ce problème social fut posé, des recherche sociologique fut mené, notamment des études statistiques de l'INED vers 1960 qui ont montrer une cause à effet entre l'échec scolaire et l'origine sociale. -La base dans la réflexion en sociologie de l'éducation provient des travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, qui ont publié plusieurs ouvrages dans se domaine. Ils ont permis de montrer 3 causes des inégalités sociales devant l'école: le système scalaire est un instrument de reproduction sociale, le capital culturel et sa transmission, l'arbitraire culturel et l'indifférences aux différences. Par leurs critiques du système ils ont développer les premières théories alternatives.
Comment la réalité social à évolué face aux inégalité sociales ?
Question - Quelles sont les changement mis en place pour vaincre l'inégalité sociale observé dans les années 1960 ? Plan - (Les prémices d'une sociologie de l'école part Emile Durkheim au courant de la IIIème république + "seconde fondation" à l'après guerre lié à la nouvelle réalité sociale) Partie I : Lors de la IIIème république, les inégalités sociale face à l'école ne faisait pas partie de la réalité sociale Sous- Partie I : Les prémices d'une sociologie de l'école-C'est avec Emile Durkheim, l'un des "pères fondateurs" de la sociologie et de la sociologie de l'éducation et de l'école que nous avons pu aborder l'éducation dans la 3ème république. Ses 3 ouvrages posthumes: Education et sociologie (1922) ; L'éducation morale (1923) ; l'évolution pédagogique en France (1938) permette de comprendre qu'à l'époque, l'école, selon lui, a une fonction socialisatrice car, elle tient un rôle dans le fonctionnement de la société et est façonner par cette société.L'objectif de la formation scolaire selon lui est d'orienter la manière de penser et de voir le monde des élèves. L'école permet d'assoir cette jeune IIIème république en diffusant une morale commune, laïque et républicaine. Sous-partie II : IIIème république - inégalité sociale ne fait pas polémique-Sous la IIIème république l'école à pour but de transmettre des valeurs communes comme celle de la république. A cette époque le fait d'avoir un ordre social établit (école primaire gratuite ; école secondaire payante) ne faisait pas polémique dans la société. Sous-Partie III : Déclin relatif de la sociologie -Un déclin relatif de la sociologie française dans l'entre deux guerre se fait sentir, c'est après 1945, lors de la "seconde fondation" de celle ci réapparait et ouvre le monde à la question du travail et de la condition ouvrière. A partir de là une nouvelle réalité sociale face aux inégalité sociales de la réussite scolaire arrive. Parti II: l'école à un nouveau rôle Sous-Partie I : Nouvelles lois par Ferry pour réduire l'inégalité sociale à l'école avec le principe de méritocratie-Les lois Ferry de 1881 et 1882 instituent l'instruction primaire publique gratuite, laïque et obligatoire pour les filles et les garçons de 6 à 13 ans. L'école devient donc un ascenseur sociale par la méritocratie des "efforts" et des "capacités" de chacun. Donc, a partir de 1950, l'école devient juge de cette méritocratie et sert de levier vers l'ascension social par la distribution de diplôme. Sous-Partie II: Les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron (3 processus) -Apparaît à partir de 1960, l'étude de l'école fut l'objet de recherche des sociologues , notamment avec l'ouvrage fondateur Les héritiers. Les étudiants et la culture de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. -Une contextualisation est nécessaire pour comprendre l'intérêt des sociologues face à ce problème social qu'est l'inégalité sociale à la réussite scolaire a partir de 1960. -Dans les années 1960, trois processus (démographique, reformes institutionnelles, augmentation de la demande des familles) bouleversent la relation de la société française avec le système scolaire. Tout d'abord, le bouleversement démographique avec la génération du baby-boom (depuis 50's) qui a fait exploser les effectifs de tous les niveaux scolaires. Le second concerne les reformes institutionnelles qui ont accentué la croissance des effectifs du secondaire. Une des barrières à l'égalité sociale à l'école est financière, depuis 1933 les lycées sont devenus gratuit. Toutefois, a l'entre deux-guerre une nouvelle barrière ce créer avec l'examen d'entrée en 6ème, c'est celle des aptitudes naturelles. Le principe étant qu'une fois ses aptitudes naturelles identifier, l'enfant pourra bien s'orienter, quelque soit ses origines sociales. Dans les années 60, l'accès à l'enseignement secondaire est accessible pour tous les élèves. La mixité des classes sociales et les mêmes enseignements pour tous donne des attentes de voir disparaitre les inégalités sociales face à l'école. Les inégalités viendront de "dons" inégaux, ou d'aptitudes inégales Les 3ème processus créant un bouleversement est l'augmentation de la demande des familles qui ont un espoir d'ascension sociale, une nouvelle norme de l'éducation familiale (concerne surtout les classes moyennes) apparaît. L'école est une chance pour tous les enfants d'accéder à un meilleur statut socioprofessionnel que celui de leur parents-Malgré la démocratisation de l'enseignement, certains enfants réussissent toujours mieux ou moins bien que d'autres à l'école. Conclusion - Résultats attendu ne sont pas là, ont se questionne déçuC'est un constat interpellant qui nous amènes à 2 questions: Quelle est l'ampleur des inégalités sociales à l'école? Quelle est la genèse des régularités sociologiques observées? Des réponses sont expliqué dans la base de données statistiques, en prenant appuis sur les théories de la reproduction et quelques approches alternatives.
Les prémices d'une sociologie de l'école
Quels sont les première conclusions sur l'école faites par Emile Durkheim, père fondateur de la sociologie de l'éducation ?
Les prémices d’une sociologie de l’école : Émile Durkheim apparait comme l’un des « pères fondateurs » de la sociologie, mais aussi de la sociologie de l’éducation et de l’école. Pour lui, l’école a une fonction socialisatrice, elle a un rôle dans le fonctionnement de la société et est façonnée par cette société.L'objectif de la formation scolaire n'est pas d'orienter sa manière de penser et de voir le monde. Durkheim assigne à l’école la fonction d’asseoir la jeune 3ème République en diffusant une morale commune, laïque et républicaine. La sociologie française va connaître une seconde fondation après 1945. Elle s’intéresse essentiellement à la question du travail et de la condition ouvrière. Ce n’est qu’à partir des années 1960 que l’étude de l’école se développe.
Les années 1960 et la démocratisation de l'enseignement
Quels sont les 3 processus qui bouleversent la relation de la société Française avec le système scolaire ?
Les années 1960 et la démocratisation de l’enseignement : 3 processus bouleversent la relation de la société française avec le système scolaire :Processus démographique : les générations du baby-boom, après avoir fait exploser les effectifs des écoles maternelles et primaires dans les années 50, sont arrivés dans le secondaire, puis à l’université. Lycées et universités doivent faire face à une augmentation massive de leurs effectifs. Réformes institutionnelles : en 1933, les études au lycée deviennent gratuites. La barrière de l’argent est levée, mais une autre barrière se met en place, celle de l’aptitude avec un examen d’entrée en 6ème. Il s’agit d’identifier les aptitudes naturelles des enfants et de leur permettre de suivre des études correspondant à leurs aptitudes quel que soit leur origine sociale. On se dirige vers l’accès à l’enseignement secondaire pour tous les élèves grâce à différentes réformes : Suppression de l’examen d’entrée en 6ème à partir de 1956Réforme Berthoin en 1959Collège d’enseignement secondaire en 1963Collège unique en 1975Augmentation de la demande des familles : la projection sur les enfants d’un espoir d’ascension sociale devient une des normes de l’éducation familiale. L’école est de plus en plus perçue comme une chance pour tous les enfants et non pas seulement pour les élites.
Description des inégalités sociales
Résumé
Question - Pour comprendre l'ampleur des inégalités sociales face à l'école, il faut les décrire. Aider-vous des éléments de réponse l'institut national d'études démographique (INED) et des statistiques du ministère de l'éducation nationale (MEN)Plan - ( Inégalité d'orientation en fonction de l'origine sociale ; inégalité sociales de réussites scolaires) Partie I : Eléments de réponses montrant les inégalités sociales de la réussite scolaire lors de l'enseignement secondaire Sous-Partie I: par l'INEDEn 1963, l'enquête de l'institut national d'études démographiques (INED) Eléments de réponses donne des éléments de réponses qu'en à l'origine des inégalités sociales. Alain GIRARD, Henri BASTIDE et Guy POURCHER présente un tableau des inégalités d'orientation en fonction de l'origine sociale, cette même année une mise en évidence des inégalités sociales de réussite scolaire entre des enfants d'ouvriers et des enfants de cadres, où ses premier on une réussite "bonne ou excellente" 2 fois inférieurs aux second est mise en évidence. Sous-partie II: Par le et le MEN Les statistiques du ministère de l'éducation nationale mettent en évidence d'inégalités sociales à l'école est multiples, à chaque fois l'enfants de milieux privilégié (parents cadres, …) réussit mieux que les enfants de milieux populaires (parents ouvriers, inactifs, …).En voici plusieurs exemples d'inégalités: Retard de l'enfant pour son entrée en 6ème est plus important (21%) chez les enfants de parents inactifs que ceux de parents cadre (2.4%)Le devenir des élèves huit ans après leur entrée en 6ème en 2007 présente une meilleur réussite avec acquisition du baccalauréat pour les enfants de parents cadre ou enseignant (92.3%) ou de mère diplômée de l'enseignement supérieur (91.8%) comparait au enfants d'ouvrier (65.1%) et de jeunes dont la mère n'a aucun diplôme (56.4%) Taux de réussite au diplôme national du brevet est globalement de 87.3%, mais l'on voit toujours que les enfants de cadre supérieures réussisse mieux avec 94.9% d'obtention contre 94.6% pour les enfants d'agriculteurs, 82.6% pour les enfants d'ouvriers et pour finir 72.9% pour ceux de parents inactifs. Partie II : Eléments de réponses montrant les inégalité d'orientation en fonction de l'origine sociale allant au delà de l'enseignement secondaire Sous-partie I: Démocratisation de l'enseignement à créer des inégalités sociales lors du choix d'orientationDepuis la démocratisation de l'enseignement, les parents aspirent pour leurs enfants des études longues. C'est là que l'on voit l'ampleur des inégalités sociale notamment lors du choix d'orientation de l'apprenant. L'orientation des bacheliers de milieux privilégiés est plus ambitieuse que ceux venant de milieux populaires. Avant la démocratisation de l'enseignement, la distinction sociale se faisait sur l'obtention du baccalauréat, mais depuis 1995 il y a plus de bacheliers et cette distinction sociale va glisser pour aller vers les choix d'orientation post-baccalauréat.C'est donc très tôt qu'une course contre l'orientation se produit. Les principales disparités lié à l'orientation se retrouve au collège et au lycée où le parcours scolaire antérieur, le genre, l'origine sociale et géographie en sont les facteurs déterminant.On peut voir déjà après le collège une forte disparité pour l'accès à la seconde générale ou Technologique (milieux favorisés privilégié du simple au double comparé au milieux défavorisés).Selon le Baccalauréat obtenu, l'accès aux filières de l'enseignement supérieur est socialement distribué. Ses étudiants sont favorisé lorsqu'il on un bon accès à l'information. On constate que les enfants issus des milieux privilégiés s'appuient sur leur famille, leur réseau sociale ce qui n'est pas le cas pour les enfants de milieux populaires qui sont dirigés par leurs professeurs ou leurs pairs.On peut voir que les inégalités sont décuplé lorsqu'il s'agit de filières sélectives/élitistes avec un recrutement en fonction de l'origine scolaire. Pour exemple nous citerons les Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et les études de médecine pharmacie. Ses écoles et filières recrute les meilleurs bacheliers des filières scientifiques. Sous-partie II: Une dualité dans l'enseignement supérieur qui créer des inégalités (-> Inégalités d'accès aux classes préparatoires aux grandes écoles CPGE): Pour finir, nous allons voir également la dualité qui se caractérise dans l'enseignement supérieur qui créer des inégalités.D'un côté une scolarité supérieure de masse avec des université qui accueille des profils d'étudiants hétérogènes, distribués inégalement selon les filières d'études, et d'un autre côté, les études sélectives et surdotées des CPGE et grandes écoles. Les classes préparatoires aux grandes écoles représente un refuge pour les enfants des milieux favorisés et représente moins de 7% d'une classe d'âge. Le recrutement dans ses classes préparatoires on peut évolué depuis 2003, on citera une augmentation de l'accès aux femmes pour les filières traditionnellement "masculines", mais attention pas les plus prestigieuses. Le MEN (2017), à sorties des chiffre où on peut voir une disparité scolaires, sociales, de genre et territoriales dans les CPGE:Concernant la disparité scolaires ont obtient 92% sortant de bac S ; 5.8% de Bac techno et 0.2% de Bac pro. Les filières économique et commerciales sont celle qui sont les plus diversifié avec 10.4% de bac technologiques.Les disparités sociales avec 51.7% d'enfants de milieux privilégiés contre 7.2% d'enfants de milieux populaires. Ils n'y a pas eux de hausses malgré l'augmentation du taux de boursiers. Les disparités de genre avec une féminisation très hétérogène selon les filières avec notamment 42.6% de femme au total dont les 3/4 sont en littérature, 55.4% en économie et commerce et 1/3 en scientifiquePour finir les disparités territoriales avec des CPGE mal réparties se focalisant en île de France et ayant près d'1/4 des département français sans CPGE.ConclusionOn pourrait croire que les inégalités se font dans l'enseignement secondaire comme le montre l'INED, mais les éléments de réponses du ministère de l'éducation national publie des statistiques en 2017 nous on montrer que cela va bien au delà et donc que les causes d'inégalités sont multiples, allant du milieux social de l'enfants, jusqu'à la compréhension précoce des enjeux lié au choix d'orientation.
Quelles est l'ampleur des inégalités sociales à l'école ?
Enquêtes de l'INED (60') + statistiques du MEN (2017)
Partie I : Eléments de réponses montrant les inégalités sociales de la réussite scolaire lors de l'enseignement secondaire Sous-Partie I: par l'INEDEn 1963, l'enquête de l'institut national d'études démographiques (INED) Eléments de réponses donne des éléments de réponses qu'en à l'origine des inégalités sociales. Alain GIRARD, Henri BASTIDE et Guy POURCHER présente un tableau des inégalités d'orientation en fonction de l'origine sociale, cette même année une mise en évidence des inégalités sociales de réussite scolaire entre des enfants d'ouvriers et des enfants de cadres, où ses premier on une réussite "bonne ou excellente" 2 fois inférieurs aux second est mise en évidence. Sous-partie II: Par le et le MEN Les statistiques du ministère de l'éducation nationale mettent en évidence d'inégalités sociales à l'école est multiples, à chaque fois l'enfants de milieux privilégié (parents cadres, …) réussit mieux que les enfants de milieux populaires (parents ouvriers, inactifs, …).En voici plusieurs exemples d'inégalités: Retard de l'enfant pour son entrée en 6ème est plus important (21%) chez les enfants de parents inactifs que ceux de parents cadre (2.4%)Le devenir des élèves huit ans après leur entrée en 6ème en 2007 présente une meilleur réussite avec acquisition du baccalauréat pour les enfants de parents cadre ou enseignant (92.3%) ou de mère diplômée de l'enseignement supérieur (91.8%) comparait au enfants d'ouvrier (65.1%) et de jeunes dont la mère n'a aucun diplôme (56.4%) Taux de réussite au diplôme national du brevet est globalement de 87.3%, mais l'on voit toujours que les enfants de cadre supérieures réussisse mieux avec 94.9% d'obtention contre 94.6% pour les enfants d'agriculteurs, 82.6% pour les enfants d'ouvriers et pour finir 72.9% pour ceux de parents inactifs.
Les choix des bacheliers
Sous-partie I: Démocratisation de l'enseignement à créer des inégalités sociales lors du choix d'orientationDepuis la démocratisation de l'enseignement, les parents aspirent pour leurs enfants des études longues. C'est là que l'on voit l'ampleur des inégalités sociale notamment lors du choix d'orientation de l'apprenant. L'orientation des bacheliers de milieux privilégiés est plus ambitieuse que ceux venant de milieux populaires. Avant la démocratisation de l'enseignement, la distinction sociale se faisait sur l'obtention du baccalauréat, mais depuis 1995 il y a plus de bacheliers et cette distinction sociale va glisser pour aller vers les choix d'orientation post-baccalauréat.C'est donc très tôt qu'une course contre l'orientation se produit. Les principales disparités lié à l'orientation se retrouve au collège et au lycée où le parcours scolaire antérieur, le genre, l'origine sociale et géographie en sont les facteurs déterminant.On peut voir déjà après le collège une forte disparité pour l'accès à la seconde générale ou Technologique (milieux favorisés privilégié du simple au double comparé au milieux défavorisés).Selon le Baccalauréat obtenu, l'accès aux filières de l'enseignement supérieur est socialement distribué. Ses étudiants sont favorisé lorsqu'il on un bon accès à l'information. On constate que les enfants issus des milieux privilégiés s'appuient sur leur famille, leur réseau sociale ce qui n'est pas le cas pour les enfants de milieux populaires qui sont dirigés par leurs professeurs ou leurs pairs.On peut voir que les inégalités sont décuplé lorsqu'il s'agit de filières sélectives/élitistes avec un recrutement en fonction de l'origine scolaire. Pour exemple nous citerons les Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et les études de médecine pharmacie. Ses écoles et filières recrute les meilleurs bacheliers des filières scientifiques.
Illustration : les inégalités d'accès aux. Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)
Sous-partie II: Une dualité dans l'enseignement supérieur qui créer des inégalités (-> Inégalités d'accès aux classes préparatoires aux grandes écoles CPGE): Pour finir, nous allons voir également la dualité qui se caractérise dans l'enseignement supérieur qui créer des inégalités.D'un côté une scolarité supérieure de masse avec des université qui accueille des profils d'étudiants hétérogènes, distribués inégalement selon les filières d'études, et d'un autre côté, les études sélectives et surdotées des CPGE et grandes écoles. Les classes préparatoires aux grandes écoles représente un refuge pour les enfants des milieux favorisés et représente moins de 7% d'une classe d'âge. Le recrutement dans ses classes préparatoires on peut évolué depuis 2003, on citera une augmentation de l'accès aux femmes pour les filières traditionnellement "masculines", mais attention pas les plus prestigieuses. Le MEN (2017), à sorties des chiffre où on peut voir une disparité scolaires, sociales, de genre et territoriales dans les CPGE:Concernant la disparité scolaires ont obtient 92% sortant de bac S ; 5.8% de Bac techno et 0.2% de Bac pro. Les filières économique et commerciales sont celle qui sont les plus diversifié avec 10.4% de bac technologiques.Les disparités sociales avec 51.7% d'enfants de milieux privilégiés contre 7.2% d'enfants de milieux populaires. Ils n'y a pas eux de hausses malgré l'augmentation du taux de boursiers. Les disparités de genre avec une féminisation très hétérogène selon les filières avec notamment 42.6% de femme au total dont les 3/4 sont en littérature, 55.4% en économie et commerce et 1/3 en scientifiquePour finir les disparités territoriales avec des CPGE mal réparties se focalisant en île de France et ayant près d'1/4 des département français sans CPGE.
Comprendre les inégalités sociale en entrant dans la théorie de la reproduction
Résumé
Question - Quelle est la genèse des régularités sociologiques observées ?(Plan - le modèle explicatif des théories de la reproduction + les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron)Introduction :Le rôle de l'école est de créer d'un côté, des jeunes productif à la société, et d'un autres celui de socialisation et d'intégration. Après études du mode de fonctionnement des écoles, des théoriciens de la reproduction on mis au grand jour que l'école contribue à la reproduction de rapports sociaux conflictuels. Et donc, pour compléter cette approche, les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron sont centraux dans la compréhension de ce conflit.Regards croisés sur "l'école reproductrice":L'école à pour vocation de transformer les jeunes en membres productifs de la société, ainsi que la socialisation et l'intégration de ces jeunes dans la société. Approches fonctionnaliste (modèle intégratif, valeurs partagées): Pour Durkheim: l'école contribue à une éducation morale et prépare chacun à une place dans la division sociale du travail. Pour Talcott Parsons: l'école inculque des valeurs tel que le sens de l'intérêt collectif et l'idée que chacun obtient le statut qu'il mérite. Approches conflictualistes: transition vers la partie suivante: Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron, sociologues français, remettent en cause le caractère central des apports de production et de la division du travail. Ils proposent une analyse des inégalités sociales d’accès et de réussite à l’université en prenant appui sur le capital culturel, l’idéologie du don et l’habitus.Capital culturel, inégalités scolaires et reproduction sociale : Le Capital culturel: Pour Bourdieu et Passeron, dans leurs ouvrage Les héritiers. Les étudiant et la culture, le système d’enseignement ne ferait que reproduire la structure sociale. Leurs explications permet de démystifiée cette visée méritocratique du système d’enseignement et l’égalitarisme de l’éducation de masse que la société laisse croire au citoyens. Pour Bourdieu et Passeron, le capital culturel permet d'expliquer des inégalités scolaire ainsi que le rôle de l'école dans la reproduction sociale. L’ouvrage les Héritiers, montre que les inégalités que l’on retrouve au niveau de l’accès à l’université et dans la distribution des étudiants dans les différentes filières de l’enseignement supérieur ne s’explique non pas par des facteurs biologiques ou économiques, mais par des inégalités culturelles. Ce capital culturel possède 3 états: Le capital culturel à l’état incorporé : c’est la présentation de soi, les manières, le langage, le rapport à l’école et à la culture. L’accumulation de capital culturel demande un travail sur soi, de se cultiver.Le capital culturel à l’état objectivé : ce sont les œuvres d’art, les livres, les instruments de musique, la bibliothèque familiale, les voyages, l’accès aux médias etc. À l’état objectivé, le capital culturel est transmissible. L'appropriation des biens culturels se fait en 2 niveaux: celui du capital économique (possession d'objets) et celui du capital culturel (appropriation symbolique)Le capital culturel à l’état institutionnalisée : les titres scolaires, les diplômes ou encore la réussite à un concours sont un exemple de capital culturel à l’état institutionnalisée.Les enfants des classes supérieures disposent d’un capital culturel hérité de leur famille, ils grandissent dans un environnement propice aux apprentissages scolaires, à la réussite à l’école et à la poursuite d’études. Leur avantage s’explique par la proximité entre leur capital culturel et la culture scolaire.Le Capital scolaire:La culture scolaire est une culture de classe : elle est celle des classes dominantes, transformée en culture légitime et indiscutable. La culture scolaire est arbitraire et de nature sociale. L’école se voit déléguer par le groupe dominant le pouvoir d’imposer des contenus conformes au seul intérêt de ce groupe. De là les critères informels et implicites prennent une place importante dans l'évaluation de l'apprenant. Plus la distance sera faible entre la culture scolaire et la culture familiale, plus la réussite à l’école sera importante. L’école doit tout faire pour que son fonctionnement soit perçu comme légitime, c’est-à-dire fondée sur des inégalités de compétences entre élèves et non sur des inégalités sociales. L’idéologie du don est un gage de sa neutralité.L'idéologie du don:La création de l'école républicaine à pour fondement l'idéologie du don. L’idéologie du don postule que les inégalités de réussite à l’école reflètent des inégalités d’aptitudes, considérées comme innées. Elle s’accompagne de l’idéologie méritocratique, qui affirme que tout individu peut accéder aux positions sociales les plus élevées si ses talents, son travail et ses goûts le lui permettent. L'école va donc "naturaliser le social" en expliquant que s'il y à inégalité elle sont de naturel, car les dons sont inégaux. L’école traite comme égaux en droit et en devoirs tous les individus, en ayant toutes les différences d’origine sociale, donc l'école transforme un héritage sociale en une grâce individuelle ou en un mérite personnel. L’école sert d’instrument de légitimation des inégalités sociales. Elle est conservatrice et elle maintient la domination des classes privilégiées sur les classes populaires. Elle nie les différences sociales.Une école indifférente aux différences culture scolaire et culture libre:L'école traite comme égaux en droit et en devoir tous les individus et ni les différences de public. L'école présuppose certaines connaissance appelé la culture libre (=indépendante au système scolaire), cette culture permet d'acquérir le savoirs, savoir-être et savoir-paraître en société, on observe que les héritiers trouvent dans leur milieu familial les moyens de l’acquérir.L'école cultive le sous-entendu et l'implicite qui est accessibles qu'aux héritiers.Dans les milieux privilégiés, il y a donc une adéquation entre la culture libre et la culture scolaire, c'est qu'on appel : culture légitime. Les règles et les contenus d’apprentissage sont équivalents à l’école et au sein de la famille.Les élèves défavorisés souffrent, eux, d’une méconnaissance très pénalisante de ce qui pour les autres constitue des « allant de soi ». Simplement parler, exprimer une position sociale est difficile pour eux. La variété linguistique du groupe dominant, s’impose comme une marque de prestige d’après Bourdieu. Cela permet au sein de cette classe dominantes de pouvoir ce distinguer et de garder une complicité traditionnelle entre élève et professeur du même groupe. Socialisation et habitus : Les individus apprennent à anticiper leur avenir. Les classes populaires se montre moins disposé à fonder leurs espoirs c’est ascension sociale sur l’école et seront décrits comme moins ou peu motivé que les classes dominantes. Ils jugent que l’accès à l’enseignement supérieur leur sera refusé. Il participe à une causalité du probable, dont l’habitus est le vecteur. Passeron définit le terme habitus comme étant la manière dont chaque groupe social lit et évalue la réalité.L’habitus est l’ensemble de dispositions à la pratique liées à l’éducation reçue. C’est le produit d’un apprentissage devenu inconscient, qui se traduit ensuite par une aptitude apparemment naturelle à évoluer librement dans un milieu. Habitus familiale ou habitus de classe désigne l'ensemble des dispositions acquise pour la mise en pratique. Marqué par cet habitus de classe et confronté aux situations rencontrées, l’habitus individuelle continue d’évoluer. L’habitus de classe favorise la reproduction du rapport au savoir et les actions de démocratisation d’accès à la culture qui tendent à faire évoluer l’habitus individuel de chaque élève. On distingue alors habitus primaires et habitus secondaires :L’habitus primaire : souvent confondu avec l’habitus familial est constitué des dispositions les plus anciennement acquises et donc les plus durables. Il est construit au cours de l’enfance au sein de la familleL’habitus secondaire : vient se greffer sur l’habitus primaire, au fil du vécu de l’agent. Il est acquis par exemple à l’école, ou l’enfant est confronté à d’autres manières de penser, sentir et agir.De plus, la socialisation inculque un ensemble d’attitudes, de comportements, de goûts, de réactions à l’environnement qui sont des modes et des manières d’appréhender le monde environnant afin de répondre aux sollicitations de cet environnement. Le capital social: Il s’agit de l’appartenance à un groupe constitué d’agents, non seulement dotés de propriété commune, mais aussi unis par des liaisons utiles et permanentes. Cela peut être la famille, les amis, les collègues…Le capital social est le produit d’un travail d’instauration et d’entretien de relations (rencontres). Le capital social façonne un capital culturel composé de modèles : les idéaux, la morale, les aspirations professionnelles et les comportements influent sur les rapports à l’école.Conclusion: Pour Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, l’école participe à la reproduction des inégalités sociales, et elle les légitime. L’école présente comme « allant de soi » la supériorité de la culture qu’elle transmet. Or, cette culture n’est pas dominante parce qu’elle serait meilleur en soi, mais parce qu’elle est la culture des classes dominantes. Il y a donc ici une forme d’arbitraire culturel, dissimulé par l’école. (L’école favorise la réussite des classes dominantes)Dans la mesure où cette institution favorise la réussite des élèves issus des classes supérieures, elle participe à la reproduction sociale.Par ailleurs, en diffusant une idéologie méritocratique, l’école invite à percevoir les différences de réussite comme étant lié à des mérites individuels, et les perdants du système scolaire finissent par accepter les conséquences de leurs échecs, à savoir des titres scolaires moins élevés et une position moins favorable sur le marché du travail.
dQuelles est la genèse sociologique observées ?
Approches fonctionnalistes (DURKEIM ; PARSONS)
Perspectives fonctionnaliste (modèle intégratif, valeurs partagées): Pour Durkheim: l'école contribue à une éducation morale et prépare chacun à une place dans la division sociale du travail. Pour Talcott Parsons: l'école inculque des valeurs tel que le sens de l'intérêt collectif et l'idée que chacun obtient le statut qu'il mérite.
approches conflictualistes
Approche conflictualistes:
dL'école capitaliste divise (BAUDELOT et ESTABLET ; BOWLES et GINTIS )
L'école légitime les hiérarchies (BOURDIEU et PASSERON)
Capital culturel, inégalités scolaires et reproduction sociale
Quels sont les 3 états du capital Culturel ? Définissez-les et donnez deux exemples pour chaque état du capital culturel
Le capital culturel est une notion sociologique, introduite par P. Bourdieu et JC Passeron dansLa Reproduction, qui correspond aux ressources culturelles dont dispose un individu.Les sociologues ont défini trois états du capital culturel. Le premier est l’état incorporé (« entré dans le corps) c’est-à-dire que le capital culturel est lié au corps et doit être incorporé par l’individu, il va de soi. L’individu doit « se cultiver », doit être investi personnellement et s’investir dans l’acquisition de ce capital. Cette tâche prend du temps. Le capital culturel àl’état incorporé fait référence au langage et au rapport à l’école et à la culture.Le deuxième état du capital culturel est l’état objectivé qui signifie le capital cultureltransmissible comme par exemple, les œuvres d’art, la bibliothèque familiale. Il correspond aumatériel culturel qui est transmis sans forcément donner à l’individu les moyens del’exploiter.Le troisième état du capital culturel est l’état institutionnalisé qui correspond aux titres scolaires, aux diplômes. L’acquisition de diplôme ou titre scolaire exprime la reconnaissancede compétences par la société.
La culture scolaires : une culture de classe
Le Capital scolaire:La culture scolaire est une culture de classe : elle est celle des classes dominantes, transformée en culture légitime et indiscutable. La culture scolaire est arbitraire et de nature sociale. L’école se voit déléguer par le groupe dominant le pouvoir d’imposer des contenus conformes au seul intérêt de ce groupe. De là les critères informels et implicites prennent une place importante dans l'évaluation de l'apprenant. Plus la distance sera faible entre la culture scolaire et la culture familiale, plus la réussite à l’école sera importante. L’école doit tout faire pour que son fonctionnement soit perçu comme légitime, c’est-à-dire fondée sur des inégalités de compétences entre élèves et non sur des inégalités sociales. L’idéologie du don est un gage de sa neutralité.
L'idéologie du don
L'idéologie du don:La création de l'école républicaine à pour fondement l'idéologie du don. L’idéologie du don postule que les inégalités de réussite à l’école reflètent des inégalités d’aptitudes, considérées comme innées. Elle s’accompagne de l’idéologie méritocratique, qui affirme que tout individu peut accéder aux positions sociales les plus élevées si ses talents, son travail et ses goûts le lui permettent. L'école va donc "naturaliser le social" en expliquant que s'il y à inégalité elle sont de naturel, la les dons sont inégaux. L’école traite comme égaux en droit et en devoirs tous les individus, en ayant toutes les différences d’origine sociale, donc l'école transforme un héritage sociale en une grâce individuelle ou en un mérite personnel. L’école sert d’instrument de légitimation des inégalités sociales. Elle est conservatrice et elle maintient la domination des classes privilégiées sur les classes populaires. Elle nie les différences sociales.
Une école "indifférente au différences" : culture scolaire et culture libre
Une école indifférente aux différences culture scolaire et culture libre:L'école traite comme égaux en droit et en devoir tous les individus et ni les différences de public. L'école présuppose certaines connaissance appelé la culture libre (=indépendante au système scolaire), cette culture permet d'acquérir le savoirs, savoir-être et savoir-paraître en société, on observe que les héritiers trouvent dans leur milieu familial les moyens de l’acquérir.L'école cultive le sous-entendu et l'implicite qui est accessibles qu'aux héritiers.Dans les milieux privilégiés, il y a donc une adéquation entre la culture libre et la culture scolaire, c'est une culture légitime. Les règles et les contenus d’apprentissage sont équivalents à l’école et au sein de la famille.Les élèves défavorisés souffrent, eux, d’une méconnaissance très pénalisante de ce qui pour les autres constitue des « allant de soi ». Simplement parler, exprime une position sociale est difficile. La variété linguistique du groupe dominant, s’impose comme une marque de prestige d’après Bourdieu. Cela permet au sein de cette classe dominantes pouvoir ce distinguer et de garder une complicité traditionnelle entre élève et professeur du même groupe.
Socialisation et habitus
Socialisation et habitus : Les individus apprennent à anticiper leur avenir. Les classes populaires se montre moins disposé à fonder leurs espoirs c’est ascension sociale sur l’école et seront décrits comme moins ou peu motivé que les classes dominantes. Ils jugent que l’accès à l’enseignement supérieur leur sera refusé. Il participe à une causalité du probable, dont l’habitus est le vecteur. Passeron définit le terme habitus comme étant la manière dont chaque groupe social lit et évalue la réalité.L’habitus est l’ensemble de dispositions à la pratique liées à l’éducation reçue. C’est le produit d’un apprentissage devenu inconscient, qui se traduit ensuite par une aptitude apparemment naturelle à évoluer librement dans un milieu. Habitus familiale ou habitus de classe désigne l'ensemble des dispositions acquise pour la mise en pratique. Marqué par cet habitus de classe et confronté aux situations rencontrées, l’habitus individuelle continue d’évoluer. L’habitus de classe favorise la reproduction du rapport au savoir et les actions de démocratisation d’accès à la culture qui tendent à faire évoluer l’habitus individuel de chaque élève. On distingue alors habitus primaires et habitus secondaires :L’habitus primaire : souvent confondu avec l’habitus familial est constitué des dispositions les plus anciennement acquises et donc les plus durables. Il est construit au cours de l’enfance au sein de la familleL’habitus secondaire : vient se greffer sur l’habitus primaire, au fil du vécu de l’agent. Il est acquis par exemple à l’école, ou l’enfant est confronté à d’autres manières de penser, sentir et agir.De plus, la socialisation inculque un ensemble d’attitudes, de comportements, de goûts, de réactions à l’environnement qui sont des modes et des manières d’appréhender le monde environnant afin de répondre aux sollicitations de cet environnement.
Capital social
Le capital social: Il s’agit de l’appartenance à un groupe constitué d’agents, non seulement dotés de propriété commune, mais aussi unis par des liaisons utiles et permanentes. Cela peut être la famille, les amis, les collègues…Le capital social est le produit d’un travail d’instauration et d’entretien de relations (rencontres). Le capital social façonne un capital culturel composé de modèles : les idéaux, la morale, les aspirations professionnelles et les comportements influent sur les rapports à l’école.
Regards critiques sur l'école reproductrice
Résumé
Problématique : La vison de "l'école reproductrice" Bourdieu et Passeron est elle toujours d'actualité de nos jours? Regards critiques sur « l’école reproductrice » : Bourdieu et Passeron: on une vision traditionnelle de la structure sociale, divisée en classe sociales en lutte. Pour eux, l'habitus de l'individu ne peut pas changer avec le temps, il est trop ancré pour évoluer. Ils ont des détracteurs. Par exemple :Henri Mendras (1988) propose une "vision cosmographique" car pour lui la notion de classe sociale n'est plus pertinente dans les sociétés contemporaines. Alain Touraine (1969) estime que la lutte des classes est un concept obsolète.Patrice Bonewitz (2007):Trouve que l'analyse du changement sociale est trop absente de la sociologie bourdieusienne, donc trop centrée sur les mécanisme de reproductionIl rappelle que les critères de sélection et d'excellence scolaires se sont modifiés, alors que les normes culturelles dominantes sont présentées comme atemporelles et universelles par Bourdieu et Passeron. Il accuse Bourdieu et Passeron de négliger le rôle des acteurs (enseignants, parents, élèves) car pourtant l'histoire d'un élève est une histoire singulière.L'environnement social et culturel n'agit pas de façon déterministe. Un même élément aura un effet différent selon l'individu (ex: dans une fratrie il y a des parcours différents ...) La transmission de l'héritage culturel, de reproduction n'est pas explicité par Passeron et Bourdieu. Donc comment s'opère le passage de la position sociale des parents à la position scolaire des enfants? La position des enfants ne peut pas être héritée comme un bien légué par testament.La distance entre la culture scolaire arbitraire et des habitus familiaux ne sont plus les seules sources d'inégalités : Il fait aussi prendre en comte les phénomènes de mobilisation autour de l'école, les visées et capacités réflexives des individus, les stratégies des familles et des élèves. Dans nos sociétés ouvertes, les individus sont soumis à des multiples cadres de socialisation.
Avec un regard critique, d'après vous, la vision de "l'école reproductrice" est-elle toujours d'actualité ?
Regards critiques sur "l'école reproductrice"
Bourdieu et Passeron
Bourdieu et Passeron: on une vision traditionnelle de la structure sociale, divisée en classe sociales en lutte. Pour eux, l'habitus de l'individu ne peut pas changer avec le temps, il est trop ancré pour évoluer.
MENDRAS, TOURAINE , BONEWITZ
Ils ont des détracteurs, par exemple Henri Mendras (1988) propose une "vision cosmographique" car pour lui la notion de classe sociale n'est plus pertinente dans les sociétés contemporaines. Ou bien Alain Touraine (1969) estime que la lutte des classes est un concept obsolète.Patrice Bonewitz (2007):Trouve que l'analyse du changement sociale est trop absente de la sociologie bourdieusienne, donc trop centrée sur les mécanisme de reproductionIl rappelle que les critères de sélection et d'excellence scolaires se sont modifiés, alors que les normes culturelles dominantes sont présentées comme atemporelles et universelles par Bourdieu et Passeron. Il accuse Bourdieu et Passeron de négliger le rôle des acteurs (enseignants, parents, élèves) car pourtant l'histoire d'un élève est une histoire singulière.L'environnement social et culturel n'agit pas de façon déterministe. Un même élément aura un effet différent selon l'individu (ex: dans une fratrie il y a des parcours différents ...) La transmission de l'héritage culturel, de reproduction n'est pas explicité par Passeron et Bourdieu. Donc comment s'opère le passage de la position sociale des parents à la position scolaire des enfants? La position des enfants ne peut pas être héritée comme un bien légué par testament.La distance entre la culture scolaire arbitraire et des habitus familiaux ne sont plus les seules sources d'inégalités : Il fait aussi prendre en comte les phénomènes de mobilisation autour de l'école, les visées et capacités réflexives des individus, les stratégies des familles et des élèves. Dans nos sociétés ouvertes, les individus sont soumis à des multiples cadres de socialisation.
Les approches alternative
Résumé
Problématiques : Quelles sont les 3 approches alternatives proposer pour expliquer les inégalités scolaires ? Approches alternatives :Avant 80' s : approche macroscopique = analyse des systèmes, des structures, des flux d'élèves (études quantitatives, statistiques)Depuis début 80'S : interprétations microsociologiques = ce qui se passe à l'intérieur des établissements scolaires. Les origines des inégalités sociales de scolarisation se font à l'intérieur des établissement scolaires et des classes (plus seulement par les pratiques éducatives des familles).Approche individualiste des inégalités scolaires : D’après Raymon Boudon (ouvrage : L'inégalité des chances. La mobilité sociale dans les sociétés industrielles - 1973), la démocratisation du système scolaire réduit l’inégalité des chances scolaires, mais ne parvient pas à l’éliminer. Cette inégalité qui persiste repose sur le fait que les mécanismes de sélection scolaire ne sont jamais totalement indépendants de l’origine sociale des individus. Il souligne l’importance de la position sociale du point de vue des choix d’orientation scolaire.Les choix d'orientation:A chaque palier l'élève et /ou sa famille prennent des décisions selon 3 paramètres:Le risque d’échecLes coûts : coût financier (études, habitation) = quantifiable ; les coût sentimental (éloignement famille, amis) = non quantifiable. Les bénéfices (sociaux ou financiers): ce que ces choix vont apportés de positifs !! Selon sa position sociale, le rapport à chaque paramètre peut être différent. Les choix des acteurs sont conscient, rationnels et même calculés (rapport coûts/bénéfices).Selon Raymon Boudon, les inégalités face à l'héritage culturel sont fixés dès le plus jeune âge mais également que la transmission du capital culturel est secondaire par rapport aux décisions scolaires.Le contexte de scolarisation: Au début des années 1980, le regard sociologique se déplace. Jusqu’alors, il privilégiait une approche macrosociale, centrée sur une analyse des systèmes, des structures, des flux d’élèves. L’attention se porte ensuite sur ce qui se passe à l’intérieur des établissements scolaires (= approche microsociale)=>Les inégalités sociales de scolarisation ne se construisent pas seulement dans les familles mais aussi à l’intérieur des établissements et des classes. Effet établissement : Selon si on fréquente tel ou tel établissement, les effets ne seront pas les mêmes concernant les progressions scolaires, les aspiration professionnelles. L'effet établissement = "valeur ajoutée" de l'établissement". Il dépend principalement de sa composition sociodémographique.Effet classe : l’effet classe est instable. Cette instabilité est liée à de nombreux effets d’interaction, soit avec les caractéristiques individuelles des élèves (sexe, origines sociales ou ethniques…), soit avec la composition des groupes classe (niveau cognitif, composition sociale ou ethnique, proportion de filles…).Marie DURU-BELLAT et Alain MINGAT (1997) expliquent que :Dès que des classes de niveau sont organisées au collège, il s’ensuit une modulation du curriculum, un changement dans la quantité et la qualité des apprentissages, qui engendre directement une augmentation des différences d’acquis entre élèves. Elèves forts entre eux => progressent mieux que s'ils étaient mélangés avec les plus faiblesElèves faibles entre eux => Progressent moins bien que dans un environnement mixte (les plus forts tirent vers le haut). Dans un contexte de mixité, les plus forts y perdent donc un peu, mais les plus faibles y gagnes beaucoup. Le fait d’être scolarisé dans un établissement ou une classe donnée ne produira pas les mêmes effets sur tous les élèves, selon leurs origines sociales et leur niveau scolaire. Les élèves des classes populaires sont les plus vulnérables, parce que leur famille ne peut que rarement pallier d’éventuelles perturbations des conditions de scolarisation, en transmettant elle-même des savoirs scolaires ou en recourant à des cours particuliers. Ils concluent sur un effet pervers de la pratique des classes de niveau. Le rapport à l'école et les malentendus sociocognitifs:Selon Bonnery (2008) : La notion de malentendu sociocognitif renvoie à ce qui se passe pour les élèves de milieux populaires qui se focalisent souvent sur la dimension visible des prescriptions enseignantes, sans conscience que ces tâches ne sont que les moyens pédagogiques de comprendre ou de consolider en savoir. Elisabeth Bautier et Jean-Yves Rochex (1989) distinguent : Métier d'élève: l’élève est dans le malentendu. Il se contente de se mettre en conformité avec les exigences de l’institution, mais ne s’approprie guère les savoirs.Travail d’apprenant : l’élève a un rapport au savoir conforme à ce qui est attendu par l’institution scolaire. Il converse un sens et une valeur aux activités et contenus d’apprentissage dans l’ici et maintenant.Le travail hors classe est un lieu désigné pour la constitution de malentendus sociocognitifs.Les familles culturellement plus démunies n’ont pas les compétences requises pour accompagner l’enfant. Elles risquent d’aller à l’encontre de ce que l’école préconise et attend des enfants. Leur accompagnement s’avère être à la fois pour et contre l’école.L’enfant ne comprend alors pas ce qu’il a fait, il fait parfois mal son travail. Il se peut qu’il mémorise une leçon qui n’a pas de sens pour lui.
Quelles sont les approches alternatives pour expliquer les inégalités scolaires ?
Interprétations microsociologique
Approche individualiste des inégalités scolaires (BOUDON)
Approche individualiste des inégalités scolaires : D’après Raymon Boudon (ouvrage : L'inégalité des chances. La mobilité sociale dans les sociétés industrielles - 1973), la démocratisation du système scolaire réduit l’inégalité des chances scolaires, mais ne parvient pas à l’éliminer. Cette inégalité qui persiste repose sur le fait que les mécanismes de sélection scolaire ne sont jamais totalement indépendants de l’origine sociale des individus. Il souligne l’importance de la position sociale du point de vue des choix d’orientation scolaire.Les choix d'orientation:A chaque palier l'élève et /ou sa famille prennent des décisions selon 3 paramètres:Le risque d’échecLes coûts : coût financier (études, habitation) = quantifiable ; les coût sentimental (éloignement famille, amis) = non quantifiable. Les bénéfices (sociaux ou financiers): ce que ces choix vont apportés de positifs !! Selon sa position sociale, le rapport à chaque paramètre peut être différent. Les choix des acteurs sont conscient, rationnels et même calculés (rapport coûts/bénéfices).Selon Raymon Boudon, les inégalités face à l'héritage culturel sont fixés dès le plus jeune âge mais également que la transmission du capital culturel est secondaire par rapport aux décisions scolaires.
Contexte de scolarisation (Effet établissement, effet classe)
Le contexte de scolarisation: Au début des années 1980, le regard sociologique se déplace. Jusqu’alors, il privilégiait une approche macrosociale, centrée sur une analyse des systèmes, des structures, des flux d’élèves. L’attention se porte ensuite sur ce qui se passe à l’intérieur des établissements scolaires (= approche microsociale)=>Les inégalités sociales de scolarisation ne se construisent pas seulement dans les familles mais aussi à l’intérieur des établissements et des classes. Effet établissement : Selon si on fréquente tel ou tel établissement, les effets ne seront pas les mêmes concernant les progressions scolaires, les aspiration professionnelles. L'effet établissement = "valeur ajoutée" de l'établissement". Il dépend principalement de sa composition sociodémographique.Effet classe : l’effet classe est instable. Cette instabilité est liée à de nombreux effets d’interaction, soit avec les caractéristiques individuelles des élèves (sexe, origines sociales ou ethniques…), soit avec la composition des groupes classe (niveau cognitif, composition sociale ou ethnique, proportion de filles…).Marie DURU-BELLAT et Alain MINGAT (1997) expliquent que :Dès que des classes de niveau sont organisées au collège, il s’ensuit une modulation du curriculum, un changement dans la quantité et la qualité des apprentissages, qui engendre directement une augmentation des différences d’acquis entre élèves. Elèves forts entre eux => progressent mieux que s'ils étaient mélangés avec les plus faiblesElèves faibles entre eux => Progressent moins bien que dans un environnement mixte (les plus forts tirent vers le haut). Dans un contexte de mixité, les plus forts y perdent donc un peu, mais les plus faibles y gagnes beaucoup. Le fait d’être scolarisé dans un établissement ou une classe donnée ne produira pas les mêmes effets sur tous les élèves, selon leurs origines sociales et leur niveau scolaire. Les élèves des classes populaires sont les plus vulnérables, parce que leur famille ne peut que rarement pallier d’éventuelles perturbations des conditions de scolarisation, en transmettant elle-même des savoirs scolaires ou en recourant à des cours particuliers. Ils concluent sur un effet pervers de la pratique des classes de niveau.
Le rapport à l'école et les malentendus sociocognitifs (Métier d'élève , Travail d'apprenant)
Le rapport à l'école et les malentendus sociocognitifs:Selon Bonnery (2008) : La notion de malentendu sociocognitif renvoie à ce qui se passe pour les élèves de milieux populaires qui se focalisent souvent sur la dimension visible des prescriptions enseignantes, sans conscience que ces tâches ne sont que les moyens pédagogiques de comprendre ou de consolider en savoir. Elisabeth Bautier et Jean-Yves Rochex (1989) distinguent : Métier d'élève: l’élève est dans le malentendu. Il se contente de se mettre en conformité avec les exigences de l’institution, mais ne s’approprie guère les savoirs.Travail d’apprenant : l’élève a un rapport au savoir conforme à ce qui est attendu par l’institution scolaire. Il converse un sens et une valeur aux activités et contenus d’apprentissage dans l’ici et maintenant.Le travail hors classe est un lieu désigné pour la constitution de malentendus sociocognitifs.Les familles culturellement plus démunies n’ont pas les compétences requises pour accompagner l’enfant. Elles risquent d’aller à l’encontre de ce que l’école préconise et attend des enfants. Leur accompagnement s’avère être à la fois pour et contre l’école.L’enfant ne comprend alors pas ce qu’il a fait, il fait parfois mal son travail. Il se peut qu’il mémorise une leçon qui n’a pas de sens pour lui.
Quelles sont les approches alternatives à la sociologie de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron ? Citez-en 3 et développez les.
Je vous propose de développer deux approches alternatives à la sociologie de Pierre Bourdieuet JC Passeron pour expliquer les inégalités des chances scolaires. Tout d’abord, l’approcheindividualiste de Raymond Boudon puis une approche microsociale centrée sur le contexte descolarisation et pour finir l'approche centrée sur le rapport à l'école et les malentendus sociocognitifs. Raymond Boudon montre que le principal facteur d'explication de l'inégalité des chancesscolaires est la demande d'éducation, c'est-à-dire l'ambition scolaire. Les résultats de son étude placent ce facteur individuel devant celui de l'origine sociale, mis en avant par Pierre Bourdieu comme facteur de reproduction sociale. En effet, R. Boudon explique les inégalités de réussite par les décisions que doivent prendre les familles et l’élève qui dépendent de trois paramètres : le risque d’échec, les coûts et les bénéfices. En effet, l’individu et sa famille vont évaluer les coûts c’est-à-dire le coût financier des études comparés aux gains liés à l’obtention d’un diplôme, rupture avec le milieu d’origine, le changement de lieu d’habitation. Cette évaluation peut dissuader l’individu d’emprunter certaines voies. De plus, l’individu prend en compte les bénéfices attachés à ses choix : bénéfice de nature sociale ou financière. Selon le milieu social de l’individu, les attentes de ces trois paramètres varient. Un individu dont les parents sont titulaires d’un diplôme supérieur n’attachera pas la même importance à ce diplôme qu’un individu dont les parents n’en sont pas titulaires. De même, le coût financier ne sera pas évalué de la même façon dans une famille aisée et dans une famille plus modeste. R. Boudon explique qu’à réussite égale, l’orientation de deux individus va être influencée par son origine sociale. Les individus font ces choix de manières conscientes, rationnels et calculés. (Comparaison coûts / bénéfices) R. Boudon reconnaît l’importance de la transmission du capital culturel dans la création d’inégalités sociales devant l’école comme P. Bourdieu mais considère ce facteur comme secondaire. Pour lui, les décisions scolaires sont les premières productrices d’inégalités face à l’école et augmentent lorsque l’individu avance dans le cursus scolaire.D’autres approches expliquent les inégalités des chances à l’école et notamment par le contexte de scolarisation. Cette vision microsociale va s’intéresser plus particulièrement aux établissements et aux classes à travers l’ « effet établissement » et l’ « effet de classe ». L’ « effet établissement » est l’impact que peut avoir le fait d’étudier dans tel ou tel établissement sur la réussite scolaire d’un individu. C’est la valeur ajoutée de l’établissement, ce qu’il possède de mieux. L’ « effet établissement » s’explique par la composition sociale de l’établissement induite par sa situation géographique. C’est dans ce contexte que certains parents déterminent leurs lieux de résidence en fonction des établissements scolaires. L’ « effet de classe » joue aussi un rôle sur les inégalités de réussite scolaire. L’ «effet de classe» est caractérisé par un effet d’interaction qui le rend très instable. Un professeur ne peut pas offrir des conditions d’apprentissage adaptées à chaque particularité de chaque individu. Les classes composées des meilleurs élèves, venant des milieux les plus favorisés sont aussi les plus stimulés car l’exigence envers ces élèves sera plus élevée. D’autres part, il faut souligner l’importance de l’image qu’on les individus de leur classe. En effet, un élève qui évolue dans une « mauvaise classe » va réduire ses efforts et moins s’impliquer dans les apprentissages. C’est un cercle vicieux car la mauvaise image de soi entraine de mauvais résultats et donc l’échec. Il faut souligner le rôle majeur de l’enseignant qui doit redonner confiance à sa classe pour l’aider dans sa réussite. De plus, le fait d’être scolarisé dans un établissement ou une classe donné n’aura pas les mêmes effets sur tous les élèves : les élèves des classes populaires sont plus vulnérablesLe rapport à l'école et les malentendus sociocognitifs est une autre approche alternative expliquent les inégalités sociales. Cette vision microsociologique est aborder pas Elisabeth BAUTIER et Jean-Yves ROCHEX (1998). Ils distinguent Le métier d'élève, le travail d'apprenant et le travail hors classe. Le métier d'élève où l'élève étant dans le malentendu, se contente de se mettre en conformité avec les exigences de l'institution, mais ne s'approprie guère les savoirs. La travail d'apprenant , où l'élève a un rapport au savoir conforme à ce qui est attendu par l'institution scolaire. Il conserve un sens et une valeur aux activités et contenus d'apprentissage dans l'ici et maintenant. Le travail hors classe est un lieu désigné pour la constitution de malentendus ` sociocognitifs. Les familles culturellement plus démunies n’ont pas les compétences requises pour accompagner l’enfant. Elles risquent d’aller à l’encontre de ce que l’école préconise et attend des enfants. Leur accompagnement s’avère être à la fois pour et contre l’école. L’enfant ne comprend alors pas ce qu’il a fait, il fait parfois mal son travail. Il se peut qu’il mémorise une leçon qui n’a pas de sens pour lui.
et transmission
Exceptions à la règles sociologique - Les parcours atypiques
Résumé
Les parcours atypiques : En termes de parcours atypique, on note par exemple :La réussite scolaire des enfants d’immigrés ou d’ouvriers, L’échec d’enfants dont les parents dispose d’un important capital scolaire et culturel, Des jeunes filles dans des filières dites masculines ou inversementDes élèves multi-redoublants ou scolarisés dans des filières de relégation qui ont validé un second cycle de l’enseignement supérieurLes réussites dans les milieux populaires ou immigrés : Pour Pierre Bourdieu, les enfants des classes populaires qui réussissent dans les études supérieures sont des « miraculés sociaux ».Jean Pierre Terrail (1984) : un changement dans le rapport à l’école a profondément affecté la vie et la culture ouvrières. Les classes ouvrières investissent désormais dans la formation, bien que les diplômes soient de plus en plus nécessaires pour garantir une bonne insertion mais de moins en moins suffisant.Quelques raisons de ce changement :Membre de la famille élargie qui a réussi = modèle pour jeune générationRapport de plaisir à l'école primaireOmniprésence de l'école à la maisonRapport privilégié à la lectureConscience de l'injustice sociale avec un désir de vengeanceJean-Paul LAURENS (1992) : approche généalogique -> étudie le projet social de la famille et les trajectoires de chacun des membres. Une enquête socio-généalogique auprès d'ingénieurs issu de milieu ouvrier permet de mettre en évidence des facteurs de réussite liés à la famille :Père ouvrier qualifié et stable professionnellementGrands-parents non-ouvriersUne mère ouvrière qualifié aux cadres intermédiairesLes familles disposent de connaissances scolaires, sont restreintes, migrantes, catholiques pratiquantes et/ou situées à gauche sur l’échelle politiqueBernard Lahire (1995) : explique la réussite scolaire d'enfants de CE2 en ZEP avec "handicaps" familiauxPour cela il faut déterminer les différences entre des familles aux capitaux culturels et économiques similaires. Il reconstruit les contextes spécifiques dans lesquels l’enfant est socialisé. Il s’agit pour lui d’hétérogénéisé ce qui est rendu homogène par les approches statistiques. -> relation entre milieu social et performances scolaires.Selon lui, le comportement de l'enfant est lié à ses relation d'interdépendance : contextes familiaux, amicaux scolaires. Il est donc impossible d'avoir UNE seule explication de l'échec et de la réussite scolaire car l'enfant fait parti d'un tout, d'une globalité. Ses conclusions: Les éléments favorables à la réussite scolaire se combinent (ne s'ajoutent pas) pour créer un climat familial scolarisent favorable.La démission parentale est un mythe inventé par les enseignants qui ne connaissent pas la vie familiale des enfants. Il affirme même que les parents ne sont pas indifférents à la scolarité et aux performances des enfants. Par exemple: s'occupent de leurs devoirs, veillent à leur sommeil, à leurs fréquentations ... Pour lui, les éléments favorables à la réussite scolaire sont :Des parents présents et constant dans leurs attentionsÉthos familial en adéquation avec celui de l’écoleAutodiscipline et rationalisation du tempsStabilité affectiveValorisation de l’enfant lettréImportance accordée à la bonne conduite…Bernard Charlot, Elizabeth Bautier et Jean-Yves Rochex (1992) : montrent que les adolescents de banlieue qui réussissent, valorisent les activités d’apprentissage et les contenus pour leur valeur intellectuelle et culturelle. Benjamin Castets-Fontaine (2011) : s’intéresse aux élèves de grandes écoles issus des milieux populaires. Il constate trois éléments qui rendent possible cette réussite : L’engagement (existence d’un contrat, volonté de ne pas décevoir la famille)L’accès à l’information et à l’orientation (ex: grâce à un prof)L’existence de capacités personnellesZaïha Zéroulou (1988) : explique la réussite scolaire d’une minorité d’enfants d’immigrés qui accèdent à l’université en tenant compte de la trajectoire migratoires des familles. Les étudiants qui réussissent ont des parents qui analysent leur situation et développent une stratégie, ils reconsidèrent continuellement leur situation en tenant compte des nouvelles contraintes. Les échecs dans les milieux privilégiés :4 raisons (au minimum) pour lesquelles peu d'études sociologiques ont été menées sur le sujet : Peu d'enquête sur les milieux privilégiés car elles ne posent pas spécialement de problèmes. Les régressions ne doivent pas être montrées car ça donnerait une mauvaise image de ce milieu "parfait"La résistance psychologique car les individus touchées par l'échec n'en parlent pas, ils sont dans le dénie. Ne constitue pas un problème social car les chiffres statistiques de ce phénomène sont à la marge et anecdotiques. Quelques travaux qui en parlent :Robert Ballion (1977) : il soulignent la dimension psychologique de l’échec scolaireCarole Daverne (2003 , 2006 , 2009): étudie les héritiers en difficulté au lycée et en situation de déclassement à l'âge adulte. Ces héritiers ne reproduisent pas à l'identique les schémas familiaux. Agents de continuité, c'est à dire l'héritage culturel transmis par la famille, ce qu'ils préservent leur patronyme (à ne pas déshonorer), leur capital linguistique, social et culturelAgents possibles de changement = 5 obstacles au maintien du patrimoine familial au fil des générations : La famille (ex: transmet sentiment de doute, vit événement perturbateur (divorce, décès ...))L'école (ex: les études leur paraissent manquer de sens, monotonie et amertume de l'école)Les réseaux relationnels (ex: fréquentation des mauvaises personnes ce qui amène à des déviances)Le temps de la jeunesse (ex: crise d'adolescence ne facilite pas la transmission de l'héritage). De ses travaux, il ressort que l’héritage d’un certain capital culturel transmis par la famille se révèle plutôt comme un agent de continuité, tandis que les modalités de socialisation familiale, le rapport à l’école, le réseau relationnel, l’évolution de la société et le temps de la jeunesse se révèle plutôt comme des agents possibles de changement. Gaëlle Henri-Panabière (2010) : qui traitent des difficultés scolaires des collégiens dont les parents appartiennent aux classes sociales supérieures. Les héritages familiaux pluriels se transmettent sous certaines conditions Ce qui se transmet : peut intervenir sur la scolarité et "parasiter" la transmission du capital scolaire (ex: maman a un CAP, Papa a un Master. Maman s'occupe des devoirs -> alors il y aura forcément un problème d'accompagnement de l'enfant-> l'héritage scolaire du père sera alors mal ou pas transmis). La manière dont l'héritage familial se transmet: elle considère les inégalités dans une même fratrie selon certains critères, afin de justifier les différences de réussite scolaire. (ex: rang de naissance, sexe, rapports d'affinité avec les parents, biographie et événements familiaux). Amélie Groleau (2015 , 2017) : elle examine les scolarités d’individus issus de familles fortement scolarisés dans le parcours dans l’enseignement supérieur québécois Leurs parcours dans l'enseignement supérieur québécois se caractérise par des interruptions d’études ou par l’obtention d’un titre scolaire inférieur à celui de leurs parents. Elle montre que la famille demeure un pôle important de transmission culturelle inter-générationnelle qui favorise la poursuite de la scolarité jusque dans l’enseignement supérieur et que les hésitations et les choix scolaires sont plus souvent liés à des aspects de l’expérience vécue dans et hors l’institution scolaire.Se situer à la marge des statistiques : questionnements et intérêts : Regarder à la marge des statistiques contribue à la poursuite des recherches menées depuis plus de 50 ans en sociologie de l’éducation.Les histoires atypiques permettent de savoir pourquoi les mécanismes de la reproduction n’ont pas fonctionné et, du même coup, de mieux comprendre comment ils fonctionnent.L’existence de situation sociale improbable est précisément ce qui donne à voir la norme, qui sans cela serait proprement invisible. L’analyse de parcours scolaire improbable permet d’éclairer sous un nouveau jour les processus de conversion ou de non conversion d’un héritage culturel ou d’un investissement éducatif en capital scolaire. L’analyse de parcours atypique offre ainsi l’opportunité d’aller au-delà d’une vision traditionnelle d’une reproduction sociale automatique, de réinterroger le « cela va de soi » des situations attendues, sans pour autant remettre en cause le fait, statistiquement avéré, que les élèves d’origine sociale privilégie réussissent mieux que tu as une famille populaire.
Citer 4 exemples de parcours atypiques et détailler en 2. Qu'est ce que nous offre l'analyse des parcours atypiques ?
Les parcours atypiques
Les réussites dans les milieux populaires ou immigrés
Les réussites dans les milieux populaires ou immigrés : Pour Pierre Bourdieu, les enfants des classes populaires qui réussissent dans les études supérieures sont des « miraculés sociaux ».Jean Pierre Terrail (1984) : un changement dans le rapport à l’école a profondément affecté la vie et la culture ouvrières. Les classes ouvrières investissent désormais dans la formation, bien que les diplômes soient de plus en plus nécessaires pour garantir une bonne insertion mais de moins en moins suffisant.Quelques raisons de ce changement :Membre de la famille élargie qui a réussi = modèle pour jeune générationRapport de plaisir à l'école primaireOmniprésence de l'école à la maisonRapport privilégié à la lectureConscience de l'injustice sociale avec un désir de vengeanceJean-Paul LAURENS (1992) : approche généalogique -> étudie le projet social de la famille et les trajectoires de chacun des membres. Une enquête socio-généalogique auprès d'ingénieurs issu de milieu ouvrier permet de mettre en évidence des facteurs de réussite liés à la famille :Père ouvrier qualifié et stable professionnellementGrands-parents non-ouvriersUne mère ouvrière qualifié aux cadres intermédiairesLes familles disposent de connaissances scolaires, sont restreintes, migrantes, catholiques pratiquantes et/ou situées à gauche sur l’échelle politiqueBernard Lahire (1995) : explique la réussite scolaire d'enfants de CE2 en ZEP avec "handicaps" familiauxPour cela il faut déterminer les différences entre des familles aux capitaux culturels et économiques similaires. Il reconstruit les contextes spécifiques dans lesquels l’enfant est socialisé. Il s’agit pour lui d’hétérogénéisé ce qui est rendu homogène par les approches statistiques. -> relation entre milieu social et performances scolaires.Selon lui, le comportement de l'enfant est lié à ses relation d'interdépendance : contextes familiaux, amicaux scolaires. Il est donc impossible d'avoir UNE seule explication de l'échec et de la réussite scolaire car l'enfant fait parti d'un tout, d'une globalité. Ses conclusions: Les éléments favorables à la réussite scolaire se combinent (ne s'ajoutent pas) pour créer un climat familial scolarisent favorable.La démission parentale est un mythe inventé par les enseignants qui ne connaissent pas la vie familiale des enfants. Il affirme même que les parents ne sont pas indifférents à la scolarité et aux performances des enfants. Par exemple: s'occupent de leurs devoirs, veillent à leur sommeil, à leurs fréquentations ... Pour lui, les éléments favorables à la réussite scolaire sont :Des parents présents et constant dans leurs attentionsÉthos familial en adéquation avec celui de l’écoleAutodiscipline et rationalisation du tempsStabilité affectiveValorisation de l’enfant lettréImportance accordée à la bonne conduite…Bernard Charlot, Elizabeth Bautier et Jean-Yves Rochex (1992) : montrent que les adolescents de banlieue qui réussissent, valorisent les activités d’apprentissage et les contenus pour leur valeur intellectuelle et culturelle. Benjamin Castets-Fontaine (2011) : s’intéresse aux élèves de grandes écoles issus des milieux populaires. Il constate trois éléments qui rendent possible cette réussite : L’engagement (existence d’un contrat, volonté de ne pas décevoir la famille)L’accès à l’information et à l’orientation (ex: grâce à un prof)L’existence de capacités personnellesZaïha Zéroulou (1988) : explique la réussite scolaire d’une minorité d’enfants d’immigrés qui accèdent à l’université en tenant compte de la trajectoire migratoires des familles. Les étudiants qui réussissent ont des parents qui analysent leur situation et développent une stratégie, ils reconsidèrent continuellement leur situation en tenant compte des nouvelles contraintes.
Les échecs dans les milieux privilégiés
Les échecs dans les milieux privilégiés :4 raisons (au minimum) pour lesquelles peu d'études sociologiques ont été menées sur le sujet : Peu d'enquête sur les milieux privilégiés car elles ne posent pas spécialement de problèmes. Les régressions ne doivent pas être montrées car ça donnerait une mauvaise image de ce milieu "parfait"La résistance psychologique car les individus touchées par l'échec n'en parlent pas, ils sont dans le dénie. Ne constitue pas un problème social car les chiffres statistiques de ce phénomène sont à la marge et anecdotiques. Quelques travaux qui en parlent :Robert Ballion (1977) : il soulignent la dimension psychologique de l’échec scolaireCarole Daverne (2003 , 2006 , 2009): étudie les héritiers en difficulté au lycée et en situation de déclassement à l'âge adulte. Ces héritiers ne reproduisent pas à l'identique les schémas familiaux. Agents de continuité, c'est à dire l'héritage culturel transmis par la famille, ce qu'ils préservent leur patronyme (à ne pas déshonorer), leur capital linguistique, social et culturelAgents possibles de changement = 5 obstacles au maintien du patrimoine familial au fil des générations : La famille (ex: transmet sentiment de doute, vit événement perturbateur (divorce, décès ...))L'école (ex: les études leur paraissent manquer de sens, monotonie et amertume de l'école)Les réseaux relationnels (ex: fréquentation des mauvaises personnes ce qui amène à des déviances)Le temps de la jeunesse (ex: crise d'adolescence ne facilite pas la transmission de l'héritage). De ses travaux, il ressort que l’héritage d’un certain capital culturel transmis par la famille se révèle plutôt comme un agent de continuité, tandis que les modalités de socialisation familiale, le rapport à l’école, le réseau relationnel, l’évolution de la société et le temps de la jeunesse se révèle plutôt comme des agents possibles de changement. Gaëlle Henri-Panabière (2010) : qui traitent des difficultés scolaires des collégiens dont les parents appartiennent aux classes sociales supérieures. Les héritages familiaux pluriels se transmettent sous certaines conditions Ce qui se transmet : peut intervenir sur la scolarité et "parasiter" la transmission du capital scolaire (ex: maman a un CAP, Papa a un Master. Maman s'occupe des devoirs -> alors il y aura forcément un problème d'accompagnement de l'enfant-> l'héritage scolaire du père sera alors mal ou pas transmis). La manière dont l'héritage familial se transmet: elle considère les inégalités dans une même fratrie selon certains critères, afin e justifier les différences de réussite scolaire. (ex: rang de naissance, sexe, rapports d'affinité avec les parents, biographie et événements familiaux). Amélie Groleau (2015 , 2017) : elle examine les scolarités d’individus issus de familles fortement scolarisés dans le parcours dans l’enseignement supérieur québécois Leurs parcours dans l'enseignement supérieur québécois se caractérise par des interruptions d’études ou par l’obtention d’un titre scolaire inférieur à celui de leurs parents. Elle montre que la famille demeure un pôle important de transmission culturelle inter-générationnelle qui favorise la poursuite de la scolarité jusque dans l’enseignement supérieur et que les hésitations et les choix scolaires sont plus souvent liés à des aspects de l’expérience vécue dans et hors l’institution scolaire.
Se situer à la marge des statistiques : questionnements et intérêt
Nouvelles modalités de la reproduction
Résumé
Les nouvelles modalités de la reproduction sociale : L'actualité de la reproduction sociale par l'école et du concept de capital culturel: Hugues Draelants et Magali Ballatore (2014) : proposent un bilan critique de l’apport du concept de capital culturel à la compréhension des processus actuel de reproduction scolaire.Leurs définition du concept de capital culturel : "n'importe quelle compétence donnée peut fonctionner comme capital culturel"Différencient la transmission culturelle : familiale osmotique ou passive (=ne suffit pas à assurer la reproduction culturelle) ; et parentocratique ou active (les parents se démènent pour leurs enfants).Rappellent que l'acquisition du capital culturel nécessite un travail d'appropriation qui ne va pas de soi, qui se transmet sous une forme modifiéeRemplacent la notion d'héritiers par celui "d'initiés" : deviennent maîtres de leurs choix scolaires - stratégies individuellesimplication forte et stratégique dans l'accompagnement et l'encadrement des activités culturelles et scolaires (choix de l'école, choix des relations).Hugues Draelants revisite la notion d’héritier et développe celle d’initié reposant sur une implication forte et de nature stratégique dans l’accompagnement et l’encadrement des activités culturelles et scolaires des enfants, à travers le choix de l’école et des pairs. L’auteur met l’accent sur les stratégies individuelles. Il met en évidence que la transmission culturelle par osmose ne suffit pas à assurer la reproduction culturelle. Les stratégies des classes moyennes et supérieures :But de ces stratégies : acquérir du capital culturelDifférentes stratégies:Celles qui font appellent aux capitaux culturels, sociaux et économiques des parents avec : le recours à des intermédiaires professionnels, le contrôle des fréquentations, une surveillance et un suivi rapproché de la scolarité, des choix résidentiels. Celles qui visent à développer chez les enfants des compétences comportementales, interpersonnelles et communicationnelles, mais aussi circulatoires et linguistiques. Le rôle pivot des parents de classes moyennes :Les analyses d’une éventuelle montée de la parentocratie concernent aujourd’hui de plus en plus d’aires géographiques, même si les cas de figures sont très différents selon les états. Caractéristiques: La montée de la parentocratie signifie le développement d’un suivi plus intense de la scolarité des enfants par les parents des classes moyennes. Raisons de la montée de la parentocratie : En effet, ceux-ci sont de plus en plus angoissés face à la dévalorisation relative d’une partie des diplômes de l’enseignement supérieur, aux difficultés d’accéder à un emploi stable et à la menace du chômage. Ils ont de moins en moins confiance en l’école et souhaite exercer un contrôle accru sur la scolarisation de leurs enfants. Les déterminants des choix familiaux :Les choix des parents des classes moyennes et supérieures suivent différentes logiques :Visées individuelles : renforcement de la compétition interindividuelle pour l’accès aux emplois de cadres, et crainte du déclassement en lien avec l’inflation des diplômes (recherche d’une « bonne école » = choix instrumentaux). La sécurité, le bien-être, le bonheur des enfants influent sur les choix scolaires, donc ses catégories sont des visées plus "expressives". Visées collectives : ayant des conséquences sociales sur l’intégration et l’égalité. Les parents peuvent prendre 2 positions : Recherche de l’« entre soi » de classe, justifié par le désir de s’intégrer pleinement dans des groupes sociaux de niveau supérieur avec une vision libérale de l’égalité scolaireValorisation de la mixité scolaire avec une vision plus sociale de légalitéLe rôle du capital culturel demeure très important, mais le capital économique et le capital social interviennent aussi de façon décisive dans les choix scolaires et dans l’ensemble des stratégies éducatives des familles. Choix et non choix à l’intérieur du secteur public et choix du privé :Les stratégies résidentielles : Les ressources économiques sont essentielles:Elles permettent de se rapprocher des meilleurs établissements publics. Ces stratégies sont réservées aux fractions des classes moyennes et supérieures les mieux dotés en capital économique.Les stratégies résidentielles permettent de satisfaire :Des attentes instrumentales : réussite scolaire, anticipation d’une scolarité dans les filières sélectives de l’enseignement supérieur…Des attentes expressives : concernant la sécurité, le bien-être et le bonheur de leurs enfants Une double clôture résidentielle et scolaire permet de garantir un « entre soi » de classe, avec pour avantage moral supplémentaire la possibilité de pouvoir se proclamer à la fois « bons parents » et « bons citoyens » en respectant les contraintes de la carte scolaire. La ségrégation urbaine a des effets sur l’école, l’école peut avoir un rôle structurant en attirant ou au contraire en décourageant la venue des familles ayant des stratégies scolaires les plus actives. Les choix d’orientation : Les choix d’orientation dépendent:Des coûts comparés aux bénéfices escomptés suivant la position sociale La mobilisation très différente de connaissances sur les filières de l’enseignement secondaire et supérieur s’expliquant par des inégalités de capital culturel, social et économique entre les milieux sociaux. Les langues vivantes, les classes européennes et musicales et certaines options scientifiques permettent de procurer d’autres avantages scolaires aux enfants :parce qu’elles offrent des contextes plus favorables aux apprentissages que les classes concentrant des élèves en difficulté ou perturbateurs. Certaines options choisies jouent un rôle signal lors de la sélection à l’entrée aux classes préparatoires par exemple. Les familles des classes supérieures et une partie des familles des classes moyennes exerce une forte influence sur les choix. Elles le font :Soit par des stratégies d’encerclement en réduisant l’univers du souhaitable sur le plan culturel et social de la prime enfanceSoit par des stratégies d’argumentation visant à convaincre les jeunes des avantages à moyen et long termes de certaines décisionsEn bref, les parents cadrent ou modèlent en douceur les choix de leurs enfants.L’école hors école : L’accompagnement hors école diffèrent fortement selon les milieux sociaux. Des parents de milieux populaires se contentent de surveiller leurs enfants s’attèlent bien la tâche tandis que des parents de catégorie supérieure développent et enrichissent l’enseignement des maîtres. b. Des écarts se creusent entre les groupes sociaux:Le familles les plus aisées investissent de plus en plus le marchés des biens éducatifs non scolaires (cours particuliers ...) Toutes les catégories sociales utilisent des cahiers d'exo, logiciels éducatifs (...), mais utilité différentes selon: Si on est dans une logique de rattrapage ou d'accompagnement, ou d'une logique d'anticipation de scolarités longues et ambitieuse -> "filet de sécurité"Familles aisées renforcent avantages positionnels des enfants grâce à des services éducatifs plus chers et sophistiqués : coaching, séjour linguistiques spécialisés, certaines activités extrascolaire ... c. Synthèse sur les stratégies des classes moyennes et supérieures:Stratégies développées pour préserver avantage social: Le choix de l’établissement (déménagement, passage par le privé)L’intervention sur et dans l’établissement (colonisation)Interventions parallèles à l’école (cours particuliers, séjours linguistiques)Conséquences de ces stratégies sur l'intégration et l'égalité: Les stratégies de ces parents ont des incidences fortes, tant en matière d’intégration (la recherche, via les choix éducatifs, de l’entre soi scolaire étant un des moteurs principaux de la ségrégation scolaire urbaine), que d’égalité puisque cette ségrégation débouche au final sur une offre éducative local de moins grande qualité pour les enfants des classes populaires.Maitriser les choix scolaires pour maitriser les groupes de pairs :Dans l'article de Georges FEROUZIS et Joëlle PERROTON (2009) "Grandir entre pairs à l'école. Ségrégation ethnique et reproduction sociale dans le système éducatif français", ils rappellent que la reproduction sociale par l'école est plus marqué en France que dans d'autres pays comparables. Dans une école démocratisée et unifiée, les parcours, jusqu’à la fin du collège se différencient non plus principalement en fonction de la filière d’études, mais en fonction de l’établissement de scolarisation. L’offre éducative est segmentée, on observe une séparation des élèves en fonction de leurs origines sociales et ethnique, une spécialisation des établissements. Le critère quantitatif de ségrégation le plus fort est l’origine ethnique des élèves, bien plus que leurs origines sociales. La composition ethnique du public d’un collège est déterminante dans sa qualification par les familles, qui jugent les établissements sur la base de la rumeur, les réseaux, les réputations qui donne à voir la composition des établissements et les fréquentations potentielles. La ségrégation scolaire est toujours plus forte que la ségrégation urbaine. Il en résulte des établissements repoussoirs, Ghettoïsés, qui concentrent les élèves les plus défavorisés et les plus souvent issus de l’immigration. Voici 3 conséquences de la segmentation de l’offre éducative :La ségrégation a un impact en termes académiques avec des attentes éducatives plus faibles, avec un climat plus propice aux apprentissages. Le contexte de scolarisation fait des différences avec des inégalités scolaires d’apprentissage, d’accès au diplôme et à la certification.Ségrégation produit une expérience douloureuse, l’image des jeunes est altérée, leurs ambitions restreint, ils développent une sorte de fatalisme peu propice à l’apprentissage. La ségrégation conduit les enfants à grandir entre pairs, en constituant de véritables filières de renforcement, voire de production, des habitus sociaux. L’école est l’un des vecteurs essentiels de l’information des individualités, de mise à l’écart et d’enfermement dans les établissements fortement ségrégués. Les élèves y perçoivent un double mépris, celui de leur échec scolaire et celui de leur appartenance ethnique. La ségrégation scolaire transforme les modalités de la reproduction sociale par l’école : la reproduction des habitus échappe en partie à la famille, au bénéfice des établissements scolaires. Cela suppose, de la part des familles, le développement de nouvelles stratégies de préservation et de reproduction : il s’agit de maîtriser les choix scolaires pour maîtriser les groupes de pairs. Ceux-ci sont déterminants et primordiaux dans le contrôle des fréquentations.
dL'actualité de la reproduction sociale par l'école et du concept de capital culturel
Le rôle pivot des parents de classes moyennes
Les stratégies des classes moyennes et supérieures
Les déterminants des choix familiaux
Les stratégies résiduelles
Les choix d'orientation
L'école hors de l'école
Maîtriser les choix scolaires pour maitriser les groupes de pairs
et sociologie de la pédagogie
Spécificité du rapport au savoir transmis par l'école + son caractère socialement situé
é
La spécificité du rapport au savoir transmis par l’école et son caractère socialement situé : Bernard LAHIRE (Culture et inégalités scolaire. Sociologie de "l'échec scolaire" à l'école primaire - 1993):Analyse quantitative de l'enseignement du langage (lu, écrit, parlé) à l'école primaire. Cela définit la spécificité du savoir scolaire et la distance à ce savoir pour les enfants de milieux populaires.En s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue britannique Jack Goody (1979) sur l’impact de l’écriture sur les manières de penser, Bernard Lahire met en évidence que la forme scolaire envisage le langage depuis un rapport distancié, formel ou scriptural en décalage avec le rapport pratique, fonctionnel ou communicationnel au langage caractéristique des milieux populaires. Il montre que pour les enfants de milieux populaires en échec scolaire, le langage est perçu comme un outil, un moyen de communication alors que, sans en avoir conscience, l’institution scolaire attend des élèves qu’ils envisagent le langage en lui et pour lui-même, comme sa propre finalité. Les enfants qui ne font pas des phrases à l’oral montre que pour eux, le langage a avant tout une utilité pratique.Conclusion: Bernard Lahire multiplie les preuves du rapport spécifique au savoir porté par l’école et démontre que les attentes de l’institution scolaire sont orientées vers un rapport formel, scripturale au langage et au monde dont les enfants des milieux populaires sont, peu familier de par leur socialisation familiale. Le travail de Bernard Lahire donne chair à la notion d’arbitraire culturel de l’école : il montre à quelle disposition et à quelle compétence il renvoie.
Une transmission qui masque le savoir
Résumé
Une transmission qui masque le savoir : Que le savoir scolaire soit socialement situé ne suffit cependant pas à lui seul à expliquer la difficulté des élèves de milieux populaires à se l’approprier. L’échec scolaire de ces derniers tient aussi du fait que l’action pédagogique peine à les introduire à ce mode de pensée.Classification et cadrage : l'analyse de l'activité pédagogique de Basil Bernstein (1975)Le sociologue Basile Bernstein est le premier à proposer un cadre d’analyse des pratiques pédagogiques pour expliquer leur participation à l’échec scolaire des élèves de milieux populaires. Il distingue deux principes de variation des activités et de leurs modalités mises en œuvre dans la classe : leur classification et leur cadrage. La classification (classification plus ou moins nette): correspond au degré de maintien des frontières entre les contextes et les activités scolaires. Pour l’auteur, moins la classification est nette, moins les enjeux de savoirs sont distincts et donc plus difficile d’accès pour les élèves les moins familier du savoir scolaire.Le cadrage (cadrage plus ou moins fort): correspond au contrôle qui porte sur les différents aspects des manières de communiquer entre enseignants et élèves. Un discours pédagogique peut alors faire l’objet d’un cadrage fort lorsque l’enseignant laisse peu de place à l’interprétation de son propos par les élèves ou d’un cadrage faible quand les consignes de travail sont plus lâches.Il en découle deux modèles pédagogiques :Pédagogie visible : lorsque la classification est nette et le cadrage est fort (comme par exemple quand un enseignant anglais fait travailler le futur à ses élèves en leur faisant réaliser des exercices de conjugaison de verbes au futur dans un temps limité sur lesquels ils seront évalués)Pédagogie invisible : lorsque la classification est floue et le cadrage est faible (comme par exemple quand un enseignant d’anglais fait commenter à des élèves des images de saison à venir afin de leur faire travailler la conjugaison au futur sans leur dire) -> Elle complète la pédagogie implicite de Bourdieu et PasseronLes pédagogies actives, entre invisibilisation et dénivellement du savoir :Élisabeth Bautier, Jean-Yves Rochex et Stéphane Bonnéry ont étudié les évolutions pédagogiques apparu dans les années 1980, marquée par le puerocentrisme et la mise en activité de l’élève. Leurs recherches mettent en évidence la manière dont ces nouvelles pédagogies participent du maintien voire du renforcement de l’inégalité sociale face à l’école de 2 manières : Ces pédagogies ne cadrent pas suffisamment les élèves les moins familiers des attentes scolaires qui, ne comprennent pas les exigences réelles et s’engage sur des fausses pistes intellectuelles. Ces pédagogie se caractérise par deux phases : Une phase pratique : où on demande aux élèves de réaliser des tâches simples, souvent manuellesUne phase qualifiée de « saut cognitif » : lors de laquelle on demande aux élèves de déduire un savoir des opérations réalisées de la phase précédente Limite de ces pédagogies: Le saut cognitif n'est pas évident pour tous, notamment pour ceux issus de milieux populairesLes enseignants ne peuvent pas guider les élèves vers les véritables enjeux d'apprentissage. Donc risque de mauvaise compréhension des élèves : il découvre par lui-même les notions et donne du sens aux apprentissages mais parfois fait de manière fausse ou incomplète. Pédagogie moins "scolaires", plus "pratiques" qui rend l'accès au savoir encore plus difficile. Il faut désormais avoir des compétences scolaires pour déterminer le savoir en jeu. Cette organisation pédagogique tend à faire monter le niveau des exigences scolaires. L'école en attend de plus en plus des élèves et le niveau monte (contrairement à ce qu'on croit) -> montée inégalitaire car si elle vise en effet plus haut, elle perd aussi un grand nombre d'élèves en chemin. Le passage de la 1ère à la 2nde phase n’a rien d’évident pour de nombreux enfants et notamment ceux issus des milieux populaires. Ces derniers peine à identifier un lien entre les tâches réalisées lors de la première phase et le savoir attendu à la 2nde. Cette difficulté tient du fait que les tâches réalisées dans la première étape sont perçues par certains élèves comme des activités uniquement matérielles alors que le dispositif pédagogique suppose, sans lui dire, qu’elle fasse déjà l’objet de certaines opérations intellectuelles. Ces dispositifs pédagogiques empêchent les enseignants de guider les élèves vers les véritables enjeux d’apprentissage. Ces pédagogies rendent en réalité l’accès aux savoirs encore plus difficile qu’il ne l’était déjà, car il faut désormais des compétences scolaires pour être en mesure d’identifier le savoir en jeu. À défaut de lutter contre les inégalités sociales à l’école, on peut dire que cette organisation pédagogique tend à faire monter le niveau des exigences scolaires. Cela mène probablement à perdre un nombre plus important d’élèves en chemin. 2.Ces pédagogies peuvent aussi amener un cadrage trop étroit de l’activité. a.Dénivellement des exigences : les profs (consciemment ou non) sollicite moins l’intellect des élèves « en difficulté » i.Q° plus faciles pour les élèves plus « faibles » ii.Ces pédagogies nvelles invitent les profs à moins intervenir et se baser sur réponses des élèves pour faire avancer cours. Ils sont donc inciter à faire davantage participer les bons élèves sur les Q° réflexives Dans une même classe, sélection sociale des élèves qui apprendront vraiment le programme b.Invisibilisation des difficultés i.Organisation pédagogique peu efficace pour résoudre inégalité sociale face à l’école ii.Crée malentendus sociocognitifs : l’élève passe à côté des enjeux d’apprentissage, ->Il comprend les consignes d’une certaines manières et pense faire ce qui est demandé ->Malentendu réciproque entre élèves et enseignant Exemple : l’élève ne comprend pas sa mauvaise note alors qu’il a bcp travaillé ->sentiment d’injustice (en vient à penser que ses camarades ont triché ou que le prof lui en veut) le prof ne comprend pas non plus cette note (car n’a pas vu que l’élève n’allait pas dans la bonne direction), il peut l’interpréter comme un manque/absence de travail à la maisonLa pédagogie « du détour » :Dans le prolongement des pédagogies « actives », s’est développé une pratique pédagogique dite « du détour ». Cette organisation pédagogique concerne surtout les élèves considérés en grande difficulté scolaire. Pédagogie du détour : concerne élèves en grande difficulté scolaireMeo dans des ateliers relaisPetits effectifs (≈15 élèves)Activités plus ludiques (moins scolaires) : activités culturelles, sport …Objectif : faire apprendre aux élèves sans qu’ils s’en rendent compteLimites de cette pédagogie du détour:Peu de transmission de savoirs : élèves trop agités (manque de concentration), réfractaire à l’ordre scolaireEnseignants se concentrent sur comportement des élèves au détriment de la transmission des savoirsPour eux il s’agit d’un préalable indispensable à l’apprentissageQuand transmission de savoirs a lieu : les élèves ne se les approprient pas (au sens de l’institution scolaire)Elèves n’identifient pas les enjeux d’apprentissageElèves ont des difficultés à transposer ce qu’ils ont acquisApprendre un principe dans un domaine ne signifie pas qu’on saura le transposer à un autre domaineEx : analyse d’un tableau et analyse d’un textePour que le détour soit efficace : doit s’accompagner d’un retour -> transfert du savoir acquis dans un domaine d’activitéLe retour est encadré par les enseignants mais rarement réalisé car considéré, à tort, comme « naturel »
Classification et cadrage : l'analyse de l'activité pédagogique de Basil BERNSTEIN
Les "pédagogies actives", entre invisibilisation et dénivellement du savoir
Expliquez comment les pédagogies actives participent du maintien de l'inégalité sociale à l'école.
Expliquez comment les pédagogies actives participent du maintien de l’inégalité sociale à l’école.Les pédagogies activent sont caractérisés par le fait de mettre l’élève en action et le professeurdoit guider l’élève mais intervenir le moins possible. Ces pédagogies renforcent les inégalités face à l’école de deux manières : la première par l’invisibilisation du savoir et la deuxième parle dénivellement du savoir.L’invisibilisation du savoir est le fait que l’élève ne comprend pas, n’a pas accès à ce que le professeur souhaite lui apprendre. A travers un cadrage peu présent, voir imperceptible, les élèves n’arrivent pas à faire le lien entre l’exercice demandé et le savoir attendu par le professeur. Ces pédagogies sont implicites et rendent donc l’accès au savoir encore plus difficile pour des élèves déjà éloignés des attentes scolaires.De plus, les études montrent que les enseignants sont sensibles aux différences entre les élèves et contribuent à renforcer les inégalités : c’est le dénivellement du savoir. En effet, afin de valoriser l’élève ou de faire avancer le cours, l’enseignant va de manière plus ou moins consciente réserver les questions difficiles aux « meilleurs » élèves et les plus faciles aux « moins bons » élèves. Les exigences de l’enseignant varient donc en fonction des « capacités » de l’élève. On peut dire qu’il est possible, dans une même classe, de traiter du même contenu, tout en sélectionnant ceux qui l’apprennent.De plus, ce mécanisme masque les difficultés des élèves aux yeux des enseignants : c’est le malentendu sociocognitif. Ce terme définit le fait que l’élève passe à côté des enjeux de l’apprentissage et l’enseignant ne le voit pas ce qui renforce les inégalités sociales
La pédagogie "du détour"
Les manuels et programmes scolaires encadre l'activité enseignante + maintien les inégalités sociale face à l'école
Résumé
L’encadrement de l’activité enseignante et le maintien des inégalités sociales face à l’école : Les manuels scolaires contemporains : Elisabeth BAUTIER, Stéphane Bonnéry et Séverine KAKPO (2015): étudient les manuels scolaires contemporainsLes manuels influencent la pratique enseignante : il y a à la fois une élévation et un dénivellement des exigencesManuels d’après-guerre jusqu’aux 80’s : portaient essentiellement sur le repérage de faits énoncés explicitementManuels contemporains : transmettent des connaissances beaucoup plus notionnelles Dans les manuels scolaires contemporains :Elévation des exigences pour les élèves connivents (= élèves déjà familiers des exigences scolaires)Bcp plus exigeants intellectuellementInvite l’élève à réfléchir, à construire le savoirDénivellement des exigences pour les élèves en difficultés, « à occuper »Gradation implicite des questions dans les leçons de ces manuelsEx : sur 4 Q° de cours :3 Q° « simples » occupe élèves en difficultés, leur fait croire qu’ils ont fait la majorité du W1 Q° de réflexion pas à la portée de ces élèves alors que c’est la Q° la + importanteLes programmes scolaires :La sociologie du curriculum (FORQUIN - 2008) qu’on peut très rapidement définir comme l’étude sociologique des programmes scolaires mais en évidence une évolution (particulièrement marquée depuis les années 1970) des contenus et des exigences scolaires ainsi que leur invisibilisation qui participent de la difficulté des enfants d’origine populaire à l’école. Exemple 1 : Florence Eloy a par exemple travaillé sur l’évolution du curriculum d’éducation musicale de 1938 à 2008 et est un exemple de cette évolution. Elle montre bien comment le répertoire enseigné s’est modifié, en passant de l’étude de registre musique classique à l’intégration de répertoire populaire plus contemporain et d’une évolution de la compétence qu’on cherche à transmettre. Les anciens programmes reposer sur des opérations de mémorisation–restitution, alors que les programmes contemporains cible plus la compréhension de la musique et développe le « savoir écouter ». C’est une évolution très ambitieuse qui complexifie la tâche des enfants de milieux populaires.Exemple 2 : Programme de l'enseignement du français au lycée, dans les années 1980. Privilégiait la capacité à s'exprimer et à communiquer. Reléguait au 2ond plan la connaissance des oeuvres et des courant littéraires. Les programmes peuvent être porteur d’une conception du savoir scolaire et d’un fonctionnement pédagogique qui constitue le terreau de l’inégalité sociale devant l’école.
Les manuels scolaires contemporains
Les programmes scolaires
Le désinvestissement des apprentissages
Résumé
Le désinvestissement des apprentissages : Comment se caractérise ce désinvestissement :Prof se concentre sur le comportement des élèves au détriment de la transmission des savoirs -> Face à des élèves en difficultés et/ou difficiles« Stratégie de survie » (Peter WOODS – 1990) : le prof choisit d’ignorer les élèves perturbateurs -> Dans les cas les plus difficilesExternalisation des difficultés scolaires : lorsque selon l’institution, les difficultés scolaires ne sont pas issues de l’école =>Sources de ces difficultés :La famille qui n’éduque pas ou mal l’enfant (=handicap socioculturel)Problème de motivation (difficile à définir)Pathologies diverses (dyslexie, hyperactivité…) -> Médicalisation ou naturalisation de l’échec scolaireCaractère scientifiquement très contestable car leur définition est très floueNe font qu’opérer un tri social =>Participe fortement à la construction de l’inégalité sociale à l’écoleCar l’externalisation autorise l’institution à abandonner sa mission d’apprentissage envers les enfantsPour bcp de sociologue il s’agit d’une réactivation déguisée de l’idéologie du donL’école a des exigences sur le plan comportemental et cognitif.Mais elle semble avoir du mal à enseigner aux enfants qui ne rentre pas dans ses cases et rejettent la faute sur l’élève lui-même plutôt que de remettre en cause ses situations d’apprentissage.On personnalise ainsi les difficultés qui sont dites « anormales » et qui justifient le désinvestissement de l’institution.
En quoi consiste l'externalistion des difficultés scolaires?
En quoi consiste l’externalisation des difficultés scolaires ?L’externalisation des difficultés scolaires est le fait de situer les difficultés de certains élèves en dehors de l’école : manque d’investissement ou d’éducation de la famille, manque de motivation de l’élève, pathologies psychologiques diverses.(dyslexie, hyperactivité…) Les problèmes des élèves en échecs venant de l’extérieur, les professeurs se désengagent de leurs objectifs de transmission du savoir face à ces élèves. Ils les abandonnent jugeant que leurs « problèmes » ne sont pas de leurs ressorts. On peut donc dire que l’externalisation des difficultés scolaires participe très clairement au maintien des inégalités sociales à l’école.
L'extension du rapport scolaire au savoir
Résumé
L’extension du rapport scolaire au savoir : La scolarisation de l’école maternelle :Avant 1970 : école maternelle fidèle à la conception de sa créatrice Pauline KERGOMARDRefuse d’être un lieu d’instructionCherche constamment à se distingue de l’école élémentaire -> revendique une dimension de « gardiennage »Institutrices = « mère intelligente et dévoué »A partir de 1970 : évolution de ses missions par le MENPrévenir les difficultés scolaires, dépister les handicaps et compenser les inégalitésDébut du mouvement de scolarisation de la maternelle, début 70’s :Modif rôle et statut des institutrices = professeures des écoles -> spécialistes des apprentissages scolairesProgramme centré sur les apprentissages de la langue -> Se rapproche petit à petit du cycle élémentaireGrande section maternelle devient classe préparatoire du CPFin 80’s : Ecole maternelle = cycle des apprentissages premiers -> Grande section = 1ère année du cycle des apprentissages fondamentaux2019 MEN J-M BLANQUER : obligation scolaire dès 3 ans -> finalise scolarisation institutionnelle de l’école maternelleConstruction de l’inégalité sociale à l’école maternelle : Le mode de transmission rejoint celui de l’école élémentaire -> favorise à son tour inégalités sociales à l’école2 phénomènes (Christophe JOIGNEAUX – 2009) :Fonctionnement classique : « pédagogie active » = regroupement-atelier -> l’autonomie mène à l’invisibilisation du savoirRegroupement : donner consignes communes à l’ensemble de la classeAtelier : faire travailler individuellement ou en petits groupes, en autonomie, souvent à partir de ficheLes enfants en difficulté enchaînent les tâches de la fiche sans en comprendre les enjeuxN’anticipent pas (ou peu) le travail -> ils ne savent pas où ils vontN’ont souvent pas le temps de finirSurajustement didactique : baisse des exigences -> conduit de fait à un dénivellement des exigencesExercices alternatifs ou guidage plus serré des tâches, pour les enfants en difficulté -> résultats superficiels …2 aspects complémentaires (par Mathias MILLET et Jean-Claude CROIZAT – 2016) :Invisibilisation du savoir : le recours au jeu a une dimension discriminanteRéputation scolaire : affecte apprentissages et performances des élèves => Etre confronté à la réussite des autres -> dévalorisation de soi, impact négatif sur performances scolaires =>Elève mis très tôt en situation de comparaison par les notes, les remarques des enseignants…Institutions périscolaires et rapport scolaire au savoir:Revendiquent leur différence, leur opposition à l’écoleTrès inspirées des « pédagogies nouvelles » -> mise en activité de l’enfant en mettant en avant le ludique, la créativitéElles prétendent rompre avec l’aspect trop théorique et scolaire des activités, pourtant il n’en est rien.Ex (selon Simon KENICHIAN) : en centre de loisir, les enfants ont une approche différente aux activitésAppropriation du jeu différente selon origine sociale de l’enfant.Distinction entre « jouer » et « s’amuser » :« jouer » : faire ce qui est demander par le jeu = « jouer comme il faut »« s’amuser » = détourner le jeuLe public accueilli dans ces structures peut aussi être à l’origine de la scolarisation des activités (aide des parents)C’est toujours un rapport scolaire (distancié et donc socialement situé) qui domine les espaces sociaux.Les institutions périscolaires et rapports scolaires au savoir :Etude de S. BONNERY sur les albums de littérature jeunesse de 1945 à 2014 : met en évidence la complexification des albumsJusqu’aux 60’s : enfant très étroitement guidé dans sa compréhension du texte ->Texte univoque + images qui illustrent exactementMilieu 1960 à milieu 1980 : de + en + d’album jeunesses ->Image colle moins au texte : écouter ne suffit plus pour comprendre pleinement l’histoireCaractéristiques de cette complexification :L’enfant doit opérer une mise en relation image-texte : permet de préciser ou découvrir nouvelles infosMultiplication des références à d’autres œuvres : nécessité de prérequisFin d’histoire pas univoque : ouvre la voie aux questionnements chez l’enfantCette complexification participe au maintien des inégalités :Lecture partagée avec un adulte -> Familles de milieu favorisé : sollicitent l’enfant pour l’amener à comprendre, à questionner, à chercher et trouver ce qui fait l’histoire, par lui-même ->Familles de milieu populaire : Les plus scolarisées : guident très étroitement l’enfant (lui donne les solutions …) Les moins scolarisées : lecture linéaire de l’histoire, sans pause et sans amener de réflexionL’école n’arrive pas non plus à construire le rapport au savoir avec les enfants les plus en difficultés car : ->Soit elle opte pour la solution « faire comme avant », mais n’aide pas l’enfant à avancer dans ses apprentissages ->Soit elle poursuit sur des « pratiques nouvelles » sans se soucier des prérequis de l’enfant
La scolarisation de l'école maternelle
Institutions périscolaires et rapport scolaire au savoir
Evolution albums de littérature jeunesse et maintien des inégalités devant la culture scolaire
Questionner la "réussite"
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Conclusion générale – Questionner la « réussite »1. La réussite est une notion polysémiqueDominique Glasman (2007) :· La réussite est un état : =>Résultats scolaires, le passage en classe supérieure, l’obtention du diplôme national du brevet ou du baccalauréat, le maintien dans la scolarité, l’orientation en fin de cycle. =>La réussite comme état scolaire prend sens dans le parcours d’un jeune. Exemple : La réussite d’un ado décrocheur ne sera pas la même que celle d’un enfant d’immigré comorien de première génération ou d’un élève en CPGE. · La réussite et un processus : =>Processus = cheminement qui conduit l’élève à cet état. =>La réussite comme processus éducative :Capacité de l’élève à construire un projet perso réaliste, lui donner une forme et assumer avec sérénité une poursuite d’étude, et plus largement l’avenir.C’est aussi trouver sa place, qui sera reconnue et valorisée par l’élève, ses parents, ses enseignants, ses pairs.C’est reconnaître que les professionnels de l’éducation sont là pour aider, accompagner et soutenir -> Comprendre les exigences du métier d’élève et ce que signifie « apprendre »C’est également s’émanciper intellectuellementTrouver des indices pour conclure à la réussite dans ses domaines difficilement objectivables :Indices importants pour la poursuite du cursus scolaire, dans l’amélioration de la confiance en soi ou de l’estime de soi.La réussite est une aventure individuelle -> les réussites sont diverses (qui prennent sens dans le parcours d’un jeune dans sa vie scolaire ou sa vie privé) -> Toutes les réussites ne sont pas prestigieuses scolairement, valorisées socialement et monnayables sur le marché du travail.Questionnement sur la réussite à l’université :La loi Orientation et Réussite des Etudiants (ORE) : elle vise à réduire le taux d’échec en première année de fac en permettant à chaque université de fixer des prérequis pour choisir les étudiants. =>Ça remet en cause la liberté d’accès à l’université pour tous les bacheliersA l’université, les étudiants – à l’image de ceux des établissements de l’enseignement primaire et secondaire – sont eux aussi pluriels et en réussite de différentes façons. =>Les étudiants peuvent tirer profit d’une année « perdue » : certains se réoriente vers des filières hors université, d’autres affinent leur projet professionnel, d’autres prépare des concours d’entrée dans une autre filière, ou aussi découvrent une discipline pour se constituer une culture générale. =>Les étudiants peuvent également validant une année supérieure puis obtenant leurs diplômes, mais cela se fait progressivement, avec des hésitations, des erreurs, des ` bifurcations. =>Stéphane Beaud et Matthias Millet (2008) : Les lycéens des sections professionnelle et technologiques peuvent réintégrer le courant social de la jeunesse en formation grâce au statut d’étudiant et donc peuvent suivent leurs aspirations de poursuites d’études. =>Dans les premiers cycles universitaire, une partie des étudiants retravaille leurs espérances subjectives en fonction de nouveaux objectifs possibles.
La réussite est une notion polysémique