L'accord non vicié
Un consentement non-vicié : mesures à posteriori : Art 1130 al 1
L'erreur
Les erreurs vices du consentement : 1132 C.civ. : cause de nullité du contrat
L'erreur sur les qualités essentielles de la prestation
2 conceptions de la substance de la chose :
- Objective : La substance de la chose est la matière dont elle est constituée
- Subjective : La substance réside dans la qualité de la chose qui ont été envisagée par les parties au contrat.
--> Subjective depuis 2016
Art 1133 a1 : Les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été expressément ou tacitement convenues et en considération desquelles les parties ont contracté
Doute sur la qualité de la chose
Cass, 1ère civ, Fragonard, 1987 : aléa chase l'erreur : si doute admis par les parties, pas d'erreur
Art 1133 a3 : L'acceptation d'un aléa sur une qualité de la prestation exclue l'erreur relative à cette qualité
Cass, 1ère civ. Poussin, 1978 : vendeur peut alléguer s'être trompé sur la substance de la chose qu'il vend (doute non partagé donc erreur possible)
L'erreur est apprécié au jour de la conclusion du contrat
Possibilité de prendre en compte des éléments postérieurs (Cass, 1ère civ. 1978)
Sanction : nullité relative prescriptible par 5 ans à compter de la découverte de l'erreur
Cass civ. 1955 : victime peut aussi obtenir DI pour faute d'imprudence du contractant
Possibilité de continuer le contrat malgré l'erreur --> confirmation
L'erreur sur les qualités essentielles du co-contractant
C'est le cas lorsque personne est un élément principal de la convention.
Ex : contrat de mariage
Concevable dans le contrat intuitu personae
L'erreur obstacle
Fait obstacle à la formation même du contrat, doute sur la rencontre de volonté
Ex : erreur sur l'objet de la prestation, le prix
Les erreurs indifférentes : pas de nullité du contrat
L'erreur sur la valeur
Erreur portant sur l'évaluation de l'objet du contrat.
1136 C. civ : peut devenir une cause de nullité si résulte d'une erreur sur les qualités essentielles de la prestation
L'erreur inexcusable
On ne peut pas se plaindre d'une erreur grossière, naïve
L'erreur sur les motifs
Art 1135 : L'erreur sur un simple motif étranger aux qualités essentielles de la prestation due ou du co-contractant n'est pas une cause de nullité à moins que les parties n'en ait fait expressément un élément déterminant de leur consentement
Le dol
Eléments constitutifs du dol
Elément matériel : Implique des manœuvres dolosives de la part du co-contractant à l'égard de l’autre.
1137 C. civ. : Dol : fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des mensonges.
Constitue également un dol, la dissimulation intentionnel par l'un des contractants d'une information dont il sait le caractère déterminant pour l'autre parti
Suppose obligation de renseignement :
Cass, Baldus, 2000 : pas d'obligation d'information de l'acheteur concernant la valeur de la prestation
Elément intentionnel : Requiert une intention de tromper de la part de son auteur. On va la prouver en se référant aux manœuvres.
Conditions du dol
Dol doit émaner du contractant : 1137 C. civ
Si émane d'un tiers : DI
Exception : 1138 C. civ.
- nullité si tiers complice du contractant
- nullité si tiers représentant du contractant
Domaine du dol plus large que domaine des erreurs
Certaines erreurs indifférentes seront susceptibles de nullité de contrat si provoqué par le dol.
1139 C. civ. : erreur qui résulte d’un dol est tjrs excusable, elle est une cause de nullité.
Dol doit avoir été déterminant du consentement
Sanction du dol
Preuve par tout moyen, incombant à la personne invoquant le dol
Nullité relative du contrat
Prescription : 5 ans à compter de la découverture du dol
2 conséquences :
- Restitution des prestations des parties
- DI possible pour la victime si dol a causé préjudice (nécessite faute du cocontractant)
La violence
La pression exercée sur le contractant
Av 2016
1141 C. civ. : la menace d’une voie de droit n’est pas une violence, il en va autrement si voie de droit détourné de son but ou invoquée pour avoir un avantage excessif.
Cass 2000 : admission de la nullité pour violence éco
Ap. Ord. 2016
1143 C. civ.
3 conditions :
- Un état de dépendance caractérisant la contrainte
- Sans lequel le contractant n’aurait pas donné son engagement
- Dont l’autre contractant en a tiré un avantage excessif.
La crainte
La crainte doit ê présente au moment de la conclusion du contrat, c’est pour ça que l’on parle de vice du consentement.
Appréciation de la crainte
Av 2016
1112 anc. C. civ : 2 manières :
- In concreto par rapport à la personne destinataire de la menace
- In abstracto ce que pourrait ressentir une personne raisonnable.
Ap 2016
1130 C. civ : appréciation in concreto
Un consentement éclairé : mesures à priori
L'obligation d'info d'origine jptielle
Différents degrés de l'obligation
Obligation de renseignement : va porter sur des éléments purement objectifs que le contractant a besoin de connaitre (ex : ventes, les caractéristique du produit)
Obligation de conseil : plus subjective, conduisent à imposer à l’un des contractants d’aider l’autre à choisir ce qui convient le mieux à son intérêt.
Obligation à la charge de ceux qui ont un savoir que les contraactants n'ont pas forcément --> déséaulibre de connaissance
Contractant est tenu de délivrer toute info pertinente au regard de l’opération contractuelle à l’autre contractant si ce dernier ne peut la connaitre
L'obligation d'info légale
111-1 C. conso : obligation d’info à la charge du professionnel sur les prix et caractéristiques du produit