la geurre de 1812

La presse

En 1793, les Britanniques veulent avoir une marine puissante pour protéger leurs côtés contre une éventuelle invasion de Napoléon

Mais plusieurs marins quittent la marine britannique pour rejoindre la marine marchande américaine, qui leur offre plus d’avantages.

À la recherche des déserteurs, les Britanniques commencent à arrêter et à fouiller les navires. Ils se mettent aussi à presser ou obliger les marins américains à s’enrôler dans la marine britannique. Cela provoque une grande colère aux États-Unis.

Alliances avec les Premières Nations

Après la Révolution américaine, les Britanniques encouragent les Premières Nations à conserver un vaste territoire à l’Ouest afin d’empêcher l’expansion des États-Unis vers l’ouest

Les Américains soupçonnent les Britanniques de soutenir Tecumseh, un chef autochtone qui mène une résistance farouche contre les Américains sur les terres de l’Ohio et de l’Indiana..

Simcoe et la fondation du Haut-Canada

Pendant la Révolution américaine, John Graves Simcoe commandait une unité loyaliste appelée les Queen’s Rangers.

Pendant la Révolution américaine, John Graves Simcoe commandait une unité loyaliste appelée les Queen’s Rangers.

Il est retourné en Angleterre en 1781, parce qu’il était blessé pendant la révolution.

En 1782, Simcoe se marie avec Elizabeth Posthuma Gwillim, une jeune femme issue d’une famille riche et puissante. Ce mariage lui permet d’occuper des postes élevés : il devient le premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada.

En 1792, la capitale du Haut-Canada était la ville de Newark, aujourd’hui appelé Niagara-on-the-Lake. Simcoe pense que Newark ne devrait pas être la capitale de la colonie, parce qu’il est trop proche de la frontière américaine et trop vulnérable en cas de conflit.

Le rêve de Simcoe est de créer une colonie sur le modèle anglais, et de construire une capitale qu’il appellerait Londres. Pour cela, il réserve des terres sur le site actuel de London, en Ontario.

Les conséquences de la guerre de 1812

La guerre de 1812 prend fin peu après la bataille de Lundy’s Lane. Elle a eu deux types de conséquences : les conséquences à court terme et les conséquences à long terme

Les conséquences à court terme

Après cinq mois de négociation, les Britanniques et les Américains signent le traité de Gand (Belgique) le 24 décembre 1814. Ce traité marque la fin officielle de la guerre et comporte deux décisions majeures concernant

Les deux pays décident de repartir aux frontières qui existaient déjà avant la guerre. Plus tard, la Convention commerciale de 1818 va fixer la frontière entre l’Amérique du Nord britannique et les États-Unis au 49e parallèle de latitude.

Les Britanniques et les Américains s’engagent à ne plus jamais s’allier aux Premières nations en cas de conflit. En plus, la Grande-Bretagne abandonne l’idée d’exiger un territoire pour les autochtones dans les Grands Lacs.

En mars 1814, l'Assemblée législative du Haut-Canada adopte la Loi sur les étrangers (Alien Act) qui a pour but de punir les personnes qui ont soutenu les Américains pendant la guerre.

Plusieurs personnes sont reconnues coupables de haute trahison, un crime grave contre le gouvernement. Certaines de ces personnes sont condamnées à mort et voient leurs biens confisqués; d’autres sont soit perdues, soit déportées. Mais la plupart des personnes suspectées ne seront jamais capturées ni jugées.

Les miliciens qui ont combattu pendant la guerre et leurs familles vont obtenir des terres pour les remercier de leur loyauté envers la Couronne britannique. La plupart de ces terres sont situées près de la frontière avec les États-Unis, pour faciliter l’intervention des miliciens en cas de conflit.

Les veuves et les familles des soldats blessés à la guerre reçoivent une petite pension dont le montant dépend du grade et de la durée de service.

Par contre, les Premières nations sont oubliées. En combattant aux côtés des Britanniques, les autochtones espéraient obtenir leur propre territoire, mais rien ne leur est accordé à la fin de la guerre. Ils sont profondément déçus et se sentent trahis par leurs alliés.

Les conséquence à long terme

La principale conséquence à long terme de la guerre de 1812 est la construction du canal Rideau, dont la réalisation va permettre de contourner l’étroit passage du fleuve Saint-Laurent que les Américains avaient l’intention de couper pendant la bataille de Châteauguay en octobre 1813.

Le canal Rideau est une voie navigable de 202 kilomètres qui relie le lac Ontario (à Kingston) à la rivière des Outaouais (à Ottawa).

La construction de ce canal a été achevée en 1832 et était motivée par une raison militaire : sécuriser la voie de ravitaillement et de communication entre Montréal (Bas-Canada) et Kingston (Haut-Canada).

Le canal Rideau aujourd'hui

Le canal Rideau aujourd'hui

Le blocus

Un blocus est un blocage d’un pays, d’une région ou d’un port pour empêcher tout transport de marchandises vers ou en provena

Un blocus est un blocage d’un pays, d’une région ou d’un port pour empêcher tout transport de marchandises vers ou en provenance de ce pays ou de cette région.

Les Américains sont aussi touchés ou concernés, parce que le blocus nuit à leur économie en empêchant l’accès au marché européen

Les Britanniques utilisent cette stratégie militaire contre Napoléon pour empêcher les échanges commerciaux avec la France.

Les War Hawks

Les Warhawks sont un groupe de politiciens américains des États du Sud et de l’Ouest qui sont en faveur de l’expansion des États-Unis vers l’ouest.

Les grandes batailles de la guerre de 1812

La bataille de Queenston Heights

Le 13 octobre 1812, le major-général Isaac Brock est réveillé à 4 heures du matin par des coups de canon.

Il quitte Fort George pour mener la bataille, malgré le fait qu’il n’a pas tous ses hommes.

Isaac Brock est gravement blessé à la poitrine, et ses troupes se retirent en attendant l’arrivée des renforts

Dans l’après-midi, le major-général Roger Hale Sheaffe mène la 2ème étape de la bataille, à la tête des soldats britanniques soutenus par des miliciens et des autochtones (les Haudenosausis).

∙ Ensemble, ils obligent les soldats américains à reculer, surtout que les milices de Buffalo (New York) refusent de se battre en territoire canadien

À la fin de la bataille, 958 Américains sont faits prisonniers; les pertes britanniques sont peu élevées.

La bataille de Put-in-Bay

En septembre 1813, les Américains contrôlent les Grands Lacs et empêchent les Britanniques de ravitailler leurs troupes à Amherstburg (près de Detroit).

Le 10 septembre, six navires britanniques affrontent neuf navires américains. La bataille dure du petit matin jusqu’à la fin de l’après-midi.

Finalement, les Britanniques doivent se rendre et les Américains prennent le contrôle du lac Érié.

La bataille de Châteauguay

La bataille de Châteauguay a lieu le 26 octobre 1813 et oppose les troupes américaines aux troupes britanniques commandées par le lieutenant-colonel Charles de Salaberry, un Canadien français.

Les Américains ont l’intention d’envahir Montréal afin de couper la ligne de ravitaillement entre Montréal (Bas-Canada) et Kingston (Haut-Canada).

Mais les Américains surestiment le nombre de soldats canadiens, alors qu’en réalité huit fois moins nombreux que les troupes américaines.

Cette bataille a fait peu de victimes, mais elle est très importante parce qu’elle marque la collaboration entre les soldats du Bas-Canada et du Haut-Canada qui ont combattu un ennemi commun : les Américains.

La bataille de Lundy’s Lane

La bataille de Lundy’s Lane a eu lieu en 1814 et a duré cinq jours.

C’est une bataille épuisante qui a fait plus de 800 victimes dans chaque camp.

La plupart des combats se déroulent de nuit, dans le bruit assourdissant des chutes du Niagara.

Il y a beaucoup de confusion sur le champ de bataille : dans chaque camp, les soldats tirent sur leurs propres troupes ou combattent leurs propres hommes.

Les Américains se retirent le lendemain et se barricadent au fort Érié.

∙ Il est impossible de déclarer qui a gagné ou qui a perdu : les deux adversaires prétendent tous à la victoire.