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von Geneviève Roy Vor 4 Jahren

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L'ÉLAN D'AMÉRIQUE

Cette œuvre explore les dynamiques complexes de pouvoir et de soumission dans une société marquée par des clivages idéologiques et religieux. Le récit est ancré dans une époque où les hiérarchies sociales et culturelles sont fortement ressenties.

L'ÉLAN D'AMÉRIQUE

Hercule

L'ÉLAN D'AMÉRIQUE

Vocabulaire

Éléments thématiques (thèmes)
Mal

La vie de colon (pour Antoine et son père)

«esclave d'une terre» (p.230)

«Tout ça, c’est pas une vie pour toi. Gratter la terre, puis se coucher, tous les soirs, dans les bras d’une femme, c’est pas une vie d’homme, ça. Y a pas de liberté dans une existence de chien couchant.» (p.114)

«C'est pas croyable. Toi, Antoine que j'ai élevé dans le bois, comme un homme. T'as plus aucune fierté.» (p.114)

La vie sauvage (pour Blanche)

«Un vrai sauvage!» (p.113)

La vie sédentaire de la ville (pour Antoine)

Aliénation

Déraison

regard perdu dans son mirage

hypnose

ivre d'elle-même, pure déperdition de force

hystérie

illusion

entre en transe

démence ivre

hallucinant

délire

Mépris de la femme Mysogynie

«il y a un homme sur cent mille, peut-être, qui cherche dans la femme autre chose que la bête.» (p.170)

«Elle comprend qu’il n’y aura jamais que de beaux oiseaux de proie qui, si haut qu’ils pensent voler, raseront toujours la terre pour y commettre leurs petits meurtres, parce que l’azur leur est interdit.» (p.98)

«Il écrivait des chansons cyniques, mâles et vulgaires. C’était un masque, imposé par l’époque. il écrivait au lance-flammes parce que le lait de la tendresse humaine était tari. » (p.96)

«Sacrée femelle» (p.113, 118)

Incompréhensible

«Comprendrai jamais les femelles» (p.116)

Déraisonnable

«Les femelles, toutes des folles. Les idées qu’elles peuvent avoir...» (p.114)

Génitrice

«Qu’elle attende au moins de l’avoir poussé dehors, de nous avoir montré ce qu’elle vaut comme femme, avant de faire la folle, de commander des hommes.» (p.114)

Haine paranoïaque (Antoine)

«Fini le gâchis des femelles, le feu assassin qu’elles allument au moindre souffle tiède sans pouvoir l’éteindre jamais.» (p.190)

Paternité lointaine

«Elle l'avait obligé à assister à la prise d'habit, à assister à la noyade de son enfant, orpheline depuis toujours par sa faute.» (p.119)

«Il eut compris qu'elle l'avait dépossédé de ses enfants, qu'elle avait systématiquement empêché que se nouent des liens d'affection entre eux et lui.» (p.117)

«Cette paye, il allait la lui remettre en entier pendant vingt ans.» (p.116)

«Elle l'avait chassé presque.» (p.115)

Échec amoureux

Attente

L'imminence d'un malheur

«la certitude que l'irréparable va éclater d'un instant à l'autre» (p.189)

«Elle attend qu'on la prenne en charge, qu'on lui remette un devoir.» (p.14)

Attend David

«À maintes reprises, elle compte jusqu'à cent, mille en fixant le large» (p.157)

«Elle attend des heures sur les rochers» (p.157)

Attend la fin de l'assault

Attend sa mère (enfant)

«Elle ne pleure pas, elle n'a pas peur, elle attend sagement, qu'on vienne la délivrer de son isolement, aussi naturel et inévitable que la pluie» (p.90)

«elle attend le retour de Rose, dans le noir.» (p.90)

Étrange(r)

Maria (pour Hercule)

«Tu as couché avec une étrangère toute la semaine! Le chevreuil, tu veux que je te dise, tu es de nulle part et sans fierté. Maudit, c’est pire qu’un péché!» (p.206)

Montréal (pour Antoine)

Par rapport à ses enfants

«le petit était rien de moins que philosophe, ce qu'attestait un diplôme universitaire qui avait failli faire s'étrangler Antoine de rire et de gêne.» (p.119)

«la petite était soeur Marie de la Passion dans un couvent cloîtré.» (p.119)

«Il avait été, pour eux, l’homme qui venait du dehors, l’irruption intermittente de la contamination et du danger.» (p.118)

Par rapport aux Anglais

Par rapport aux autres hommes

«l'autre»

Possession

«Pays»

Ferme

«Mais tout ça ici, c'est moi, et moi tout seul» (p.103) (Hercule)

Femme (posession sexuelle)

Virilité C'est par la prise de possession sexuelle qu'Antoine s'affirme.

«Maria del Perú lui appartenait autant que la forêt et ses bêtes, autant que le solennel et blanc panache qui lui revenait de la nuit des temps.» (p.207)

Panique d'être

Identité d'emprunt Doppelgänger

Le condor (Antoine)

«Les condors ne mangent que ce qui ne vit plus, pour l'apporter au ciel.» (p.199)

«monsieur» (Antoine

«Chaque fois qu’il était revenu par la suite, il avait dû se soumettre au même rite, hiver comme été, et jouer devant les enfants, durant un jour ou deux, engoncé par le costume bleu, étouffé par la cravate, le rôle d’un père qui avait secoué la terre de ses souliers et n’avait rien de commun avec l’homme des bois qu’il était, un père idéalisé et stérilisé.» (p.117)

L'Élan (Antoine)

Claire Peabody (Claire Smith)

«Et Claire Smith a rouvert les yeux sur Claire Peabody, une étrangère qui lui offre son propre reflet, ses gestes inversés, et un sourire sans âge.» (p.16)

Maria (Claire)

«Ou est-ce elle, Claire Peabody, qui les a créées, puis effacées, projections d’elle-même et doubles qui ont fait vaciller sa raison?» (p.53)

«Jamais elle ne s’était à ce point abandonnée à une histoire qu’elle n’avait pas vécue, jamais elle ne s’était si totalement quittée elle-même pour ne pas entendre ces voix inconnues» (p.21)

Recherche de la liberté

«la puissance de la vie sauvage et libre qui, depuis l’aube du monde, dominait ce pays farouche où l’horizon roulait sans cesse sur lui-même, comme les vagues de la mer, avait nourri les siens, hommes rudes et taciturnes que la fatigue enivrait, marins d’épinettes qui poursuivaient d’une interminable course la liberté primitive.» (p.124)

«J’ai jamais été un gratteur de champs de pierre. Tou- jours été un homme libre. Y a pas une maudite Compagnie qui va me dicter sa loi, même si elle possède tout le pays.»

«ll est engagé dans son acte comme un convoi sur les rails, et il roule, roule, vers une destination inconnue, vers l’ailleurs de son nouveau moi.» (p.84)

«La voix rude lui avait restitué le goût presque oublié d’une liberté qu’il avait toujours connue avec son père» (p.114)

«la légende du coureur des bois qui croyait trouver la liberté dans la démesure même de son effort.» (p.75)

Accueillante

«Il avait eu le sentiment d'avoir contemplé la liberté de l'aube du monde dans ce marécage qui sentait la pourriture et la mort lente des choses englouties» (p.83)

«Vous êtes tous pareils, les vieux. Vous voulez mourir debout, comme un arbre, en pleins bois.» (p.78)

Vie

«Mais c’est dans le bois, maudit, qu’elle devrait le pondre! Y a pas plus pur comme air et comme eau.» (p.114)

Sanctuaire

Abri menacé

Refuge

«muraille d'arbres à perte de vue» (p.92)

VS ville

«Montréal, Antoine, c'est la folie, puis le déshonneur... un homme comme moi n'est pas plus à sa place là qu'une femme dans un chantier de bûcherons. Mais où elle est ma place, maintenant?» (p.138)

«Un maudit chantier de fous [la ville], où il y a plus de travail pour les femmes que pour les hommes, plus pour les étrangers que pour les gars du pays, plus pour les jeunes qui sortent de l'école que pour un homme fait, avec femme et enfants, plus pour les machines que pour les hommes.» (p.137)

«Même dans sa façon de faire l'éloge de la vie en ville, il y avait une sorte d'exaspération sourde qui démentait les mots qu'il disait, comme une mauvais bile depuis trop longtemps accumulée» (p.105)

«La ville on s'y fait, Antoine, même un maudit colon comme moi qui a toujours pensé qu'il y avait de l'indignité à pas travailler comme une bête.» (p.104)

Révolte

Contre l'hommerie

«Le vice-président si léger, si onctueux, si inoffensif a coupé net, en rase-mottes, la plus ancienne forêt d'Amérique pour pétrifier, nue, à découvert et mortellement blessée, du haut d'une misérable tondeuse à pétrole, une vie plus ancienne que le glacier en retrait depuis des milliers d'années, et la sienne, à lui, Antoine, qui vient d'assister à l'irruption définitive d'un règne qui ne lui accorde aucune place.» (p.210)

«Durant quarante ans, ils ont bûché, essouché, brûlé, épierré, gratté, peiné d'une étoile à l'autre; violenté, caressé, fertilisé, engrossé cette terre décharnée qui partout montrait l'os, que pour découvrir que la seule moisson dont ces flancs creux pouvaient accoucher était cette austère forêt d'épinettes, de trembles et de bouleaux qu'ils avaient d'abord fauchée.» (p.103)

«Les vieux, eux, avaient longtemps tourné sur leur ancre, parce que c'était leur histoire à eux, qui avait commencé dans une sorte mystique, un beau poème épique à la gloire de la nature et des fortes vertus de la race et qu'ils ne pouvaient pas croire qu'elle s'achevait de leur vivant, en moins d'une génération, sur un tel désastre.» (p.102)

«Sur toute l'étendue de ce pays arraché à la forêt, l'homme n'avait rien fait qu'accumuler des détritus, écorcher le sol pour en souiller la pierre, piller la vie primitive pour ne laisser, en s'en allant, qu'un spectacle de désolation totale.» (p.101)

Contre l'impérialisme économique américain

«C'est pas à toi la forêt, c'est à la Compagnie, et la Compagnie parle pas ta langue, puis un chevreuil comme toi, ça lui sert plus à grande-chose.» (p.134)

«Une Compagnie, ça a toujours faim. Ou c'est comme les loups, ça peut dévorer sans avoir faim.» (p.106)

// à faire entre le combat d'Antoine contre la Compagnie et contre les loups dans son canot.

«Maudite Compagnie!» (p.105)

«Mais si on nous élimine, nous autres, qu'est-ce qui va rester dans le pays» (p.81)

«Il n’y a que les arbres qui vous appartiennent. nous, les hommes et les bêtes, we are free. understand?» (p.40)

Contre la civilisation de la technique Résistance au progrès

«Le progrès! Leur maudit progrès!» (p.81)

«Un jour, d'énormes moissonneuses- scieuses, télécommandées en anglais par une femelle, raseront complètement la forêt et il n'y aura plus que le gigantesque squelette nu d'un pays qui avait rendu l'âme depuis longtemps.» (p.76)

«Voilà ce que le monde est devenu, Antoine. Un torrieu de cercueil!» (p.134)

«Une mauvaise peste s’était abattue sur le pays, qui se vidait, se gangrenait, mourait d’une mort lente et humiliante qui enlaidissait, avilissait tout ce qui était l’œuvre de l’homme avant de le faire disparaître.» (p.101)

Paternité

Cachée (?)

Stephen Peabody

«paternel époux» (p.55)

Putative

Bruce Smith

Lointaine

Symbolique
Titre de l'oeuvre

L'Élan

Polysémie

Puissance sexuelle

Dernier acte = «caresser la femelle»

Puissance sauvage

Liberté

Montres
Radio
Télévision
Neige
Phare
Champs lexicaux
Nature

Feu

incendie

braise

flamme pourpre

flammes bleues de foudre

flamme vive

longue fièvre

volcan

explosion

embrasé

Consume

Fleurs

fleur d'achantaray

asters

dahlias

fougères

nénuphars

saules d'eau

quenouilles

delphiniums

massifs de rosiers

érable

conifères

sous-bois

branches

bouleaux

trembles

épinettes

mur vert

arbre

Mer

cascade

marécage

baie

la plaque d'acier du lac, à l'éclat intolérable

haute marrée

air salin

écume scintillante

vase

houle

goémons

vagues

embruns

écume

paquets de mer

flots

rivage

Virginité

blancheur laiteuse

transparent

limpidité

diaphane

netteté foudroyante

vaporeuse

nue

pur

intacte

Prénoms féminins

Maria

Figure de style
Animalisation

Femme = femelle

«condor»

«frog»

Au bas de la chaîne

«chien couchant»

«Elle te possède! Un vrai chien couchant.» (p.113)

«le chevreuil»

«Toi, le chevreuil, tu peux pas comprendre. T'as semé ta vie à tous les vents. Toujours à lever le camp, d'un lac à l'autre. Jamais rien bâti.» (p.103)

«buck»

«The king of the forest.» (p.68)

Structure

«Les mêmes images toujours, que rien ne lie l'une à l'autre» (p.13)
Passages en italique
Hallucination
Obsession
Longues phrases
AdjectifS (accumulation/énumération)
SubordinationS
JuxtapositionS
ConjonctionS de coordination
Focalisation sur un seul personnage/ paragraphe
Composition formelle
13 chapitre

Cycle +1

Incipit

Douche

Idéologie

Intertextes
Crise d'Octobre
Musique

Contre-culture

London Bridge Is Falling Down

Any way the Wind Blows, Frank Zappa

Hiérarchies
Règne dans la forêt
Dominés

Autochtones

L'Indien

Femmes

Soumission

«Toute cette année-là, elle avait été blanche de soumission.» (p.112)

«mais elle n’a pas douté un instant qu’il avait ce droit, et tous les autres, qu’elle devait s’en remettre entiè- rement à sa volonté, parce qu’il était l’officiant depuis tou- jours désigné d’un rite qui prescrivait qu’elle serait l’offrande expiatoire.» (p.31)

Travailleurs

Canadiens français

«C'est pas croyable comme le monde parle anglais. Partout, avait répondu Antoine, la voix coléreuse, "jusque dans le bois"!» (p.108)

«Speak white!» (p.86)

«Une vraie disgrâce héréditaire.» (p.76

«Vos parents vous avaient joué une belle comédie. ils ne possédaient pas le pays, et ils avaient négligé de vous apprendre la langue du propriétaire.» (p.76)

Conflit générationnel

«Vous étiez aussitôt rangé parmi les êtres obtus ou nuisibles, ou les deux à la fois.» (p.76)

«Don't you speak English!» (p.75)

«Il n’y avait pas de salut possible pour les Canucks dociles et soumis dans leurs filatures et leurs écoles paroissiales pour nègres blancs qui égrenaient leur exil sur des chapelets.» (p.43)

«Sa mère avait toujours réagi violemment au mot Canuck, dans lequel elle voyait l’expression pure d’une ségrégation» (p.89)

Dominants

Anglais

« [L'Indien] savourait sa supériorité d'homme bilingue.» (p.66)

Mr. Stephen Peabody

La Compagnie

Religion catholique
«Aujourd’hui, la petite était Sœur Marie de la Passion dans un couvent cloîtré» (p.119)
«Sitôt la tempête passée, elle reprenait dare-dare l’occupation qu’il avait interrompue ou, si c’était la nuit, elle lui tournait le dos et égrenait un chapelet.» (p.112)

Narration

Temporalité
Fondue

Passé-Présent-Futur

Particularités langagières
Re-

Résister

Repoussé

Ranimé

Recouvert

Ramener

Retrouvé

Refaisait surface

Renaisse

Refermée

Rompre

Restituent

Remonte

Ressacement

Rupture

Retour

Traits stylistiques notables

Personnages hors d'atteinte, qui ont une part de mystère, d'ombre. Apporte un réalisme à l'oeuvre.

Richesse lexicale
Abondance d'adjectifs
Personnages
Blanche

«Blanche totalement aseptisée, jalousement refermée sur son fruit, nageant dans un univers laiteux et précieux, hors d’atteinte.» (p.113)

«il n’y avait que l’enfant qui comptait désormais. alors avait commencé le règne des ablutions, de l’asepsie insensée. elle avait passé des heures, plusieurs fois par jour, à se laver, à se frictionner à l’alcool, à torcher tout ce qu’il touchait, à effacer toute trace de son contact.» (p.112)

Honte

«Ta fille est la fille d'un monsieur, voilà ce qui se passe.» (p.117)

Antoine

Dépossédé Esseulé

«Maillon à la dérive, il éprouve soudain le vertige de la solitude.» (p.77)

De sa puissance paternelle

De ses «droits» conjugaux

De Maria

«Elle s’arrache à lui ainsi qu’on ampute un membre, dans un éclair de lame froide, sans jamais avoir laissé pressentir ce départ foudroyant.» (p.198)

Respect pour l'Élan

«on ne tire pas sur la liberté» (p.230)

«Depuis le temps qu'il galope avec cette saleté qui le pourrit vivant, il a bien mérité une mort d'homme.» (p.190)

« Une telle bête n’avait pas d’existence dans les cartes perforées ni dans les livres des sous-hommes instruits.» (p.125)

«Si une telle bête existait, survivante d’un autre âge et survivante de sa propre vie menacée avant même que de naître, c’était que des hommes comme lui, incapables de respirer dans la jungle des petits hommes qui faisait reculer le pays primitif dans un tonnerre de machines, pouvaient continuer de vivre en paix avec eux-mêmes, sans craindre que la forêt ne se dérobe sous eux et ne les livre, nus et impuissants, à la nouvelle Babel dont l’ombre s’étendait chaque jour davantage. C’était que la race des hommes seuls n’était pas morte, qu’ils pouvaient continuer d’arracher leur liberté avec leurs seuls bras, et de la payer d’un effort démesuré, en dépassant leurs forces, jusqu’à l’épuisement.» (p.125)

«Parce qu’elle était lui-même, sa propre liberté et son ordre.» (p.125)

«Parce qu’elle était son père, et le père de son père, et tous les siens, tous fils des bois, nés vagabonds et libres, qui, par la seule force de leurs bras et de leurs jambes, avec leur énergie de bêtes, poussant plus loin que leur fatigue, [...] ont été, partout, les premiers à poser leurs pas [...], hommes sans autre école que la forêt elle-même et leurs sens et leur instinct, héros obscurs d’une humble épopée, à ras de terre, muscles noués et dénoués heure après heure, jour après jour, pourchassant le soleil dans sa course à la mer, à perte de souffle, à perte de vie.» (p.125)

«Parce qu’elle était la vie dans son élan créateur, foisonnante et imprévisible, sauvage et impétueuse [...] depuis la source du temps.» (p.125)

Association Miroir

Humiliation

«Ces paroles l'avaient humilié, comme si son père avait douté de sa virilité.» (p.116

«[L'Indien] devait partager son humiliation, qu'ils étaient frères abolis en même temps sous le regard impérieux de l'Anglaise.» (p.65)

«Il était atteint au plus intime de lui-même, dans sa virilité.» (p.116)

Colère

«agité par une marée intérieure qui s'élève en lui jusqu'à lui distendre les côtes» (p.232)

Même quand il aime, c'est «furieusement» (p.112)

«corps hérissé» (p.81)

«Bondi d'indignation» (p.78)

«rugi» (p.66)

«Maudit monde de femmelles!» (p.65)

«la colère le saisit aux tripes : "Fendante d'Anglaise! Maudite fendue!» (p.64)

«douleur qui l'éventrait, et ses jurons, à la fois révolte et gémissement, déchirure brève et interminable de l'arbre qui s'abat» (p.50)

«la secouait violemment par les épaules» (p.46)

«Une telle colère s'était allumée dans ses yeux» (p.35)

Forêt

«C'est peut-être vrai que le buck c'est moi. Mais personne va le toucher. Pas un maudit! Et personne va me sortir du bois. Jamais!» (p.135)

«Né de la forêt» (p.27)

Claire

Perversion

On lui reproche sa souillure.

Eau/mer

Mort

«Je n'ai jamais rien donné à personne, David, puisque tu es le premier pour qui je serais prête à faire quelque chose de si prodigieusement beau que...ce serait irréparable... comme de mourir!» (p.176)

Vide

«vacante» (p.28)

«sa propre enveloppe vide» (p.21)

«réussit à s'enfoncer en elle-même jusqu'à s'oublier» (p.11)

Détachée

«Elle pense [...] à ses injections de somnolence qui lui permettaient de se voir de si loin, entièrement étrangère à elle-même.»(p.240)

«Elle retourne, à peine meurtrie, et nouée dans le mépris, au plus creux de son eau grise.» (p.98)

«Elle se vide d'elle-même pour n'être plus qu'influx nerveux vibratile, poussière d'électrons en rotation interne, ondes et corpuscules se réverbérant sur un espace et un temps aux frontières abolies.» (p.55)

«En un espace si étroit, elle se liquéfie dans les grands fonds sombres où les mouvements les plus larges se diluent dans une immobilité dévorante.» (p.11)

«détachée de tout acte et d’elle-même» (p.11)

«plus retranchée qu'une mouette au repos se balançant à la crête de la vague la plus lointaine» (p.11)

Invisible

«aussi indifférent que les touristes qui, l'été, parfois, l'arrêtent pour lui demander l'heure, à elle qui a toujours eu les poignets nus.» (p.166)

«son moi évanescent» (p.11)

Solitude

«Orpheline d'elle-même» (p.19)»

«Je ne suis pas seule, le soir. Je n'existe plus.» (p.166)

«Oui, je suis seule. Une orpheline, ou une héritière comme vous voudrez.» (p.152)

«elle n'aura plus qu'à fermer un nouveau verrou sur une nouvelle chambre intérieure saccagée» (p.145)

«la solitude dans l'obscurité envahie par le bruit des autres est encore ce qu'il y a de plus vrai et de plus durable» (p.92)

«son corps déserté» (p.22)

Perte

«il y a eu tant de froid dans sa vie que la chaleur ne peut y passer que le temps de lui faire mal, [...] elle ne tue rien, mais que tous vient mourir dans ses mains» (p.240)

«Mais elle sait maintenant que la beauté cesse de respirer entre ses mains.» (p.156)

«Elle brise tout ce qu'elle touche, et tout ce qui la touche la tue un peu plus.» (p.92)

Canari

«L'amour fond comme neige dans la main, ou cesse de battre dès qu'on l'étreint, comme le canari» (p.92)

Tu tues tout ce que tu touches, as a cat» (p.91)

«cette petite boule jaune qui a cessé de tourner entre ses mains parce qu'elle a cherché à étreindre un peu de vie» (p.90)

«Le canari inerte dans ses mains d'enfants.» (p.90)