von Jobson Sophie Vor 15 Jahren
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Voltaire(1694-1778)
Une jeunesse tumultueuse(1694-1726)
François-Marie Arouet est né à Paris en 1694. Fils d’un notaire, il est issu d’une famille bourgeoise fortunée. Après des études chez les jésuites, il fréquente les milieux littéraires et libertins et brille dans les salons par son esprit et son impertinence. Ses pamphlets contre le Régent lui valent une incarcération à la Bastille. En 1718, il fait jouer sa première tragédie, Œdipe et prend le nom de Voltaire. Mais à la suite d’une altercation avec le chevalier de Rohan, il est de nouveau enfermé à la Bastille, puis contraint à quitter la France.
L’exil en Angleterre et le retour en France (1726 – 1734)
Il s’exile en Angleterre. Il y reste plus de deux ans et découvre avec enthousiasme la tolérance et le libéralisme des anglais. A son retour en France, il donne plusieurs tragédies, dont « Zaïre (1732) » et surtout il publie les « Lettres Philosophiques (1734) ». L’œuvre est ironique et mordante: l’éloge de l’Angleterre présente en même temps une critique implicite de la France de Louis XV. Le livre, condamné par le Parlement, est saisi et brûlé.
Voltaire à Cirey (1734 – 1744) et à Paris ((1744 – 1749)
Voltaire, menacé d’être arrêté, se réfugie chez la marquise du Châtelet, à Cirey prés de la frontière lorraine. Il passe auprès de cette femme savante et cultivée dix années studieuses et heureuses. Puis il se rend à Paris. Il est élu en 1746 à l’Académie française et tente de se faire une place à la Cour. Mais il ne réussit guère à s’acquérir les bonnes grâces du roi et de la reine.
Voltaire chez Frederic II roi de Prusse (1750 – 1753)
A la mort de Madame de Châtelet, Voltaire accepte l’invitation de Fréderic II, roi de Prusse et se rend à Berlin. Voltaire admire en lui le souverain éclairé, Fréderic II courtise le philosophe poète. Voltaire publie à Berlin « Le siècle de Louis XV (1752) » et finit par se brouiller avec son hôte.
Voltaire aux « Délices » et à Ferney (1754 – 1778)
Voltaire quitte l’ Allemagne mais ne peut toujours pas rentrer en France. Il achète une maison en Suisse, prés de Genève qu’il nomme « les Délices », puis il acquiert en France, sur la frontière, la terre et le château de Ferney qui deviendra sa résidence favorite à partir de 1760.
Mais son activité ne cesse pas pour autant: en 1756, il publie « l’essai sur les mœurs » et « le poème sur le désastre de Lisbonne »; en 1759 « Candide ou l’Optimisme »; en 1764 « le dictionnaire philosophique »; en 1767 « l’ingénu ». Il devient le seigneur de Ferney, participe à la gestion et à la modernisation du village qu’il dote aussi d’une église. Il reçoit dans sa maison tous les esprits éclairés de l’époque, intervient en faveur des persécutés, réhabilite le protestant Calas accusé injustement d’avoir tué son fils qui voulait se convertir au catholicisme.
Voltaire quitte Ferney en 1778 pour se rendre à Paris. Il y est accueilli triomphalement. Il y meurt le 30 mai 1778, à quatre-vingt quatre ans. Les funérailles religieuses lui furent refusées. On l’enterra clandestinement en Champagne, à l’abbaye de Sellières. En juillet 1791, ses cendres furent transférées au Panthéon.
1759
En 1759, Voltaire a 65 ans. Sa vie est une suite presque incroyable d’ épreuves et de succès, d’espoirs et de désillusions, d’impasses et de renaissances. Acteur et spectateur privilégié de son temps, ou plutôt des époques qu’il a traversées successivement, il donne l’impression d’avoir tout exploré, tout vu, tout lu, tout éprouvé. Il a connu plusieurs cours et plusieurs exils. Les disgrâces et les honneurs se sont succédé, atour de rôle. Poète et philosophe ambulant, de la France à la Suisse, en passant par l’Angleterre et l’Allemagne, il a côtoyé les puissants, les a souvent loués, puis blessés, avant de subir a son tour leurs meurtrissures.
Pour avoir fait l’expérience de l’humanité, il sait que l’homme est un loup pour l’homme, car il est lui-même l’un et l’autre. Mais il sait que ses congénères, éclairés par la raison, sont capables du meilleur. Impitoyable et généreux, sceptique et confiant, Voltaire veut croire en l’homme, mais sans se bercer de fables :tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
En 1759, une guerre atroce ravage l’Europe depuis trois ans; elle ne prendra fin qu’en 1763. Lisbonne ne s’est pas encore remise du violent tremblement de terre de novembre 1755, qui a causé la mort de milliers de personnes. Comment approuver, dans ces circonstances, l’optimisme de Leibniz? Le 15 janvier 1759, est publié un conte philosophique de Voltaire, Candide. Le sous-titre , l’optimisme, en indique clairement le sujet: l’auteur y réfute les idées de Leibniz. Le conteur a mis beaucoup de lui-même dans son personnage.
« on l’a dit, Candide, ce sont les Confessions de Voltaire, Confessions transposées dans le registre de la fiction ironique, les seules que Voltaire pût livrer au public. Comme Voltaire, Candide avait cru « naïvement », que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Comme Voltaire, il dut bientôt déchanter. Voltaire et Candide ont le mérite, si rare, de se rendre à l’évidence des faits. » (R. Pomeau, Voltaire, Paris, Seuil, collection « Ecrivain de toujours, 1955, p.19-20)
Les personnages – qui sont-ils?
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Il contribue à l’éducation de Candide, après Pangloss, la vieille ou Cacambo. Présenté au chapitre 19 comme l’ « homme le plus malheureux de la province », il est choisi par Candide pour l’accompagner en Europe. Ce pauvre savant a « travaillé dix ans pour les libraires d’Amsterdam », il fut « volé par sa femme, battu par son fils et abandonné de sa fille ». Il est l’antithèse de Pangloss. Il se réclame du manichéisme, doctrine condamnée comme hérétique par l’église chrétienne, et selon laquelle le monde est régi par deux principes antagonistes, le Bien et le Mal, qui sont en conflit permanent. A partir de cette doctrine, il développe une pensée pessimiste, convaincu que le mal domine sur terre. A la différence de Pangloss, il fonde son opinion sur l’expérience. (Citations chap.20). Sa philosophie fait sans doute écho à l’état d’esprit de Voltaire, qui penchait, dans les années 1757-1759 vers le manichéisme. Il n’incarne cependant pas la solution préconisée par Voltaire, car il noircit trop les hommes. Mais à l’extrême fin du conte, il évolue contrairement à Pangloss. Il a compris les discours du vieillard et du derviche, et passe du pessimisme à l’action ; « travaillons sans raisonner ; c’est le seul moyen de rendre la vie supportable » (chap. 30).
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Son nom pittoresque est forgé conformément au système phonologique des noms de lieu péruviens et il est un fils de métis, en partie espagnol, en partie indien. C’est le type même du valet picaresque, tel qu’on le trouve dans les romans espagnols du XVIIe siècle. Par nature, il est toujours prêt à tenter une nouvelle expérience : « C’est un très grand plaisir de voir et de faire des choses nouvelles » (chap. 14). Il fait face à n’importe quelle situation, allant même jusqu'à pouvoir communiquer avec les oreillons et les habitants d’Eldorado, par sa connaissance de nombreuses langues. C’est lui qui dans la métairie, assure seul la subsistance du groupe par son travail dans le jardin, avant que ses compagnons comprennent la leçon du derviche et du vieillard. Il constitue un exemple de dynamisme et d’énergie, d’adaptation aux réalités, qui contribue à la formation de Candide.
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Grande passion de Candide, la jeune fille est un leitmotiv, chaque étape du récit étant ponctuée par le rappel de cette quête amoureuse. Retrouvailles et séparations constituent aussi un ressort non négligeable du conte. « Haute en couleur, fraiche, grasse, appétissante » (chap.1) elle est une parodie de la femme fatale. Elle se retrouve à la fin du conte en état de complète déchéance : déchéance sociale (la jeune noble est devenue esclave), déchéance physique (elle est enlaidie par le temps et les épreuves), déchéance morale (elle a perdu sa joie de vivre pour devenir acariâtre). Voltaire présente malicieusement la baronne avant la jeune fille ! D’autre part elle semble incapable d’amour véritable : un solide bon sens la pousse à user de ses charmes pour obtenir des hommes survie, tendresse et bien-être financier. Même si elle devient à la fin « une excellente pâtissière », elle est une remise en cause rédhibitoire de l’optimisme.
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Elle intervient miraculeusement au chapitre 6 comme un bon génie pour faire surgir Cunégonde, que l’on croyait morte, devant les yeux de Candide qui vient de subir les horreurs de l’autodafé. Elle contribue à donner au conte une tonalité merveilleuse et romanesque : elle offre à Candide une pommade magique qui guérit ses plaies. Par la suite, elle relance l’action par ses initiatives : organisation de la fuite des héros sur des chevaux andalous. Forte de son expérience, résignée mais active, elle prodigue ses conseils aux deux jeunes gens, puis joue le rôle de Cacambo auprès de Cunégonde. Par le récit de sa vie malheureuse auquel Voltaire accorde une large place (chap11-12), sert aussi à restreindre aux yeux de Candide le champ de l’optimisme. Elle est en effet la figure du malheur, et en particulier des risques de la condition féminine. Sans cesse victime ou témoin des lâchetés et des crimes humains ou de phénomènes naturels, elle introduit dans le roman des maux qui s’ajoutent à l’expérience de Candide. Ses voyages en Russie et en Amérique du Nord complètent géographiquement ceux du héros, et confirment la présence du mal partout sur la terre. Son expérience ruine les rêves d’amour et d’idéal du jeune Candide, lui apportant la preuve qu’un malheur particulier, loin de contribuer au bien général come le soutien Pangloss, ne constitue qu’une partie du malheur de l’humanité. Pourtant, elle ne perd jamais sa volonté de vivre.
Le personnage de Pangloss
Ici encore, le nom ____________le personnage: il est “toute langue”, du grec pan (tout) et glossa (langue). Pour Voltaire, il ____________la philosophie optimiste de Leibniz, en vertu de laquelle l’univers, régi par une bienveillance générale, est construit selon une harmonie ______________. Le précepteur ne cesse de_____________ mécaniquement et en abondance cette théorie, malgré les déboires qui l’________________ ou s’abattent autour de lui. Ainsi, dès le chapitre 4, après l’attaque de la vérole qui l’a privé d’un œil et d’une oreille, il ___________à raisonner : « Les malheurs particuliers font le bien général, de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien. » Or à peine prononce-t’il ces paroles que le vaisseau où ils se trouvent subit « la plus grosse tempête » et fait ______________. Puis il ya le tremblement de Lisbonne. Le récit, dans sa totalité, ____________ainsi à discréditer la philosophie optimiste en apportant constamment le démenti cruel des faits aux aphorismes de Pangloss.
Des raisonnements absurdes
Ses propos sont émaillés d’articulateurs logiques « car », « si », « pour », « aussi », « par conséquent »etc introduisant des conséquences. Mais la rigueur du ________________n’est qu’apparente et repose sur des figures formelles : il ne peut s’en_____________ aucune vérité sérieuse. Par exemple, il affirme au chapitre 1 : « Les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. » Pangloss s’____________ à instituer des enchainements entre les événements, quitte à énoncer les liens de causalités les plus______________ : « Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes ». (Chap.1)
Voltaire trouve cette philosophie ______________et scandaleuse puisqu’elle explique et accepte l’horreur. Pangloss n’est pas foncièrement méchant, mais Voltaire condamne à travers lui l’attitude des _________________qui se réfugient dans le langage et prétendent enfermer la réalité dans des systèmes abstraits. Mieux vaut _____________et agir, comme le lui conseillent, à la fin du conte, le derviche et Candide.
Un personnage figé
Mais Pangloss n’___________ jamais : dans les derniers chapitres il continue à ratiociner, à se perdre de raisonnements, ______________malgré tous ses malheurs. Sa sottise, incorrigible met en valeur les changements de Candide qui, par un ______________des rôles, se retrouve dans la métairie le chef spirituel de la petite communauté.
Le personnage de Pangloss est sans doute celui qui ______________le plus à un pantin dans le conte. C’est pourquoi Voltaire ne lui _______________qu’une présence physique rare : Pangloss, dont les réactions mécaniques pourraient ____________, disparaît au chapitre 6 et ne revient qu’au chapitre 27. Mais son discours sous-entend toutes les aventures de Candide, qui _______________sans cesse à lui. L’absence du précepteur était d’ailleurs sans doute ____________pour la libération intellectuelle du jeune homme.
préétablie naufrage affligent caractérise vise réciter incarne persiste
acharne pseudo-intellectuels raisonnement se taire incohérente dégager
renversement bénéfique accorde se réfère évolue lasser ressemble imperturbable
Les personnages
Les personnages du conte ne sont que des marionnettes, Voltaire est derrière ces personnages.
Candide
Les deux aspects de la candeur
Le nom que Voltaire lui donne, comme sa physionomie, « annonce son âme » (chap. 1) et dit presque tout de lui. La candeur implique à la fois une notion de crédulité et de pureté.
D’un cote, la naïveté du personnage en fait la proie idéale du système de Pangloss et de toutes les illusions. Mais l’autre face est positive : elle suppose la pureté, la droiture du jugement, le bon sens, l’absence de préjugés qui lui permettront de s’étonner, de raisonner avec pertinence, de remettre en question les propos de son percepteur.
La candeur comporte aussi une bonté naturelle -il secourt et fait soigner Pangloss (chap.4), pleure sur le negre du Surinam (chap.19), il éprouve « plus de joie de retrouver ce mouton qu’il n’avait été afflige d’en perdre cent tous chargés de gros diamants » (chap.20). On notera également sa politesse : il fait la révérence aux deux recruteurs bulgares (chap. 9), se prosterne devant Jacques (chap. 3) et s’adresse à tous avec courtoisie.
Certes notre héros tue Don Issachar et l’inquisiteur (chap. 4) ainsi que le frère de Cunégonde devenu jésuite (chap. 15), mais ceci est présenté comme légitime défense et passion amoureuse. La rapidité du récit et la parodie des romans d’aventure, leur enlèvent toute importance. Candide est après tout un homme comme les autres, capable de violence malgré sa douceur naturelle, capable d’action malgré sa passivité originelle.
Rien ne pervertira donc le jeune homme qui suscite la sympathie parce qu’il donne la sienne.
La perte des illusions
Une perpétuelle oscillation entre ces deux aspects de la candeur fonde l’essentiel du conte, qui se construit au fur et à mesure qu’au contact des épreuves le héros abandonne sa naïveté pour conquérir une personnalité et une philosophie propres.
Au début du conte Candide est inexistant, totalement passif : il écoute, il croit innocemment. La structure verbale (utilisation de structures passives) reflète son comportement. Intellectuellement, il est entièrement soumis aux leçons de Pangloss, qu’il récite sans les examiner (chap.3)
Candide commence à se poser des questions à la nouvelle de la prétendue mort de Cunégonde (chap.4). Après le tremblement de terre et la mort de Pangloss (chap. 6) le doute s’insinue : « Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ? » Mais lorsqu’il retrouve au Paraguay le frère de Cunégonde (chap. 14) le héros opère un brusque retour en arrière. L’eldorado (chap.17) est cependant une source de méditation où Candide forme un jugement personnel. Puis la critique se fait claire avec la rencontre du nègre du Surinam : « O Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas deviné cette abomination ; il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. »
Le jeune homme retourne en Europe mais de fuyard il est devenu conquérant. Candide veut comprendre l’origine du mal par la réflexion et la recherche expérimentale : Il se met en quête de l’homme le plus malheureux pour en faire son compagnon, le pessimiste Martin (chap.20). Les spectacles offerts sur le vieux continent, où se déchainent les passions humaines (hypocrisie, orgueil, ambition…) découvrent définitivement à ses yeux la présence du mal. Puis ses derniers rêves s’évanouissent (avec la retrouvaille de Cunégonde) car l’amour aurait pu justifier l’optimisme. Candide a terminé son éducation, il comprend les bienfaits d’une activité raisonnable et mesurée.
En fait, l’évolution de Candide rappelle celle de Voltaire qui abandonna son optimisme initial au contact des épreuves (réf histoire). L’expérience de Candide est ainsi profondément humaine.
Questions:
1. En quoi consiste la philosophie de Pangloss?
2. Qui est le père de Candide ?
3. Qui est frère Giroflée ?
4. Qu’arrive-t-il au capitaine du vaisseau hollandais qui a volé à Candide ses deux moutons rouges ?
5. Qui Candide tue-t-il au cours de l’histoire ?
6. Quelle est la particularité géographique de l’Eldorado ?
7. Comment l’anabaptiste meurt-il ?
8. Quelle est la dernière phrase du conte ? Qui la prononce ?
9. Qui est « la vieille » ?
10.De qui le nègre de Surinam est-il l’esclave ?
11.En quoi consiste la religion des habitants de l’Eldorado ?
12. Quels sont les personnages présents à la fin de l’histoire, aux côtés de Candide ?
13. Qu’arrive-t-il à Candide à Paris ?
14. Quel est le nom du prétendu auteur du conte ?
15. quelles sont les victimes de l’Inquisition au Portugal ?
16. Avec qui Candide soupe-t-il à Venise ?
17. A la fin de l’histoire, dans quelle circonstance Candide retrouve-t-il Pangloss qu’il croyait mort ?
18. Qu’arrive-t-il à Candide, après son expulsion du château de Thunder-ten-tronckh ?
19. Comment l’autodafé se déroule-t-il ?
20. Pourquoi Candide doit-il quitter Cunégonde à Buenos Aires ?
21. Qui sont les Maitres du Paraguay ?
22. Quel est le premier lieu dans lequel Candide connait le bonheur ? Le deuxième ? Et le troisième ?
23. Qui apprend à Candide et à Cacambo l’histoire de l’Eldorado ?
24. Quelles réponses le derviche de Turquie fait-il à Pangloss ?
25. Quelle leçon de sagesse le vieillard turc donne-t-il à Candide ?
26. Comment Candide se comporte-t-il pendant la bataille entre Abares et Bulgares ?
27. Après la bataille, que font le roi des Abares et le roi des Bulgares ?
28. Quelle est la première phase du conte ?
29. qu’est-il arrivé dans les villages Albares et Bulgares ?
30. A quels moments Candide se retrouve-t-il tout seul ?
31. Comment Candide fait-il la connaissance de Martin ?
32. A quel moment Cacambo entre-t-il au service de Candide ?
33. Quels métiers Cacambo a-t-il exercés, avant d’entrer au service de Candide ?
34. Pourquoi Candide et Martin, arrivés dans le port de Portsmouth, ne débarquent-ils pas en Angleterre ?
35. Qu’arrive-t-il à Candide et à Cacambo chez les Oreillons ?
36. A quel jeu s’amusent les enfants que Candide et Cacambo aperçoivent en arrivant dans l’Eldorado ?
37. Qui est le seigneur Pococuranté ?
38. Quels pays et quelles villes Candide traverse-t-il successivement au cours de l’histoire ?
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L’œuvre et son contexte historique –
Le monde de Candide
Candide est une œuvre en prise directe sur l’actualité du temps comme en témoignent de nombreuses allusions aux événements contemporains. Aussi est-il nécessaire d’esquisser un tableau du monde à la mi-temps de ce siècle qu’on dit des Lumières.
La situation de la France dans les années 1750-1760
1. La monarchie absolue (Georgian period)
Nous sommes sous le règne de Louis XV, dit le bien-aimé, qui a succédé à son arrière-grand-père, le Roi Soleil, disparu en 1715. Trop jeune pour régner, Louis XV n’avait que 5 ans à la mort du fondateur de la monarchie absolue – il a laissé le pouvoir d’abord au Régent de 1715 a 1723 (période bénie vécue comme une libération) puis à son précepteur le Cardinal de Fleury. Si Louis XV n’exerce pas le pouvoir de façon aussi personnelle que Louis XIV, il n’en demeure pas moins que le système mis en place au XVIIe subsiste et qu’il reste une monarchie de droit divin. Certes la monarchie absolue ne ferait que pale figure auprès des totalitarismes du XXe mais elle est autoritaire. Les libertés fondamentales qu’a obtenues le peuple anglais (liberté de religion, habeas corpus, liberté de presse…) n’existent pas en France.
- Absence de liberté politique
- Absence de liberté religieuse (le catholicisme est toujours la religion d’Etat)
- Absence de liberté économique
2. L’esprit des Lumières
Néanmoins ce système est loin d’être monolithique et l’esprit des lumières a pu, progressivement, s’y diffuser y compris dans ce que l’on peut appeler la classe dirigeante. Cet esprit de recherche, d’innovation, de cosmopolitisme qui vise au progrès du genre humain s’exprime par de multiples canaux (presse, œuvres littéraires et didactiques.
3. La crise des années 50
Cette progression des Lumières ne va pas sans résistances : celle de l’église et de quelques ordres monastiques, en particulier les jésuites, celle des privilégiés de la noblesse qui n’entendent pas perdre leurs avantages ancestraux, celle d’un appareil d’état, judiciaire avec les parlements ou bureaucratique avec les ministères. De plus l’attentat de Damiens (un déséquilibre mental qui avait tenté d’assassiner Louis XV avec un canif) a ravivé en 1757 les craintes de guerre civile. Un raidissement du pouvoir se manifeste alors. Une cabale se déchaine contre ces philosophes accusés de semer le doute.
Le contexte international n’améliore pas le climat intérieur. Le sentiment de crise se diffuse avec l’impression que ce monde, encore figé dans sa superbe Versailles, est à un tournant. Comme l’écrit prémonitoirement Rousseau « Nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions. »
La situation de l’Europe et du monde dans les années 1750-1760
Si la France reste la plus grande puissance européenne, sa suprématie est contestée par son ennemie héréditaire, La Grande-Bretagne, riche de sa puissance maritime et de son empire colonial, et après par la Prusse dirigée par le monarque éclairé Fréderic II qui a tissé avec Voltaire et les littéraires de son temps des liens étroits. Une guerre, une de plus, la guerre dite des 7 ans, va ravager le théâtre européen de 1756 à 1763. On se bat pourtant jusque dans les colonies (Indes, Canada). La guerre est quasi-mondiale pour l’époque et Voltaire en est horrifié. Notre conte se fait souvent l’écho de ce bruit et de cette fureur guerrière.
Si la puissance politique et militaire de la France est attaquée, sa puissance « intellectuelle » reste intacte. Le rayonnement de la langue française et de ses écrivains n’a jamais été aussi grand.
Enfin une « idéologie semble refléter l’esprit du siècle : celle de l’optimisme philosophique – version Leibniz – celle du providentialisme – version Pope. Mais, dans la décennie étudiée, devant l’épreuve des faits – en particulier devant le tremblement de terre de Lisbonne survenu en 1755 – Voltaire s’en détache et la renie. Sa foi dans les Lumières reste intacte. Simplement il sait que le progrès ne se fera pas sans lutte, sans régression même parfois.
Le partage du monde entre les divers pays européens se poursuit et s’accélèrent les rivalités coloniales, entre la France et l’Angleterre notamment. Parallèlement se développe le tristement célèbre commerce triangulaire (commerce des épices, du coton, de la canne à sucre et développement de l’esclavage) qui se traduit par la déportation de millions de Noirs aux Amériques.
Pour Voltaire « Candide » en dépit de ses dénégations, n’est pas une simple pochade, c’est un cri jeté a la face des hommes de son temps, un cri certes tempère par l’humour ou l’ironie, mais un cri d’alarme face a la montée des violences, des injustices, des fanatismes, de ce qu’il va appeler peu après, l’Infâme. Mais que penserait-il s’il revenait parmi nous !
Candide - Voltaire
« Par son absurdité et sa cruauté, elle apparaît comme la plus haute manifestation du Mal. »
Quel est le thème abordé ici ?
La rage de Voltaire contre les conflits de son époque est à la source même de Candide. Pourquoi ?
Ce ne sont pas des conflits ____________, sociaux ou nationaux pour lesquels les hommes peuvent estimer qu’il vaut la peine de ___________et de mourir, défendant _______________ou des bases de justice politique et sociale élémentaire sans lesquelles la vie leur paraît ____________mais des conflits d’intérêts _______________quand ce n’était pas simple vanité ________________, mènes par des armées en grande partie ______________et auxquels les peuples n’était guère intéressés que pour______________.
(En 1748, la France combattait avec la Prusse contre l’Autriche ; en 1756, elle combat avec l’Autriche contre la Prusse.)
une liberté ; mercenaires ; dynastique ; idéologiques ; sordides ; indigne ;tuer ; souffrir
Justify from Chapter 3 :
Les hommes osent faire de la littérature et de la musique avec des cadavres qu’ils accumulent ; ils chantent avant et après les combats, à la gloire des tueurs. Voltaire souligne la complicité de l’église dans ces massacres.
Justify from Chapter 3 :
Dans Candide , comme toujours le texte est bref et réaliste. Enoncer le scandale est suffisant . La mention des Te Deum tient en une ligne . Voltaire se contente de dépeindre ce qui est, sans craindre les clichés ni les accusations de mauvais goût.
Justify from Chapter 3 :
To conclude write in French:
1. The text is highly sarcastic
2. Yet express pity
3. And trigger anger
Le style
Une langue simple, une écriture alerte et variée, une verve comique et burlesque, telles sont les caractéristiques essentielles du style de « Candide ».
Un tempo rapide
Un rythme rapide entraine le lecteur dans un tempo vif et alerte qui ne lui laisse pas le temps de reprendre haleine : à peine une scène s’achève-t-elle qu’une autre commence. Candide est chassé du château pour se retrouver quelques lignes plus loin enrôlé dans l’armée Bulgare. Au chapitre 5, ils marchent vers Lisbonne : « A peine ont-ils mis le pied dans la ville(…) qu’ils sentent la terre trembler sous leurs pas. » Aucun temps mort dans ce récit, où les faits sont parfois même concomitants.
Les indicateurs temporels jalonnent la narration pour en précipiter le rythme : le lendemain ; déjà…quand ; bientôt ; aussitôt ; sans perdre de temps ; sur-le-champ ; en un clin d’œil
L’abondance des verbes et le recours fréquent au passé simple et au présent de narration permettent à Voltaire de renforcer l’impression de rapidité, par exemple, dans le récit de Cunégonde (chap.8) : « Ils égorgèrent mon père et mon frère, et coupèrent ma mère par morceaux. Un grand Bulgare, haut de six pieds, voyant qu’a ce spectacle j’avais perdu connaissance, se mit à me violer ; cela me fit revenir, je repris mes sens, je criai, je me débattis, je mordis, j’égratignai, je voulais… »
Les calamités se succèdent sans fin, constamment ponctuées par l’énoncé d’une proposition optimiste qui les considère dignes du meilleur des mondes possibles, ce qui est manifestement absurde.
La sobriété de l’écriture
Le style se caractérise aussi par une syntaxe simple. On notera dans tout le texte la simplicité des phrases juxtaposées ou coordonnées par « et ». Voici par exemple, la description du tremblement de terre (chap.5) : « Des tourbillons de flammes et de cendres couvrent rues et places publiques : les maisons s’écroulent, les toits sont renversés sur les fondements, et les fondements se dispersent ; trente mille habitants de tout âge et de tout sexe sont écrasés sous des ruines. »
Cette syntaxe épurée contribue à la neutralité du ton voulue par Voltaire : les faits sont cités tels quels et nullement interprétés par l’auteur. En effet, Voltaire laisse au lecteur le soin de tirer ses propres conclusions.
Cette sobriété n’empêche pas l’auteur d’en dire beaucoup en quelques mots, qu’il s’agisse de décrire un personnage (Cunégonde chap.1), d’exprimer des circonstances extérieures (la tempête chap.4), d’évoquer un état d’âme (l’expulsion du château chap.2).
Le style parodique
La parodie est l’imitation bouffonne d’une œuvre sérieuse dont on transpose comiquement le sujet. « Candide » est une parodie des romans sentimentaux forts appréciés à l’époque (La vie de Marianne de Marivaux). Voltaire entreprend de discréditer l’imagination romanesque qui travestit la vérité et entretient l’illusion. Il s’agit donc de mettre le lecteur en condition de prendre ses distances par rapport à la fiction et de se livrer à une lecture philosophique. Ainsi avertit, il ne peut pas accorder une grande crédibilité à l’histoire.
Ainsi, il emprunte le style emphatique des romans sentimentaux, caractérisés par les outrances d’expression. Plusieurs fois, Candide accueille les malheurs arrivés aux êtres qu’il pense perdus à tout jamais par une série composée d’apostrophes, de superlatifs et d’exclamations (discours à Pangloss chap.23).
Les suites de verbes aux moments les plus émouvants appartiennent aussi à ce genre, par exemple lorsque Candide retrouve Cunégonde dans des circonstances romanesques au chap.7 : « le jeune homme approche ; il lève le voile d’une main timide. Quel moment ! Quelle surprise ! Il croit voir Melle Cunégonde ; il la voyait en effet, c’était elle-même. La force lui manque, il ne peut proférer une parole, il tombe à ses pieds. Cunégonde tombe sur le canapé. »
On ajoutera à ceci les interrogations pressantes : « Je vous retrouve en Portugal ! On ne vous a donc pas violée ? On ne vous a point fendu le ventre(…) ? Mais votre père et votre mère ont-ils été tués ? (…) Et votre frère ? (…) Et pourquoi êtes-vous en Portugal ? Et comment avez-vous su que j’y étais ? Et par quelle étrange aventure m’avez-vous fait conduire dans cette maison ? »
Voltaire crée en plus des effets de discordance en mêlant le registre sentimental au registre réaliste, désamorçant l’émotion du lecteur. (Cunégonde raconte l’épisode de l’autodafé chap.8)
Voltaire a aussi recours aux histoires, sortes de récit dans le récit. (Rf romans français du XVIIe siècle – le ton en est sérieux et le sujet grave.) Rien de tel dans Candide, où les histoires de la Vieille, de Cunégonde, de Paquette sont extravagantes et carnavalesques. Elles contribuent à discréditer l’illusion romanesque et, par-delà, les illusions de la vie.
Le style poétique
La présence de l’exotisme constitue une échappée poétique. « Candide » est un conte oriental qui se prête aux images fraiches et gracieuses, autant de moments de répit dans ce monde cruel et absurde.
Au chap.14, arrivant chez les jésuites, Candide est conduit « dans un cabinet de verdure orné d’une très jolie colonnade de marbre vert et or, et de treillages qui renfermaient des perroquets, des colibris, des oiseau-mouche, des pintades, et tous les oiseaux les plus rares ». Au chap.17, les héros parviennent dans le fabuleux pays de l’Eldorado, par une phrase musicale : «Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt escarpés ». Le paysage a des allures féeriques, avec un sol couvert d’or, d’émeraudes et de rubis ; les hommes et les femmes sont « d’une beauté singulière » et ils se transportent grâce à « des gros moutons rouges ». Dans la ville chap. 18, ils peuvent admirer « les fontaines d’eau rose, celles des liqueurs de canne de sucre qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d’une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle ». En Turquie apparaissent les produits orientaux, particulièrement chez le vieillard qui cultive son jardin avec ses enfants (chap.30).
Outre le réalisme, ces notations apportent au conte un charme particulier, et signalent que la vie, malgré sa dureté, comporte des plaisirs simples et réels.
Voltaire a su jouer de tous les genres ou styles romanesques à la mode chez son public. L’ironie, la satire, la dénonciation des sottises et des injustices se parent avec lui des charmes du roman d’aventures, des histoires sentimentales, des récits. C’est ce mélange toujours parfaitement maitrisé qui fait le charme des contes de Voltaire en particulier de « Candide »
Chapitre 18 – lignes 81 - 114
Intro
La visite d’Eldorado introduit une pause dans un récit dont le rythme était jusque-là rapide et trépidant. Ils contemplent un monde qui apparait comme le contraire du monde qu’ils connaissent. Cet épisode, par la place qu’il occupe au centre du roman, joue un rôle capital dans l’évolution de Candide.
1. Comment Voltaire met en place une lecture critique d’Eldorado ?
2. En quoi ce pays est une utopie ?
3. Quelle fonction a cette utopie dans le roman ?
Key notions/words :
1. Une impression de grandeur/ un sentiment d’abondance
Utilisation du procédé de l’accumulation
Emploi du superlatif
La surenchère des détails féeriques
L’humour établit une connivence avec le lecteur
Aucune valeur critique/ vue superficielle
2. structure chronologique
Eutopie= le pays ou tout est parfait or outopie = le pays qui n’existe pas
Thomas More (1516)
Libre expression des pensées politiques, religieuses ou philosophiques
Les rapports de hiérarchie sont assouplis
Absence d’antagonismes sociaux
Monarchie libérale
Urbanisme
Développement des sciences
3.Une fonction critique
La justice et la générosité
Défenseur acharné de la culture et du progrès
Seulement une étape pas un aboutissement
Le proces de la societe de son temps
Satire constructrice
Chapitre 17 – L’arrivée dans Eldorado. (L.20-45)
Composition et mouvement
a. Sépare le texte en trois parties :
1. l’abandon à la providence
2. Une épreuve symbolique
3. 3. La révélation de valeurs nouvelles.
b. Explique :
« Le mouvement du texte devient une initiation philosophique qui reprend les grandes étapes du roman. »
c. « L’abandon à la Providence » - Répondez aux questions :
1. Comment se différencie Cacambo (ou même La vieille) de Pangloss ?
2. Trouve une citation dans le texte qui justifie les traits de caractères de Cacambo ?
2. A quoi sert Cacambo dans ce chapitre ?
3. Selon vous que représente la présence d’un canot vide sur le rivage » (l.22) ?
4. Peut-on comparer Candide et Cacambo ? Justifiez votre réponse.
d. « Une épreuve symbolique » - Répondez aux questions :
1. Quelle est la symbolique de « la descente en canot » ? Développez votre réponse.
2. Trouve un exemple d’antithèse (figure de style consistant à opposer deux mots, deux expressions ou deux pensées contraires) dans le texte.
3. A quoi vous fait penser cette citation « La rivière s’élargissait toujours ; enfin elle se perdait sous une voûte de rochers épouvantables qui s’élevaient jusqu’au ciel ».
4. Trouve une citation dans le texte avec une allitération en r. Que cela souligne –t’il ?
5. Comment s’achève la descente ?
e. « La révélation de valeurs nouvelles » - Répondez aux questions :
1. Trouve l’adverbe qui marque la rupture.
2. Quelle idée suggère le verbe « cultiver » (l. 37 à 39) ?
3. Pourquoi peut-il déclarer que Eldorado est un monde en marge ?
4. Quelle est la signification de la comparaison faite par Candide entre Eldorado et la Westphalie (l.44-45) ?
Le texte réunit en trois épisodes tous les ingrédients du roman d’aventures : le départ pour l’inconnu, la descente périlleuse et enfin l’arrivée dans une contrée fabuleuse.
a.
1. L’abandon à la providence – 20 à 27
2. Une épreuve symbolique – 28 à 36 (…une lieue entière ;)
3. La révélation de valeurs nouvelles. 22 à 45
b.
Le premier moment est conforme à la philosophie de Pangloss : les héros s’en remettent à la Providence ; le second rappelle, à travers l’épreuve de la descente en canot (réf. La descente au enfer), le thème du mal ; le dernier enfin apporte avec Eldorado la révélation de valeurs nouvelles.
c.
1. contrairement à Pangloss ces deux personnages ont une connaissance de la vie qui ne découle pas d’un système abstrait, mais s’appuie sur l’expérience vécue ; ils savent analyser avec justesse les situations et adopter face à elles une conduite adéquate.
2. « Nous n’en pouvons plus, nous avons assez marché…laissons-nous aller au courant. » (l.21-24)
Cacambo sert de moteur à la fiction : il relance l’action à un moment où tout paraît bloqué, en poussant son maître au départ.
3.un appel à l’aventure et une invitation à poursuivre l’enquête philosophique de Candide.
4. Cacambo contraste avec son maître Candide qui, prisonnier de sa vision dogmatique des choses, fait preuve d’immobilisme. Pour Candide il n’y a pas de hasard mais une intention supérieure qui préside.
« laissons-nous aller au courant » (Cacambo) vs « recommandons-nous à la Providence » (Candide)
d.
1. Cela exprime symboliquement la situation de l’homme dans l’univers et reprend les grands thèmes du roman. La fragilité de l’homme face à l’immensité du monde.
2. (l.28-29) « Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt escarpés. »
3. L’adjectif « épouvantables » fait écho à l’expression « fracas épouvantable » du chapitre sur l’auto-da-fé (chap.6) et concentre l’horreur de la situation, faite du hasard et d’absurde. Quant aux « rochers (…) qui s’élevaient jusqu’au ciel », ils soulignent encore le dénuement et la petitesse de l’homme.
La rivière devient le symbole de la vie tumultueuse des personnages, et l’on retrouve dans cette « descentes aux enfers »les caractères du monde hostile parcouru par Candide.
4. « le fleuve resserré ... horribles » (l.32-34)
Leur « hardiesse » les expose aux dangers les plus grands parce que la nature se déchaîne. On ne peut rien contre la nature.
5. La descente s’achève d’une façon dramatique par la destruction du canot et l’emploi de l’impersonnel « il fallut se trainer.. » ôte aux personnages leur qualité d’humain et prolonge le thème de l’impuissance.
e.
1. L’adverbe « enfin » marque une rupture. Il met en relief, après l’horreur de la descente, la perfection d’Eldorado que nous découvrons à travers le point de vue émerveillé des voyageurs.
2. Le verbe « cultiver » dont c’est ici le le seul emploi dans le roman avant le dernier chapitre, suggère l’idée d’un bonheur fondé sur le travail. La présence annonciatrice de ce mot indique par ailleurs la valeur d’exemple qu’aura pour le jeune homme l’utopie d’Eldorado.
3. Ces « montagnes inaccessibles » qui clôturent le pays font d’emblée d’Eldorado un monde en marge, sans relation avec l’extérieur, et la vision de « l’horizon immense » avec les ténèbres du fleuve le place sous le signe de la lumière et de la liberté.
4. Cette comparaison présente l’émerveillement sous la forme d’une opposition entre Eldorado et la référence implicite que constitue encore pour le héros le paradis de Thunder-ten-tronckh.
Candide découvre des valeurs nouvelles qui font concurrence à celle de son enfance, mais pour le moment Eldorado n’est qu’une Westphalie améliorée.
Extrait du chapitre 8 : “Un capitaine bulgare entra...leur appartiendraient à tous deux en commun. »
1. Remettez l’extrait en contexte :
Apres l’auto-da-fé, Candide est _________________ par une vielle femme qui lui permet de __________________ sa bien-aimée. Miraculeusement _______________ du désastre de Thunder-ten-tronckh, elle fait au jeune homme le _____________________ de ses mésaventures. Témoin du massacre de sa famille, ________________ par un soldat bulgare, elle_______________ de déchéance en déchéance, menant une vie __________________, qui ne ressemble en rien a celle des ___________________ traditionnelles uniquement préoccupées de leur _____________________.
2. Dégagez les axes de lecture – les thèmes principaux développés dans l’extrait.
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3. A partir de l’extrait expliquez les titres suivants:
« Une victime complaisante »
« Un registre réaliste »
« Un rythme trépidant »
4. Quelle image est donnée de l’amour dans cet extrait ?
Expliquez et justifiez votre réponse.
5. Peut-on parler d’une parodie des romans sentimentaux de l’époque ?
6. Expliquez et justifiez votre réponse.
Extrait du chapitre 6: « Après le tremblement de terre…un fracas épouvantable. »
Commentaire de texte
Ecrivez sur :
1. La situation du passage – l’introduction
Le texte se situe dans la première partie du roman, au moment où Candide…
2. La mise en scène* du passage
Voltaire invente un univers de fantaisie qui, à partir du réel, satisfait l’imagination. Il met en scène un spectacle où les personnages…
3. Les objectifs du passage
Voltaire insiste d’abord sur l’absurdité de…
4. Le style utilisé et à quelle fin
Pour dénoncer la cruauté Voltaire utilise ses armes favorites, l’…
5. La conclusion
Voltaire met dans ce passage…
*Une mise en scène = production, performance, show, something being put on for...
Extrait du chapitre 3
(La guerre)
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d’abord à peu près six milles hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille d’âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres ; c’était un village abare que les bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.
Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares ; et les héros abares l’avaient traité de même.
L’enfer - Hell
Les canons – the guns
La mousqueterie - musketry
Renverser – to knock down
Un coquin – a rascal
La baïonnette - bayonet
Une âme – a soul
Une boucherie – a slaughter
Des tas de – a heap of
Des mourants – dying men
En cendres - ashes
Criblé – riddled with
Un coup – a knock/a blow/a punch
Egorgé – throat cut
Sanglant - bloody
Eventré – ripped open
Assouvir – to satisfy/ appease
Les derniers soupirs – last breath
Une cervelle – a brain
S’enfuir – to run away
Trouvez les deux images que cet extrait oppose.
Trouvez deux euphémismes. (L’euphémisme est une figure de style qui consiste à adoucir par l’expression une idée désagréable)
Trouvez des exemples dans le 1er paragraphe où la réalité atroce des faits est niée par un vocabulaire pédant (pedantic) et théorique.
Trouvez l’allusion faite par Voltaire à la religion.
Trouvez la façon macabre dont Voltaire décrit les victimes de la guerre.
Chapitre 1 – Lecture méthodique
3 axes de lecture:
1. L’utilisation du schéma traditionnel du conte
2. L’illusion du pouvoir nobiliaire
3. L’illusion de la philosophie optimiste
1. Un conte merveilleux !
a) Pourquoi a-t’on l’impression que ce livre commence comme un conte ?
b) Comment les personnages sont –ils stéréotypés ? Et que représentent-ils ?
c) Pourquoi l’auteur sème-t’il des éléments de réalité parmi cette description du merveilleux ? Et quels sont-ils ?
d) Par conséquent à quel genre de conte a-t’on affaire ?
e) Quel est le principal moyen stylistique employé à cet effet ? Expliquez.
2. Des nobles ridicules !
a) Comment la structure du texte met-elle en valeur la critique de l’auteur ?
b) Pourquoi Voltaire pertube-t’il l’ordre habituel des convenances ?
c) Comment Voltaire ridiculise le baron et la baronne ?
d) Quel effet stylistique est utilisé dans cette ridicule description ?
e) A quoi s’attaque Voltaire ? Et comment le fait-il ?
3. Un rapport de causalité !
a) Comment Voltaire rend-t’il le discours de Pangloss artificiel ?
b) Pourquoi est-il nécessaire que Pangloss ait une vision déformée de la logique ?
c) Pourquoi peut-on parler de « satire » ?
Conclusion :
1. Justifiez « Ce texte liminaire contient tous les fondements d’un roman d’éducation. »
2. Justifiez « Ce texte liminaire est un mode d’emploi pour une lecture philosophique de l’histoire. »
Candide se retrouve sur le champ de bataille. Il se cache, s’enfuit et passe en Hollande. Il se voit refuser l’aumône par un pasteur qui vient de prêcher sur la charité, pour la seule raison qu’il n’a pas l’air de croire que le Pape soit l’Antéchrist. Il est recueilli par Jacques, un bon anabaptiste.
Candide retrouve Pangloss, défiguré par la vérole, maladie qu’il a contractée dans les bras de Paquette, la suivante de la baronne. Il apprend à Candide que Cunégonde est morte, violée et éventrée par les Bulgares. Le bon anabaptiste recueille aussi Pangloss et emmène les deux amis à Lisbonne.
Le vaisseau est pris par une tempête. Le bon anabaptiste périt noyé. Au même moment sévit un terrible tremblement de terre : trente mille habitants périssent. Pangloss déclare que tout est au mieux. Il discute de l’optimisme, du péché originel, du déterminisme et de la liberté avec un officier de l’inquisition.
A la suite du tremblement de terre, les Inquisiteurs décident d’organiser un auto-da-fé pour éviter une autre catastrophe. Deux Portugais soupçonnés de judaïsme sont brûlés. Pangloss est pendu pour avoir parlé, Candide est flagellé pour avoir écouté d’un air d’approbation. Le même jour, la terre tremble de nouveau avec un fracas épouvantable. Au moment ou Candide s’enfuit, une vieille femme l’interpelle.
Don Issachar veut ___________________Candide. Candide le tue. L’inquisiteur _________________à son tour. Candide le __________aussi. Cunégonde, la vielle et lui ______________ sur trois chevaux andalous. Un frère quêteur a volé pendant la nuit _____________ de Cunégonde. Tous trois arrivent cependant à Cadix. Là, on assemble des troupes contre les ______________du Paraguay. Candide se fait engager comme _______________et s’embarque avec Cunégonde, la vielle et deux______________. La vielle raconte son__________. Fille du pape Urbain X, la vielle, à l’âge de quinze ans, a vu son _________mourir devant elle, empoisonné. Sa mère et elle, prises par des corsaires, ont subi d’horribles_________________. La vielle raconte qu’elle fut sauvée par un Italien qui la vendit au dey d’Alger. Elle______________ à la peste, mais passa comme _____________d’un maître à l’autre. Elle faillit être mangée avec les autres femmes, au siège d’Azof, par des _____________turcs affamés. Mais ils renoncèrent à ce projet et _______________chaque femme d’une fesse dont ils firent leur repas. La ville fut prise par les Russes. La vielle devint ___________de cabaret et tomba entre les mains de Don Issachar. L’équipage arrive à Buenos-Ayres. Le gouverneur demande Cunégonde en_____________. A ce moment, Candide, poursuivi par la _____________espagnole et reconnu comme l’______________ du Grand Inquisiteur, est obligé de fuir. Candide, ______________de Cacambo, valet débrouillard qu’il a engagé à Cadix, se rend chez les Jésuites du Paraguay en ____________avec l’Espagne. Il demande à parler au révérend père commandant qui se relève être le propre __________de Cunégonde. Candide et lui se retrouvent avec des larmes de_________. Le frère de Cunégonde raconte comment, après le _____________de sa famille, il était presque __________quand il fut sauvé par un jésuite, le Père Croust qui conçut pour lui une tendre amitié et le fit envoyer au Paraguay. _____________le frère de Cunégonde apprend que Candide ose prétendre à la main de sa sœur, l’orgueil ______________se réveille en lui. Il ____________Candide. Candide le tue et pleure. Cacambo revêt Candide de la ____________du Père et ils sortent du royaume avant qu’on ait découvert le. Candide et Cacambo s’endorment dans un____________. A leur réveil, ils se découvrent _______________des Oreillons, qui les ont pris pour des Jésuites. Les deux hommes sont alors traités avec les plus grands égards.
poignarder
arrive
s’enfuient
l’argent
Jésuites
guerre
guerriers
esclave
massacre
histoire
tue
capitaine
souffrances
valets
amputèrent
joie
lorsque
fiancé
échappa
nobiliaire
servante
mariage
justice
assassin
frère
mort
frappe
accompagné
robe
meurtre
bois
prisonniers