によって Bluteau Marie 2年前.
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« Avant toute chose, il nous semble indispensable d’affirmer que la période que nous traversons est celle d’une évolution systémique, exceptionnelle et rarement connue dans l’histoire de l’humanité. En ce sens il ne s’agit pas d’une crise, mais d’une métamorphose : non d’un passage entre deux états, mais d’une installation dans l’inconnu. Quand la crise suppose de résoudre des enjeux qui peuvent être cruciaux, la métamorphose nécessite de modifier les conditions mêmes d’analyse de ces enjeux. »
Source : Conseil National du Numérique Rapport 2016 Travail Emploi Numérique Les nouvelles trajectoires
Idée clef
L’« économie numérique » se propage de secteur en secteur, jusqu’aux activités manufacturières, agricoles, de la santé ou énergétiques. Ainsi, c’est l’économie dans son ensemble qui devient « numérique ». Ce tournant qualifié de « 4ème révolution industrielle » (après la vapeur, l'électricité et l’informatisation) se distingue des précédentes « révolutions » par la vitesse à laquelle l’expansion a lieu dans les manières de produire et de consommer.
Eléments d'explications / développement:
L’arrivée des technologies numérique se situe dans la lignée des évolutions informatiques des années 70:
Un ensemble d'innovations arrive à maturité en même temps en termes de
Tantôt solution à part entière, tantôt facilitateur, ces technologies concernent tous les secteurs de l'économie.
L'imprégnation des technologies dans notre société permet à chaque consommateur de prendre part lui-même à la création de valeur, au marché en produisant lui-même des biens ou des services (blablacar, uber...)ou en remettant sur le marché des biens inutilisés (ebay, le bon coin). Cette tendance réduit la chaîne des intermédiaires.
"De nouvelles formes de travail se développent. elles se caractérisent par un brouillage des frontières à plusieurs niveaux, entre vie professionnelles et vie privée, entre statut de salarié et d'indépendant, entre producteur et consommateur, mais aussi entre collaborateur bénévole et salarié (citation source)"
CLOUD : Le cloud (« le nuage ») est un ensemble de matériels, de raccordements réseau et de logiciels qui fournit des services sophistiqués que les individus et les collectivités peuvent exploiter à volonté depuis n'importe où dans le monde. Le cloud computing est un basculement de tendance : au lieu d'obtenir de la puissance de calcul par acquisition de matériel et de logiciel, le consommateur se sert de puissance mise à sa disposition par un fournisseur via internet.
Les espaces "cloud" en ligne connus : Google Drive, Dropbox.
C'est notamment ce phénomène qui fait parler d'"ubérisation" de la formation.
Cependant, au delà des questions économiques, les MFR ont toujours considéré que le savoir n'appartenait pas aux seuls moniteurs et que chacun, dans le parcours de formation alterné partageait ses savoirs au service de la formation de l'alternant.
Egalement appelée blended learning, formation mixte, hybride ou encore multimodale. Au-delà de la distinction présentiel-distanciel qui redessine le cadre spatial de la formation, le cadre temporel évolue aussi. Les interactions entre apprenants, formateurs et pairs peuvent se faire au moyen de canaux de communication synchrones (chat, visioconférence, etc.) ou asynchrones (mails, forums de discussions, etc.).
Dans cette même logique, on parle aussi
Pour les MFR: par nature la formation par alternance mobilise différents temps et lieux de formation. La diversification des modalités possibles invite à questionner notre approche non pas pour nier leurs spécificités mais bien pour penser, repenser la place de chacun de ces espaces et temps dans le processus d'apprentissage.
MOOC (massive open online course en anglais), est un type ouvert
de formation à distance capable d'accueillir un grand nombre de participants. Dans le monde anglophone, il peut arriver que plus de 100 000 personnes soient réunies pour un cours.
Cette « transition » permet de piloter plus facilement encore les activités économiques interdépendantes (aussi appelées chaînes de valeurs) à l'échelle mondiale. Cette optimisation des productions amplifie le processus de mondialisation avec des "spécialisations géographiques".
La chaîne de valeur : ensemble des activités interdépendantes allant de la création, production, commercialisation et distribution d'un produit.(cf. Mickael Porter)
Vos réactions
Logique de marché où le "gagnant prend tout" (ex des Géants GAFAM), le consommateur ayant un faible intérêt à préférer les performances moindre d'une entreprise dont les prix ne sont pas plus bas.
Les monopoles en place sont fragiles car la multitude des consommateurs est très réactive aux innovations et donc très mobile d'un outil/ service à l'autre.
GAFAM est l'acronyme des géants du Web: Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft qui sont les cinq grandes firmes américaines (nées dans les dernières années du xxe siècle ou au début du xxie siècle sauf Apple créé en 1976, et Microsoft créé en 1975) qui dominent le marché du numérique, parfois également nommées les Big Four, les Big Five, ou encore « The Five ».
Tout n'est pas monnayé sur internet. Il existe des ressources libres, des logiciels "Open Source" qui sont de vraies alternatives.
La vidéo ci après montre le point de vue de François Taddei (Inserm, université Paris Descartes) Lors d'une émission Radio
Lors d'une conférence TEDx
Aujourd'hui, si on parle de "fracture numérique", il faut distinguer différents types de fractures qui existent dans notre société à des niveaux variables :
La fracture d'équipement reste vrai en ce qui concerne les smartphone. On constate, pour cet équipement, une fracture générationnelle importante qui explique aussi les "décalages" entre les usages (voir ci-dessous).
"Un smartphone est plus puissant que la technologie embarquée à bord d’Apollo 11” (E. Davindenkof, Tsunami Numérique )
"Un adolescent passe plus de temps devant un écran qu’à l’école" (1500 heures par an devant un écran pour 900 à 1200 heures à l’école (E. Davidenkoff, le Tsunami numérique, 2015)
Le baromètre du numérique, publié tous les ans représente une source riche d'informations sur ces évolutions.
Au delà, l'étude Capacity montre bien les différents "profils d'usagers d'internet.:
http://laboratoire.agencedunumerique.gouv.fr/wp-content/uploads/sites/2/2017/03/Rapport-1rs-resultats-Capacity.pdf
Pour illustration :
Une étude de pôle emploi indique: « qu’en plus de la formation et de l’expérience professionnelle, les recruteurs cherchent des candidats possédant des compétences et qualités que l’on peut qualifier de transversales, qu’il s’agisse de polyvalence et de capacité d’adaptation, de motivation, de disponibilité, ou encore de présentation et de relationnel » Lainé F. (2016), « Les compétences attendues par les employeurs et les pratiques de recrutement », Éclairages et synthèses, n° 22, Pôle emploi, juin.
Pour approfondir, voir également à ce sujet: le rapport du centre d'analyse stratégique: "compétences transversales et transférables" d'avril 2017
A titre d'illustration "les 7 compétences clefs de demain"
ParStéphane Canonne le 30 septembre 2013 le blog de la formation professionnelle continue
http://www.formation-professionnelle.fr/2013/09/30/7-competences-cles-travail-demain/
Les technologies du Big Data capables de capturer, analyser et fournir des recommandations précises et en temps réel aux entreprises se développent particulièrement autour de l'exploitation à grande échelle des données partagées par les individus vias les application et notamment les réseaux sociaux (Facebook, snap chat, Linkedin...).
L'information digitalisée (data) devient plus qu'hier une ressource économique stratégique.
Big Data : Le big data, littéralement « grosses données », ou mégadonnées, parfois appelées données massives, désigne des ensembles de données
devenus si volumineux qu'ils dépassent l'intuition et les capacités humaines d'analyse et même celles des outils informatiques classiques de gestion de base de données
ou de l'information.
A titre d’illustration : Le volume des données stockées est en pleine expansion : les données numériques créées dans le monde seraient passées de 1,2 zettaoctets par an en 2010 à 1,8 zettaoctets en 2011, puis 2,8 zettaoctets en 2012 et s'élèveront à 40 zettaoctets en 2020. À titre d'exemple, Twitter générait en janvier 2013, 7 téraoctets
de données chaque jour et Facebook 10 téraoctets. (Source: Wikipédia article sur Big Data) 1 zetta octet = 10 puissance 21 octets
Cela permet d'identifier que le postulat des MFR considérant que la question n'était pas tant : "quelles informations j’apporte à mes élèves et comment je les façonne (du point de vue didactique)" mais davantage "comment je permets, favorise l'exploitation de l’information collectée par l'alternant" reste, plus que toujours, d'actualité.
Ci-après le montage d'un échange "La fin des enseignants?" entre Marcel Lebrun (connu pour ses travaux sur les classes inversées-Université Louvain La Neuve) et Christophe Batier (Service Techno-pédagogique -ICAP- Université Lyon 1)
Pour ce qui concerne les données personnelles :
De nos déclarations en lignes en passant par les différents comptes créés et par les différents “ profils” saisis, nous laissons tous plus ou moins de trâces de nos “passages” sur le net : dans nos usages professionnels comme personnels, familiaux et sociaux nous avons tous une “identité numérique” plus ou moins maitrisée.
Aujourd'hui, certains recrutements se pratiquent à partir du score “Klout”. Le Klout Score est un nombre compris entre 1 et 100 qui représente votre niveau d'influence. Plus vous avez d'influence et plus votre Klout Score est élevé.
Serge Tisseron (psychologue, psychiatre et psychanalyste), dans son ouvrage “l’intimité surexposée” parle du phénomène récent qu’il baptise “besoin d’extimité”, besoin de rendre public son intimité pour se sentir exister.
Par nos navigations, partages, commentaires, transactions, nous laissons une empreinte identitaire dont nous n’avons pas la pleine conscience. Nos informations constituent un produit, possèdent de la valeur (économie du big data). Des usages de ces données peuvent nous servir comme nous desservir (ex. de la recherche des informations sur le net pour un recrutement). D'où la législation sur"droit à l’oubli" (même si il demeure assez illusoire).
Pour ce qui concerne les publications, le partage des informations et productions
infobésité: Ce qui change aujourd'hui, pour les personnes en formation comme pour les équipes, c’est la quantité cela renforce notre responsabilité à accompagner à
Cela nous pose à tous la question de la gestion de ces informations en termes d’accès mais également de vérification, de fiabilité et capacité (et de non capacité) de traitement et d’analyse pour l’homme.
D’où naît un sentiment de flux continue d’informations, non filtrées des réseaux et médias. Cela pose question également dans la pratique professionnelle, dans la gestion des envois, des mails, etc.
Ainsi, par exemple, les personnes non internautes mettent en évidence la recherche d'information comme étant une des difficultés importante liée au non usage (voir p.13 : Premiers résultats de l'enquête Capacity sur les usages numériques des Français menée par la Fondation Internet Nouvel Génération, l'agence du numérique et le réseau M@rsouin)
Au delà du débat (nécessaire) au sein des équipes sur la place données à ces outils personnels dans les processus de formation que nous mettons en oeuvre, un enjeu d'éducation peut être associé à ces usages liés au BYOD.
Commentaire :
Même si il est bien évident que l'apprentissage ne s'est jamais réduit à se qui se jouait dans la salle de classe, la place des apprentissages informels est plus visible aujourd'hui.
Ainsi les accès aux tutoriels, aux forum aux cours en ligne plus ou moins gratuits ou ouverts offrent de multiples opportunités d'apprentissages.
La question qui demeure est la capacité de chacun de s'en saisir pour développer son "pouvoir d'agir".
Pour illustration
un adolescent passe plus de temps devant un écran qu’à l’école (1500 heures par an devant un écran pour 900 à 1200 heures à l’école (E. Davidenkoff, le Tsunami numérique, 2015)