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av Juliette COLLET 2 år siden

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Les fleurs du mal

Platon et Baudelaire partagent une vision similaire de la réalité, où l'allégorie de la caverne illustre l'homme prisonnier de ses perceptions erronées. Chez Baudelaire, la nature est un temple rempli de symboles à déchiffrer.

Les fleurs du mal

Platon: beau= réel= bien illustré par l'allégorie de la caverne, l'homme prisonier de ce qu'il croit être la réalité

vision similaire de Baudelaire Correspondances où Nature= Temple où il faut savoir déchiffrer les symboles Poète= rend visible l'invisible

Les fleurs du mal

La beauté du mal

La laideur peut inciter le poète, par rejet et horreur, à se rappeler le plaisir de la beauté, à souhaiter atteindre l'Idéal
les paradis artificiels permettent un accès à l'idéal puisqu'ils transforment la réalité Les poisons: "le vin sait revêtir le plus sordide bouge d'un luxe miraculeux/ et fait surgir plus d'un portique fabuleux/ Dans l'or de sa vapeur rouge" = rêve, illusion; vin donne l'impression d'égaler les dieu (Vin du solitaire) "nous rend triomphants et semblables aux dieux" Opium "allonge l'illimité"
La femme, auparavant sorcière peut faire entrevopir l'Idéal, ses yeux mèlent "L'or avec le fer" (le serpent qui danse) Même Les Petites Vieilles= "décripit" ont des yeux qui, par alchimie transforment larmes en étincelles de beauté "ces yeux sont des puits faits d'un million de larmes / Des creuses d'un métal refroidi pailleta", elles font "de la douleur un miel"

Manon la Pierreuse(Ouevres Posthunes) "Ceratine fille aussi mauvaise que jolie, Je l'appelais mon ange" = Idéal, paradis (ange), beauté dans le mal aussi démontré (mauvaise)

= habilité chat dont les prunelles contiennent "des parcelles d'or" (Les chats)

Vision de la beauté
Héritier du platoniscisme quant à l'interrogation sur les rapports entre le bien et la beauté
"Le beau est fait d'un élémentr éternel, invariable, dont la quantité est excessivement difficile à déterminer et d'un élément relatif, circonstancielle, qui sera, si l'on veut, tour à tour ou tout ensemble, l'époque, la morale, la passion" (Baudelaire, compte rendu de l'exposition universelle)
"J'ai trouvé la définition du Beau-de mon Beau. C'est quelque chose d'un peu vague, laissant carrière à la conjecture" (baudelaire, Fusées)
"Je ne conçois guère (mon cerveau serait-il ensorcelé?) un type de Beauté où il n'y a point de Malheur" (Baudelaire, Fusées)
Une beauté sinistre et froide
La beauté n'est donc pas synonyme de bien, elle peut même avoir une origine satanique "Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qui'importe/ Ô beauté" (Hymne à la beauté)
Dans Le Masque, la douleur est la beauté même "mon âme s'abreuve aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux"
Spleen= comparaison (LXXVII) "roi d'un pays pluvieux/Riche mais impuissant" que son alchimiste ne saurait guérir "le savant qui lui fait de l'or n'a jamais pu/ De son être extirper l'élément corrompu" La beauté est inséparable de la douleur
"Ce livre dont le titre Fleurs du mal dit tout, est revêtu, vous le verrez, d'une beauté sinistre et froide, il a été fait avec fureur et patience (Baudelaire, lettre à sa mère

La poésie qui transforme

le rôle du poète
Le rôle d'alchimiste est pesant Alchimie de la douleur: "le plus triste des alchimistes" "l'égal de Midas" = diff apparence (roi qui transforme tout en or) avec les sentiments réels du poète "triste (aspect malédiction de Midas)

Le poète ne peut donc poursuivre la transfiguration du réel fangeux qu'en demeurant dans une posture incomfortable "piétinant dans la boue" (Le voyage)

Le rôle du poète presque divin, comme un guide pour l'humanité Le soleil : "ainsi qu'un poète(...) il ennoblit le sort des choses les plus viles"

Rimbaud dans sa lettre à Demeny veut que le poète soit "vraiment un voleur de feu" tel Prométhée allant voler aux dieux le feu qui éclairera et nourrira les hommes, au sens propre et au sens figuré

La thématique du poète maudit, à l'écart des hommes et malheureux dans un monde qui ne comprend pas, c'est à lui qu'il revient de donner un sens à ce quo ne semble pas en avoir

=Albatros, dernier quatrain "le poète est semblable au prince des nuées (...) exilé"

Par la langue
Oxymore constantes qui magnifient le mal "fangeuse grandeur! Sublime ignonomie" (XXV) "carcasse superbe" (Une charogne)
baudelaire veut se faire magicien de la langue à l'instar de Gauthier sur lequel baudelaire dit " Manier savamment la langue, c'est pratiquer une sorte de sorcellerie évocatoire"
Grâce à des outils la poésie transforme une matière en une autre avec des outils (rythme, cadence, versification)

"C'est l'un des prodigieux privilèges de l'art que l'horrible puisse devenir beauté et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l'esprit d'une joie calme" (Baudelaire, L'art romantique)

rimes "masures/luxures" (Le soleil)

associations entres des sons, desparfums, des couleurs (Correspondances

Ouverture

La vache de Victor Hugo: ordiniare devient extraordinaire J'aime l'arraignée et l'ortie de Victor Hugo: transformation du laid en beau

La présence du mal

La thématique du mal
Différents aspects:

La réalité immonde

Femme= serpent séducteur = figure biblique d'Eve tentée par le serpent diabolique (serpent qui danse) "O femme dangereuse" (Ciel broullé)

Spleen tellement grand qu'étudié sous plusieurs angles différents ( LXXV à LXVIII)

Vices, malheurs et malédictions de l'être humain Au lecteur: liste, enumération "La sottise, l'erreur, le péché, la lésine" = le recueil étudie tour à tour de quoi se compose la laideur morale, de la vénalité à l'orgueil, de l'ennui à la cruauté, perversion génarale (paradis artificiels)

La misère du peuple Tableaux parisiens "cité de fange" "fourmilière" (Crépuscule du soir)

Les figures de l'occultisme dans les titres mêmes des poèmes

Femme = "sorcière aux yeux alléchants", dangereuse séduction "la morsure et baiser" (Chanson d'après midi)

macabre: "Danse macabre" "Squelette laboureur"

imaginaire de l'occultisme "le Vampire" "Le possédé" "Un fantôme" "les litanies de Satan"

Le titre explicite
Baudelaire dédie ces "felurs maladives" à Théophile Gautier qui pensait "Il n'y a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien" Chaque poème pour Baudelaire représente une souffrance
Le titre d'une des sections du recueil devient le titre de l'ensemble et caractérise l'ensemble des poèmes : Spleen et Ideal
antithèse fleurs/mal = opposition mais la prop "du" montre un lien de provenance du mal des fleurs, la beauté venant du mal

Esthétique plaisir/ mal debauche

idée d'extraction de la beauté du mal "Il m'a paru plaisant, et d'autant plus agréable que la tâche était plus difficile, d'extraire la Beauté du mal" (projet de préface)