jonka VIOT Stéphanie 2 vuotta sitten
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Vie citoyenne
Culture
Santé
Le développement de la place du numérique dans notre société implique de nouvelles interrogations : Comment éviter la fracture sociale entre ceux qui ont accès aux outils et ceux qui ne l’ont pas? Comment accompagner les citoyens dans l’appropriation des codes de ces nouveaux outils vecteurs d’une information qui paraît sans limite? Comment utiliser les outils numériques pour permettre à chacun de devenir plus autonome et plus conscient face aux informations? comment permettre à chacun de répondre aux nouvelles exigences sociales du “tout numérique” (ex : démarches administratives)?
LIEN : http://www.peuple-et-culture.org/spip.php?article195
MOOC et tutoriels
Les moocs peuvent apparaître comme une solution pour accéder à des contenus pédagogiques qui seraient sans cela inaccessibles à une grande partie de la population. La possibilité pour chaque personne de développer ses connaissances de façon autonome, sans passer par un parcours de formation institutionnalisé, peut être considérée par certains comme un espace possible de démocratisation des connaissances. Certains moocs proposés par des espaces d’éducation populaire, favorisent la collaboration entre les participants (rencontres virtuelles, espaces d’échanges en ligne…).
Les outils en open source
Il s’agit par exemple de logiciels dont le code source est mis à disposition du grand public. Ainsi, chacun peut participer à l’amélioration du système. Ce sont des outils gratuits qui permettent d’accéder à des plateformes collaboratives pour partager des documents, et construire des productions communes plus facilement. Ils proposent des alternatives aux outils payants qui suscitent des questionnements relatifs à la liberté individuelle, au contrôle, à la confidentialité des informations, à la publicité...
Education politique et civique des adultes
Il existe en parallèle de nombreuses initiatives de terrain, tournées vers l’émancipation des citoyens et le développement de leur pouvoir d’agir. Ces mouvements émergent dans les quartiers populaires, dans les territoires ruraux isolés, ou dans des zones urbaines autour de thématiques locales (préservation de l’environnement, développement de systèmes d’échanges solidaires, jardins partagés…).
Enfance / Jeunesse / Sport
Aujourd’hui, l’éducation populaire est identifiée institutionnellement au sein du secteur jeunesse et sport qui représente environ la moitié des associations en France. Il s’agit notamment de l’animation socio-culturelle. La reconnaissance par l’Etat de ce statut permet aux associations de bénéficier de certaines subventions et aux animateurs de bénéficier d’un système de professionnalisation.
L’animation du collectif en éducation populaire veille particulièrement à la répartition de la parole entre chaque membre afin d’éviter que la parole soit monopolisée par quelques-uns. Des règles adaptées aux objectifs de la réunion sont identifiées : comment prendre la parole, durée de la réunion, modalités du débat, expression de l’accord ou du désaccord… Un animateur est désigné, ainsi qu’un secrétaire et une personne chargée de faire respecter le temps, les rôles étant amenés à changer à chaque réunion.
Prise de décision
La façon dont les décisions sont prises par le collectif est définie en fonction des objectifs de travail. Les décisions impliquant des changements peuvent être prises lors de réunions générales et soumises à l’avis public avec écoute des objections. Il peut être délégué des missions à des sous-groupes qui bénéficient d’une relative autonomie dans leur prise de décision sur un thème précis. Dans les espaces d’éducation populaire, la prise en compte des conflits, au sens de confrontation des points de vue, est essentielle et dispose même d’espaces dédiés afin de préserver une communication fluide dans le groupe.
Débat et participation (vidéo de la minute 10 à la 22 : débat mouvant)
Animation collective
C’est une pratique éducative créée pendant la guerre 39/45 par l’école d’Uriage. Elle se développe ensuite pour répondre à un besoin social : aider les adultes avec un faible niveau de formation dans un but de promotion sociale, dans le contexte de reconstruction de l'après-guerre. L'entraînement mental s’est développé dans différents secteurs : associations, syndicats, universités populaires, agriculture, industrie…
Il s'agit d'une méthode d’auto-développement de la pensée pour “apprendre à apprendre” à partir de l’observation du milieu (vécu) et d’exercices pratiques (analyse, documentation, description, classement, confrontation…).
Il s’appuie sur le collectif (travail de recherche en groupe, cercles d’étude…).
LIEN :
http://www.peuple-et-culture.org/IMG/pdf/qu_est-ce_que_l_entrainement_mental_barbichon_1968.pdf
Appelée aussi enquête de conscientisation, elle a pour objectif de connaître les conditions de vie des classes populaires dès le 19ème siècle. Il s’agit d’un échange autour d’une problématique, à partir d’un questionnaire. A l'issue de cet échange, des pistes d’action sont identifiées pour répondre aux besoins collectifs.
Le groupe définit les qualités requises pour être élu représentant du groupe. Chacun note sur un bulletin le nom de la personne qui selon lui correspond le mieux aux critères.Celui qui obtient le plus de voix peut refuser le mandat s’il le souhaite.
Les principes de l’éducation populaire se situent dans la lignée des pédagogies actives, qui ont en commun de placer l’apprenant au centre du processus d’apprentissage (acteur de son apprentissage), d’utiliser le milieu comme socle pédagogique et de favoriser la pratique avant toute théorisation.
Médecin, psychologue, pédagogue belge (1871/1932). Mobilisé par la rénovation de l’école, comme levier de changement social, Decroly s’appuie sur les interactions entre l’enfant et son milieu, sur la démarche scientifique (expérimentation), et sur l’observation comme outil fondamental de développement des connaissances. Les activités pratiques sont liées à des centres d’intérêts qui correspondent, selon Decroly, aux besoins fondamentaux (se nourrir,lutter contre les intempéries, se défendre contre les dangers, travailler et se recréer socialement), l’enseignement part du concret pour aller vers l’abstrait.
Philosophe américain, représentant du courant pragmatique (1859/1952). Au sein d’une école laboratoire, il développe une organisation des apprentissages autour de la pratique, en lien avec la reproduction des actions étudiées (agriculture, exploration, production…). La pédagogie Dewey est centrée sur le projet, construit à partir des besoins des élèves (de quel savoir, ce quelle technique ai-je besoin pour résoudre ce problème?).
Pédagogue brésilien (1921/1997), connu pour son action en faveur de l’alphabétisation des adultes. La pédagogie Freire est perçue comme emblématique d’une démarche de transformation de la société, basée sur le pouvoir d’agir des opprimés, le développement de leur conscience critique, à partir du dialogue et de l’expérience vécue. Il met en avant la dimension politique de l’action d’éduquer (vers la domination ou l’émancipation).
Pédagogue français (1896/1966). Les principes de la pédagogie Freinet ont influencé de nombreux enseignants dans le monde entier, ainsi que des professionnels de l’animation, du travail social, et du secteur éducatif au sens large. L’enfant est placé en position d’acteur dans le processus d’apprentissage : il s’agit de favoriser son autonomie, ses libres expériences, sa confrontation à l’erreur, en décalant la relation maître-élève. Les découvertes sont ancrées dans la réalité du milieu (promenades), l’expérimentation pratique, le travail de groupe (choix des activités, coopération, auto organisation, le débat, la prise de décision collective).
De nombreux acteurs entourent l’éducation populaire.
Plus de 430 000 associations relèveraient en France du secteur Jeunesse et Éducation populaire, représentant environ 680 000 salariés, 6 millions de bénévoles, pour un budget de 18 milliards d’euros.
Ceux-ci peuvent avoir des statuts, des fonctions, des responsabilités et des obligations différentes :
Tous ces acteurs sont répartis dans différentes organisations (entreprise, associations, organe politique) dont trois réseaux se dégagent :
Missions :
Acteurs de financement
Autres Fonds et Fondations
Le Centre français des fonds et fondations propose un annuaire qui regroupe les fonds et fondations par thématiques.
www.centre-francais-fondations.org
Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse
Enseignement public : fonds de partenariat associatif
La Direction générale de l'enseignement scolaire (DGESCO) gère un fonds de partenariat, qui cofinance des actions proposées par des associations apportant leur concours à l'enseignement public. Le fonds n'a pas vocation à financer le fonctionnement d'associations. Sont éligibles les associations, les unions et les fédérations dites nationales.
Fonds d’expérimentation pour la jeunesse
Le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse a pour objet de financer des programmes expérimentaux visant à favoriser la réussite scolaire des élèves, à contribuer à l’égalité des chances et à améliorer l’insertion sociale et professionnelle durable des jeunes de moins de vingt-cinq ans.
Fonds Jeunesse et Education Populaire (FONJEP)
Le Fonds de Coopération de Jeunesse et d’Education Populaire (FONJEP) est une association qui réunit des financeurs publics et des associations. Il a pour mission principale de soutenir les projets associatifs via les postes FONJEP.
Fondation de France
La Fondation de France porte trois dispositifs en lien avec l’éducation autour de trois champs d’action : le décrochage scolaire, grandir en cultures et accompagner les enfants et leur famille en difficulté. Chacun de ses axes d’intervention fait l’objet d’un appel à projets annuel.
Fonds MAIF pour l’Education
Ce fonds a pour vocation de soutenir et financer, via des actions de mécénat, des initiatives d'intérêt général en faveur de l'éducation pour tous. Par son concours annuel, ce fonds cible les actions qui créent et font vivre le lien social, favorisent l’accès à l’éducation pour tous, et en particulier ceux qui s’en éloignent.
Collectivités territoriales
Les Régions, Départements et Communes participent au fonctionnement de l'éducation nationale et aux politiques jeunesse.
Banque des territoires (groupe Caisse des Dépôts)
La Banque des territoires s’investit dans le plan numérique éducatif au sein des territoires en fournissant une approche globale (équipement, services, maintenance), ainsi que dans les projets d’université qui intègrent le numérique. Ils favorisent, en outre, le développement de l’offre de formation numérique (MOOC, serious game,...).
Acteurs de l'accompagnement
Educations Plurielles
Ce fonds de dotation accompagne les initiatives et les projets à caractère éducatif, à travers différentes formes : aide financière directe ou indirecte (par une aide à la collecte de don), mise à disposition de locaux , partage de réseaux, d’expertise ….
EdTech
EdTech France est l'initiative des entrepreneurs français qui ont décidé de rendre la technologie utile à l'éducation et la formation.
Cette dynamique rassemble plus de 300 startups, qui souhaitent participer au rayonnement international des acteurs de l’EdTech Française.
Incubateurs et accélérateurs spécialisés
Parmi les incubateurs et accélérateurs de l'ESS : La Ruche, Les Canaux et Alter’incub, portent un regard particulier sur les projets dans le secteur de l’éducation.
Alter’incub
Les Canaux
La Ruche
Missions :
Assurer des missions de communication, d'accompagnement, de formation et qualification, de prospective, tels que :
Réseaux d'éducation à l'économie sociale et solidaire
OCCE Office Central de la Coopération à l’Ecole
Fondée en 1928, cette association est un mouvement pédagogique national, qui développe au sein des établissements de l'éducation nationale les valeurs de la coopération.
Elle réunit 51 300 coopératives scolaires représentant près de 5 millions d’adhérents, affiliés à 101 associations départementales réparties sur tout le territoire national.
ESPER Économie Sociale Partenaire de l'Ecole de la République
L’ESPER est une association qui agit dans le champ éducatif pour la promotion des valeurs de la République à l’école.
Elle réunit 45 organisations (associations, mutuelles, coopératives et syndicats), rassemblées autour de la promotion de la laïcité et de l’économie sociale et solidaire à l’école (ESS), de la maternelle à l’université.
45 organisations
Réseaux de jeunes engagés
RNJA Réseau National des Juniors Associations
Une Junior Association est une association gérée par des jeunes mineurs. Le RNJA a été créé en juillet 1998, à l'initiative de 4 grandes associations: La Ligue de l'enseignement, la confédération des MJC de France, la fédération des Centres Sociaux Culturels, et l'association Jets d'encre. Elle regroupe près de 10 000 jeunes sur près de 2 000 juniors associations.
MRJC Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne
Entièrement géré et animé par des jeunes de 13 à 30 ans, le MRJC constitue une expérience d’engagement et de citoyenneté pour les jeunes ruraux. Les actions passent ainsi par des fêtes de village, des échanges internationaux, de l’accompagnement à l’installation agricole… Le MRJC organise également tout au long de l’année des séjours, vacances collectives pour expérimenter l’autonomie et la vie en groupe.
Jets d’encre (France)
Cette association, uniquement animée et dirigée par des jeunes, œuvre à la reconnaissance et à la défense des journaux réalisés par les jeunes de 12 à 25 ans.
Depuis 2004, l’association s’est fixée pour objectif de fédérer, valoriser, développer et défendre ces expériences de presse écrite, qu’elles aient pour origine le cadre scolaire et universitaire (collège, lycée, fac) ou non (conseil d’enfants et de jeunes, maison de quartier, association).
Réseaux d'éducation à l'environnement et au développement durable
UNCPIE Union nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement
L’Union nationale des CPIE gère le label CPIE et veille à l’actualisation régulière des grandes orientations du réseau. Le réseau représente 80 CPIE, 16 unions régionales, 900 salariés et 7 500 adhérents.
CPIE = Centre permanent d'initiatives pour l'environnement
16 unions régionales
80 centres
Réseau Ecole et Nature
Ce réseau réunit les acteurs engagés dans l’éducation à l’environnement. Il s’agit d’un espace de rencontres et d’échanges pour partager ses expériences et repenser son rapport au monde. Le Réseau Ecole et Nature est l’échelle nationale des Groupes régionaux d’animation et d’initiation à la nature et à l’environnement (GRAINE).
Mouvements familiaux
UNAF Union nationale des associations familiales
L’UNAF a quatre rôles :
Familles rurales
Depuis plus de 70 ans, ce mouvement familial répond aux besoins des familles, défend leurs intérêts, accompagne les parents dans leur mission d'éducation et participe à l'animation des territoires ruraux.
Dans près de 10 000 communes, des familles réfléchissent et créent ensemble services, animations et activités de proximité.
Mouvements d'éducation populaire et de jeunesse
UFCV Union française des centres de vacances et de loisirs
Fondée en 1907, l’UFCV a pour objet de susciter, promouvoir et développer l’animation socio-éducative, culturelle ou sociale, ainsi que des actions de formation et d’insertion (formations au Bafa/Bafd, vacances enfants et jeunes, vacances adaptées organisées…).
Cette association rassemble 700 adhérents, personnes morales et physiques, 1 000 salariés, 5 000 bénévoles, volontaires et jeunes accueillis en Service Civique et 130 000 bénéficiaires.
Peuple et culture
Réseau d'associations d'éducation populaire, Peuple et Culture lutte depuis 60 ans contre les inégalités culturelles et pour le droit au savoir tout au long de la vie.
Ligue de l’enseignement
Né en 1866, ce mouvement laïque d’éducation populaire propose des activités éducatives, culturelles, sportives et de loisirs. Elle regroupe, à travers 103 fédérations départementales, près de 30 000 associations locales présentes dans 24 000 communes et représentant 1,6 million d’adhérents.
103 fédérations
30000 associations
Fédération nationale des Francas
Née en 1944, ce mouvement laïque d'éducation populaire rassemble des structures éducatives, sociales et culturelles qui agissent pour l’accès de tous les enfants et adolescents à des loisirs de qualité.
La Fédération compte 3 000 collectivités locales partenaires, 5 000 centres d’activités affiliés, près de 1 200 associations adhérentes et 50 000 bénévoles.
Fédération nationale des Ecoles des parents et éducateurs
La fédération accompagne la création et le développement des Ecoles de parents et éducateurs, les rassemble et les représente. Ces écoles accueillent et accompagnent les parents et éducateurs face aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans l’ensemble des moments de la vie éducative.
FCSF Fédération nationale des centres sociaux et socioculturels de France
Les centres sociaux et socio-culturels sont des foyers d’initiatives portés par des habitants appuyés par des professionnels, au service du développement social local.
La FCST assure les missions de tête de réseau national : communication, accompagnement, formation et qualification, prospective.
Les fédérations des maisons des jeunes et de la culture
Les MJC sont des associations qui travaillent à l’émancipation individuelle et collective de tous, ouvertes à tous et proposant des ateliers, des stages de pratique artistique, culturelle ou sportive, des événements … Il existe deux fédérations nationales qui regroupent une partie des MJC de France : la Confédération des maisons des jeunes et de la culture (CMJCF) est constituée de 900 associations. La Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture (FFMJC) regroupe 560 MJC.
FFMJC Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture
560 fédérations
CMJCF Confédération des maisons des jeunes et de la culture
900 associations
Fédération Léo Lagrange
Née en 1958, la Fédération Léo Lagrange intervient dans les champs de la petite enfance, de l’animation et de la formation professionnelle et accompagne les acteurs publics dans la mise en œuvre de politiques éducatives, socioculturelles et d’insertion.
Elle compte 5 500 salariés, 500 collectivités partenaires, 560 dispositifs d’animation locale et 6 instituts de formation insertion.
6 instituts de formation insertion
560 dispositfs d'animation locale
CNFR Confédération Nationale des Foyers Ruraux & associations de développement et d’animation en milieu rural
Fondée en 1946, la CNFR cherche à fédérer l’ensemble des associations impliquées dans l’animation du monde rural et qui se reconnaissent dans les valeurs de l’éducation populaire.
Elle rassemble environ 3000 structures, dont 2000 foyers ruraux, organisées en 15 unions régionales et 46 fédérations départementales.
15 unions régionales
46 fédérations départemenetales
plus de 3000 structures
CNAJEP Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d'éducation populaire
Le CNAJEP réunit plus de 70 mouvements nationaux de jeunesse et d'éducation populaire.
Ce réseau permet aux mouvements de jeunesse et d’associations d’éducation populaire de se rencontrer pour créer un espace de dialogue, de concertation et de représentation auprès des pouvoirs publics. Le CNAJEP est partie prenante de l'animation des territoires à travers un réseau de coordinations régionales CRAJEP/FSPVA.
Réseau de coordinations régionales CRAJEP et FSPVA
FSPVA Fonds Solidarité Promotion Vie Associative
CRAJEP Comité Régional des Associations de Jeunesse et d’Education Populaire
Réunit plus de 70 mouvements de jeunesse et d'éducation populaire
CEMEA Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active
Nés en 1937, les CEMEA sont un mouvement de personnes engagées dans des pratiques autour des valeurs et des principes de l’Éducation Nouvelle et des méthodes d’éducation active, pour transformer les milieux et les institutions par la mise en action des individus.
Ils interviennent principalement dans le domaine de l’éducation, de l’animation, de la santé et de l’action sociale.
Missions :
Centres de ressource et média d'information
Veille sectorielle
Service Veille et Analyses de l’Institut français de l’éducation, Le Monde Éducation, Les Cahiers pédagogiques…
https://www.lemonde.fr/education/
http://www.cahiers-pedagogiques.com/
http://veille-et-analyses.ens-lyon.fr/
EduSCOL
Site d’informations pédagogiques du Ministère de l’Education nationale.
Dossiers pédagogiques sur l’école, le collège, le lycée, les différentes disciplines, les examens et diplômes, la vie scolaire, la formation continue, l’enseignement professionnel, l’orientation, etc.
CLEMI Centre pour l’éducation aux médias et à l’information
Le CLEMI propose des ressources et outils pédagogiques, destinés principalement aux enseignants, pour apprendre aux élèves une pratique citoyenne des médias pour se forger un esprit critique.
CEREQ Centre d’études et de recherches sur les qualifications
Le CEREQ développe des études et des recherches dans les domaines de la relation formation-emploi et des professions.
Canopé
Canopé est le réseau de création et d’accompagnement pédagogiques.
Opérateur public présent sur l’ensemble du territoire, Réseau Canopé conseille, accompagne et produit des ressources dans cinq domaines clés : pédagogie, numérique éducatif, éducation et citoyenneté, arts, culture et patrimoine et documentation.
Expertise et statistiques
OCDE Organisation de coopération et de développement économique
L'OCDE a pour mission d'aider les pays à mettre en place des politiques et des pratiques visant à améliorer la qualité, l'équité et l'efficacité de leur système éducatif.
Elle réalise et publie des enquêtes et des indicateurs statistiques ainsi que des études thématiques ou prospectives sur les systèmes éducatifs qui font souvent référence : Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), Indicateurs internationaux de l’éducation (Ines), études du Centre pour la recherche et l’innovation dans l’enseignement (Ceri)…
INJEP Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire
L’INJEP est un service à compétence nationale du ministère de l'Éducation nationale. Observatoire producteur de connaissances, l’INJEP est un centre de ressources et d’expertise sur les questions de jeunesse et les politiques qui lui sont dédiées, sur l’éducation populaire, la vie associative et le sport.
DEPP Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance
La DEPP exerce ses compétences d'évaluation et de mesure de la performance dans les domaines de l'éducation et de la formation. Elle contribue à l'évaluation des politiques conduites par le ministère de l'éducation nationale.
CNESCO Conseil national d’évaluation du système scolaire
Le CNESCO mène une évaluation scientifique et participative du système scolaire afin d’éclairer les divers acteurs de l’école et le grand public. Il met à disposition son expertise sur les méthodologies d’évaluation.
Plusieurs groupements d’associations ont proposé des chartes pour garantir les principes de l’éducation populaire, nous vous en proposons une en exemple.
La Charte de l’éducation populaire (2005) du comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire rappelle l’importance de la pédagogie comme «art de s’éduquer par soi-même avec d’autres».
Par ces chartes, elle indique qu’elle est à la fois une méthode éducative active et un état d’esprit de responsabilité et de générosité qui donnent du sens à notre vision du monde. Elle s’inscrit dans le principe républicain de la laïcité sans discrimination raciale et sans distinction de religion, de sexe, d’âge et de condition sociales.
Les principes de l’éducation populaire apparaissent conceptuelles et complémentaires :
L’éducation populaire c’est le travail de la culture dans la transformation sociale et politique.
Dans cette conception, l’éducation populaire s’affirme comme un travail :
L’évolution de la transformation sociale et politique est une conception évolutive de la culture : se pose alors la question des postures, méthodes, outils, procédures et procédés de cette éducation populaire transformatrice à la fois, des individus et des rapports sociaux.
Le travail de la culture de l’éducation populaire oblige la pensée et l’action à avancer ensemble, a être critiques et coopératifs à la fois.
Transformation politique
Transformation sociale
L’éducation populaire, c’est l’éducation partagée : “Personne n’éduque personne, personne ne s’éduque seul, les hommes s’éduquent ensemble par l’intermédiaire du monde.” Paolo Freire - La pédagogie des opprimés, éditions Maspéro,1974.
Cette éducation est mutuelle, co-construite, partagée entre l’éduquant et l’éduqué, commune à tous (ceux qui savent et ceux qui apprennent). La conception des savoirs que les ’’sachants’’ mettent, par le biais de leurs enseignements, à disposition du peuple, devient une conception coopérative de la construction et du partage des savoirs.
Commune
Partagée
Co-construite
Mutuelle
L’éducation populaire, c’est l’éducation du peuple, par et avec le peuple, et pour le peuple.
Cette conception tranche avec d’autres conceptions et pratiques de l’éducation : l’école, la formation professionnelle et permanente, l’éducation familiale et religieuse. C’est le ’’par et avec le peuple’’ qui caractérise l’éducation populaire et qui la distingue des autres formes d’éducation. Impliquant activement le peuple, elle se met en œuvre au service de la conscientisation, émancipation et puissance autonome d’agir.
Autonomie
Emancipation
Conscientisation
Dans les années 1920-1930, l' éducation populaire devient peu à peu un secteur d’activité à part entière.
En 1953, l’Institut national de la Jeunesse et de l’éducation populaire est créé, c’est le début de la dérive vers l’animation socio-culturelle.
Début de la dérive vers l’animation socio-culturelle
1998 : Rencontre pour l'avenir de l'éducation populaire à la Sorbonne
En 1998, Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, organise des «Rencontres pour l’avenir de l’éducation populaire» avec les actrices et acteurs du secteur.
Des groupes de travail sont créés. Ce qui permet à quelques militants de se reconnaître dans ce projet d’éducation populaire. Mais cela ne suffit pas à changer des pratiques associatives prisonnières de leur modèle économique et du fonctionnement des financements par appels à projets.
1968 : Déclaration de Villeurbanne
Un moment charnière de la démocratisation culturelle.
L’esprit de l’éducation populaire s’oriente alors vers une nouvelle façon d’entreprendre : une culture collective.
1959 : Création du ministère de la culture
En 1948, la Direction générale de la jeunesse et des sports et la Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture sont créées, marquant la reconnaissance institutionnelle de l’éducation populaire. Le mouvement s’oriente vers le socio-éducatif.
Institutionnalisation de l'éducation populaire
De 1940 à 1944, le régime de Vichy veut mouler la jeunesse dans l’idéologie de la Révolution nationale dont la devise est « travail, famille, patrie ».
Trois dispositifs sont créés pour cela :
Les chantiers de jeunesse,
Les écoles de cadres ou écoles de chefs,
Et les maisons des jeunes.
Ordonnance du 2 octobre 1943 : agrément «Jeunesse et éducation populaire»
L’ordonnance du 2 octobre 1943 crée l’agrément «Jeunesse et éducation populaire». Les associations qui l’obtiennent se placent de fait sous la tutelle de l’État, et peuvent obtenir des subventions. C’est le début d’une institutionnalisation qui sera reconduite après la Libération.
Associations clandestines
Malgré tout, des associations d’éducation populaire sont fondées dans la clandestinité – les Francas et Peuple et Culture – et, à la Libération, ces jeunes résistants vont plaider pour le développement d’une éducation politique de masse conçue comme une pédagogie de la démocratie, de manière à prévenir les tentations totalitaires.
Les associations qui obtiennent l'agrément ont des subventions
Les associations qui obtiennent l'agrément se place sous la tutelle de l'Etat
En 1936, durant la période du Front populaire, les accords de Matignon permettent la relance des mouvements d'éducation populaire.
On voit notamment la naissance des Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active, association laïque reconnue d’utilité publique, ainsi que des Club Loisirs Action Jeunesse, espace de services et d’accompagnement à la jeunesse.
Relance des mouvements de l'éducation populaire
En 1936, période du Front populaire, les accords de Matignon permettent la relance des mouvements d'éducation populaire. On voit notamment la naissance des Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMEA - 1937), et des Club Loisirs Action Jeunesse (CLAJ - 1938).
Le mouvement ouvrier français trouve son origine dans les amicales, mutuelles et coopératives créées dans les années 1810-1820, pour contourner l’interdiction des syndicats par la loi Le Chapelier promulguée le 14 juin 1791.
1895 : Confédération Générale du Travail (CGT)
La Fédération nationale des Bourses du travail fusionne alors avec la Fédération nationale des syndicats pour donner naissance à la Confédération générale du travail en 1895.
Le syndicalisme fait partie du patrimoine vivant de l’humanité et de la démocratie. Fait social devenu universel, il a d’abord émergé en Europe avec la révolution industrielle, et y est resté depuis profondément enraciné.
1892 : Fédération des Bourses du Travail
La Fédération des Bourses du travail de France et des colonies est une organisation syndicale française fondée en 1892.
La Fédération préconise l'action directe pour instaurer un système économique plus équitable. Elle prône l’émancipation des travailleurs par eux-mêmes, par l’élévation de leur niveau autant économique, que moral, intellectuel ou scientifique.
En 1895, de son union, à son initiative, avec la Fédération nationale des syndicats naît la Confédération générale du travail (CGT).
Fernand-Léonce Émile Pelloutier,(1867-1901), est un militant syndicaliste révolutionnaire socialiste et libertaire.
Secrétaire général, en 1895, de la Fédération des Bourses du travail, il est une des grandes figures du syndicalisme et de l'anarchisme français au 19ème siècle.
1886 : Fédération générale syndicale
La Fédération nationale des syndicats est une organisation syndicale française du 19ème siècle créée en 1886 à Lyon, à la suite de l'adoption de la loi Waldeck-Rousseau.
Elle donne naissance en 1895, avec la Fédération des Bourses du travail, à la Confédération générale du travail (CGT).
Loi Waldeck-Rousseau :
La loi relative à la création des syndicats professionnels, dite loi Waldeck-Rousseau du nom du ministre de l'Intérieur républicain Pierre Waldeck-Rousseau qui la fit adopter, est une loi française votée le 21 mars 1884. Elle autorise la mise en place de syndicats en France, abroge la loi Le Chapelier et fixe leurs domaines de compétence. Ce texte vise tous les groupements professionnels soit les syndicats de salariés et les syndicats patronaux. Elle est désormais intégrée au Code du travail (Articles L2131-1 et suivants).
1864 : Association Internationale des Travailleurs (AIT)
L'Association internationale des travailleurs (AIT) est le nom officiel de la Première Internationale, fondée le 28 septembre 1864 à Londres au Saint-Martin's Hall.
Créée principalement à l'initiative de travailleurs et de militants français, anglais, allemands et italiens, son objectif premier est de coordonner le développement du mouvement ouvrier naissant dans les pays européens récemment industrialisés.
Le courant chrétien humaniste naît d’un mouvement protestant qui souhaitent améliorer les conditions de vie des ouvriers au 19ème siècle.
Les actions de ce courant social s’inscrivent dans une démarche d’aide, d’assistance et de moralisation de la société. Il se structure autour de la lutte contre la misère et la pauvreté.
1920-1930 : Mouvements de Jeunesse
Le christianisme social assure dynamisme et influence autour de mouvements allant du scoutisme à la Jeune République, puis à la Démocratie chrétienne. Dans les années 1920-1930, les mouvements de jeunesse apparaissent. La Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et la Jeunesse Agricole Chrétienne (JAC), fondées en 1925, jouent un rôle important de conscientisation sociale de la jeunesse.
1930 : Ligue française pour les auberges de jeunesse
1929 : Jeunesse Agricole Catholique
1925 : Jeunesse Ouvrière Chrétienne
1894 : Marc Sangnier crée Le Sillon
Marc Sangnier, (1873-1950), est un journaliste et homme politique français. Créateur du Sillon, il est un des promoteurs du catholicisme social.
Le Sillon est un mouvement politique et idéologique français fondé en 1894 par Marc Sangnier. Il vise à rapprocher le catholicisme de la République, en offrant aux ouvriers une alternative aux mouvements de la gauche anticléricale et « matérialiste ».
Le courant laïque est clairement issu de la tradition de Condorcet.
L'instruction doit être accessible à tous, former les citoyens, et être prise en charge par la République.
À la suite de Condorcet, le courant laïque républicain estime qu’il faut faire reculer l’obscurantisme entretenu par l’Église pour établir solidement une République.
Se créent alors les grandes associations laïques qui visent à développer l’éducation pluridisciplinaire des adultes pour créer les conditions du progrès social.
Sur cette même période, les mouvements associatifs et syndicaux se mettent en place.
1881-1882 : Jules Ferry crée l'école Républicaine
En 1881, Jules Ferry crée l’école républicaine pour soustraire les enfants à l’influence des religieux et pour empêcher le mouvement ouvrier d’éduquer ses enfants.
Les lois Jules Ferry sont une paire de lois sur l'école primaire en France votées en 1881-1882 sous la Troisième République, qui rendent l'école gratuite (loi du 16 juin 1881 ), l'instruction primaire obligatoire et participent à laïciser l'enseignement public (loi du 28 mars 1882 ).
Valeurs de la République à l'école :
L'École y contribue et se mobilise aux côtés de ses partenaires pour les valeurs de la République.
Transmission des valeurs républicaines, laïcité, citoyenneté, culture de l'engagement et lutte contre toutes les formes de discrimination sont au centre de cette mobilisation.
1871 : Enseignement Laïque et gratuit
En 1871, à la suite de la chute du Second Empire, le gouvernement provisoire, la Commune de Paris, met en place une Commission de l'Enseignement.
Cette Commission décrète certaines réformes, parmi lesquelles l’enseignement laïc et gratuit, ainsi que l’enseignement professionnel assuré par les travailleurs eux-mêmes.
L’enseignement religieux devient alors un enseignement laïque.
Cependant l'enseignement technique et celui aux femmes sont rejetés.
1868 : Loi sur les réunions publiques
En 1868, fin du Second Empire, une loi autorise les réunions publiques, dès lors qu’elles ne traitent ni de politique ni de religion. Évidemment, cet interdit est vite contourné, et l’on voit se multiplier les espaces permettant au peuple de s’instruire et même d’aborder les questions sociales.
Ces réunions publiques sont de réels lieux d’éducation populaire, déterminants dans la formation politique et la diffusion des idées.
La loi sur les réunions publiques, le 6 juin 1868, autorise les réunions, à condition qu’elles soient… autorisées, justement, et se déroulent en présence d’un commissaire de police, qui pouvait, à tout moment, suspendre la réunion.
1866 : Jean Macé fonde la Ligue de l'enseignement
Jean François Macé, (1815-1894), est un pédagogue, enseignant, journaliste et homme politique français. Issu d'un milieu ouvrier, franc-maçon, il est l'un des fondateurs de la Ligue de l'enseignement.
La Ligue de l'enseignement, fondée en 1866, est une confédération d'associations françaises qui revendique 25 000 associations locales. Son organisation s'appuie sur 103 fédérations départementales, elles-mêmes regroupées au sein d'unions régionales. Les associations locales, les fédérations départementales et le centre confédéral comptent plusieurs milliers de salariés et des centaines de milliers de bénévoles, et œuvrent dans les domaines de l'éducation populaire ou de l'enseignement, des pratiques artistiques et culturelles, des activités sportives, des vacances et des loisirs, de la formation professionnelle ou de l'action sociale.
C’est une ligue destinée à défendre la laïcité. La fondation de la ligue française de l'enseignement va inspirer les lois sur l'école « gratuite, obligatoire et laïque ».
1848 : Association phylotechnique
Depuis 1848, l'association Philotechnique dispense des enseignements divers, culturels, techniques et artistiques, à des adultes désireux de développer leur formation et leur culture générale, afin de les aider dans leur progression personnelle et professionnelle, dans un esprit laïque, apolitique, et dans un total respect mutuel.
1830 : Association polytechnique
L'Association polytechnique, société qui a pour objet l'instruction gratuite et publique des ouvriers, a été fondée en 1830 par des élèves de l'Ecole polytechnique : de là son nom ; elle est reconnue d'utilité publique depuis le 30 juin 1869. Le but qu'elle s'est proposé dès l'origine est de faire des ouvriers « plus habiles, plus à l'aise et plus sages », de moraliser par la science et par l'enseignement professionnel.
L’origine de l’idée d’une éducation populaire remonte fin du 18ème siècle.
C’est dans un contexte de lutte contre l’obscurantisme et l’emprise de l’Église catholique que naît l’idée de la nécessité d’une éducation de tous dans une volonté de progrès social, à partir de l’éducation de tous les adultes.
L’éducation du peuple, par le peuple, pour le peuple.
Avec la Révolution, période de bouleversements sociaux et politiques, émerge l’idée d’une égalité face au savoir qui doit être accessible au peuple et pas seulement aux privilégiés.
En avril 1792, le Marquis de Condorcet fait naître le rapport de Condorcet sur l'instruction publique qui prône l’éducation permanente c'est à dire une éducation pour tous et la possibilité pour tous de se former tout au long de la vie.
Une instruction en deux temps :
l’éducation de l’école primaire et l'éducation des adultes.
Les courants émergents du mouvements des Lumières visant à redonner ce pouvoir au peuple sont confrontés au manque d’éducation de la population.
Il faut donc créer des espaces pour que le peuple ne croit plus, mais pense. Pour cela, le peuple doit accéder à la culture, à la lecture, et comprendre la politique.
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