av pure player 8 år siden
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Mer som dette
Les pure players sont concurrencés parles sites web d'actualité dont se sont dotés les titres de presse(Le Monde, Le Figaro, Les inrockuptibles...).
Ils n'ont donc plus le privilège exclusif du journalisme participatif. Avoir une ligne éditoriale innovante, objectif revendiqué par l'ensemble des pure players, est le seul moyen de se démarquer.
Comment les pure-players se différencient-ils des site web d'actualité créés par la presse traditionnelle?
L'intermédialité, favorisée par le web, est-elle spécifique aux pure-players?
L'intermédialité des journalistes au sein des pure-players est concurrencée par celle d'amateurs, pratiquée via des pure-players non journalistiques, tels que Agoravox, mais aussi de plus en plus via les réseaux sociaux.
Projet éditorial des pure players:
Les pure players ont pour ambition de fournir des analyses de fonds, des investigations, des enquêtes.Ils font la promotion de la "slowinformation",de l'information de stock,par opposition à l'information de flux liée à l'impératif de couverture de l'actualité auquel obéissent les journalistes de la presse traditionnelle.
Quelles est la place attribuée aux sujets "populaires" ou "buzz" dans les politiques éditoriales des pure-players?
La tentation de publier des scoops et de couvrir l'actualité pour s'assurer de l'audience et donc assurer sa viabilité, se ressent dans les thèmes abordés et la façon dont ils sont traités par certains pure players.
Cette distension entre projet revendiqué (investigation) et réalité du site (buzz) est dénoncée avec virulence par ce journaliste via l'exemple de Slate:
http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.acrimed.org%2Farticle3464.html
Quelle est la place faite au sujet d'investigation dans les politiques éditoriales des éditeurs de presse en ligne?
D'autres pureplayers s'en tiennent à leur projet éditorial mais sont peu connus, tels
Le Quatre Heures qui publie un reportage long format par mois
(https://lequatreheures.com/presentation/)
Qu'est-ce que l'information politique et généraliste?
Ce débat rejoint la case cadre juridique car certaines subventions ne sont attribuées qu'a des sites d'information en ligne traitant d'information politique et générale. Hors ce concept reste restreint: le SPIIL milite pour une extension de la notion.
Rares sont les journalistes qui ne travaillent que pour un seul titre, et on voit souvent sur les pure-players les mêmes signatures que dans la presse traditionnelle.
Les pure-players sont-ils un espace alternatif pour des journalistes en manque de reconnaissance?
Parfois les pure player remplissent totalement leur fonction de média alternatif, par exemple Daniel Mermet lorsqu'il a été remercié de France Inter en 2014 a décider de continuer son émission "Là bas si j'y suis" sur le pure player Làbas.org.
Si les nouveaux pure players sont lancés par de nouveaux journalistes, les plus connus sont fondés par des journalistes issus de la presse traditionnelle (Médiapart, Rue89).
Qui sont les journalistes qui écrivent des articles sur les pure-players?
La principale caractéristique des pure players est "l'intervention de non-professionnels du journalisme dans la production et la diffusion d'informations d'actualité sur Internet"(REBILLARD.Franck,Création, contribution, communication: les strates du journalisme participatif, Les cahiers du journalisme, 2011, n°22/23, p.29.)
Il s'agit d'experts, scientifiques, mais aussi de simples citoyens amateurs.
Les pure-players doivent-ils intégrer, ou différencier les participations des non-professionnels de l'information?
Différenciation ou intégration des participation :
choixde la différenciation :
I lgarantit une information de qualité en permettant à l'abonné de distinguer clairement les publications professionnelles de celles des amateurs.
problème:ce choix considère que la plus-value repose sur les journalistes uniquement et ne peut être apportée par des contributeurs (experts,apports scientifiques...)
exemple:Médiapart.
Les polices de couleur ne sont pas les mêmes selon que l'article est rédigé par un journaliste de la rédaction au un contributeur. Le site de Médiapart est scindé en deux:
-le Journal: articles des journalistes professionnels, accessibles sur abonnement payant
-Le Club: les articles des contributeurs, disponibles gratuitement.
Choixde l’intégration
L'exemple type de l'intégration est Rue 89 L'intégration cristallise les débat scientifiques:
- si certains se réjouissent du"tous journalistes", d'autres soulignent le caractère élitiste et discriminant de la sélection des participations en amont par les journalistes (nécessaire à une information de qualité).
- ne pas distinguer le journaliste de l'expert ou de l'amateur, ne prive-t'il pas le lecteur d'une information sur la crédibilité de ce qu'il lit?
comment articuler les pratiques participatives et l'affirmation identitaire d'un journalisme professionnel?
Les pratiques participatives peuvent-elles influer sur le contenu éditorial? C'est ce qui a été reproché notamment Rue 89, qui a modifié des articles en réaction aux commentaires laissés par des lecteurs.
Comment les journalistes encadrent-ils la participation? La sélection des commentaires, la sollicitation d'un internaute spécifique...sont autant de pratiques qui font débat, car jugées discriminantes.
Les sources de financement du pureplayer garantissent-elles l'indépendance du pure player et donc de l'information fournie par les journalistes?
Comment concilier les impératifs de visibilité - donc les démarches marketing - avec le travail chronophage de l'investigation?
Quelle organisation rédactionnelle?
Les pureplayers, en raison de leur fragilité économique, sont dotés d'une petite équipe de journalistes, caractérisée par sa souplesse et flexibilité.
Ils ont donc le choix entre se spécialiser sur le traitement d'une thématique particulière pour mener une véritable investigation (exemple: Le Quatre Heure) ou d'aborder des thématiques variées; chaque journaliste est donc polyvalent pour couvrir tous les sujets.
L'organisation en petite équipe implique que le journaliste maitrise son sujet mais aussi de nouvelles compétences liées à la présence en ligne (social media journaliste, editing des contenus)
Quels sont les avantages/inconvénients d'un modèle hybride?
Certains pure players optent pour une solution intermédiaire (mêler les contenus accessibles gratuitement et ceux sur abonnement payant).
Comment choisir quels contenus seront accessibles gratuitement et quels contenus seront accessibles sur abonnement payant? Le risque est de différencier selon l'information, et donc d'opérer une distinction entre qualité "d'investigation" et "information de moindre qualité."
Quels sont les avantages/inconvénients d'un modèle payant?
Les pure players payants garantissent l'indépendance de l'information, mais ils sont un pari risqué: les études scientifiques montrent que les lecteurs sont peu enclins à souscrire un abonnement. Le pari de l'abonnement est fortement lié à la politique éditoriale, selon Erwann Gaucher,journaliste à France Télévisions: "
"Ce qui est difficile à faire payer, c'est l'information généraliste que l'on retrouve partout, pas l'information spécialisée.L'objectif est inversé : ce n'est plus de faire payer un petit prix à beaucoup de monde, mais de faire payer une cible plus réduite plus cher pour une info plus spécialisée."
(http://www.journalismesinfo.fr/Brief-me-le-remede-a-l-indigestion-d-informations_a5452.html)
Quels sont les avantages/inconvénients du madèle gratuit?
Les pureplayers entièrement gratuits sont financés par la publicité. Leur survie dépend entièrement des publicitaires. Ils sont peu nombreux(exemple: Rue 89), c'est un modèle qui cristallise les débats et est jugé peu satisfaisant car:
- l'information n'est plus indépendante
- la présence de publicités s'accorde mal avec une politique éditoriale de qualité(analyses, enquêtes long format...)
Quel regime fiscal pour les pure-players?
Après un long débat quant à l'application de régimes fiscaux différents, l'application de la TVA réduite (2,1%) valant pour la presse papier, a été étendue à la presse en ligne par un décret de février 2014.
Cependant certains titres de presse en ligne ont anticipé cette extension et appliqué la TVA réduite (au lieu de la TVA à 19,6%).
C'est le cas notamment de Médiapart, qui subit un redressement fiscal de 4,1millions d'euros pour avoir appliqué la TVA à 2,1% dès 2008.
Les pouvoirs publics
étaient informés avant 2014 de la position du SPIIL et des pure players pour défendre l'extension de TVA réduite, d'où la contestation actuelle des redressements fiscaux, qui fragilisent l'économie déjà instable des pure players.
Quel cadre juridique pour les pure-players?
Discrimination de la presse en ligne :
La loi Création sur Internet de 2009 créé le statut d'éditeur de presse en ligne. Cela permet aux pure players de bénéficier de certaines subventions.
Cependant, la presse en ligne reste exclue de certains dispositifs d'aide au développement de la presse mis enplace par l'Etat.
Le SPIIL revendique l'extension des aides à la presse en ligne
(exemple: Fonds d'aide aux publications nationales à caractère d'information politique et générale)