por Yoann Duriaux 13 anos atrás
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Mais informações
Les participants aux rencontres d’Autrans 2011 :
1-Constatent la vitalité des espaces publics numériques et encouragent vivement les collectivités locales à les multiplier, à soutenir leurs développements et à accompagner la médiation aux usages du numérique dans tous les lieux de service public et d'action sociale.
2-Observent que la loi a encadré l’usage des informations personnelles, mais a négligé de préciser le statut et les obligations concernant les informations d’utilité publique.
3-Education : Sont en particulier d’utilité publique les informations concernant l’éducation. Par exemple, les manuels scolaires devraient évidemment être mis en libre accès sur Internet. Plus généralement la mise en ligne et la réutilisation des documents pédagogiques écrits et audio-visuels par les enseignants devraient être encouragées et valorisées.
4-Santé : Sont aussi d’utilité publique les informations du système de santé, par exemple celles nécessaires au suivi de sa maladie et de son traitement par la personne et par ses aidants, la disponibilité des services de soins, les informations de santé publique, l'accès aux services sociaux, l'action des associations et toutes les informations qui pourraient contribuer à la création de nouvelles solidarités de proximité. Elles devraient évidemment être accessibles sur Internet et Internet accessible en tout lieu.
5-Plus généralement, il serait logique que, sauf inconvénient grave et exceptionnel, les informations d'utilité publique élaborées avec l’argent des contribuables soient mises en libre accès en ligne et sous licence libre (cf notamment la directive européenne 2003/98 du 17 novembre 2003 et ordonnance française du 6 juin 2005).
6-Les participants aux rencontres d'Autrans demandent donc au parlement et au gouvernement de définir clairement la notion d’information d’utilité publique et les obligations des différents services publics concernant la publication de ces informations en libre accès sur Internet.
Un EPNCamp est un ExplorCamp à part entière tant sur le format que sur mode opératoire mais qui est volontairement contextualisé autour des questions liées à l'accès publics à internet et donc les Espaces Publics Numériques (EPN)
dans le contexte d'une Exploration thématique à plusieurs et sur un temps donné , il s'agit de construire un « livre numérique ouvert » contenant des ressources multimédia pouvant être réutilisées ou dupliquées dans un autre contexte ou un autre environnement.
L'idée d'un ExplorBook est donc de former rapidement un livre éphémère dans sa conception et son écriture mais persistant dans l'accès et ses contenus.
le rendu étant bien sur sous une licence créative commons.
sujet non traité
PARTENARIATS : les projets, les activités, les financements... : pourquoi et comment on construit des partenariats ?
partenaires en référence à la structure d'accueil
lieu au service du territoire polyvalence , mutualisation , ancrage
place des habitants, lieu de vie
pérennisation, financement ex: Chambre agriculture (téléPAC)
accompagnement des structures locales
services public quels liens avec l'EPN (ex Pôle emploi)? , pb du découpage territorial des services et de la place des EPN dans la relation à l'usager (RSP), expertise,
formalisation des relations avec le partenaire, complémentarité des métiers
animation-évaluation
positionnement des têtes de réseau (pédagogie, personnes ressources, formalisation , gestion des jeux d'acteurs...)
importance d'une animation qui légitime les partenariats, facilitation
outil facilitateur , plate forme collaborative pour réunir des acteurs de culture différente
évenementiels facilitateurs soit en amont (amorcer) soit en aval (relancer)
quelle place des usagers dans le fonctionnement, quelles conditions pour que les publics éloignés soient acteurs et non consommateurs?
objectifs des partenariats (financement, élargir les publics., ..)
Perenniser l'EPM
échelle plus large avec la tête de réseau
structure porteuse (collectivité?, association?)
moyens: l'appel à projet qui oblige au partenariat sur des thématiques et support de financement
approche exemplaire
ancrage territorial au service de la collectivité
formation des animateurs
élargir les publics: échelle locale pas besoin de formaliser la relation, occasion pour ouvrir à de nouveaux publics ,
Liens
http://www.creatif-public.net/rubrique84.html :
Valoriser mon EPN sur mon territoire - Kit de fiches pratiques à destination des animateurs des EPN
2 grands objectifs
pourquoi faire des partenariats = soutenir et élargir
@PrénomNom - tel / mail / twitter...
COMPÉTENCES : la formation, la veille et les réseaux : comment reste-t-on au niveau(x) d'exigence(s) ?
Animateur et TIC, c'est une compétence de médiation qui est la fonction de la personne : Hedwige Cornet
- Nouvelles compétences professionnelles pour l'accès public dans une logique de médiation numérique ?
- nouvelles compétences dans l'avenir ?
- nouvelles médiations ?
la fonction de base est l'accompagnement +
Première étape, c'est l'initiation, puis ensuite c'est l'animation/médiation de l'expression citoyenne
Médiation par le numérique (salade romanaise à Roman-sur-Isère)
acteurs multi niveau de la médiation numérique du territoire
demain, l'animateur devra animer le réseau scoial de proximité : il faut sortir le numérique de l'EPN
ensuite, il faut définir la filière et de la diversification des métiers
Animateur d'un territoire plus que d'un espace,
Semaine bleue (échanges intergénérationnel) : des enfants demandent à des personnées agées comment c'était la vie avant
Il n'y a pas d'animateur multimédia... mais une démarche particuière en fonction de la structure
l'animateur est quasi le chargé de mission numérique du territoire
Cohésion du lien social
Cela passe par une éducation aux médias... Nouvelle humanité ?
@PrénomNom - tel / mail / twitter...
Le référentile des compétences de la DUI : http://www.netpublic.fr/2010/04/referentiel-du-metier-danimateur-tic/
3 grandes étapes et évolution de la demande impliquant de nouvelles compétences :
- 1996 - 2004 : initiation, accompagnement, médiation au numérique
- 2005 - 2012 : éducation au média - vision éducative - humanité numérique ancré dans les territoires (lié à une demande plus large et un public équipé)
- Prochaine étape : animation du réseau social local de proximité - gestion de groupe, animation à distance, communication -
Le système se complexifie et doit fonctionner en multi-compétences, donc avec des profils et des compétences diversifiés : EPN hors les murs
La mobiquité va devoir faire évoluer les métiers et donc les compétences
La demande va nécessité de nouvelles compétences pour rendre ces nouveaux services.
L'animateur doit décrypter le territoire
Le numérique est de plus en plus fondu dans le paysage
FINANCEMENTS : le(s) modèle(s) économique(s) : comment on finance tout ça ?
Première Question : comment découpe t'on la pyramide de financement ?
Nous prenons l'exemple d'animateurs du réseau EPNisère qui font un projet en collaboration avec la Scène de Musique Actuelles "Les Abattoirs". http://www.lesabattoirs.fr/
Les structures souhaitant participer à ce projet sont de types différents : association, structure municipale, structure de communauté de communes. Malgrè nos différences de structures, nous pouvons demander un financement global car c'est un projet collectif. Soit une structure finance, soit le réseau de structures s'il existe formellement
* Financement des projets à destination du public
Le projet des Abattoirs (Métamalette) nous a invité à imaginer un projet plus conséquent. Ce projet sur les arts numériques, personnes eloignées de la culture, ... nous permettra de demander des financements de manière plus large (culture, lien social, éducation ...)
* Financement et qualification/compétences de l'animateur
Ce projet permet de valoriser des compétences par l'intérmédiaire de structures internes ou externes. La formation sur un outil est dans ce cas financée par la structure accueillante
* Financement "matériel et murs"
Dans le cas de ce projet toujours, il est nécessaire d'utiliser des joysticks
Question : comment traiter la problématique de la nécessité d'avoir des financements privés dans les appels à projet publics ?
Possibilité de trouver un partenariat privé (sponsoring) qui peut préter du matériel ; mais il apparait délicat de faire la promotion d'un revendeur auprès du public.
Les financements pourraient être de l'achat de matériel mutualisés > c'est ce qui se fait dans la Loire avec le Centre Multimédia Itinérant
Quel indépendance de l'EPN lors de financements privés (quelque soit la forme : matériel ou en €) ?
Voici un retour d'expérience dans l'EPN de ZOOMACOM : un revendeur local (NETTIC) nous mets à disposition de nouvelles tablettes tactiles très performantes (supérieur à l'iPad) à prix très accessible (250 €).
Quel intérêt pour notre EPN ? > montrer des produits innovants à nos publics, utiliser la tablette dans nos tâches quotidiennes, détecter les usages de demain...
Quel intérêt pour le partenaire ? > faire tester de manière pragmatique et poussé son produit avant une mise en commercialisation, faire connaitre sa capacité à être un fournisseur innovant...
Tout se passe très bien et nous sommes tous les deux très satisfait de se partenariat.
Question : comment traiter la problématique de la nécessité d'avoir des financements privés dans les appels à projet publics ?
différence entre acteurs associatifs et institutionnels
OFFRES : les activités et les prestations : qui fait quoi ?
@PrénomNom - tel / mail / twitter... :
Tour de table
Judicaël Denecé : responsable Espace 19 Multimédia, EPN dans le 19e Paris
Dans un centre social, activités classiques dans un EPN : initiations à l'informatique
- en lien avec le centre social avec les loisirs, accompagnement scolaire, avec les primo- arrivants,
- passeport pour l'emploi : personnes aux RSA, jeunes en situation d'illétrisme, soit nouveaux migrants qui apprennent le français : parcours en lien avec des assistantes sociales, cours de français, cours informatique. objectif passage du PIM à la fin de l'année.
Public visé : difficulté de toucher le jeune public, importance de l'implantation. Point de référence du quartier sur la question numérique, beaucoup de personnes agées nouvellement mis au contact
Julien Devriendt Coordinateur EPN Ville des Ulis @julanimtic
Adultes : Ateliers intitiation PIM et ateliers initiation multimédia
Jeunes : Atelier robotique et création de jeux vidéo
Projets dans le cadre d'événements municipaux : festival de février, fête de la musique
Usages vidéo et image
Jeu sur mobile, mur contributif pour envoi des déclarations d'amour
EPN hors les murs : usages innovants pour faciliter les partenariats
Fête de la musique lien jeux vidéo. améliorer image de l'EPN le rendre plus sexy, permet de toucher un autre public plus jeune. surtout des séniors. public plus compliqué après 15 ans. Travail sur la culture numérique qui permet de toucher le public adulte
Nicolas Lété responsable point cyb Ermont dans le val d'oise
Public : 6 à 80
Découvertes du multi
Montage vidéo
Activités pendant les vacances
Ateliers séniors avec le CCAS : découverte de l'ordinateur : souris... et niveau plus avancé
Implantation ac des structures dédiés à la Jeunesse question de l'accès au monde Pro
initiation et apprfondisement des connaissances.
2 groupes séparés des cours 1h30. inititation 10 séances puis approfondissement thématisé
IMPRO : création d'un site internet, aide à l'utilisation des outils pour insertion professionnelle
Nathalie Caclard, CIDJ, Paris
Accès à l'information et décrypter l'info : tri, sélection, agrégation de contenus...
Ateliers découvertes du numérique
Education au multimédia
Evénementiel "Kulture Web" pour faire découvrir les tendances de la culture numérique financé par le conseil régional (wikipedia "info intox", "parents branchés enfants protégés"
à destination des Pros : professionnalisation pour les animateurs.
formation initiale de 17jours ex : organiser une pag d'accueil, screencast, initiation logiciel scratch (programmation)
Actions ponctuelles :horaires différents (nocturne) pour montrer les nouveaux usages que les parents et les jeunes n’auraient pas imaginer. objectif décrypter le monde d’aujourd’hui
Projet : Atelier de découverte une fois par trimestre ou mensuel.
4 missions attribué par le ministère de l'éducation depuis 2001
* accès à l’information : accès libre accompagné = c'est ce qui différencie du cybercafé
* développement des pratiqes cityenne
* services de proximité
* développer les pratiques culturelles et artistiques
Valoriser le multimédia au sein des différents services jeunnesses.
Les jeunes sont sur informé mais ne savent faire le tri. problème aussi sur la recherche. Polarisation autours de certains outils (facebook, google, youube, ...)
==> Mission : élargir l'horizon culturel
La plateforme : mycube.fr
Benjamin Rolland étudiant EAC Paris
Michel Raffin Conseil régional
Golly Jean-David Responsable projet site internet Conseil de Développement Grenoble
Pierre Armand Observatoire TIC Auvergne
- aide au demandeur d'emploi
- Soit action en direction des jeunes ou des séniors. spécialisation, (création, prévention jeux vidéo...)
- spécialisation des EPN dépend beaucoup de l'animateur (photo, JV, emploi,
- activité en direction du développement économique des commerces et des artisans. Compliqué pour l'instant.
Les différentes activités proposées par les EPN
parcours vers l'emploi ou la formation en lien avec des assistantes sociales. cours de français + informatique. passage du PIM à la fin de l'année
Le positionnemenent par rapport au public est important
Synthèse
Les missions des EPN :
* accès à l’information : accès libre accompagné = c'est ce qui différencie du cybercafé
* développement des pratiqes citoyenne
* services de proximité
* développer les pratiques culturelles et artistiques
* élargir l'horizon culturel
Types d'activité :
* Accès libre accompagné
* Atelier initiation
* Atelier à destination des pros (commerçants, élus, )
* Evénementiel
les facteurs de choix des activités :
L’offre d'activité d'un EPN dépend :
* de la sensibilité de l’animateur, de son parcours
* De la structure porteuse (service jeunesse, culture, centre social...)
* De son implantation ( médiathèque, dans un service jeunesse )
* De leur intégration à leur environnement (réseaux...)
* du public visé (séparation Jeune / sénior)
On constate une spécialisation des EPN
Prestataires : association e-enfance, petits débrouillards, planètes sciences
Autrans 2011 Volet Accès public
Intervention introduction du mercredi après-midi
1. Pourquoi un volet « accès public à Autrans » en 2011 ? Idée datée ? Besoin passé ?
La notion d'accès public a émergé à la fin des année 90, donnant un « cadre de développement » à une multiplication d'initiatives autour de l'accès à la micro-informatique et à Internet.
L'argument principal s'est beaucoup structuré, et continue à s'articuler autour de ceux qui auraient accès, ceux qui ne l'auraient pas. La notion d'accès dominant dans un premier temps, notion progressivement remplacée par celle de l'usage. Ceci a peut-être contribué à « isoler » le champ des pratiques numériques, des champs multiples des pratiques sociales.
Cependant avec l'apparition de la notion « d'usage », prenant la suite de celle de « l'accès », de façon tout aussi floue et parfois caricaturale se met en place une nouvelle approche davantage centrée sur ce que « font les gens » avec ces outils, créant ainsi des grandes typologies d'usages.
Dans ce cadre, les politiques nationales, territoriales, locales se développent autour de l'idée que les usages peuvent être « développés » et« accompagnés », voir anticipés.
Le développement massif du « web social » fait émerger une vision plus contrastée, riche, nuancée sur ce que peuvent produire des politiques « volontaristes » de l'accès public. Il s'agirait moins «d'alphabétiser numériquement» mais plutôt de faciliter sur les territoires une appropriation citoyenne du numérique, contribuant ainsi à une réorganisation des organisations économiques, sociales et politiques.
Quelle place prennent les acteurs du numérique « pour tous » dans les mutations en cours ? Un volet « Accès public » à Autrans est peut-être ainsi l'occasion de « baliser » la réflexion, et l'action, autour du sens que les acteurs engagés donnent à leurs projets et missions et d'en repenser la
Rencontres d'Autrans 12, 13 et 14janvier – 2011 - Stéphanie Lucien-Brun 1|6
cohérence.
2. De quelles missions parle-t-on quand on parle « d'accès public » ?
Les missions peuvent être perçues sous différents angles : – D'un coté l'ambition annoncée est de ne pas laisser se creuser des « inégalités numériques » (avec le risque de continuer à en minimiser l'ancrage dans d'autres inégalités) en se concentrant sur
l'accès matériel, le développement de compétences numériques. L'accès public existe alors par le besoin, la nécessité, qu'auraient tous les publics d'être dotées d'un accès aux outils numériques équitable, d'une culture numérique a peu près commune et pouvant se déployer dans les différents champs de vie.
– D'autre part, dans le cadre de développement de politiques publiques, des acteurs territoriaux, des acteurs publics (ou menant des missions de services publics) vont projeter sur l'accès pour tous au numérique la possibilité de résoudre des difficultés liées à l'accès à l'emploi, à la formation , à l'isolement social et vont investir le champ de l'accès public.
Aujourd'hui les acteurs de l'accès public se retrouvent toujours plus sollicités, alors qu'un «discours dominant» tend encore à nourrir l'illusion que la question de l'accès des publics au numérique serait résolue depuis déjà un moment.
Car sont confondus derrière la notion « d'accès au numérique », les réseaux, les outils, les compétences, les utilisations, les usages, les pratiques professionnelles et individuelles, les projets collectifs, etc. Alors qu'il s'agit de considérer plus finement comment il pourrait y avoir un peu de tout cela, sans exclusive.
C'est souvent paradoxal pour les intervenants qui doivent conquérir une légitimité d'intervention et une reconnaissance de leurs actions au quotidien d'essayer de l'obtenir de ceux là mêmes qui les intègrent « l'air de rien » dans leurs nouvelles organisations.
Un exemple est la difficulté sur de nombreux territoires à « entériner » la façon dont les EPN sont devenus des « soutiens » aux dispositifs d'accès à l'emploi. Les EPN se retrouvent suspectés, parfois, de faire un travail qui n'est pas le leur, de contribuer à la confusion dans les ressources disponibles, alors même que de nombreux espaces sont devenus, de différentes façons des lieux ressources pour les demandeurs d'emplois.
Rencontres d'Autrans 12, 13 et 14janvier – 2011 - Stéphanie Lucien-Brun 2|6
Avec difficultés des acteurs de l'accompagnement à mobiliser les pratiques numériques dans leur accompagnement.
Les acteurs de l'accès public sont parfois eux-mêmes pris dans cette « impression » qu'il n'y aurait « rien de nouveau sous le soleil du coté de l'accès pour tous, de l'accès public ». La nouveauté devient alors un « critère de pertinence ». Au risque de dissimuler le temps nécessaire aux processus d'appropriation et de transformation, y compris ceux liés au numérique.
Et pourtant les grandes thématiques traitées dans les lieux de l'accès public, les missions dans lesquelles les acteurs de l'accès public s'engagent se démultiplient et se spécialisent
– eAdministration – recherche d'emploi – parentalité et médias – accès des « publics éloignés » (illettrisme, handicap, migrants...ca
fait du monde!!) – développement durable et numérique – pratiques artistiques, culturelles et numérique – expression citoyenne et numérique – internet et politique de la ville – biens communs numériques
La liste est sans fin.
3. Le rôle des acteurs, quels acteurs ?
Dans cette évolution de l'accès public, les acteurs engagés se diversifient, avec des champs d'actions plus ou moins dédiées au volet « numérique ». Il ne s'agit peut-être pas de choisir « qui doit agir ? » mais de pouvoir, au contraire, renforcer, faciliter, les liens entre les acteurs de la médiation au numérique (animateurs dédiés d'Espaces Publics Numériques, bibliothécaires, etc.) et les acteurs du développement social. Et de permettre aux pratiques de médiation numérique « d'infuser » le champ éducatif et social.
4. Quelles articulations entre les différents niveaux d'intervention et de structuration De l'hyper local au mondial, du voisin au réseau, comment habiter ces espaces ? Les acteurs de l'accès public ont peut-être aussi cette
Rencontres d'Autrans 12, 13 et 14janvier – 2011 - Stéphanie Lucien-Brun 3|6
responsabilité là, de faciliter les articulations entre les différents niveaux de présence, d'action, d'emprise sur le réel qu'il soit au coin de la rue ou dans une construction en réseau. Cette question du territoire rejoint-elle celle de la coproduction versus celle de la consommation, celle de la coproduction, y compris celle de Biens Communs Numériques ?
Les dispositifs existants autour de l'accès public sont municipaux, départementaux, régionaux, nationaux. Cette grande diversité est riche de par les croisements ainsi facilités, les prises d'initiatives possibles, mais interroge aussi sur la lisibilité des dispositifs, l'accès aux ressources pour le plus grand nombre, l'équité d'accès et d'usages des publics.
5. Faut-il repenser les lieux de médiation au numérique, les lieux de pratiques numériques ? Entre « lieux dédiés » aux pratiques numériques, lieux intégrés à d'autres lieux de médiation (culturelle, territoriale) la palette est vaste.
Entre un Espace Numérique Mobile en zone rurale, un pôle numérique dans une Bibliothèque Municipale centrale, une offre d'activités autour du numérique dans un Centre Social les points de convergence existent autour d'une mission « de base » mais leurs évolutions seront différentes.
Parler des EPN comme « lieux ressources » reste encore vague et a besoin d'être précisé dans les modalités de mise en œuvre : – quelles ressources sont ainsi « activables » ? – pour quels publics ?
– Au sein de quels réseaux, champs ? – Avec quels modèles économiques ?
Cette question est traitée depuis de nombreuses années, sans que les réponses apportées n'apportent aux acteurs concernés toute la lisibilité nécessaire. Repenser ces lieux invite peut-être moins à penser le lieu qu'a s'interroger sur la façon dont évoluent et sont menées les missions. C'est une évidence, peut-être mais cela n'est pas toujours « porté » par les territoires, la question de la pérennité de l'espace, des dispositifs masquant le besoin de réinterroger la façon dont l'acteur public construit la place de l'accès public, avec les acteurs de cet accès.
Repenser les lieux ne peut se faire qu'à partir des lieux eux- mêmes mais signifie se situer sur des territoires et dans des
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réseaux d'acteurs mobilisés autour des pratiques numériques, de façon « ouverte » et non forcément « sectorisée ».
Conclusion/interrogation en deux points
1. Ne pas « abandonner » l'idée que l'usage du numérique ne « va pas de soi» Les notions d'inclusion sociale et d'empowerment (prise d'autonomie) font sens dans la façon dont se pense le rapport aux outils, aux technologies, aux habiletés, aux compétences, à la littératie numérique. Condition nécessaire, si non suffisante pour faire des choix éclairés.
2. Penser l'accès public numérique, c'est aussi penser l'espace public ?
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Intervention du jeudi matin
Avant d'essayer d'imaginer l'avenir, cela peut-être intéressant de regarder d'où nous venons. Comment la mémoire collective, individuelle de ce qui a marché, de ce qui a été « manqué, autour de l'accès public peut nous aider à poser des bases pour construire ensemble ou en tous les cas garder les liens nécessaires pour contribuer à ce que les actions des uns et des autres structurent aussi une compréhension publique de ce qui se passe.
En s'ouvrant à des acteurs de champs connexes, mais qui n'utilisent pas forcément les mêmes mots, qui ne se reconnaissent pas dans la même histoire cela devient peut-être aussi intéressant/important d'essayer de raconter un peu ce qu'a été cette histoire là...
Nous allons proposer un « outil » simple, qui permettrait non pas de construire une histoire « à sens unique » mais de rendre compte de ce que produisent les croisements des uns et des autres, les moments de convergence fortes, les temps de latence et de comment au fil du temps le « champ » de l'accès public, de l'accès pour tous, de la e-inclusion définit, redéfinit ses contours.
Cette histoire s'inscrit à la fois sur des territoires, du plus « local »au niveau international, sachant qu'ici il manque la ligne de vie internationale, elle est représentée par le niveau européen. Chacun à travers ses projets, ses préoccupations peut se retrouver dans chacun des niveaux et dessiner, sa « propre histoire ».
Cette « frise » est en licence Creative Commons, elle est ouverte et modifiable et réutilisable à loisirs...
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Une culture numérique pour tous
En 2010, le ministère de l'éducation nationale a ouvert la possibilité de valider le B2I adulte dans les lieux d'accès public. Cette ouverture intervient après une expérimentation du B2I adultes dans quelques dispositifs en 2009 et en parallèle de dispositif mis en place par des collectivités locales(Ticket Déclic dans le lot, Visa numérique en Bretagne.
Pour favoriser une diffusion de ces pratiques de validation de compétences dans les lieux d'accès public, Créatif pilote une étude dans la cadre d'un stage de master 2 (Usetic Rennes 2) réalisée par Véronique Moche encadré par Philippe Cazeneuve. Marie Hélène Feron (Artesi), Michel Briand (Brest), Hedwige Cornet (DUI) et Anne Claire Dubreuil (Lot) participent au groupe de suivi.
Nous proposons aux acteurs de l'accès publics à Autrans une séquence de travail collaboratif :
Les innovations sociales
Rencontres
Thanh Nghiem : le combat du libre et du durable
Thanh Nghiemest une personnalité hors du commun. L'ex-golden girl, dirigeante de grandes entreprises, partenaire chez McKinsey, a accumulé une expérience colossale. "J'ai appris ce que c'est de transformer un pays en profondeur", explique-t-elle. Pourtant, à 36 ans, elle change de vie, parce qu'elle "n'aimait pas ce qu'il fallait faire".
Elle crée alors l'institut Angenius, afin de "mettre au service des gens ce qu'elle avait appris dans sa vie d'avant". Les mots-clés sont désormais associatif et bénévole, "dans l'esprit du don, de la recherche appliquée". Elle apporte aux projets son expérience, ses contacts. "Je suis allée travailler auprès des gens qui en avaient besoin, pour l'intérêt général, pas pour l'actionnaire ni pour un bord politique". Ses actions s'appuient sur une critique sociale. "On est dans une société totalement aliénante. Du fait de leur mode de consommation, deux tiers des Américains sont en surpoids, un tiers sont obèses. Et les pays qui les rattrapent en matière de standard de vie font la même chose". Ou encore "20% d'entre nous causent 80% de l'empreinte écologique mondiale (...). On assiste aussi à la prolétarisation de nos esprits. On est prolétaire parce que l'on a beau avoir des bac +5, on se retrouve à faire des petits boulots". En plus de cela, "la télévision nous abreuve de choses plus lobotomisantes les unes que les autres".
Une de ses grandes réussites est l'incubation et la diffusion du modèle de l'éco-quartier de Londres, BedZED. Les préoccupations sont l'empreinte écologique, mais aussi de mettre en avant l'usage contributif, le mode de vie des gens. "Démontrer que l'on pouvait vivre de manière durable sans retourner à l'âge de pierre". Pour Thanh Nghiem, cette expérience a été "la première cellule souche dans laquelle il y avait un mode de vie qui fonctionnait, et montrait toutes ses faiblesses, sans langue de bois". Elle montre l'expérience à ceux qui veulent la voir. Et, sept ans plus tard, "BedZED a fait des petits partout".
Suite à des rencontres et des échanges, elle s'investit dans le libre. Elle "croise le libre et le durable", souhaitant que "tout ce qui soit du domaine de l'économie durable soit aussi en open source".
"On ne s'en sort pas en bossant avec les ONG dans l'économie, mais en bossant avec les gens du libre qui font de l'intelligence collective", assure-t-elle, convaincue de l'inutilité de "condamner les gens qui bouffent de la viande et roulent dans leur 4x4". Critique vis-à-vis de l'écologie, "des choses matérielles, sur le même modèle en moins pire", elle veut "mettre d'abord en valeur le capital humain", militant pour "passer du modèle passif où tu appuies sur le bouton de la télé et consommes à Auchan à un modèle d'entraide". En allant vers "l'économie de contribution. Tout le monde serait plus heureux s'il avait juste le minimum, et ensuite bâtissait son capital social et son capital cognitif". "Virer les excès et les superflus", et avoir en quelque sorte un minimum garanti par la société, c'est une nouvelle utopie. Et le chemin pour y arriver ? "Il s'appuie sur la motivation des individus, sur la contagion culturelle, sur la pollinisation des idées... Le changement ne peut pas venir uniquement d'en haut. Il faut 2% de fous, qui deviennent 15% de early adopters. L'Etat et les élus ne bougeront pas s'il y a 2%, mais ils bougeront s'il y en a 15%. Pour l'instant, on est entre les deux".
La résistance au changement du système et de ses gardiens ? "Il faut s'appuyer sur des territoires qui vont mettre en oeuvre des réponses juridiques et fiscales qui montreront que ça marche". Et, "par en dessus, proposer une vision de la société comme le fait Bernard Stiegler". Vision ambitieuse, qui doit déboucher très vite sur l'équivalent en "économie de contribution" du pacte écologique de Nicolas Hulot, et sur lequel Thanh travaille avec ses réseaux.
Thanh Nghien est également auteur de "des abeilles et des hommes"
L'insertion éducative à l'Américaine
Le Dr Arthur Langer, professeur à l'université de Columbia (New-York) travaille sur la sociologie et le développement humain. Voici dix ans, il s'est lancé dans un projet de recherche avec des personnes socialement exclues à New-York. Ces jeunes de milieux défavorisés sont en situation d'échec scolaire.
La solution d'Arthur Langer a été de créer une association à but non lucratif, "Workshop Opportunity Services" (WOS) afin "d'amener éducation et grandes sociétés à travailler ensemble".
Le principe est simple autant qu'inventif. L'association se rend dans des zones à fort taux d'exclusion scolaire, repère les lycéens qui luttent avec les problèmes d'argent, qui n'ont pas trop de soutien parental, et leur proposent des bourses pour suivre un programme qualifiant. L'argent provient d'entreprises, qui disent à l'association "nous avons besoin de talents, nous avons besoin de diversité, nous avons besoin de compétences dans tel ou tel domaine". Ces entreprises recherchent, pour la plupart, des compétences technologiques, mais pas toujours. L'association prépare un curriculum d'enseignement sur mesure pour l'étudiant. En incluant les techniques d'écriture, la communication... Nous avons également un système de ressources pour mesurer leur degré de préparation pour occuper un emploi.
Pendant 20 semaines, un trimestre plein, ces jeunes de 17 à 20 ans ont un travail, rémunéré, dans l'entreprise en question, tout en étant salariés de l'association. "On les paie plutôt bien", reconnaît-il. Ils travaillent trois jours par semaine, et étudient le reste du temps. "Nous leur apprenons aussi comment équilibrer travail et études", précise Arthur Langer.
Apès la première année, ils ont une augmentation et travaillent à plein temps, tout en prenant des cours du soir afin de compléter leur Bachelor's degree (diplôme de premier cycle universitaire).
"Ce système permet aussi aux entreprises de prendre leur temps, ils n'ont peut-être pas d'ouverture pour une embauche tout de suite", explique le Dr Langer. L'étudiant aussi peut prendre le temps de la réflexion. Mais entre-temps, ils ont appris, se sont intégrés au monde du travail, ont repris de l'assurance et ont pris conscience de leur valeur.
"L'association joue aussi un rôle de parent adoptif pour ces jeunes. Nous les habillons, nous leur donnons de l'argent pour les transports, nous les payons pour leur travail... Et en restaurant leur estime d'eux-mêmes". Un autre avantage du système : il permet aussi de concurrencer les délocalisations.
400 jeunes sont passées par ce programme, entre New-York, le New Jersey, Cleveland (Ohio), la Pennsylvanie... 140 travaillent aujourd'hui pours entreprises dans lesquelles ils ont officié durant leur période de formation. Une cinquantaine ont quitté ces entreprises pour travailler ailleurs. La plupart des autres sont encore dans le système de formation. Il y a bien sûr un taux d'échec, d'environ 10%. "Nous voulons nous internationaliser, créer une version française", confie Arthur Langer. "Il y a des possibilités intéressantes, le timing est bon".
La personne qui travaille sur le projet en France est Yves Léon, entrepreneur, qui a longtemps travaillé dans les systèmes d'information. "Nous en sommes à l'étude théorique", explique-t-il. Mais il a bon espoir d'adapter la réussite de WOS à la situation française. La logique de réseaux d'Autrans aidera peut-être à l'essaimage de cette bonne pratique...
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