作者:pierre mongin 4 天以前
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C’est ce caractère probant de la coopération qu’a voulu mettre en avant la Cité de l’Economie et des Métiers de Demain (CEMD) de la Région Occitanie dans le cadre d’un travail éditorial original. Pour le mettre en avant, elle a convié en ses murs Eric Servat pour une soirée « Longue Vue”. Hydrologue de renommée mondiale, il est le directeur du Centre International UNESCO sur l'Eau, baptisé "ICIREWARD" et installé au sein de l’université de Montpellier. Il coordonne près de 500 scientifiques et 200 doctorants travaillant à aborder les enjeux liés à l’eau dans toutes leurs richesses et leur pluridisciplinarité. « Si on veut aborder un sujet aussi complexe que l’eau, il faut être capable de mettre autour de la table des gens aux compétences différentes. Se regrouper va leur permettre d’aller plus loin que s’ils observaient ce sujet sous un seul prisme. »
Cette intelligence collaborative, le spécialiste y croit. « Il faut discuter, travailler ensemble et s’accorder, que ce soit à l’échelle locale ou internationale, pour gérer cette ressource indispensable », affirme-t-il. Cette dynamique est déjà à l’œuvre dans certaines parties du monde. Eric Servat cite ainsi l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, dans laquelle sont regroupés des représentants de la Guinée, du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie, pour une gestion collective du cours d’eau. Cette bonne intelligence sera essentielle dans les années à venir : les Nations Unies ont recensé plus de 300 lieux dans le monde où la question de l’eau est susceptible de générer des tensions importantes, rappelle le chercheur. Le spectre de la fameuse guerre de l’eau.
https://www.ladn.eu/nouvelle-economie/de-laquasphere-au-cyberespace-se-reemparer-des-communs/
Que partageons-nous collectivement ? Alors que le monde se polarise, la Région Occitanie propose une réflexion autour de ce qui nous rassemble. Un projet incarné à travers les deux exemples emblématiques de la gestion de l’eau et de la circulation des informations sur internet.
D’abord, un peu de théorie. L’avarice et l’appât du gain nous pousseraient-ils forcément à surexploiter nos biens communs, comme l’a affirmé le biologiste Garrett Hardin dans son influente théorie « la tragédie des communs » ? Ou bien, comme l’a démontré l’économiste et récipiendaire du prix Nobel d’économie Elinor Ostrom, sommes-nous capables de mettre en place des systèmes de gouvernance collective pour prendre soin de nos ressources ? Si longtemps la « tragédie des communs » a influencé nos politiques économiques, cette théorie est de plus en plus battue en brèche.
Face à la privatisation de nos ressources ou à leur gestion exclusive par l’État, le modèle des communs ouvre une troisième voie. Pour ses travaux, Elinor Ostrom a observé de nombreux objets de gouvernance collective : nappes phréatiques au sud de Los Angeles, systèmes d’irrigation en Espagne, territoires de pêche dans le Maine et en Indonésie ou forêts au Népal. Ailleurs, des États frontaliers se partagent la jouissance de cours d’eau pourtant stratégiques pour leur survie. À échelle locale, les habitants d’immeubles participatifs inventent une nouvelle façon de vivre ensemble. Partout, le bilan semble positif : quand on se met autour de la table et qu’on discute, ça marche !
C’est ce caractère probant de la coopération qu’a voulu mettre en avant la Cité de l’Economie et des Métiers de Demain (CEMD) de la Région Occitanie dans le cadre d’un travail éditorial original. Pour le mettre en avant, elle a convié en ses murs Eric Servat pour une soirée « Longue Vue”. Hydrologue de renommée mondiale, il est le directeur du Centre International UNESCO sur l'Eau, baptisé "ICIREWARD" et installé au sein de l’université de Montpellier. Il coordonne près de 500 scientifiques et 200 doctorants travaillant à aborder les enjeux liés à l’eau dans toutes leurs richesses et leur pluridisciplinarité. « Si on veut aborder un sujet aussi complexe que l’eau, il faut être capable de mettre autour de la table des gens aux compétences différentes. Se regrouper va leur permettre d’aller plus loin que s’ils observaient ce sujet sous un seul prisme. »
Cette intelligence collaborative, le spécialiste y croit. « Il faut discuter, travailler ensemble et s’accorder, que ce soit à l’échelle locale ou internationale, pour gérer cette ressource indispensable », affirme-t-il. Cette dynamique est déjà à l’œuvre dans certaines parties du monde. Eric Servat cite ainsi l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, dans laquelle sont regroupés des représentants de la Guinée, du Mali, du Sénégal et de la Mauritanie, pour une gestion collective du cours d’eau. Cette bonne intelligence sera essentielle dans les années à venir : les Nations Unies ont recensé plus de 300 lieux dans le monde où la question de l’eau est susceptible de générer des tensions importantes, rappelle le chercheur. Le spectre de la fameuse guerre de l’eau.
Sur Internet aussi, la question des communs se pose. Peut-on réhabiliter les communs numériques dans un cyberespace devenu territoire de pouvoirs et d’enjeux géopolitiques ? C’est la question à laquelle répond Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Big Tech et autrice du très remarqué Technopolitique, comment la technologie fait de nous des soldats (Seuil, 2024).
De l’utopie concrète des débuts – « Le cyberespace n’est pas borné par vos frontières (…) C’est un acte de la nature et il se développe grâce à nos actions collectives », disposait John Perry Barlow dans sa fameuse Déclaration d’indépendance du cyberespace – le web est devenu un lieu fractionné. C’est le cas par exemple du Grand Firewall de Chine, frontière à la fois physique et idéologique entre le web occidental (et surtout américain) et l’internet chinois. Loin des premiers espoirs d’un espace où la pensée se diffuse librement, la tech est aujourd’hui une industrie marquée par ses infrastructures (semiconducteurs, câbles sous-marins, datacenters…) détenues par des intérêts privés ou publics, impliquant des enjeux géostratégiques de puissance, rappelle Asma Mhalla au cours de cette même Longue-Vue.
La tech au service du collectif est-elle foutue ? Peut-être, semble répondre Asma Mhalla. Les logiciels open-source, incarnation du commun car librement mis à disposition de chacun, peinent à s’affirmer face au modèle privatif dominant – quand bien même les derniers s’appuient souvent sur les premiers. « Le retour des "communs" pourrait être envisagé à des échelles très locales, avec des écosystèmes d'innovation et des projets citoyens », reconnaît la spécialiste dans une interview publiée dans le hors-série de la Cité de l’Économie et des Métiers de Demain. Mais « cela resterait limité à une petite échelle. Or, aujourd'hui, les technologies évoluent à une échelle internationale, dans un contexte de gigantisme et de superpuissance. » Ne baissons pas les bras pour autant : « l’action à l’échelle régionale est non seulement possible, mais hautement souhaitable », nuance-t-elle.
Et s’il faut questionner les frontières, alors redéfinissons aussi nos intentions. « La technologie, pour quoi faire ? », interroge à la tribune Asma Mhalla. Voilà une question que l’on se pose collectivement trop rarement, et à laquelle il s’agirait de répondre collectivement. Et en commun.
Pour en savoir plus, téléchargez le cahier "L'esprit des communs" 2025 !
La **méthodologie des controverses** développée par Bruno Latour, également appelée **« cartographie des controverses »**, est un outil pédagogique et analytique visant à explorer et à visualiser les débats sociotechniques complexes. Elle s'appuie sur la **Théorie de l'Acteur-Réseau (ANT)** et se structure autour de plusieurs principes clés. Voici une synthèse détaillée de cette approche :
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### 1. **Définition et objectifs**
- **Qu'est-ce qu'une controverse ?**
Une situation où des acteurs multiples (scientifiques, politiques, industriels, citoyens, etc.) s'opposent sur des enjeux techniques ou scientifiques non résolus, mêlant dimensions sociales, économiques, éthiques et politiques .
*Exemple* : Les lampes basse consommation (LBC), où s'affrontent arguments écologiques, sanitaires et économiques .
- **Objectif principal** :
Rendre accessible la complexité d'un débat en **cartographiant** les positions, arguments, et relations entre acteurs, sans prendre parti. L'idée est d'offrir une vision globale pour éclairer le public et favoriser une prise de décision éclairée .
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### 2. **Principes fondamentaux**
- **Symétrie et impartialité** :
Traiter tous les acteurs et arguments de manière égale, sans hiérarchiser les savoirs (scientifiques vs. profanes) .
*Exemple* : Dans l'étude sur les drones militaires, les élèves incarnent des acteurs variés (militaires, chercheurs, politiciens) pour explorer leurs logiques .
- **Acteurs humains et non-humains** :
Intégrer des entités techniques, juridiques ou environnementales comme acteurs à part entière (ex. : un moteur dans une controverse sur les biocarburants) .
- **Objectivité de second degré** :
Atteindre une forme d'objectivité en juxtaposant les subjectivités et les versions concurrentes des faits .
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### 3. **Étapes méthodologiques**
#### a. **Sélection de la controverse**
Choisir un sujet **actuel**, **techniquement délimité**, et présentant des **zones d'ombre scientifiques** (ex. : transition énergétique, OGM, intelligence artificielle) .
#### b. **Identification des acteurs**
- Recenser tous les **parties prenantes** : scientifiques, lobbies, associations, institutions, médias, etc.
- Analyser leurs **intérêts**, **arguments**, et **dispositifs de preuve** (études, rapports, campagnes) .
#### c. **Enquête qualitative et quantitative**
- **Recherche documentaire** : Articles scientifiques, presse, blogs, entretiens.
- **Analyse de réseaux** : Cartographier les alliances, conflits, et flux d'informations entre acteurs .
#### d. **Visualisation interactive**
- Utiliser des outils numériques (sites web, cartes mentales, Prezi) pour représenter dynamiquement la controverse.
- Ex. : Les étudiants de Sciences Po créent des sites web avec schémas interactifs et archives multimédias .
#### e. **Restitution pédagogique**
- Présenter les résultats sous forme de **débats simulés**, **jeux de rôles**, ou supports numériques, en évitant les binaires « pour/contre » .
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### 4. **Outils et applications pédagogiques**
- **Formation interdisciplinaire** :
Enseignée à Sciences Po, MIT, ou l'École des Mines, la méthode forme à l'**esprit critique** et à la collaboration en groupe, avec des rôles définis (chef de projet, cartographe, webdesigner) .
- **Projets concrets** :
- Étude sur les **biocarburants** (Sciences Po), analysant les impacts environnementaux et économiques .
- Débats sur la **vaccination** ou les **ondes gravitationnelles**, illustrant les incertitudes scientifiques .
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### 5. **Posture du cartographe**
- **Neutralité** :
Le cartographe ne prend pas position, mais expose les tensions et les logiques sous-jacentes .
*Citation de Latour* : « Il s'agit de décrire un paysage en lui donnant une représentation capable d'en rendre la complexité lisible » .
- **Pédagogie active** :
La méthode vise à **"réinsuffler de la démocratie"** dans les sciences en intégrant les citoyens aux débats techniques .
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### 6. **Exemples de réalisations**
- **Site « Controverses des lampes basse consommation »** :
Analyse des enjeux sanitaires et écologiques, avec visualisation des acteurs (ADEME, industriels, consommateurs) .
- **Projet FORCCAST** :
Programme de formation (2012-2020) diffusant la cartographie dans les lycées et universités, avec des études sur le patrimoine culturel ou le cyberespace .
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### Enjeux contemporains
Cette méthodologie répond aux défis de l'**ère de l'incertitude** (climat, pandémies, technologies émergentes), où les décisions politiques doivent souvent précéder les certitudes scientifiques . Elle offre un cadre pour naviguer dans la complexité, en **évitant le relativisme** et en **renforçant l'esprit critique** .
Pour approfondir :
- *Controverses mode d'emploi* (Forccast/Presses de Sciences Po) .
- Sites des projets étudiants : [controverses.sciences-po.fr](https://controverses.sciences-po.fr) .
Programme de formation (2012-2020) diffusant la cartographie dans les lycées et universités, avec des études sur le patrimoine culturel ou le cyberespace .
Analyse des enjeux sanitaires et écologiques, avec visualisation des acteurs (ADEME, industriels, consommateurs) .
La méthode vise à **"réinsuffler de la démocratie"** dans les sciences en intégrant les citoyens aux débats techniques .
*Citation de Latour* : « Il s'agit de décrire un paysage en lui donnant une représentation capable d'en rendre la complexité lisible » .
Le cartographe ne prend pas position, mais expose les tensions et les logiques sous-jacentes .
- Débats sur la **vaccination** ou les **ondes gravitationnelles**, illustrant les incertitudes scientifiques .
- Étude sur les **biocarburants** analysant les impacts environnementaux et économiques .
Enseignée à Sciences Po, MIT, ou l'École des Mines, la méthode forme à l'**esprit critique** et à la collaboration en groupe, avec des rôles définis (chef de projet, cartographe, webdesigner) .
- Présenter les résultats sous forme de **débats simulés**, **jeux de rôles**, ou supports numériques, en évitant les binaires « pour/contre » .
- Ex. : Les étudiants créent des sites web avec schémas interactifs et archives multimédias .
- Utiliser des outils numériques (sites web, cartes mentales, Prezi) pour représenter dynamiquement la controverse.
- **Analyse de réseaux** : Cartographier les alliances, conflits, et flux d'informations entre acteurs .
- **Recherche documentaire** : Articles scientifiques, presse, blogs, entretiens.
- Analyser leurs **intérêts**, **arguments**, et **dispositifs de preuve** (études, rapports, campagnes) .
- Recenser tous les **parties prenantes** : scientifiques, lobbies, associations, institutions, médias, etc.
Choisir un sujet **actuel**, **techniquement délimité**, et présentant des **zones d'ombre scientifiques** (ex. : transition énergétique, OGM, intelligence artificielle) .
Atteindre une forme d'objectivité en juxtaposant les subjectivités et les versions concurrentes des faits .
Intégrer des entités techniques, juridiques ou environnementales comme acteurs à part entière (ex. : un moteur dans une controverse sur les biocarburants) .
*Exemple* : Dans l'étude sur les drones militaires, les élèves incarnent des acteurs variés (militaires, chercheurs, politiciens) pour explorer leurs logiques .
Traiter tous les acteurs et arguments de manière égale, sans hiérarchiser les savoirs (scientifiques vs. profanes) .
Rendre accessible la complexité d'un débat en **cartographiant** les positions, arguments, et relations entre acteurs, sans prendre parti. L'idée est d'offrir une vision globale pour éclairer le public et favoriser une prise de décision éclairée .
*Exemple* : Les lampes basse consommation (LBC), où s'affrontent arguments écologiques, sanitaires et économiques .
Une situation où des acteurs multiples (scientifiques, politiques, industriels, citoyens, etc.) s'opposent sur des enjeux techniques ou scientifiques non résolus, mêlant dimensions sociales, économiques, éthiques et politiques .
ADOPTA, notre action s’est essentiellement concentrée autour des eaux pluviales en ville : la GEPU, pour « Gestion des eaux pluviales urbaines ». Or, l’eau pluviale n’a évidemment pas de frontières… Se pose ainsi toute la problématique des bassins versants présents en amont des villes. Il s’agit en général plutôt de territoires « ruraux », ou, plus précisément, d’« espaces naturels, agricoles et forestiers » (ENAF). Des espaces sur lesquels on constate un ruissellement de plus en plus important. Cette problématique entre de plus en plus dans les consciences, et ce, sous l’influence de trois phénomènes principaux : les coulées de boue, qui peuvent en effet affecter les milieux urbains et la sécurité des populations ; l’appauvrissement de la ressource en eau potable, toute eau ruisselante n’alimentant pas les aquifères ; et enfin l’augmentation des besoins d’irrigation agricole, sous l’effet là aussi de la diminution de l’humidité des sols. Ces trois éléments se conjuguent dans le mauvais sens du terme et forment ainsi un véritable cercle vicieux. Il nous faut donc renverser la vapeur, en travaillant par exemple sur les pratiques agricoles et l’enrichissement des sols en matière organique notamment, qui présente en effet de multiples intérêts, tels que l’augmentation de la résistance des sols à l’érosion et à la battance. Cela constitue également un formidable puits de carbone[3], et met ainsi en lumière la nécessité de décloisonner nos organisations et nos politiques, de façon à converger tous ensemble vers un même objectif, sans affrontement. C’est cette philosophie qui va en grande partie guider nos actions à venir.
https://www.mindomo.com/fr/mindmap/8918630e8da246f5a447952f601e97eb
J'ai eu, ce matin, une visio-réunion avec JJacques Hérin, président d'ADOPTA, en vue de préparer l'AG de la SGN qui se tiendra le 1er mars à Erchin (salle des Fêtes). La séance scientifique de l'après-midi sera consacrée à une analyse du territoire d'Erchin qui, géologiquement, résume la situation de la plupart des communes en région HdF (au nord de Noyon). C'est donc un bon support, à potentiel pédagogique.
Il y aura une brève présentation géologique (SGN), une présentation du développement historique de l'urbanisme en remontant le plus loin possible. Ce qui fera ressortir les épisodes que l'on qualifient aujourd'hui de catastrophes et qui prennent naissance dans les aléas des circuits de l'eau, aggravés localement par des choix humains.
Il y aura une présentation (municipalité, CAUE ?) des contraintes administratives et de l'empilement des règlements que la France sait déployer pour gérer des situations ordinaires ou non. Et il y aura une présentation des solutions techniques envisagées (ADOPTA), curatives ou anticipatives, pour faire face aux difficultés.
Serais-tu intéressé à tenter de construire une carte mentale de ce processus complexe ? Elle pourrait nous (CAUE, SGN, ADOPTA) servir à la déployer lorsque les représentants d'une collectivité territoriale nous interpellent. Le point d'orgue de la journée !!
Qu'en penses-tu ?
--
Francis MEILLIEZ
Pr. honoraire, Univ. Lille,
Dir. Société Géologique du Nord
0674712743
Researcher and teacher specialized in entrepreneurship, strategic intelligence, influence and territorial management
December 13, 2024
La défiance des Français envers leurs institutions politiques, mise en lumière par des études récentes, pose un défi majeur de gouvernance publique. Plus de 70 % des citoyens déclarent ne pas faire confiance aux partis politiques, et une majorité perçoit un blocage dans le fonctionnement de la démocratie (CEVIPOF, 2024 - rDans ce contexte, une approche issue des sciences de gestion, mobilisant l’intelligence territoriale et la cartographie des parties prenantes, peut offrir des solutions concrètes pour restaurer la confiance.
Comprendre les parties prenantes et leurs interactions Les sciences de gestion, appliquées aux territoires, invitent à analyser les écosystèmes locaux comme des systèmes complexes où interagissent des parties prenantes variées. Ces acteurs incluent des personnes physiques (habitants, usagers, entrepreneurs, travailleurs, bénévoles) et morales (associations, ONG, entreprises, administrations publiques).
Pour rétablir la confiance, il est crucial de cartographier ces parties prenantes, leurs besoins et les interactions qui les unissent. Cet outil analytique permet de visualiser les relations d’interdépendance et de pouvoir, d’identifier les attentes spécifiques et de prioriser les réponses adaptées. Par exemple, les besoins des habitants en matière de services publics diffèrent souvent de ceux des entrepreneurs locaux. Une cartographie bien construite aide à éclairer ces dynamiques et à concevoir des politiques territoriales inclusives.
Cartographie des besoins et leviers d’action territoriaux La cartographie des besoins va au-delà d’un simple diagnostic : elle offre une vision stratégique pour aligner les actions des décideurs publics sur les attentes locales. Les enquêtes récentes montrent que les Français ressentent un fort sentiment d’abandon et de lassitude face à la politique nationale (Elabe, 2024). Cette perception peut être atténuée en s’appuyant sur une meilleure compréhension des besoins locaux, exprimés dans des espaces de participation citoyenne, tels que les conseils de quartier ou les forums collaboratifs.
Dans une logique d’intelligence territoriale, cette approche s’inscrit dans une dynamique de co-construction des politiques publiques. Les interactions entre parties prenantes — entreprises collaborant avec des associations, citoyens engagés dans des démarches participatives, collectivités locales co-finançant des projets avec l’État — doivent être modélisées et intégrées dans les processus décisionnels.
Un modèle d’intelligence territoriale basé sur la proximité Les territoires sont des espaces d’interaction sociale où la proximité joue un rôle essentiel. Contrairement aux institutions nationales perçues comme éloignées, les maires et élus locaux bénéficient d’une plus grande confiance (60 % d’opinions favorables, CEVIPOF, 2024). Cela suggère que les politiques publiques devraient davantage s’appuyer sur des instances locales et déconcentrées pour répondre aux besoins concrets des citoyens.
Un modèle d’intelligence territoriale reposant sur la cartographie des parties prenantes offre ainsi un cadre opérationnel pour structurer cette approche. Il s'agit de :
Conclusion : un outil au service de la démocratie territoriale En mobilisant l’intelligence territoriale et les outils de cartographie des parties prenantes, il est possible de transformer les relations entre citoyens, institutions et territoires. Cette démarche, ancrée dans une compréhension fine des besoins locaux et des interactions sociales, offre un moyen de réconcilier les citoyens avec la démocratie. Elle souligne l’importance de solutions de proximité et d’une gouvernance participative pour répondre à la crise politique actuelle.
Références
Conclusion : un outil au service de la démocratie territoriale En mobilisant l’intelligence territoriale et les outils de cartographie des parties prenantes, il est possible de transformer les relations entre citoyens, institutions et territoires. Cette démarche, ancrée dans une compréhension fine des besoins locaux et des interactions sociales, offre un moyen de réconcilier les citoyens avec la démocratie. Elle souligne l’importance de solutions de proximité et d’une gouvernance participative pour répondre à la crise politique actuelle.