jonka Anne Dangleterre 6 vuotta sitten
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Faites une conclusion
Terminez votre présentation en rappelant les points importants, les actions à mener, les prochaines échéances et le rôle de chacun s'il en est. Remerciez tout le monde pour leur attention et leur implication.
Restez dans les délais impartis
Le temps c'est de l'argent. Tout comme pour vous, le temps est important pour les autres, ne l'oubliez pas. Vous êtes dans un contexte professionnel. Les collaborateurs qui assistent à votre présentation ont tous du travail et des échéances à respecter. Respectez-les : ne faites pas durer plus que de raison votre présentation. Moins de 20 minutes c'est bien.
Illustrez vos propos
"Préparez votre "paper board" à l'avance. Pré-dessinez vos éléments de base. Pour des présentations techniques, vous pouvez dessiner les fonds de plans. Pour des présentations commerciales ou financières, prédéterminez des tableaux, des chiffres, des courbes… Ainsi, vous n'aurez plus qu'à insérer devant votre public les éléments sur lesquels vous souhaitez mettre l'accent. Ce sera plus confortable pour vous, plus efficace et plus dynamique pour ceux qui vous écoutent. Pensez à mettre un titre résumant votre idée en haut de chaque feuille"
Ce n'est pas obligatoire, mais cela peut être bien, surtout si vous n'avez pas de support de présentation de type PowerPoint : écrivez des mots-clé ou faites des schémas sur un "paper board".
Parlez distinctement
Vous n'avez, à priori, dans ce contexte, pas de micro. Parlez donc plus fort qu'à la normale (sans crier non plus), vous collaborateurs doivent bien vous entendre et sentir votre détermination. Cela peut paraître impressionnant au départ d'entendre sa propre vois plus forte que d'habitude, et on peut ne pas oser la faire trop porter par peur, mais vous verrez que contrairement à ce que l'on pourrait penser, cela permet de combattre le stress : parler plus fort vous donne plus d'assurance et vous met en confiance.
Présentez vous
Dites bonjour, remerciez vos collaborateurs puis déclinez votre identité (prénom, nom et fonction dans l'entreprise). Ne partez pas du principe que tout le monde vous connaît. Dans cette courte introduction, profitez-en pour repréciser l'objet de cette présentation et quels seront les points abordés.
Prenez une place stratégique
Une présentation en entreprise se fait devant une dizaine de personnes en général, parfois moins, parfois plus, mais cela reste relativement restreint. C'est pour cela que (contrairement au contexte de la conférence où vous regardez dans les yeux quelques personnes du public seulement) vous allez devoir regarder tout le monde, inclure tous vos collaborateurs. Cela est possible si vous prenez une place où vous pouvez voir tout le monde. Si la table est rectangulaire, prenez un bout de table, comme le maître de maison au dîner ; mais ne vous mettez pas au milieu, vous seriez obligés de tourner la tête sans arrêt. Si la table et ronde, vous n'avez pas trop le choix : préférez rester debout, légèrement éloigné de la table, ainsi tout le monde se tournera vers vous. Si vous projetez un support de présentation, tenez-vous près de celui-ci afin que vous-même ainsi que votre présentation soit accessible visuellement au même endroit, dans le même angle de vue. C'est plus facile pour vos collaborateurs de suivre la réunion ainsi.
vous allez préparer le contenu de votre présentation en partant du pourquoi, du fond, avant de vous préoccuper de la forme : Quel est l'objectif de cette présentation/réunion ? Qu'est ce qui doit être dit/compris/discuté… ? Pourquoi est-ce que je fais cette présentation ? Devant qui/pour qui ? Une fois que vous avez compris les raisons de votre intervention, construisez votre contenu et imprégnez-vous en bien.
Notre conseil tient en ceci : gardez toujours en tête l'objectif de la vidéo et votre intention. Qu'est ce qui est le plus important ? Que voulez-vous absolument transmettre ? Si votre auditoire ne devait retenir qu'une chose, qu'est-ce-que ce serait ? Quelle émotion voulez-vous susciter ? Comment voulez-vous que les auditeurs se sentent en regardant votre vidéo ? Posez-vous toutes ces questions avant de démarrer, cela vous conditionnera pour viser le bon objectif, avoir le ton juste, et ne rien oublier d'important. Bref, cela vous permettra d'incarner votre intention. Autre avantage notable : cela vous poussera à sourire naturellement, avec sincérité… 😁
Evitez les rayures fines qui provoquent un effet moiré fort désagréable pour l'auditeur. Et de manière générale, évitez tout ce qui peut perturber l'œil : des vêtements aux couleurs trop vives (comme le rouge) / bariolées ; des petits motifs en grand nombre, type pois ou plus complexes ; et les vêtements trop blancs, réfléchissants ou à l'inverse trop noirs qui assombrissent. Les couleurs qui passent bien à l'image sont dans les tons bleu, vert, gris ; plutôt clairs, doux.
Ne pas avoir de réponse à 1 question posée
Prenez le temps d'écouter et d'analyser la question, puis, si vous ne connaissez pas la réponse, soyez honnête et sincère : osez dire "je ne sais pas". Et le mieux c'est encore de dire quelque chose du genre : Très honnêtement, vous me posez une colle et j'ai besoin de réfléchir avant de pouvoir vous donner une réponse, venez me voir à la fin, je serai ravi d'en discuter avec vous et que vous m'expliquiez votre point de vue.
Ma voix part en vrille
Si votre voix déraille, ne vous en faites pas une montagne, cela arrive : éloignez le micro un instant, toussez ou éclaircissez-vous la voix, puis excusez-vous et reprenez le fil de votre discours.
Le trou de mémoire
C'est courant d'avoir des trous de mémoire, mais ce n'est pas nécessairement grave car ils peuvent être imperceptibles : en effet, lorsque l'on a un trou de mémoire, le public ne s'en aperçoit pas forcément. Si vous parlez sereinement et faites des silences entre vos phrases, le public ne percevra pas une pause de 3 secondes comme étant un trou de mémoire. Si donc vous avez un trou, prenez quelques secondes et prenez une inspiration le temps de retrouver votre fil. Mais sachez que même si le trou de mémoire dure plus longtemps, le public ne vous en voudra pas. 😘
Le régisseur
La personne clé à trouver à ce moment-là est le régisseur de la salle. Cela a beaucoup d'avantages et vous permet : de donner la clé USB de votre support de présentation à projeter par exemple : ainsi, vous êtes sûrs d'avoir la dernière version ; de tester le vidéo-projecteur, le micro, la télécommande, etc. de comprendre comment vont fonctionner les lumières sur vous, la prise de son, comment le micro s'allume et s'éteint…
Faire un repérage de la salle avant avec l'équipe technique
"Serrez-le au creux de votre main comme vous tiendriez un marteau." Prendre la parole en public, Bernard Blein Ensuite, vous devez le maintenir près de la bouche : calez le micro sur votre menton ; vous serez à la bonne distance et disposez d'un appui. ou alors, si vous tremblez beaucoup : calez le long de l'avant-bras qui tient le micro contre votre poitrine en plaçant le micro 2 ou 3 centimètres au-dessous de votre bouche. Si vous tenez une télécommande dans l'autre main, vous aurez les deux mains prises : vous ne pourrez donc pas tenir une feuille et c'est tant mieux ! Sinon vous allez la lire et perdre votre public, ou amplifier le tremblement de vos mains… dans les deux cas c'est mauvais. Si cela vos rassure, aidez-vous d'un diaporama pour garder le fil de votre discours.
La main qui tient le micro ne doit pas bouger ; elle doit rester près de la bouche, sinon le public vous entendra par intermittence. Utilisez donc l'autre main pour faire des gestes, même si celle-ci tient une télécommande, c'est toujours ça.
Pendant votre prestation, vous devez soigner votre élocution : le rythme de votre diction est soutenu mais pas trop rapide, les mots importants sont marqués, appuyés.
Regardez le public
C'est lorsque l'on regarde quelqu'un dans les yeux que l'on parvient à se débarrasser des "heu" parasites. Ne regardez pas dans le vide donc, mais tenez le regard quelques secondes sur plusieurs personnes du public tour à tour.
marchez pendant les transitions
Marchez pendant les transitions, entre deux parties de votre discours. Et pendant ce temps de marche, ne parlez pas en même temps : cela permet de marquer la transition.
Que faire de ses mains...
Effectivement, on ne peut pas rester les bras ballants. Vous devez faire des gestes. Attention, cela dit, par "gestes" on veut dire des gestes qui accompagnent votre discours.
Se tenir droit
Ne mettez pas les mains dans votre dos. Ne croisez pas les bras. Ne tenez pas vos mains sur les hanches. Ne mettez pas les mains dans vos poches. Ne prenez pas appui sur une seule jambe. Ne tenez pas vos bras. Ne baissez pas la tête, les yeux vers le sol. A la place, préférez une posture neutre mais solide : tenez-vous droit, les jambes écartées à la largeur des hanches, la tête bien haute.
Faire des exercices d'élocution
Pour bien articuler, un exercice
Dans le même registre, le stress peut altérer notre capacité à bien articuler. Pour remédier à cela, faites un exercice simple quelques minutes avant votre passage : Placez votre langue entre vos dents du haut et du bas ; Serrez les dents jusqu'à la tenir fermement (sans vous faire mal évidemment) ; Prononcez à voix haute les premières phrases de votre discours tout en gardant la langue entre les dents. Veillez à rester le plus intelligible possible : si quelqu'un était en face de vous, il devrait être en mesure de comprendre ce que vous dites. Cette configuration (qui vous semblera un peu grotesque et ridicule) vous forcera à bien articuler afin de vous faire comprendre. Relâchez, et parlez à présent normalement (sans la langue entre les dents) : votre élocution est beaucoup plus fluide et claire. Si vous faites cet exercice juste avant de passer sur scène, vous vous apercevrez avec plaisir que vous parlerez sans accrocs et sans friction.
pour contrer le syndrome de la langue pateuse : boire
Recyclez l'energie de votre corps
les wining poses
En résumé : avant votre prestation, ne restez pas prostrés dans un coin à attendre votre tour. Si possible, essayez de vous isoler quelques minutes avant votre passage dans une pièce. Et levez les bras vers le ciel en position de gagnant ; ce qu'Amy appelle les "winning poses". Ce type de poses va faire baisser votre niveau de cortisol (l'hormone du stress) et faire augmenter votre confiance en vous. C'est scientifique. 😉 Si vous avez un peu plus de temps, 15-20 minutes, vous pouvez faire d'autres exercices qui auront le bénéfice de renforcer l'efficacité des "winning poses" : Toujours isolés, faites le tour de la pièce en marchant rapidement et avec dynamisme, cela aura pour effet de faire circuler l'énergie dans votre corps et de vous réveiller, cela améliorera votre concentration au moment fatidique. Appuyez sur un mur vos deux mains, écartées et à hauteur de tête, une jambe vers l'arrière tendue, et l'autre plus près dur mur, genou un peu fléchi. Poussez sur le mur comme si vous vouliez le déplacer. Cela libèrera les tensions accumulées dans votre corps pour les porter sur un objet externe, hors de vous. Poussez avec force, tout en soufflant par la bouche. Répétez 4-5 fois. Et gardez les "winning poses" pour la fin : levez les bras en V de la victoire juste avant votre passage sur scène (quand vous êtes seul, pas devant les autres, sinon c'est bizarre, dans les toilettes par exemple) en pensant au bien que vous voulez faire et en vous répétant que ça va être une super expérience, que vous serez fier de vous une fois que ce sera passé. Enfin, en marchant vers la scène pour aller vous placer, répétez-vous mentalement votre première phrase, votre phrase d'accroche, cela vous rassurera car à ce moment-là on peut avoir l'impression que l'on a tout oublié, que l'on ne sait plus notre texte. Se répéter la première phrase, c'est une obsession facile à satisfaire et à calmer. Une fois que vous aurez prononcé à voix haute votre première phrase, les symptômes du stress auront déjà un peu diminué et vous pourrez enchaîner sur la suite de votre discours.
Vidéo 21 mn
Sujet secondaire
conférence d'Amy Cuddy ci-dessous (et de la regarder à nouveau, chaque fois que vous vous préparez à faire face à une situation stressante
Recyclez l'énergie dans votre corps Vous ne supprimerez jamais les battements de cœur avant de monter sur scène… Alors acceptez-les avec amour : dites-vous qu'ils font partie du jeu, que votre cœur bat parce que vous allez dire quelque chose d'important (ou de grand, de beau, de profond…). Transformez vos symptômes physiques de nervosité en énergie positive, en excitation !
Ne cherchez pas à évacuer votre stress, c'est impossible ; en revanche vous pouvez jouer avec afin qu'il vous porte et non qu'il vous paralyse.
Lorsque vous stressez, cela veut dire que vous avez envie de faire quelque chose de bien, parce que vous faites quelque chose d'important, qui a du sens, et vous voulez que votre message soit compris, entendu.
l est dû à plusieurs choses : Le public est nombreux : tout le monde nous regarde. La scène marque une séparation entre soi et le public : on est tout seul. C'est du direct et c'est souvent filmé : il faut respecter le temps imparti et ne pas dire de "bêtises". On a en général appris son texte par cœur : il ne faut pas oublier son texte.
Vous pouvez faire vos entraînements face caméra seuls ou avec quelqu'un ; c'est bien d'avoir un regard extérieur. Si vous ne voulez vraiment pas vous filmer, vous avez une solution alternative : testez votre discours sur les autres, devant de la famille ou des amis par exemple. Cela vous fait un entraînement avec un public, et vous pourrez obtenir leur feedback immédiat. Ce sont un peu comme des beta testeurs, vous aurez des conseils et des avis pour améliorer telle ou telle chose, supprimer ce qui ne fonctionne pas (une blague qui tombe à plat par exemple)… L'idéal, si vous pouvez, c'est de faire les deux : Vous entraîner seul avec une caméra, prendre le temps d'analyser ce que vous renvoyez, travailler dessus. Délivrer votre contenu devant quelques amis ou membre de votre famille (2-3 personnes) afin de pré-tester l'impact de votre message sur autrui.
Concentrez-vous sur : l'image que vous voyez de vous ; ce que vous entendez ; ce qui vous saute aux yeux ; ce qui ressemble à un tic (verbal ou gestuel) ; ce qui vous semble bizarre ; ce que vous pouvez améliorer facilement ; ce que vous pourrez améliorer mais avec plus de difficulté. Puis mentalement, faites la liste des choses qui posent un problème et pourraient être mieux, et si vous en êtes capables, essayez de déterminer votre défaut majeur (ce qu'il faudrait régler en premier) et ce que vous faites de bien.
Les entraînements, qu'ils concernent le langage corporel et/ou verbal, sont essentiels pour vous aider à progresser, mais c'est encore plus efficace si vous les filmez, c'est ce qui vous permet de prendre conscience de vos défauts. Faites-le, vous verrez, c'est flagrant… Ce n'est pas agréable de se regarder, mais il n'y a rien de tel pour prendre conscience de ses tics. Filmer permet d'analyser l'image et le message que vous renvoyez le plus fidèlement possible par rapport à une mise en condition réelle. 👨🏻 (Stéphane) : Cela vous permet de garder une trace de votre travail et de voir votre évolution, votre progression au fil des entraînements. Nous vous encourageons à essayer, cela fait progresser très vite. En une heure de travail, vous pouvez faire des progrès considérables. Il suffit de répéter votre contenu et de regarder le résultat entre chaque prise.
Gérez votre débit de parole
Accentuez les mots importants
Pour accrochez votre public, vous devez montrer de façon explicite au public ce que vous souhaitez qu'il retienne. Il s'agit de "marquer", d'appuyer volontairement les mots quand ceux-ci sont importants. 👨🏻 (Stéphane) : C'est ce que j'appelle "les mots en gras". Ce sont les mots que l'on souligne à l'oral, que l'on prononce plus fort et avec plus d'entrain. Cela a l'avantage de rythmer le contenu et de guider l'auditoire dans la compréhension de ce qui est en train d'être dit. Comment savoir quels mots sont importants ? C'est simple, il s'agit des mots-clés. Les mots-clés, ce sont ces mots qui à eux seuls résument un discours, un contenu. Si l'on reprend le propos de Ken Robinson par exemple que l'on a vu dans la première partie du cours, on peut retrouver aisément ses mots-clés : "éducation", "créativité", "talent"… Pour vous aider, imaginez que les phrases que vous prononcez sont comme des tweets auxquels vous allez attribuer de temps à autre des #. Si vous avez rédigé votre texte : surlignez, soulignez ou entourez (comme vous préférez) tous les mots importants ; Attention, ne mettez pas des mots en gras partout, sinon cela perd tout son sens. Un ou deux par phrase, c'est bien. lisez votre texte à voix haute en appuyant les mots que vous avez mis en avant ; recommencez jusqu'à maîtriser presque naturellement l'exercice ; et enfin, entraînez-vous sans vos notes à délivrer votre contenu. Une fois que vous maîtriserez la technique des mots en gras, le petit plus c'est de les accompagner d'un mouvement de main, qui est différent des autres mouvements que vous faites plus machinalement. Vous donnerez alors un coup de pouce supplémentaire au public pour l'aider à vous suivre : vous les guidez non seulement à l'oral mais également de manière visuelle.
Parlez à la bonne vitesse
Le débit de parole, c'est la vitesse à laquelle vous parlez. Parler à la bonne vitesse est très important pour accrocher un auditoire. Ne parlez pas trop vite Si vous parlez trop vite, vous allez noyer votre public ; il aura tendance à se sentir un peu accablé, écrasé, surchargé d'informations. 👩🏻 (Laurène) : Moi, j'ai tendance à parler très vite… Et en général, plus je veux mettre de l'énergie dans mon discours, plus je vais parler vite. C'est une erreur, je ne dois pas confondre vitesse et énergie. Parler vite vient du fait que les phrases que l'on choisit sont beaucoup trop longues. Pour ralentir le débit, il suffit donc de privilégier des phrases courtes, ce qui nous pousse à marquer des pauses, des silences entre les phrases. Ne parlez pas trop lentement Si vous avez tendance à parler trop lentement, vous risquez d'ennuyer et d'endormir votre public. Dans ce cas, raccourcissez les pauses que vous faites entre chaque phrase, et supprimez celles qui n'ont rien à faire là : on ne fait pas de pauses inopinées et répétées au milieu des phrases, sauf si c'est pour marquer la ponctuation (virgule de respiration). Parler trop vite, ou parler trop lentement, dans les deux cas, c'est mauvais car vous perdez le public. Ne serait-ce que parce que vous lui donnez l'impression de ne pas vous préoccuper de lui.
Minimisez vos tics verbaux
Hormis le niveau de langage qui doit être correct et adapté à l'auditoire, la première chose à laquelle on peut penser lorsque l'on parle de langage verbal en prise de parole en public, ce sont les tics de langage. Il s'agit de ce que l'on répète sans cesse, sans même s'en rendre compte. 👩🏻 (Laurène) : Moi par exemple, je dis tout le temps "en fait". C'est difficile de s'en débarrasser, mais avec l'entraînement, je commence à le dire moins souvent. En général, on les place à tort sur des moments de ponctuation (une virgule ou un point), alors qu'à la place il devrait y avoir un silence ou une respiration. Les tics verbaux, ce sont souvent des mots connecteurs ("en fait", "du coup", "donc", "et alors", "en effet"…) et/ou des sons ("euh", respiration sifflée, raclement de gorge, claquement de la langue contre le palais…) que l'on émet plus qu'il n'est nécéssaire. Si vous ne savez pas si vous avez des tics de langage, faites le test : filmez-vous en train de parler (ne lisez pas un texte, sinon cela ne marche pas) sur un sujet de votre choix, et sur lequel vous n'êtes pas forcément préparé. 👨🏻 (Stéphane) : Imaginez-vous par exemple que vous vous trouvez devant quelques amis et que vous leur parliez de votre film préféré. Regardez ensuite la vidéo, normalement ça vous sautera aux yeux ; enfin aux oreilles… Pour minimiser vos tics verbaux, le principal c'est déjà d'en prendre conscience, de les entendre chaque fois qu'ils sortent de votre bouche. Si vos tics sont des mots, préparez à l'avance des synonymes et imposez-vous de les placer dans votre histoire à l'oral. Si vos tics sont des sons, préférez à la place des pauses silencieuses en reprenant votre respiration. De manière générale, plus vous avez préparé votre contenu et vous êtes entraînés à l'oral, plus vos tics disparaîtront car vous apprendrez à les maîtriser. La préparation aide à combattre le stress, l'incertitude et l'improvisation ; c'est donc un excellent moyen de gommer les mauvais réflexes, progressivement.
video de 9 mn
Regardez votre auditoire
Ne fixez pas une seule personne tout du long. D'une part, parce que vous ne vous adressez pas à cette personne uniquement, et d'autre part, parce que la pauvre victime se sentira accablée et très gênée par ce long regard. Ne regardez pas non plus dans le vide, cela donnera de vous l'impression que vous vous êtes évaporé. Au contraire, incluez l'ensemble de l'auditoire : balayez le public (de gauche à droite, puis de droite à gauche mais aussi de bas en haut, si la salle est profonde) en arrêtant votre regard sur plusieurs points. Pour ce faire vous pouvez par exemple suivre un itinéraire en W. Posez votre regard quelques secondes sur une personne, puis passez à une autre, et ainsi de suite jusqu'à atteindre l'extrémité de l'auditoire. Quand vous êtes au bout, balayez le public dans l'autre sens. Vous pouvez également changer le sens du W. Le langage corporel c'est 50 % de votre communication. Travaillez donc sur ces exercices lorsque vous vous entraînez pour le jour J.
Sourire
Souriez, vous êtes filmés Sourire, c'est deux choses : sourire avec la bouche (ok, jusque là tout va bien), et sourire avec les yeux. 😁 Si vos yeux ne "sourient" pas, c'est que votre sourire est forcé. Cela vous trahira : c'est signe que vous n'êtes pas à l'aise. Ce n'est pas toujours facile à appliquer, surtout s'il on est stressé, mais un sourire doit être sincère. Pour vous aider, pensez à l'énergie que vous voulez transmettre, aux émotions que vous voulez susciter auprès de votre auditoire. Si l'on vous a demandé à VOUS de parler en public c'est que vous avez quelque chose de spécial à apporter. Pensez-y et mettez-le en avant ! Le sujet dont vous parlez vous passionne ? Alors transmettez votre passion aux autres, soyez enthousiastes à propos de votre sujet ! Un exercice simple pour se mettre dans cette disposition, c'est de pratiquer l'exercice du "c'est génial" que vous allez observer dans le prochain chapitre.
l'utilité de marcher
C'est utile à plusieurs égards : pour changer de perspective, reprendre votre respiration, mais surtout pour faire une transition entre deux parties de votre discours. En effet, dans l'esprit du public, cela marque un changement, ce qui aide donc au suivi du fil de votre histoire. Venons en maintenant aux mouvements des bras. Une bonne gestuelle est (1) ouverte… : Vos gestes sont tournés vers les autres : les paumes de vos mains sont vers le haut, vers le public. Vos bras font des gestes amples et arrondis, et non fermés (vous ne pouvez pas rester les bras croisés). …(2) souple… : Vos bras ne sont pas vissés à votre torse, prenez un peu d'espace, décollez les bras de quelques centimètres (mais pas trop quand même… 🐥). Vos bras ou vos mains ne cachent pas votre visage lorsque vous faites des mouvements. 👨🏻 (Stéphane) : Vos bras ne sont pas là pour vous protéger, vous n'êtes pas un boxeur, ils sont là pour rendre vivant un propos, l'illustrer. … et (3) précise : Vos mouvements sont amples, mais pas exagérés : vos bras et vos doigts ne sont pas écartés au maximum. D'autant plus si votre auditoire est restreint : en effet, vous devez adapter l'amplitude de vos mouvements à la taille de la salle, du public. Vos mains expriment du mieux possible ce que vous êtes en train de dire avec la bouche : évitez les gestes parasites, comme le cliquetis du stylo, qui ont tendance à agacer le public et préférez des gestes ponctuels qui incarnent les moments clés de votre discours.
Si vous avez la place, vous pouvez marcher. C'est souvent le cas en conférence si vous êtes sur une scène ; ou encore si vous êtes enseignant ou formateur en présentiel. Cela dit, évitez de marcher pour marcher. Si vous marchez, vous devez avoir une destination et non déambuler sans but car vous révèleriez malgré vous que vous êtes nerveux. Ce que vous pouvez faire alors c'est tout simplement passer du côté droit de la scène au côté gauche au bout de quelques minutes. Ensuite, restez à nouveau bien ancrés, puis, quelques temps après, refaites la même chose, dans l'autre sens.
La position idéale
Dites-vous que vos jambes sont comme les racines d'un arbre ; elles sont solidement ancrées dans le sol. Votre bassin est comme le tronc, et vos bras les branches ; ils sont souples mais restent toniques. Enfin vos mains sont les feuilles de l'arbre : gracieuses, elles ponctuent vos gestes avec précision.
Être ancré dans le sol vous donnera une meilleure stabilité et la sensation de plus de solidité, de force. La position idéale consiste à avoir les jambes écartées, un peu plus que la largeur des hanches, tout en restant souple : vos jambes ne sont pas tendues ; au contraire, vos genoux sont déverrouillés. Aussi, vous devez vous tenir le dos droit, la tête droite, tirée vers le ciel, comme si une ficelle invisible vous tirait vers le haut : ainsi, vous ne serez pas avachis. Cela dit, même en sachant cela, quand vous essayez cette position, vous pourriez avoir l'impression que ce n'est pas naturel. Pour corriger cela, n'hésitez pas à faire chez vous l'exercice d'équilibre que vous avez observé dans cette vidéo, vous verrez qu'il est très efficace. Une fois que vous êtes bien ancrés dans le sol, préoccupez-vous des mouvements que vous faites.
Pour quelles raisons
Parler devant un public tout en étant debout peut s'avérer difficile physiquement, d'autant plus si l'on est stressé. Lorsque l'on n'a pas l'habitude de l'exercice, on a tendance à ne pas trouver de position confortable, à fatiguer, et à balancer l'équilibre du corps d'une jambe à l'autre : pendant plusieurs secondes, on reste appuyé sur la jambe droite, et quand la position devient inconfortable on change de jambe. Et on passe ainsi d'une jambe à l'autre inlassablement. Le résultat n'est pas très bon : vous dégagez une impression d'instabilité au public, de gêne voire de maladresse si c'est très accentué. Sans compter que vous vous fatiguez. Pour corriger cela, il faut être bien ancré dans le sol.
Lorsque l'on interroge des individus sur le contenu d'une conférence à laquelle ils ont assisté il y a quelques jours, ils ne sont en général capables de ne se remémorer que les anecdotes et les choses qui les ont fait rire, ou qui les ont émerveillés. C'est pourquoi il est très important d'avoir au sein de votre grande histoire (du point A au point B) plusieurs mini histoires : ces courts instants où vous sortez du factuel pour raconter quelque chose d'inspirant, quelque chose auquel le public va se raccrocher.
Normalement, dans votre processus de travail, vous êtes déjà bien avancés, puisque vous avez : Une feuille qui contient toutes les informations sur le contexte de votre intervention. Une feuille sur laquelle vous avez rempli le tableau à 3 colonnes "Avant", "Pendant", "Après". Une feuille sur laquelle vous avez listé les ingrédients (= héros, quête, objet, adjuvants, opposants) et la structure (= situation initiale, élément perturbateur, péripéties, dénouement, situation finale ; ou plus simple = situation de départ, problème, solution) de votre contenu. Vous avez fait le plus gros du travail ! Car une fois que vous avez le squelette, il ne vous reste qu'à remplir les trous… Et pour cela, il y a plusieurs façons de faire. Vous pouvez agrémenter votre histoire avec : des anecdotes, des citations, des chiffres clés. Il s'agit d'éléments à haut potentiel puisqu'ils sont marquants, c'est ce que retiendra l'auditoire en priorité.
Si la structure en 5 étapes vous semble trop compliquée à adapter à votre situation, dites-vous qu'elle se résume à cela :
Emporter l'adhésion de l'auditoire avec la situation de résolution ou la solution.
Susciter le désir de changement avec le problème.
Capter l'attention avec la situation de départ.
Entre temps (entre le point A et le point B), l'histoire est passée par plusieurs phases : L'arrivée d'un élément perturbateur ; c'est le moment où la situation initiale se complique. Une suite de péripéties ; ce sont les aventures, combats par lesquels passe le héros pour s'en sortir. Le dénouement ; c'est la fin des problèmes et l'amorce d'une solution qui arrive.
Le point B : la situation finale Ce point B est décrit à la fin d'une histoire : c'est le résultat, la fin heureuse ("happy ending"). Dans les contes, cela se résume à la phrase "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".
Elle commence par un point A ; c'est la situation initiale, elle est centrée sur la présentation du héros… Ce point A est décrit dans le début d'une histoire : c'est là que l'on apprend à connaître le personnage principal, ses caractéristiques, ses problèmes. Dans les contes, cela commence par "Il était une fois…"
Identifiez les ingrédients de l'histoire Qui est le héros (personnage principal) ? Quelle quête mène-t-il ? Pour quel objet ? Qui sont ses adjuvants (personnages alliés, événements ou objets positifs qui l'aident dans sa quête) ? Qui sont ses opposants (obstacles, ennemis, événements ou objets négatifs qui nuisent à sa quête) ? Retracez la direction de l'histoire
Dans le "storytelling", on ne joue pas la comédie, on raconte quelque chose qui a du sens.
C'est très efficace dans un contenu destiné à être partagé aux autres parce que l'être humain retient beaucoup mieux les informations qu'on lui transmet lorsque l'on active son empathie, sa sensibilité, ses émotions. En clair : On transmet mieux une histoire qu'un concept, parce que l'on retient mieux ce qui nous touche. C'est donc une excellente technique à employer lors d'une conférence, ou bien dans le cadre de l'enseignement.
L'Art de raconter des histoires
Méthode : Trouvez l'angle de votre intervention
Votre brouillon ...
Gardez-le, vous pourrez y puiser des éléments qui permettent d'accrocher votre public, un moyen de connecter avec lui, de vous trouver des points en commun.
Transcrivez toutes ces informations essentielles sur une feuille de papier. Répondez à ces questions (Qui, Quand, Comment, Quoi, Pourquoi) et couchez vos réponses sur le papier, en détail.
Pourquoi ?
Cette dernière question est essentielle, et elle suppose de vous poser des questions sur vous-même mais aussi sur les attentes de votre auditoire, sur le besoin profond à l'origine de la demande
Posez-vous cette question : il y a toujours une bonne raison, vous devez la trouver. Pour quel but ? Quel doit être le résultat ? Qu'attend-on de vous ? Emerveiller ? Informer ? Enseigner ?
Pourquoi vous l'a-t-on demandé à vous ? En quoi êtes-vous bien placé pour en parler ? Est-ce parce que vous êtes expert du sujet ? Est-ce que parce que vous avez une expérience à partager ? Est-ce pour une autre qualité en particulier (humilité, honnêteté, humour, sagesse…) ?
Quoi : analyse du besoin
assurez-vous de comprendre les contours du sujet sur lequel vous intervenez : De quoi allez-vous parler ? Quel est le sujet, la thèse que vous allez défendre ? S'insère-t-elle dans une thématique plus large ? Y a-t-il un risque de hors-sujet ? Si oui, lequel et à partir de quelle limite ? Y a-t-il des contraintes à respecter, des figures imposées ?
Quand ?
Avoir ces informations va vous permettre de déterminer la teneur de ce que vous avez à préparer en fonction de la durée de votre intervention, ainsi que le temps de préparation que vous aurez avant le jour J.
Assurez-vous de connaître la base : la date de votre intervention : combien de temps avez-vous pour vous préparer ? sa durée : allez-vous parler 15 minutes ; 1 heure ; plus ? sa récurrence : allez vous faire une série d'interventions ? est-ce toujours la même ?
Comment
Quelle est la modalité/le canal de diffusion de mon intervention ?
Quels moyens sont à ma disposition ?
les réponses à ces questions : essentielles
La réponse à ces questions est essentielle car elle va déterminer si vous allez avoir les mains libres ou non ; et en fonction de cela, votre gestuelle, votre liberté de mouvement, votre langage corporel seront différents. Si vous avez un micro main et une télécommande pour faire défiler des slides, sachez d'ores et déjà que vous ne pourrez pas avoir vos notes dans les mains…
Allez-vous avoir un micro ? Si oui, cravate ou main ? Pouvez-vous diffuser un support de présentation de type PowerPoint ? Si oui, la salle est-elle équipée d'un vidéo-projecteur ; et a-t-on une télécommande à me fournir ou dois-je m'en procurer une ?
l'intervention peut se faire
en présentiel ; à distance/en ligne ; en direct ; en différé ; ou les 4 à la fois
Pour qui
Important
vous pouvez passer à côté d'une bonne intervention si vous abordez un sujet de façon trop pointue alors que vous vous adressez à des personnes qui n'ont pas les clés de compréhension nécessaires pour vous suivre, ne serait-ce que le vocabulaire technique par exemple.
Que savent-ils à propos du sujet dont je vais parler ?
Etes vous la pour : leur apprendre quelque chose de nouveau ? leur expliquer/montrer quelque chose ? leur donner des informations complémentaires sur un sujet qu'ils connaissent peu/mal/bien ? ou encore les faire rire ? les divertir ? les amuser ? créer un déclic ?
Quel est leur niveau de compréhension du sujet ? S'agit-il de débutants, ou bien d'experts ?
Qui sont ces gens qui assistent à mon intervention ?
A quelle tranche d'âge appartient l'auditoire ? Y a-t-il en majorité des hommes ou des femmes ? A quelle catégorie socio-économique appartiennent-ils/elles ? Que font-ils/elles dans la vie ?
Combien de personnes vont entendre ce que j'ai à dire ?
1 recruteur en entretien d'embauche ; 5 collègues en entreprise ; 40 apprenants dans une salle de classe / un amphi ; 200 personnes dans une salle de conférence ; des centaines d'auditeurs d'une émission de radio ; des milliers d'internautes pour un cours en ligne.
C'est la première chose que vous devez vérifier ; car c'est en général auprès de cette personne que vous allez être en mesure de répondre au "Pour qui ?", "Comment ?", "Quand ?", "Quoi ?", "Pourquoi ?".
Qui vous a demandé de faire cette intervention ? Quel est son rôle ? Quelle est l'importance de cette personne et peut-elle vous donner le plus de détails possible sur le contexte ?
Pourquoi ces questions sont-elles importantes ? Et bien parce qu'elles vont vous permettre de vous adapter à la situation dans laquelle vous vous trouvez et ainsi d'adresser votre message de la façon la plus pertinente possible :